Une statue du roi Norodom Sihanouk du Cambodge a été inaugurée face au Monument de l’indépendance à Phnom Penh lors d’une cérémonie en présence du roi Norodhom Sihamoni et de sa mère la reine Monineath. (Copyright photos : Getty images)
Je suppose que l’on a placé la statue de Norodom Sihanouk près du monument de l’Indépendance pour rappeler à tous que ce fut lui qui la proclama en 1953 . Le prince, choisi en 1941 par le Gouverneur d’Indochine pour succéder au roi Modivong, dénonça le Protectorat quand les Japonais déclarèrent l’indépendance du Cambodge en 1945 mais ce fut Son Ngoc Thanh – l’indépendantiste et nationaliste de toujours – qui devint Premier Ministre avec l’aide des Japonais . Le Prince profita du chaos crée par la capitulation du Japon pour réclamer le retour des Français et leur protection , Le Cambodge devint un Royaume autonome au sein de l’Union française, puis un État associé pour finalement devenir indépendant : Sihanouk avait réussi à négocier l’indépendance de son pays qui fut entérinée à Genève en 1954 .
Comme au Laos ou au Vietnam, il reste encore des traces de notre présence : ponts, marchés, gares mais aussi de nombreux terrains de jeux de pétanque . La première fois, j’ai été surprise puis j’ai eu plusieurs fois l’occasion d’assister à des parties où les pointeurs et tireurs locaux n’avaient vraiment rien à envier aux Provençaux . Mais la plus belle trace que les Français ont pu laisser au Cambodge, c’est le travail effectué dès le début du XXième siècle par l’École Française d’Extrême Orient pour repérer et restaurer les merveilles enfouies d’Angkor, dont à titre personnel je ne me lasse pas .
Les millions de morts provoqués par le régime khmer rouge mériteraient un tel hommage. Laissons aux historiens honnêtes le portrait d’un souverain complexe et controversé…ce qui laisse les sculpteurs officiels au chomâge.
Erwan, d’accord avec vous, il va y avoir beaucoup à dire sur le roi Norodhom qui a toujours su naviguer en fonction de son propre intérêt . Les deux millions de victimes, mortes en 3 ans, 8 mois et 20 jours par exécution, famine ou épuisement n’ont pas droit à un monument, il faut se contenter de la centaine de photos de la prison S21 ou du stupa du souvenir érigé sur les charniers de Choeung Ek .
jul
12 octobre 2013 @ 07:12
Colossal…lol
mais j’aime bien les colonnes du temple par-dessus.
Beaucoup moins l’autel devant !
Philibert
12 octobre 2013 @ 11:43
Colossal, en effet !
Mais la statuaire cambodgienne (jadis khmère) n’a jamais fait dans le petit format…
Un petit Belge
12 octobre 2013 @ 13:32
Qu’en est-il de la crise politique au Cambodge? Une solution a-t-elle été trouvée?
Francine du Canada
12 octobre 2013 @ 14:40
Merci Régine. N’a t-on aucune nouvelle de la santé du roi? FdC
Corsica 2
12 octobre 2013 @ 17:30
Je suppose que l’on a placé la statue de Norodom Sihanouk près du monument de l’Indépendance pour rappeler à tous que ce fut lui qui la proclama en 1953 . Le prince, choisi en 1941 par le Gouverneur d’Indochine pour succéder au roi Modivong, dénonça le Protectorat quand les Japonais déclarèrent l’indépendance du Cambodge en 1945 mais ce fut Son Ngoc Thanh – l’indépendantiste et nationaliste de toujours – qui devint Premier Ministre avec l’aide des Japonais . Le Prince profita du chaos crée par la capitulation du Japon pour réclamer le retour des Français et leur protection , Le Cambodge devint un Royaume autonome au sein de l’Union française, puis un État associé pour finalement devenir indépendant : Sihanouk avait réussi à négocier l’indépendance de son pays qui fut entérinée à Genève en 1954 .
Comme au Laos ou au Vietnam, il reste encore des traces de notre présence : ponts, marchés, gares mais aussi de nombreux terrains de jeux de pétanque . La première fois, j’ai été surprise puis j’ai eu plusieurs fois l’occasion d’assister à des parties où les pointeurs et tireurs locaux n’avaient vraiment rien à envier aux Provençaux . Mais la plus belle trace que les Français ont pu laisser au Cambodge, c’est le travail effectué dès le début du XXième siècle par l’École Française d’Extrême Orient pour repérer et restaurer les merveilles enfouies d’Angkor, dont à titre personnel je ne me lasse pas .
Caroline
13 octobre 2013 @ 21:07
Corsica2,votre commentaire est juste!C’était le ‘père’ de l’indépendance et aussi l’un des pères fondateurs de la Francophonie!
erwan
12 octobre 2013 @ 20:29
Les millions de morts provoqués par le régime khmer rouge mériteraient un tel hommage. Laissons aux historiens honnêtes le portrait d’un souverain complexe et controversé…ce qui laisse les sculpteurs officiels au chomâge.
Corsica 2
13 octobre 2013 @ 20:22
Erwan, d’accord avec vous, il va y avoir beaucoup à dire sur le roi Norodhom qui a toujours su naviguer en fonction de son propre intérêt . Les deux millions de victimes, mortes en 3 ans, 8 mois et 20 jours par exécution, famine ou épuisement n’ont pas droit à un monument, il faut se contenter de la centaine de photos de la prison S21 ou du stupa du souvenir érigé sur les charniers de Choeung Ek .
flabemont8
12 octobre 2013 @ 22:26
Colossal, en effet, et pas de très bon goût…