Décédé à Münster en 1804, le maréchal Victor-François de Broglie (1718-1804) a été inhumé au chœur de l’église Saint-Martin à Broglie. Il était jusqu’alors enterré en la chapelle du château de la famille. (Merci à Maurice)
Cette annonce mérite des explications ! car inhumé un mort décédé en 1804 d’une chapelle pour une église !!!!!! n’est pas ordinaire….au même moment, j’entend que le Gouvernement de gauche d’Espagne, va inhumer le Général Franco pour le chasser de son Mausolée….une gifle pour la Monarchie, puisque le Roi Juan Carlos a été mis sur le Trône d’Espagne par Franco…..Espérons que ce gouvernement ne s’attaque au Roi……la Reine a peut-être des anciens amis de gauche…..
Fallait-il vraiment s’attendre à autre chose de la part du gouvernement de Sanchez? La gauche préfère s’attaquer aux symboles plutôt qu’aux problèmes réels du pays, c’est une constante….
Vous êtes sur Marc ?
J espère que la gouvernement actuel, n’arrivera pas a ses fin.
Je ne suis pas Franquiste, mais la dictature fait partie de notre histoire, et déterrer Franco n’y changera rien.
Ce gouvernement ne me dit rien qui vaille car cette coalition avec podemos et autres extremistes n’avait pour but que d’assouvir les rêves de Pedro Sanchez qui s’etait juré coûte que coûte d’être chef de gouvernement.
J’espère que nous aurons des élections anticipées, comme le demande une grande majorité .
amitiés
patricio
Dans l’ordre, le gouvernement veut exhumer Franco de son mausolée pour l’inhumer (le réinhumer) dans un autre lieu. Là-dessus, la monarchie telle quelle est incarnée actuellement ne prend aucune claque ; le roi Felipe doit peu de choses à Franco, hormis d’avoir mis son père sur le trône d’Espagne, d’ailleurs au détriment de la branche aînée des Bourbons espagnols. A un moment, je pense que Juan Carlos à souhaité s’écarter de cet héritage franquiste et je suis certain que Felipe n’y tient pas du tout.
Il existe des problèmes plus importants en Espagne mais je peux comprendre que le gouvernement de Sanchez souhaite parachever la rupture avec le franquisme. Il n’y a plus de raison que le Caudillo persiste à bénéficier d’un quasi-culte. Que sa famille se charge de sa dépouille et qu’on l’oublie, car toute page d’histoire de l’Espagne qu’il est, c’est quand même une page très sale. Les ordures finissent toujours à la poubelle.
Cette période de l’histoire de l’Espagne est sans doute la plus tragique qu’elle ait connue et elle a été monstrueuse de part et d’autres, je crois qu’il ne sert à rien après tant d’années de ranimer de vieux démons.
Espérons que ce n’est une énième vente
Cela serait étonnant le marquis ayant pris ses dispositions
en vendant au Louvre la table de teschen afin de régler sa succession
Je discute sur fb avec des habitants de Beaumont le Roger, et il a été posé la question suivante: y-a-t-il des liens de parenté entre Nathalie de Magenta de Mac-Mahon et l’épouse de M Valéry Giscard d’Estaing et puis, y en a t-il aussi entre la famille de Magenta et la famille de Boigelin?
La précédente duchesse de Magenta, Marguerite de Caraman-Chimay était la fille de Jeanne de Boisgelin.
Il y a une alliance Mac Mahon avec la famille du mari de la soeur du président Giscard d’Estaing, les Lasteyrie du Saillant.
Le maréchal-duc Victor-François de Broglie a été inhumé le 15 juin sous le chœur de l’église Saint-Martin de Broglie. Il était mort en exil en Allemagne, en Westphalie, à Münster le 30 mars 1804 et fut inhumé d’abord dans la collégiale Saint-Lambert de la ville.
Puis le 24 septembre 1976 le prince Jean de Broglie sachant que des travaux étaient projetés dans l’édifice fit rapatrier sa dépouille en passant par la chartreuse de Dülmen, et le cercueil fut placé sur le sol de la chapelle du château de Broglie. La plaque de bronze est demeurée à Münster.
Le deuxième fils du prince Jean, le duc Philippe-Maurice (duc depuis la mort sans postérité légitime de son frère aîné Victor-François en 2012) rappelle qu’à cette époque la dépouille avait été accompagnée d’un détachement militaire.
Mais on s’en souvient le prince Jean a été assassiné à Paris le 24 décembre 1976 c’est-à-dire trois mois après et l’inhumation qui devait être faite dans le chœur de l’église fut donc reportée à une date ultérieure. L’actuel duc a voulu 42 ans après mener à bien le projet cher à son père et offrir à l’aïeul le repos éternel auprès des siens. Donc à 11h le cercueil de bois du maréchal a été transporté à dos d’hommes, un détachement militaire rendant les honneurs et en présence des délégations d’anciens combattants, le samedi 15 de la chapelle du château aux portes de l’église où Monseigneur Antoine de Romanet, évêque aux armées, le père abbé de Notre-Dame du Bec au Bec-Hellouin Dom Paul-Emmanuel Cléret et le curé de Lieuvin sud et du pays d’Ouche, le père Jean-Pierre Délogé ont présidé à la cérémonie d’inhumation qui a été publique et en présence du ministre de la Transition écologique et solidaire Sébastien Lecornu et du préfet de l’Eure Thierry Coudert. Une quarantaine de descendants du maréchal était présente.
Victor-François s’était distingué durant la Guerre de Sept Ans et fut le vainqueur de Bergen. C’était le 13 avril 1759 au cours des combats entre la France et le Hanovre, le Brunswick et la Grande-Bretagne. L’empereur du Saint-Empire le fit prince de Broglie le 9 mai 1759. Il était le deuxième duc de Broglie et le troisième maréchal de Broglie et chevalier des Ordres du roi et de Saint-Louis.
Le 12 juillet 1789 à la chute de Necker le roi le nomma secrétaire d’État à la Guerre. À la suite d’un désaccord avec le roi qui reprit Necker le maréchal démissionna et l’espoir de restauration s’éloignant fit plus tard qu’il demanda l’asile politique en Russie, à Riga, mais ne supportant pas le climat il s’établit à Münster en 1801 après la mort sous le couperet révolutionnaire de son fils Victor le 27 juin 1794.
Le maréchal avait été l’un des chefs de l’Armée des Princes et le tsar l’avait fait feld-maréchal russe le 3 avril 1759.
Le roi l’avait fait maréchal général de Ses camps et armées mais il n’eut pas le temps d’exercer la charge en raison de son départ.
Il n’y eut que sept maréchaux généraux de France : Biron, Lesdiguières, Turenne, Villars, Saxe, Broglie et Soult.
Dans l’église où se trouvent maintenant les restes du maréchal sont donc inhumés d’autres membres de la famille dont le premier duc père du maréchal général et les révolutionnaires en 1793 profanèrent la tombe, une réparation solennelle fut célébrée en 1806.
La cérémonie de cette année qui a été organisée aux frais de la famille a provoqué la colère de quelques intégristes de la laïcité qui au nom de celle-ci ont conspué les autorités puis à son arrivée le sénateur de l’Eure Hervé Maurey, tandis
que l’un des leurs Jean Jayer se scandalisait du retour officiel d’un maréchal de France « opposé aux révolutionnaires »…
Gérard, vous faites ici allusion avec discrétion à un état de fait qui peut se répéter de plus en plus souvent.
Cette situation fait apparaître dans la transmission des titres de noblesse reconnus par le droit actuel, les différences entre ce droit et les principes nobiliaires des régimes précédents. Ce qui ne manque pas d’inquiéter les familles concernées.
Vos informations le plus souvent intéressantes et précises pourraient être précieuses pour les habitués du blog peu au fait de ces questions.
Je vous remercie cher Aubert.
Actuellement en France lorsque le Ministère de la Justice est sollicité à propos de la transmission d’un titre français et lorsqu’il fait office donc de Conseil du sceau, par depuis le 27 mai 2005 la Direction des affaires civiles et du sceau, il respecte la législation qui était en vigueur au moment où les lettres patentes ont été délivrées.
Il me semble aussi que c’est la jurisprudence de la Cour de cassation lorsqu’il y a très rarement un procès entre deux prétendants au sujet d’un titre.
Enfin nos juridictions en vertu de la séparation des pouvoirs estiment ne pas être compétentes pour traiter des questions dynastiques même à l’occasion d’une dévolution de titre.
Le précédent duc de Broglie a eu en effet un fils hors mariage Nicolas Tirouflet qui nous dit-on à l’issue d’une procédure judiciaire a été reconnu comme fils du duc et qui a été autorisé par une décision du tribunal administratif à porter le nom de de Broglie. Il est né vers 1987 et a donc été connu d’abord sous le nom de sa mère Caroline Tirouflet puis sous le nom de Nicolas de Broglie.
C’est son oncle qui est aujourd’hui reconnu comme le duc.
Nicolas est néanmoins héritier de son père et l’un des propriétaires du château de Broglie et des forêts. Toutefois il ne faut pas le confondre avec un cousin de son père qui est plus âgé et également prénommé Nicolas.
Il semble qu’il soit acteur après avoir été après avoir été officier parachutiste et saint-cyrien mais il est difficile de trouver des renseignements. Il m’avait semblé lire qu’il était proche de son père qu’il qualifiait d’original mais en ce cas pourquoi aurait-il eu besoin d’une reconnaissance judiciaire ?
Il semble qu’il y ait plusieurs familles Tirouflet connues dont une de bonne bourgeoisie aisée. Victor-François lui-même, septième prince et huitième duc de Broglie fut vice-président du Conseil général de l’Eure et conseiller municipal d’Évreux. Son frère l’actuel duc est également le propriétaire du Grand hôtel de Tours qu’il a fait rénover dans un style art déco qu’il affectionne. Il est célibataire et leur dernier frère le célèbre prince jardinier n’a pas d’enfant de son mariage. Le titre ira donc à un cousin.
Le titre de duc ne peut pas aller à un fils naturel.
Les lettres patentes d’érection du duché à partir de la baronnie de Chambrais devenue Broglie, qui sont de juin 1742 et ont été enregistrées en Parlement le 20 août 1742 précisent bien que la transmission ne peut se faire qu’en « légitime mariage » et qu’à défaut le titre est éteint.
Merci Gérard pour ces précisions.
Sur un blog comme celui-ci il est bien normal que les commentateurs les plus avertis apportent des précisions utiles pour ne pas dire nécessaires.
Un cas , différent mais instructif, est celui du titre de marquisat de Vibraye transmis par adoption plénière alors que des descendants du premier titulaire sont bien vivants. Certes ici le bénéficiaire appartient par sa mère à la famille et par son père à une famille de la noblesse ce qui n’empêche pas l’héritier « naturel et historique » de se sentir floué.
Actarus
21 juin 2018 @ 02:39
Eh bien… sait-on ce qui a motivé un tel transfert ?
Philibert
23 juin 2018 @ 12:10
Apparemment, personne ne sait.
Gérard (voir ci-dessous) nous apprend que le cercueil du maréchal a déjà beaucoup voyagé. Espérons que cette fois-ci sera la dernière…
MARC
21 juin 2018 @ 07:47
Cette annonce mérite des explications ! car inhumé un mort décédé en 1804 d’une chapelle pour une église !!!!!! n’est pas ordinaire….au même moment, j’entend que le Gouvernement de gauche d’Espagne, va inhumer le Général Franco pour le chasser de son Mausolée….une gifle pour la Monarchie, puisque le Roi Juan Carlos a été mis sur le Trône d’Espagne par Franco…..Espérons que ce gouvernement ne s’attaque au Roi……la Reine a peut-être des anciens amis de gauche…..
Gauthier
21 juin 2018 @ 13:57
Fallait-il vraiment s’attendre à autre chose de la part du gouvernement de Sanchez? La gauche préfère s’attaquer aux symboles plutôt qu’aux problèmes réels du pays, c’est une constante….
patricio
21 juin 2018 @ 16:04
Vous êtes sur Marc ?
J espère que la gouvernement actuel, n’arrivera pas a ses fin.
Je ne suis pas Franquiste, mais la dictature fait partie de notre histoire, et déterrer Franco n’y changera rien.
Ce gouvernement ne me dit rien qui vaille car cette coalition avec podemos et autres extremistes n’avait pour but que d’assouvir les rêves de Pedro Sanchez qui s’etait juré coûte que coûte d’être chef de gouvernement.
J’espère que nous aurons des élections anticipées, comme le demande une grande majorité .
amitiés
patricio
Karabakh
22 juin 2018 @ 15:11
Dans l’ordre, le gouvernement veut exhumer Franco de son mausolée pour l’inhumer (le réinhumer) dans un autre lieu. Là-dessus, la monarchie telle quelle est incarnée actuellement ne prend aucune claque ; le roi Felipe doit peu de choses à Franco, hormis d’avoir mis son père sur le trône d’Espagne, d’ailleurs au détriment de la branche aînée des Bourbons espagnols. A un moment, je pense que Juan Carlos à souhaité s’écarter de cet héritage franquiste et je suis certain que Felipe n’y tient pas du tout.
Il existe des problèmes plus importants en Espagne mais je peux comprendre que le gouvernement de Sanchez souhaite parachever la rupture avec le franquisme. Il n’y a plus de raison que le Caudillo persiste à bénéficier d’un quasi-culte. Que sa famille se charge de sa dépouille et qu’on l’oublie, car toute page d’histoire de l’Espagne qu’il est, c’est quand même une page très sale. Les ordures finissent toujours à la poubelle.
Gérard
24 juin 2018 @ 15:09
Cette période de l’histoire de l’Espagne est sans doute la plus tragique qu’elle ait connue et elle a été monstrueuse de part et d’autres, je crois qu’il ne sert à rien après tant d’années de ranimer de vieux démons.
Marie JFB
21 juin 2018 @ 10:23
Une raison spécifique pour ce changement de dernière demeure ?
JAusten
21 juin 2018 @ 11:18
Sait on pourquoi ce changement a eu lieu ?
JE
21 juin 2018 @ 12:40
La famille pense mettre le château en vente?
Corsica
22 juin 2018 @ 08:01
Je n’y avais pas pensé. Ce pourrait être effectivement une explication.
aubert
22 juin 2018 @ 14:52
…mais, à qui appartient-il ?
aubert
23 juin 2018 @ 10:00
…au duc actuel ou au fils de son frère aîné ?
Karabakh
22 juin 2018 @ 15:12
Je ne pense pas que la vente soit le motif, à moins que la famille soit attachée à un point nommé à la dépouille de son ancêtre. Un peu macabre.
COLETTE C.
21 juin 2018 @ 15:18
Était-il le seul de la famille inhumé dans la chapelle ?
Charles
22 juin 2018 @ 08:42
Dommage de ne pas connaitre la raison du transfert du corps du Maréchal de Broglie.
Francois
22 juin 2018 @ 09:50
Espérons que ce n’est une énième vente
Cela serait étonnant le marquis ayant pris ses dispositions
en vendant au Louvre la table de teschen afin de régler sa succession
aubert
22 juin 2018 @ 14:23
Le marquis ? chez les Broglie on est prince. La table de Teschen est chez les Breteuil.
Francois
24 juin 2018 @ 10:08
Je déraille complètement
J’étais parti sur Breteuil
Pourquoi……
Pivoine
22 juin 2018 @ 19:48
La table de Teschen appartenait à la famille de Breteuil.
Francois
24 juin 2018 @ 10:10
Oui mais il y a des moments où l’on
part sur de drôles d’idées
Claude-Patricia
22 juin 2018 @ 13:04
Bonjour à ma Normandie…
Je discute sur fb avec des habitants de Beaumont le Roger, et il a été posé la question suivante: y-a-t-il des liens de parenté entre Nathalie de Magenta de Mac-Mahon et l’épouse de M Valéry Giscard d’Estaing et puis, y en a t-il aussi entre la famille de Magenta et la famille de Boigelin?
aubert
23 juin 2018 @ 10:10
La précédente duchesse de Magenta, Marguerite de Caraman-Chimay était la fille de Jeanne de Boisgelin.
Il y a une alliance Mac Mahon avec la famille du mari de la soeur du président Giscard d’Estaing, les Lasteyrie du Saillant.
Claude-Patricia
23 juin 2018 @ 13:53
Merci beaucoup Aubert!!
Gérard
23 juin 2018 @ 03:37
Le maréchal-duc Victor-François de Broglie a été inhumé le 15 juin sous le chœur de l’église Saint-Martin de Broglie. Il était mort en exil en Allemagne, en Westphalie, à Münster le 30 mars 1804 et fut inhumé d’abord dans la collégiale Saint-Lambert de la ville.
Puis le 24 septembre 1976 le prince Jean de Broglie sachant que des travaux étaient projetés dans l’édifice fit rapatrier sa dépouille en passant par la chartreuse de Dülmen, et le cercueil fut placé sur le sol de la chapelle du château de Broglie. La plaque de bronze est demeurée à Münster.
Le deuxième fils du prince Jean, le duc Philippe-Maurice (duc depuis la mort sans postérité légitime de son frère aîné Victor-François en 2012) rappelle qu’à cette époque la dépouille avait été accompagnée d’un détachement militaire.
Mais on s’en souvient le prince Jean a été assassiné à Paris le 24 décembre 1976 c’est-à-dire trois mois après et l’inhumation qui devait être faite dans le chœur de l’église fut donc reportée à une date ultérieure. L’actuel duc a voulu 42 ans après mener à bien le projet cher à son père et offrir à l’aïeul le repos éternel auprès des siens. Donc à 11h le cercueil de bois du maréchal a été transporté à dos d’hommes, un détachement militaire rendant les honneurs et en présence des délégations d’anciens combattants, le samedi 15 de la chapelle du château aux portes de l’église où Monseigneur Antoine de Romanet, évêque aux armées, le père abbé de Notre-Dame du Bec au Bec-Hellouin Dom Paul-Emmanuel Cléret et le curé de Lieuvin sud et du pays d’Ouche, le père Jean-Pierre Délogé ont présidé à la cérémonie d’inhumation qui a été publique et en présence du ministre de la Transition écologique et solidaire Sébastien Lecornu et du préfet de l’Eure Thierry Coudert. Une quarantaine de descendants du maréchal était présente.
Victor-François s’était distingué durant la Guerre de Sept Ans et fut le vainqueur de Bergen. C’était le 13 avril 1759 au cours des combats entre la France et le Hanovre, le Brunswick et la Grande-Bretagne. L’empereur du Saint-Empire le fit prince de Broglie le 9 mai 1759. Il était le deuxième duc de Broglie et le troisième maréchal de Broglie et chevalier des Ordres du roi et de Saint-Louis.
Le 12 juillet 1789 à la chute de Necker le roi le nomma secrétaire d’État à la Guerre. À la suite d’un désaccord avec le roi qui reprit Necker le maréchal démissionna et l’espoir de restauration s’éloignant fit plus tard qu’il demanda l’asile politique en Russie, à Riga, mais ne supportant pas le climat il s’établit à Münster en 1801 après la mort sous le couperet révolutionnaire de son fils Victor le 27 juin 1794.
Le maréchal avait été l’un des chefs de l’Armée des Princes et le tsar l’avait fait feld-maréchal russe le 3 avril 1759.
Le roi l’avait fait maréchal général de Ses camps et armées mais il n’eut pas le temps d’exercer la charge en raison de son départ.
Il n’y eut que sept maréchaux généraux de France : Biron, Lesdiguières, Turenne, Villars, Saxe, Broglie et Soult.
Dans l’église où se trouvent maintenant les restes du maréchal sont donc inhumés d’autres membres de la famille dont le premier duc père du maréchal général et les révolutionnaires en 1793 profanèrent la tombe, une réparation solennelle fut célébrée en 1806.
La cérémonie de cette année qui a été organisée aux frais de la famille a provoqué la colère de quelques intégristes de la laïcité qui au nom de celle-ci ont conspué les autorités puis à son arrivée le sénateur de l’Eure Hervé Maurey, tandis
que l’un des leurs Jean Jayer se scandalisait du retour officiel d’un maréchal de France « opposé aux révolutionnaires »…
aubert
23 juin 2018 @ 10:32
Gérard, vous faites ici allusion avec discrétion à un état de fait qui peut se répéter de plus en plus souvent.
Cette situation fait apparaître dans la transmission des titres de noblesse reconnus par le droit actuel, les différences entre ce droit et les principes nobiliaires des régimes précédents. Ce qui ne manque pas d’inquiéter les familles concernées.
Vos informations le plus souvent intéressantes et précises pourraient être précieuses pour les habitués du blog peu au fait de ces questions.
JAusten
23 juin 2018 @ 11:11
c’est pour ça que je lis toujours Gérard :)
Gérard
24 juin 2018 @ 15:11
Je vous remercie cher Aubert.
Actuellement en France lorsque le Ministère de la Justice est sollicité à propos de la transmission d’un titre français et lorsqu’il fait office donc de Conseil du sceau, par depuis le 27 mai 2005 la Direction des affaires civiles et du sceau, il respecte la législation qui était en vigueur au moment où les lettres patentes ont été délivrées.
Il me semble aussi que c’est la jurisprudence de la Cour de cassation lorsqu’il y a très rarement un procès entre deux prétendants au sujet d’un titre.
Enfin nos juridictions en vertu de la séparation des pouvoirs estiment ne pas être compétentes pour traiter des questions dynastiques même à l’occasion d’une dévolution de titre.
Le précédent duc de Broglie a eu en effet un fils hors mariage Nicolas Tirouflet qui nous dit-on à l’issue d’une procédure judiciaire a été reconnu comme fils du duc et qui a été autorisé par une décision du tribunal administratif à porter le nom de de Broglie. Il est né vers 1987 et a donc été connu d’abord sous le nom de sa mère Caroline Tirouflet puis sous le nom de Nicolas de Broglie.
C’est son oncle qui est aujourd’hui reconnu comme le duc.
Nicolas est néanmoins héritier de son père et l’un des propriétaires du château de Broglie et des forêts. Toutefois il ne faut pas le confondre avec un cousin de son père qui est plus âgé et également prénommé Nicolas.
Il semble qu’il soit acteur après avoir été après avoir été officier parachutiste et saint-cyrien mais il est difficile de trouver des renseignements. Il m’avait semblé lire qu’il était proche de son père qu’il qualifiait d’original mais en ce cas pourquoi aurait-il eu besoin d’une reconnaissance judiciaire ?
Il semble qu’il y ait plusieurs familles Tirouflet connues dont une de bonne bourgeoisie aisée. Victor-François lui-même, septième prince et huitième duc de Broglie fut vice-président du Conseil général de l’Eure et conseiller municipal d’Évreux. Son frère l’actuel duc est également le propriétaire du Grand hôtel de Tours qu’il a fait rénover dans un style art déco qu’il affectionne. Il est célibataire et leur dernier frère le célèbre prince jardinier n’a pas d’enfant de son mariage. Le titre ira donc à un cousin.
Le titre de duc ne peut pas aller à un fils naturel.
Les lettres patentes d’érection du duché à partir de la baronnie de Chambrais devenue Broglie, qui sont de juin 1742 et ont été enregistrées en Parlement le 20 août 1742 précisent bien que la transmission ne peut se faire qu’en « légitime mariage » et qu’à défaut le titre est éteint.
aubert
25 juin 2018 @ 12:45
Merci Gérard pour ces précisions.
Sur un blog comme celui-ci il est bien normal que les commentateurs les plus avertis apportent des précisions utiles pour ne pas dire nécessaires.
Un cas , différent mais instructif, est celui du titre de marquisat de Vibraye transmis par adoption plénière alors que des descendants du premier titulaire sont bien vivants. Certes ici le bénéficiaire appartient par sa mère à la famille et par son père à une famille de la noblesse ce qui n’empêche pas l’héritier « naturel et historique » de se sentir floué.
Charles
23 juin 2018 @ 12:29
Un très grand merci Gérard pour ces précisions et ces informations
Gérard
23 juin 2018 @ 03:40
Il n’est pas question de vendre le château de Broglie. La table de Teschen elle appartenait au marquis de Breteuil qui veut conserver son château.