Le « Nain jaune » est un journal satirique français qui fut édité de décembre 1814 à juillet 1815. Il soutenait Napoléon lors des cent jours. Il fut supprimé lors de la Seconde Restauration. Le roi Louis XVIII le lisait d’ailleurs au grand effroi de son neveu le duc d’Angoulême. Et le roi de lui rétorquer : « Il m’instruit beaucoup en m’apprenant des choses que ni vous ni personne n’oserait me dire ». (Source : « Louis XIX, duc d’Angoulême, François de Coustin, Perrin, 2017, p.173)
Jean Pierre
16 janvier 2018 @ 05:55
Comme Edgar Faure, le Prince aurait pu dire : ce n’est pas la girouette qui tourne c’est le vent.
Sigismond
16 janvier 2018 @ 09:16
L’intelligence de Louis XVIII, comparée à la bêtise de Charles X, à la faloterie de Louis XIX et à la sphinxitude d’Henri V ! Grattons les « N » du pont au Change et renvoyons les cendres de l’Usurpateur à Sainte-Hélène ! Vivat rex in æternum !
Ami des Bataves
16 janvier 2018 @ 11:47
Vous avez raison, Louis XVIII avait l’esprit du 18e S, ouvert et spirituel et se situait quelques étages au-dessus des princes que vous mentionnez.
Pierre-Yves
16 janvier 2018 @ 10:00
Les personnages puissants sont bien souvent entourés de gens qui ne songent qu’à leur complaire et font obstacle à tout ce qui pourrait les contrarier.
Il faut dire que nombre de ces puissants supportent très mal la contrariété ou la contradiction, chose qu’il est pourtant très souhaitable d’apprendre dès la petite enfance à tout individu quel qu’il soit.
Catoneo
16 janvier 2018 @ 12:26
Louis XVIII démontra en creux la dangerosité des Lois fondamentales qui en l’espèce ruinèrent le projet capétien dont la race était épuisée. Sigismond a raison.
Quand il fallait un « politique » on dut choisir des princes peu inspirés voire rétifs à la charge.
Les surgeons d’aujourd’hui n’ont pas le niveau… comme cela arrive souvent en botanique.
Sigismond
16 janvier 2018 @ 13:26
Les Lois fondamentales, incontournables et intangibles, sont la pierre angulaire sans laquelle la monarchie n’est qu’un château de cartes. Et lesdites lois seraient retombées sur leurs pattes en 1883 avec Jean III, comte de Montizón, qui était un prince de son temps (comme Louis XVIII et Louis XIX, mais ce dernier était à plat ventre devant son père Charles X) et qui aurait su à merveille réconcilier les deux France, la blanche et la tricolore. Mais hélas, le sphinx Henri V se refusa à appeler son beau-frère auprès de lui, à le proclamer haut et fort comme son dauphin (sur le modèle des rois associés des premiers Capétiens) et à exiger que les légitimistes lui fassent allégeance comme leur futur roi.
Beau-frère et ancien rival amoureux, car Chambord avait voulu épouser Marie-Béatrice de Modène, mais elle était amoureuse du comte de Montizón et devint son épouse ; Chambord épousa alors la sœur aînée, Marie-Thérèse. D’autre part, les deux beaux-frères avaient des idées politiques trop divergentes pour pouvoir s’entendre, mais le devoir de Chambord, s’il avait eu la trempe d’un grand roi et le sens de l’État et de l’intérêt du royaume, aurait été de passer outre les bisbilles doctrinales et de mettre en avant la vieille loi salique, seul pavois assez solide sur lequel élever Montizón contre la république et les Orléans.
Claude-Patricia
16 janvier 2018 @ 14:23
Personne n’est parfait dans ce monde. Je m’apaise dans ma colère mais quand même blessée.
Frédéric
16 janvier 2018 @ 18:48
Un grand roi ce LouisXVIII
Il a su avec une rare intelligence refermer les plaies de l empire nous réconcilié avec l Europe et refaire la santé finance du pays et lancer la France sur la voie du parlementarisme
Qu’ il avait vu à l oeuvre en exil en Angleterre
Guy Coquille
17 janvier 2018 @ 22:28
Votre propos devrait être nuancé. Louis XVIII était intelligent, c’est vrai, mais il n’a pas compris qu’on ne pouvait pas maintenir un trône sans avoir des partisans. Il suivit aveuglément Decazes qui fit des concessions décisives à des hommes qui restaient des ennemis de la dynastie. Le résultat était la désaffection des fidèles de la monarchie. En 1830, la plus grande partie des hauts postes était occupée par des hommes sans fidélité.