A Lima au Pérou, le roi Juan Carlos d’Espagne a assisté à la prestation de serment du nouveau président Pedro Pablo Kuczynski. Le roi participa de plus à un dîner en présence d’autres chefs d’Etat sud-américains. (Copyright photos : Maison royale d’Espagne – Merci à Anne)
framboiz 07
29 juillet 2016 @ 05:36
Espagne, Amérique du Sud , destin mêlés , journée de l ‘Hispanité …
JAY
29 juillet 2016 @ 07:36
L’ex souverain espagnol a toujours, et malgré les changements, un très bon carnet d’adresse en Amérique du Sud.
Zeugma
29 juillet 2016 @ 09:53
Nous sommes nombreux – j’imagine – à avoir suivi la campagne électorale des présidentielles au Pérou qui opposait Pedro Pablo Kuczynski Godard (« PPK ») à Keiko Fujimori, fille de l’ancien président Alberto Fujimori qui présida le pays de 1990 à 2000 et purge actuellement une peine de prison.
Keiko Fujimori semblait disposer d’atouts déterminants, notamment son charisme (certains diraient son populisme ou sa démagogie) et une implantation politique très forte dans le pays.
En définitive, les électeurs Péruviens n’ont pas voulu revivre un nouvel épisode Fujimori.
Il a fallu du temps pour que l’Amérique latine se convertisse à la démocratie ; à l’exception – hélas – du Vénézuela où « il faut faire des heures de queue pour acheter des denrées de base à prix d’or » dans la capitale – Caracas- selon « Le Figaro » d’aujourd’hui.
Caroline
29 juillet 2016 @ 11:48
Juan Carlos aime voyager en Amérique latine.
Vu ses problèmes aux jambes, il ne pourra plus participer à son sport préféré, les régates durant ses vacances d’été!
Véronick
29 juillet 2016 @ 14:18
Le Roi Juan Carlos d’Espagne remplace son fils, le Roi Felipe lors de certaines obligations officielles ……!
Véronick
Danielle
29 juillet 2016 @ 14:23
Le roi est très heureux de retrouver ces chefs d’état qui lui permettent de rester dans le bain des affaires, comme je le comprends !! qu’il poursuive ainsi sa retraite.
Gérard
29 juillet 2016 @ 15:19
Le nouveau président péruvien le professeur Pedro Pablo Kuczynski est d’une famille d’origine européenne.
Son père, Máx Hans (Máxime) Kuczynski, médecin allemand et juif né à Berlin, d’origine polonaise, de la province de Poznań (en allemand Posen), vint en 1936 au Pérou après avoir quitté l’Allemagne pour la France en raison de la montée du nazisme en 1933. Il se sentait très français. Il s’installa en Amazonie péruvienne à la demande des autorités péruviennes, avec son épouse, Madeleine Godard, fille du négociant français Georges Godard et de la suissesse Louise Rose Baeschlin.
Pedro Pablo est le cousin germain du réalisateur franco-suisse Jean-Luc Godard issu d’une vieille famille protestante de Sancerre. Jean-Luc était le filleul de sa tante Madeleine et il a passé quelques semaines chez elle pendant sa jeunesse.
Pour mémoire on rappellera que Jean-Luc Godard épousa en premières noces la princesse Anne Wiazemsky, écrivain, comédienne, réalisatrice, fille de Claire Mauriac et d’Yvan, prince Wiazemsky et sœur du célèbre dessinateur Pierre, prince Wiazemsky (Wiaz). Godard épousa ensuite l’actrice Anna Karina puis la réalisatrice suisse Anne-Marie Miéville.
Máx Hans Kuczynski (1890-1967), ancien officier de l’armée allemande, était notamment un spécialiste en médecine tropicale et il travailla dans la léproserie amazonienne que le jeune Ernesto Che Guevara visita lors de son périple en motocyclette. Le « docteur Max » qui faisait de la médecine sociale séjourna en prison après le coup d’État en 1948 de Manuel Odria. On l’appelait aussi « le libérateur des lépreux ».
Le fils, PPK, est de religion catholique ; économiste, il a fait fortune dans les investissements en bourse quand il était aux États-Unis et il a renoncé à la double nationalité en abandonnant en 2015 sa nationalité américaine, il a été considéré, malgré ses préoccupations sociales et son désir de faire remonter la croissance dans un pays en difficulté, en particulier en baissant les charges fiscales, comme un gringo et le candidat de l’élite blanche péruvienne, ce qui est sans doute un peu caricatural.
Pedro Pablo Kuczynski Godard s’est marié deux fois, d’abord avec Jane Dudley Casey (fille de Joseph Edward Casey, membre de la Chambre des représentants pour le Massachusetts, et actuellement Mrs Jane Casey Hughes, journaliste, elle s’est en effet remariée avec Thomas Lowe Hughes, président émérite de la Fondation Carnegie pour la paix internationale), puis après son divorce en 1995, avec Nancy Lange, lointaine cousine de l’actrice Jessica Lange. Du premier mariage il a eu Carolina Madeleine qui est chef d’entreprise, Alex (Alexandra Louise) qui est journaliste au New York Times et épouse de Charles Porter Stevenson Jr, et John-Michael.
Du deuxième mariage il a une fille de 17 ans, Suzanne Lange Kuczynski.
De par sa première femme il était le beau-frère de l’écrivain John D. Casey et d’Harold Eliot Varmus, prix Nobel 1989 de médecine, mari de la journaliste scientifique Constance Louise Casey.
Le frère cadet du nouveau président, l’économiste Michael George Kuczynski est professeur associé au Pembroke College à Cambridge.
Gérard
29 juillet 2016 @ 16:51
On sait que le roi Philippe a désigné son père pour les investitures des présidents latino-américains, sachant que le gouvernement espagnol souhaite que l’État soit représenté à un niveau supérieur à celui de ministre des affaires étrangères.
On a pu entendre en réponse à une question du président sortant péruvien Ollanta Humala Tasso que le roi émérite a déclaré que son fils est « préoccupé » par le processus de nomination d’un président du gouvernement et qu’il « essaie de mettre d’accord les partis politiques ». Le roi Philippe VI a chargé jeudi 28 juillet 2016 le chef du gouvernement sortant de tenter de former un nouveau cabinet et celui-ci, Mariano Rajoy, a promis de redoubler d’efforts.
C’est la cinquième fois que don Juan Carlos représente l’État espagnol lors d’une cérémonie de transfert du pouvoir présidentiel en Amérique latine après celles de Jimmy Morales au Guatemala, de Mauricio Macri en Argentine, de Tabare Vazquez en Uruguay et de Juan Manuel Santos en Colombie.
Sont également présents à Lima pour le Mexique Enrique Peña Nieto, pour l’Équateur Rafael Correa, pour l’Argentine Mauricio Macri, pour le Paraguay Horacio Cartes, pour le Chili Michelle Bachelet, pour la Colombie Juan Manuel Santos. Représentent leurs pays, le ministre des Affaires étrangères du Brésil, José Serra, et les vice-présidents de la Bolivie (Álvaro García Linera), de l’Uruguay (Raúl Fernando Sendic Rodríguez), du Guatemala (Jafeth Cabrera), d’El Salvador (Óscar Ortiz) et du Nicaragua (le général Moisés Omar Halleslevens).
Les cérémonies d’investiture ont commencé jeudi 28 juillet avec à 8 heures une messe solennelle, avec Te Deum, dans la cathédrale de Lima célébrée par le cardinal Juan Luis Cipriani Thorne, archevêque de Lima et primat du Pérou, puis le nouveau président a reçu à 9 heures 45 le grand collier de l’Ordre du Soleil du Pérou et la grand-croix spéciale de l’Ordre du Mérite pour service distingué, à 10 heures 30 il a pris ses fonctions au Palais du Congrès ainsi que les vice-présidents Martin Vizcarra et Mercedes Araúz Fernández. À 12 heures 45 le nouveau président recevait ses invités au Palais du Gouvernement, la maison de Pizarre.
Severina
30 juillet 2016 @ 07:52
Merci Gérard, des informations très intéressantes.
Gérard
30 juillet 2016 @ 16:18
Merci Severina et bonne fin de semaine.
Gérard
30 juillet 2016 @ 17:50
En ce qui concerne le futur président du gouvernement espagnol il faut noter que l’article 99 de la Constitution enjoint au roi de : « proposer un candidat à la présidence du gouvernement » et que celui-ci doit « solliciter la confiance de la Chambre » or Raroy laisse entendre qu’il pourra renoncer à l’investiture faute de soutiens suffisants. Et Yolanda Gómez professeur de droit constitutionnel fait remarquer que la possibilité juridique de ne pas se présenter n’existe pas et que dans le système espagnol le roi ne demande pas à un candidat de former un gouvernement comme en Belgique par exemple, mais de se soumettre au vote du Parlement dont le roi ne peut supplanter les fonctions. Elle ajoute : « Je crois et j’espère que Rajoy sollicitera finalement l’investiture. S’il ne le fait pas, nous entrerions en terre inconnue ».
Mais Mathieu de Taillac correspondant du Figaro à Madrid écrit dans l’édition des 30 et 31 juillet que le prudent galicien Mariano Rajoy est un homme que l’on croise dans un escalier et dont on ignore s’il est en train de le monter ou de le descendre. À sa sortie du palais de la Zarzuela on n’était donc pas très édifié.
Mathieu de Taillac ajoute : « Au milieu de l’escalier, le Galicien a confisqué le sablier, et suspendu le temps », le roi Philippe devra-t-il se résoudre à une nouvelle dissolution des Chambres ? Pas facile décidément de régner sur l’Espagne.
Marie1
31 juillet 2016 @ 11:09
Merci Gérard pour toutes ces informations.
flore
29 juillet 2016 @ 20:45
Pour information, ce nouveau président est le cousin de jean Luc GODARD
Caroline
30 juillet 2016 @ 22:49
Gerard, merci pour vos commentaires très intéressants!
C’est assez courant que les présidents d’Amérique latine sont d’origine européenne!
Gérard
31 juillet 2016 @ 11:48
Oui et même asiatique mais c’est plus rare. Bon dimanche et merci Caroline.
Caroline
1 août 2016 @ 10:22
Gérard, meme japonais ! Je m’en souviens!
Merci!