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Le 28 avril 1896, à Paris, se déroulait un cortège funèbre comprenant pas moins de huit ducs, Doudeauville, Rohan, Gramont, Trévise, Decazes, La Trémoïlle, Morny et Montmorency, trois princes, Sagan, Lucinge, Tarente, neuf marquis, vingt-six comtes, cinq vicomtes, quinze barons, tous porteurs des plus grands noms de France, les ambassadeurs d’Autriche-Hongrie, d’Italie, de Belgique, d’Angleterre, deux généraux, deux sénateurs, un amiral, des banquiers et des présidents de conseil d’administration.

Auparavant la famille du défunt avait reçu la visite de Ferdinand de Saxe-Cobourg-Kohary, prince de Bulgarie, venu s’incliner devant la dépouille de celui à qui il considérait devoir son trône et qui avait été son ami. Le défunt qui déplaçait cette foule aristocratique portait un nom qui aujourd’hui ne dit plus rien à personne : le baron Maurice de Hirsch auf Gereuth, décédé en son domaine de Ersékùjvàr en Hongrie, aujourd’hui en Slovaquie, le 21 avril 1896.

Le deuil était mené par les barons Emile, Théodore et James de Hirsch, ses frères, Arnold et Raymond Deforest, ses fils adoptifs, Henri Bamberger, Jonas de Hirsch, Ferdinand Bischoffsheim, Léopold Goldschmidt, Georges Montefiore-Levy, ses beaux-frères et Salomon Goldschmidt, son oncle.

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Derrière le corbillard de deuxième classe, sans fleurs, un huissier, suivi de vingt-cinq domestiques mâles du défunt, portait les décorations du défunt, dont la croix de Commandeur de la Légion d’Honneur et la Grand-Croix de l’Ordre de François-Joseph.

C’était l’hommage de la société française à un homme connu non seulement pour ses activités financières et sa fortune, égale à celle des Rothschild, mais aussi et surtout pour son activité de philanthrope au service de tous, mais surtout des plus pauvres d’entr’eux, ses coreligionnaires.

La famille de Maurice de Hirsch occupait une place éminente dans la société européenne depuis le début du XIXe siècle. Le grand-père de Maurice, Jacob de Hirsch (1763-1840), était banquier de la Cour de Bavière. Le père de celui-ci, Moïse Hirsch, vivant près de à Würzburg, en Basse-Franconie, avait été négociant, usurier, colporteur, fournisseur aux armées. Il était devenu suffisamment riche et respectable pour pouvoir bénéficier de la protection de l’Electeur de Bavière, Maximilien-Joseph, qui deviendra le premier roi de Bavière, en 1806 par la volonté de Napoléon. Moïse Hirsch était un “juif protégé”, c’est-à-dire qu’un certain nombre des restrictions qui frappaient la communauté juive de l’époque ne lui étaient pas totalement applicables. Son fils Jacob de Hirsch fit un pas de plus dans l’ascension sociale en devenant “Hofbankier”, banquier de cour, et plus particulièrement de celle du roi de Bavière, qui en 1818 fut anobli avec le titre de baron et le nom de Hirsch au Gereuth.

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 Jakob Hirsch (1765-1840)

Jacob avait eu un parcours exemplaire. Il se battit contre l’administration bavaroise pour pouvoir acquérir aux enchères les biens  sécularisés, de  l’archevêché de Würzburg; en effet, les Juifs n’avaient pas le droit de posséder des terres. Maximilien-Joseph confirma cette acquisition, contraire aux lois de l’époque. Jacob sut ensuite faire prospérer les affaires familiales, aidé en cela par les guerres révolutionnaires, puis napoléoniennes. Il aida son pays, la Bavière alliée de la France impériale, en finançant l’armement et l’entretien d’un bataillon. En 1800, il ouvrit une banque à Ansbach et devint l’agent du prince de Löwenstein-Wertheim, puis le banquier du duc de Wurtemberg. Il consentit enfin des prêts importants à la Cour de Bavière, à des taux intéressants, qui lui valurent la reconnaissance du roi, Maximilien-Joseph, et plus tard de son fils Louis Ier. Ces achats de terre, dont la terre noble de Gereuth, mal vus, vont permettre à Jacob d’entrer dans la noblesse héréditaire, toujours par la volonté du roi en 1820.

 

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Château de Gereuth

La fortune de Jacob est immense, tant en terres, châteaux, domaines, titres et argent liquide. L’acte de confirmation de la noblesse héréditaire précise que si “le banquier de la cour de Würzburg, Jacob Hirsch, méritait un tel honneur, c’était, entre autres raisons, pour le succès de ses entreprises agricoles, ainsi que pour s’être, à grand frais, employé à la démultiplication des industries de la patrie et avoir grandement contribué à l’accroissement du bien-être national en installant des bergeries d’importantes fabriques de tissage et de laine, ainsi qu’en favorisant la fertilisation de terres ingrates.” La noblesse est donc héréditaire pour sa descendance dans les lignes masculine et féminine. Ils porteront désormais les armoiries de la famille von Gereuth, éteinte, soit “d’or à un cerf rampant au naturel soutenu d’un tertre de sinople Casque couronné Cimier le cerf issant Lambrequin d’or et d’azur ». Une des premières choses que fera Jacob sera d’en orner le fronton de sa maison.

Il décide alors de s’installer à Munich avec son second fils Joseph. Il y achète un hôtel particulier  au Promenadeplatz 16.

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Promenadeplatz à Munich

Les Rothschild avec Salomon Mayer entrèrent dans la noblesse autrichienne deux ans plus tard en 1822. Le titre de baron, là aussi, fut étendu à tous les membres de la famille y compris les non-autrichiens.

Puis il acheta à quinze kilomètres de Munich l’immense domaine de Planegg. De nouveau cette acquisition ne fut pas du goût de l’administration bavaroise, qui voulut lui appliquer un édit de 1813 qui interdisait aux Juifs l’achat de biens ayant appartenu à la haute aristocratie, même s’il appartenait désormais à la noblesse du pays. En 1827, il fut sommé de revendre ses biens, ce qu’il refusa. Il mourut à Planegg où il habitait désormais le 24 décembre 1840.

 

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Château de Planneg

Ses biens furent répartis entre ses enfants. Son fils aîné eut les propriétés de Würzburg et de Franconie. Son deuxième fils Joseph héritait de la banque, de Planegg et de l’immeuble de Munich. Ses deux filles,  Betti et Sara, eurent des compensations financières. Il laissa en outre des sommes considérables aux oeuvres de bienfaisance juives, en vue de faire bénéficier ses coreligionnaires des bienfaits de l’éducation. L’oncle de Maurice, Joel-Jacob resta à Würzburg, où ses affaires prospérèrent dans la propriété agricole d’envergure, dans la brasserie, dans le sucre, dans le transport et dans la banque en association avec les Rothschild. Le nouveau roi de Bavière, Louis Ier, lui conserva toute l’amitié qu’il avait pour son père. Joel-Jacob pratiqua aussi la charité sans aucune distinction de religion, bien qu’étant lui même un pratiquant strict.

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Joël-Jacob de Hirsch

Joseph, le père de Maurice, resta à Munich où l’administration une fois de plus lui avait créé des ennuis. L’amitié du roi pour sa famille n’arrêta pas les fonctionnaires de lui appliquer l’édit de 1813. Il dut demander l’autorisation de s’installer, alors qu’il y habitait déjà, mais ne souhaitant plus vivre sous le toit de son père et ne vivant pas avec son frère, la création d’un nouveau foyer juif déplaisait. Il dut ainsi demander l’autorisation de sa marier avec Karolina Wertheimer, qu’il avait rencontrée au mariage de la cousine de celle-ci, Nanette von Kaula, avec Salomon Heine, le neveu de Heinrich Heine.

Nanette von Kaula était considérée comme une beauté et Louis Ier fit faire son portrait pour sa Galerie des Beautés du palais de Nymphemburg. Parmi les cent plus belles femmes du temps figurait aussi la soeur du roi, l’archiduchesse Sophie.

 

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Nanette von Kaula-Heine par Karl Joseph STIELER Musée de Nynphembourg (Munich)

Maurice von Hirsch auf Gereuth naquit donc le  9 décembre 1831 à Munich de Joseph, banquier et homme d’affaires plus que prospère, et de Karolina Wertheimer, d’une famille de rabbins et de banquier. Son ancêtre Samson Wertheimer(1658-1724) avait été le banquier de Charles VI. La famille, plus ancienne que les Hirsch, était apparentée à toutes les familles juives qui ont joué un rôle prépondérant dans le développement industriel et bancaire d’Allemagne et de l’empire d’Autriche, les von Arheim, Sulzbach, Bamberger, Goldschmidt, von Kaula, Königswarter, von Scwabach etc…

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Baron Joseph de Hirsch (1805-1885), père de Maurice

En 1831, Joseph dut encore demander l’autorisation d’une concession de négociant en gros. Tout au long de sa vie, il rencontra l’hostilité de l’administration bavaroise qui n’avait de cesse de créer des embûches à ce juif riche dont la réussite l’exaspérait. Au décès de son père, en 1840 on lui refusa la propriété de Planegg “pour capacité déficiente en tant qu’israélite à posséder une propriété supérieure.” Ce n’est qu’en 1843 que la propriété lui fut définitivement acquise.

Le paradoxe de la vie des Juifs ayant réussi  dans les affaires résidait dans le fait que en tant que “Hofjude”, Juifs de Cour, ils étaient proches du roi et de la famille royale qui les honorait de son amitié. Ils étaient reçus dans les cercles les plus huppés mais étaient en butte permanente aux tracasseries administratives.

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Karolina Wertheimer, baronne de Hirsch (1808-1888) mère de Maurice

Maurice reçut jusqu’à âge de 13 ans une éducation soignée à la maison, comme beaucoup d’enfants de familles fortunes et aristocratiques. Mais turbulent et peu enclin aux études il préférait courir les rues de Munich ou les champs autour de Planegg. Une fois sa bar-mitsva faite, son père prit la décision de l’envoyer à Bruxelles pour faire ses humanités. Cette décision n’avait rien à voir avec le désir de la voir s’éloigner mais en 1840, seule un dizaine de Juifs étaient admis dans le secondaire. De plus la perspective d’avoir à faire des études supérieures dans un université généralement hostile n’enchantait pas le jeune garçon. Maurice avait un frère aîné, Xaver, né le 2 janvier 1831, qui par la loi du matricule, sort de numerus clausus pour les familles juives, pouvait rester à Munich. Il devait donc partir ailleurs pour entrer dans la vie active.

Bruxelles, une capitale financière ouverte

La Belgique avait depuis longtemps reconnu les Juifs comme des citoyens à part entière, le choix de Bruxelles, capitale du nouveau royaume, où la famille avait des connections, s’imposait donc.

Il fut inscrit à l’Athénée de Bruxelles, qui comptait 412 élèves, et passait pour un des établissements les plus brillants, non seulement de Belgique mais d’Europe. L’Athénée ne pratiquait pas seulement les disciplines classiques mais dispensait aussi un enseignement technique et commercial, tels que comptabilité, mécanique, finance, droit civil etc… Cela enchanta Maurice qui brûlait de se lancer dans la vie active. L’Athénée comptait parmi ses élèves des princes, dont certains de la famille royale, des aristocrates et des grands bourgeois. Ce sera le milieu dans lequel Maurice évoluera toute sa vie.

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Ecole de l’Athénée de Bruxelles

Pour pouvoir manger kasher, il était logé dans une pension juive. Mais le jeune homme renonça rapidement à cette pratique car il avait perdu la foi.

Parmi les relations de la famille Hirsch à Bruxelles, il y avait le sénateur Jonathan Bischoffheim. Les Bischoffheim étaient une famille éminente de le société européenne, plusieurs fois alliée aux Goldschmidt. L’ancêtre, Raphaël, avait fait fortune dans la fourniture aux armées et la banque Bischoffsheim, Goldschmidt & Cie était une des plus importantes et prospère d’Europe. Elle deviendra la Banque de Crédit et de Dépôts des Pays-Bas, puis en 1872, la Banque de Paris et des Pays-Bas. Ils sont alliés aux Montefiore, Ephrussi, Cahen d’Anvers, Camondo, Rothschild et Morpurgo. Le jeune Maurice est introduit dans un milieu supérieur au sien, car beaucoup plus international.

A l’Athénée, il apprend les langues étrangères, le français et l’anglais, qu’il parlera et écrira parfaitement. Son allemand s’améliore en cessant d’être du bavarois.

Cet exil scolaire se révéla des plus profitables, non seulement par les connaissances acquises mais aussi et surtout par les liens qu’il noua avec les héritiers de l’aristocratie financière internationale, et l’aristocratie tout court. Son meilleur ami fut Georges Montefiore Levi, un jeune anglais dont l’oncle était Sir Moses Montefiori, banquier et philanthrope.

La Belgique, comme l’Europe, connaissait un boom économique extraordinaire et sans précédent. Cela ne laissait pas les jeunes élèves indifférents. Et Maurice commença à étudier le phénomène de la spéculation financière où il excella au point d’étonner condisciples et professeurs par la justesse de ses analyses.

S’il était resté à Munich, jeune et riche paria d’une société ultra-conservatrice, il n’aurait pas eu accès à ce monde international et comme son père aurait toujours été un citoyen certes respecté mais de second rang.

Il passait les vacances entre Würzburg et Munich, dans les différentes propriétés familiales. Mais il y était toujours à l’affût d’apprendre quelque chose que ce soit dans le sucre, la bière ou le maquignonnage.

La mort de son frère aîné en 1846 le mit en position d’héritier d’une dynastie juive bavaroise. Mais cela ne convenait en rien à son désir car il se voyait beaucoup plus fondateur qu’héritier, en grand capitaine d’industrie capitaliste qu’en banquier de cour.

Maurice avait eu très tôt le sentiment de frustration et d’humiliation d’un juif certes très riche mais à peine toléré par une Bavière catholique, dans un carcan législatif hostile dans son ensemble aux Juifs. Il en conçut très tôt un sentiment d’injustice et de révolte.

La Belgique libérale correspondait beaucoup plus à son idéal social.En 1848, il quitta l’Athénée, peut-être renvoyé, car il n’était pas un bon élève. S’il faisait l’admiration de tous par la justesse de ses analyses financières, exceptionnelles pour un garçon de 17 ans, il ne satisfaisait pas aux critères d’un bon élève qui doit passer un diplôme. La vie l’attendait et il lui fallait l’embrasser au plus tôt.

Sa première expérience fut celle de marchand de bestiaux, activité qu’il avait pu observer lors de ses vacances. Mais c’était là une activité qui ne pouvait satisfaire l’ambition du jeune garçon. Le maquignonnage n’avait jamais mené au grand capital. Aussi il accepta de rentrer à Munich et de travailler dans la banque familiale. Ce n’était certes pas Bischoffsheim, Goldschmidt & Cie mais tout de même, il avait le pied à l’étrier et sans en référer à son père, il se lança dans la spéculation. Il avait 18 ans et commençait à spéculer sur le sucre et le cuivre, tout en prenant des participations dans des chemins de fer. On sait qu’il avait appris beaucoup des entreprises sucrières de son oncle Joel-Jacob, on ne sait pas pourquoi il s’intéressait au cuivre, si ce n’est que celui-ci entrait dans la composition des tous les chaudrons et alambics. Il n’avait pas hérité de fonds de la part de son grand-père, dont les quatre millions de florins de l’héritage étaient allé à ses enfants. Il est possible que son père ait mis à sa disposition une avance sur son héritage, pour lui permettre de spéculer sur ses fonds propres et non sur ceux de la banque familiale.

Mais Maurice ne pouvait se satisfaire d’une activité de banquier provincial car l’influence de la banque à Munich diminuait comme diminuait l’influence de la capitale de la Bavière sur le plan politique. C’était à Francfort que la grande banque prospérait car la société prussienne et d’Allemagne du Nord était plus tolérante envers les Juifs. 1848 vit aussi le départ de Louis Ier chassé par la révolution à cause de sa liaison avec Lola Montés. Les Juifs perdaient leur plus grand protecteur.

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La Bourse de Bruxelles

Le jeune homme considéra que malgré les avantages de Francfort, c’était à Bruxelles, ville déjà européenne et parmi les première place financières, qu’il lui fallait aller. Les Juifs aussi y étaient tranquilles sans aucune discrimination. Et c’est là aussi où il avait noué des amitiés certaines.

Son père l’autorisa donc à s’y installer. Et c’est à la banque Bischoffsheim, Goldschmidt & Cie qu’il débuta par un stage. Il dut cette faveur à la bonne réputation de son père et aux liens familiaux de sa mère avec les Goldschmidt car Bischoffsheim, Goldschmidt & Cie était réticente à avoir dans ses murs ce bouillant jeune homme. La banque Bischoffsheim, Goldschmidt & Cie a été créée à Anvers en 1820 par Louis Raphaël Bischoffsheim (1800-1873) fils d’un banquier juif de Mayence qui avait épousé la fille aînée de Benedikt Goldschmidt, un puissant banquier de Francfort, en association avec ses deux beaux-frères.

En 1832, Jonathan Raphaël Bischoffsheim (1808-1883) rejoint son frère. La Hollande et la Belgique furent leurs premiers territoire d’action. Ces deux monarchies offraient aux Juifs un statut qu’ils n’avaient pas en Allemagne, celui d’une émancipation totale et inviolée. Le réseau familial et les alliances conclues avec d’autre familles comme les Cassel, les Bamberger, les Hirsch, les Montefiore ou les Cahen d’Anvers, en France, en Angleterre et en Allemagne firent de cette banque belgo-néerlandaise un institut financier européen de premier plan. Les Bischoffsheim étaient un cran en dessous des Rothschild.

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 Sénateur Jonathan Bischoffsheim (1808-1883)

 

C’est grâce à l’activité de ces banquiers juifs que le réseau de chemin de fer se développa partout en Europe. En outre Jonathan Raphaël Bischoffsheim fut élu en 1862 sénateur à vie du royaume de Belgique, poste qu’il conserva jusqu’à sa mort en 1883.

Mais il ne limita pas son action à la banque ou à la politique. Il fut un philanthrope qui fonda ou finança de nombreux institutions charitables au profit des élèves nécessiteux, mais aussi de leurs parents. Il fonda aussi à Bruxelles deux écoles professionnelles de filles, deux écoles normales et fonça la chaire d’arabe à l’Université.(Merci à Patrick Germain pour cette première partie)

 

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Louis Ier de Bavière, l’ami des Hirsch par Karl Joseph STIELER