La bague de fiançailles que le futur empereur Napoléon I offrit à Joséphine de Beauharnais a été adjugée pour 896.400 euros lors de la vente aux enchères de différents lots provenant de l’héritage du prince Victor Napoléon et de la princesse Clémentine de Belgique. (Copyright photo : Osenat – merci à Danceny & Sebastien)
Valeska
26 mars 2013 @ 09:23
…Ou comment un diamant de couleur et pureté médiocres lié à un saphir ordinaire peuvent coûter une fortune considérable et inconsidérée,uniquement par la grâce de celle qui l’a-peut-être?-portée quelques temps…Car l’écrin de Joséphine s’enrichissait au fur et à mesure que la gloire de son époux grandissait,et je doute qu’elle soit restée très longtemps fidèle à ce bijou très simple…d’autant plus qu’elle prisait plus la compagnie d’Hippolyte Charles que celle de son petit Général dès les premiers mois des noces…Alors,même symboliquement…Enfin,on ne sait pas. :o
Rose
26 mars 2013 @ 09:27
zut.. mon mari n’a pas pu se déplacer :)
LPJ
26 mars 2013 @ 09:40
L’Empire fait toujours réver et donc vendre.
Une nouvelle fois toutes les estimations ont été bouleversées. Bonne opération pour les vendeurs. Certes on peut toujours regretter la dispersion des biens de famille. Mais quand ils peuvent atteindre de tels prix, on peut comprendre qu’il est difficile de faire un partage équitable sans vendre ; surtout vu l’estimation de départ. Il faut en effet se rappeler que la Princesse Clotilde Napoléon et son époux le Comte Serge de Witt avaient huit héritiers de premier rand (trois fils et cinq filles).
On a assisté avec cette vente à l’un des derniers actes de la collection du Prince Victor (qui avait passé sa vie à accumuler les souvenirs de l’épopée impériale des 1er et second empires). Les plus belles pièces sont par bonheur dans les collections nationales depuis 1979 du fait de l’initiative du Prince Louis et de sa soeur.
D’autres pièces sont encore la propriété de la famille impériale (notamment dans la villa de Prangins en Suisse) : espérons qu’une future succession n’oblige pas les enfants de la Princesse Alix à s’en séparer.
philippe gain d'enquin
26 mars 2013 @ 11:21
A qui ?
COLETTE C.
26 mars 2013 @ 12:29
Quel dommage qu’un trésor pareil ne reste pas dans la famille !
LPJ
26 mars 2013 @ 23:10
Sans doute…
Mais un tel trésor est plus souvent source de conflits dans les familles.
Il faut être pragmatique : la descendance de la Princesse Clotilde n’a sans doute plus les moyens de garder ce genre de souvenirs. En effet elle a eu huit enfants survivants, donc huit parts lors de la succession, et eux-même ont chacun (suf l’ainée sans descendance) de deux à six enfants. Il aurait fallu au départ une fortune considérable pour espérer qu’il n’y ai pas eu à vendre les « bijoux de famille ».
On peut noter d’ailleurs que les Napoléon, même s’ils n’étaient pas sans biens, ne disposaient pas d’une fortune considérable. Le Prince Victor était plutôt démuni et pendant sa brouille dynastique davec son père, ne pouvait compter que sur les subsides de l’impératrice Eugénie et de ses partisans. Il hérita certes de la veuve de Napoléon III mais dût partager avec les Ducs d’Albe.
La Princesse Clémentine de Belgique, épouse du prince Victor, fut comme ses soeurs en quelque sorte déshéritée par son père le roi Léopold II qui constitua la Fondation royale avec ses propres biens et en donna le viager à ses successeurs. La Princesse Clotilde hérita donc de ses parents, eut quelques legs de l’Impératrice.
Quant à son époux, c’était un russe blanc qui avait fuit la Russie, donc guère de biens !
Cosmo
27 mars 2013 @ 08:58
LPJ,
Connaissez-vous le lien familial entre l’époux de la princesse Clotilde et le ministre des deux derniers tsars, Serge de Witt ou de Witte ?
Bien à Vous
Cosmo
LPJ
27 mars 2013 @ 20:06
A ma connaissance, s’il y avait parenté elle serait très lointaine. Witt est un nom très répandu.
Serge de Witt appartenanit à une noblesse assez récente. En effet certaines charges administratives dans la Russie des tsars permettaient d’accéder à la noblesse. Ce fut le cas de la famille de Serge de Witt (sa mère était née Lydia von Fidler).
Le titre comtal a été je crois accordé par le roi d’Italie (proche parent de la mariée) après le mariage de Serge de Witt avec la Princesse Clotilde Napoléon (la famille impériale n’assista pas au mariage qui eut lieu à Londres en 1938 ; le Prince Louis ayant même fait paraître un communiqué pour indiquer que ce mariage n’avait pas eu son accord ; les relations familiales s’apaisèrent ensuite mais il est vrai que les conditions de rencontre des futurs mariés furent rocambolesques(Serge de Witt ayant suivi la Princesse Clotilde de 20 ans sa cadette dans la rue, et n’appartenant pas au monde assez fermé des familles royales (la mère et la grand-mère de la Princesse Clotilde étaient filles de roi) ; à noter que Serge de Witt eut pour témoin de mariage un membre de la famille impériale de Russie, ayant été très actif dans l’armée des russes blancs après 1917)
JAusten
27 mars 2013 @ 23:46
Dear Cosmo,
Un doute me tarôôôde:Y-a-t’il vraiment un lien entre ces personnes ? Une me semble bien russe ou du moins née bien à l’est l’autre me semble bien flamande.
felix potin album : (dans les dernière photos) :) http://imagivore.fr/m59.html
Curieusementvotre.
Kalistéa
26 mars 2013 @ 17:07
Le comte Baudouin de Witt et sa ravissante épouse corse (née de Rocca-serra)ont dans leur manoir de Dordogne beaucoup de souvenirs du roi Jérôme de Westphalie et des deux empires.Ils font volontiers visiter leur maison, un véritable petit musée!
LPJ
26 mars 2013 @ 22:59
Tout à fait Kalistéa.
Je l’ai visité. Ce musée est très intéressant car il regroupe un grand nombre d’objets populaires à la gloire de l’empereur. Il y a également des meubles venant de la résidence belge du Prince Victor.
Le Comte Baudouin de Witt, fils ainé survivant de la princesse Clotilde Napoléon et de son époux le Comte Serge de Witt, réside au chateau de La Pommerie en Dordogne. Cette propriété avait été acheté après la seconde guerre mondiale quand le Comte et la Comtesse de Witt s’étaient installés en France.
Le Comte Baudouin est l’époux d’Isabelle de Rocca Serra, famille corse d’importance. Le père de l’épouse était général.
Trois enfants sont nés de cette union :
– Alexandra de Witt (1969) épouse de François de Montaudouin, d’où un garçon et deux filles
– Comte Jean-Emmanuel de Witt (1970) époux d’Alexandra Cavard d’où deux garçons
– Laetitia de Witt (docteur en histoire, professeur et auteur d’une biographie de son aieul le Prince Victor Napoléon) épouse du Marquis de Villelume, d’où un garçon et une fille.
marie.françois
26 mars 2013 @ 21:06
Qui vendait à cette vacation Osenat ?
Comme l’objet de la vente était indiquée ancienne collection du prince Victor, on peut penser qu’il s’agit d’un des enfants de la princesse Clotilde.
Pour avoir consulté le catalogue, peu d’objets remarquables, mise à part cette bague.
LPJ
27 mars 2013 @ 09:30
Le sort des pièces les plus remarquables de la collection du Prince Victor Napoléon avait été réglé en 1979. En effet un accord était intervenu entre l’Etat français et la famille impériale (Prince Louis, Princesse Clotilde et Princesse Alix). Depuis cette date ces pièces ont rejoint les musées nationaux.
Dans un reportage télévisé, interrogée par Stéphane Bern, la Princesse Alix avait indiqué que ce choix fut fait pour éviter toute dispersion lors de futures successions ; elle-même ayant 4 enfants et sa belle-soeur huit.
Ce choix est à citer en exemple : le Prince Louis et sa soeur ont priviligié la communauté nationale plutôt que leur descendance qui comme la plupart des membres de familles royales anciennement régnantes auraient été dans l’obligation de vendre.
Cela prouve une nouvelle fois le désintéressement et le sens du devoir du défunt Prince Napoléon.
Sébastien
28 mars 2013 @ 17:01
Ah ça, ça nous change de ces fripiers d’Orléans…
Sylvie-Laure
26 mars 2013 @ 23:22
c’est la suite et fin de l’article de Régine du 19/2/2013 rubrique Napoléon. L’estimation de la bague fixée vers 12000E, j’avais fait un pronostic de 3 fois au moins la mise à prix, voire plus.
Gagné, j’ai gagné la mise, mais la bague ne m’est hélas pas destinée.
Je préfère les pierres vertes, émeraudes, ou les jolis péridots, qui me plaisent beaucoup;
JAusten
27 mars 2013 @ 23:47
ET bien moi je l’aime bien cette bagouze. Toute simple, beaucoup d’effet et pas chere du tout ce qui ne gâche rien.