Voici la barbière qui appartint au prince Eugène de Beauharnais, fils adoptif de l’empereur Napoléon I, qui est conservée au château de la Malmaison.
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25 Comments
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2 janvier 2021 @ 01:21
Très fins,très beaux .
Est-ce de la porcelaine de Limoges ?…..
2 janvier 2021 @ 10:34
Le curieux objet en métal pourrait être un cure-pied de poche ni la fameuse clé en argent dont le prince Charles se sert pour ne pas perdre de dentifrice mais plus probablement la partie restante d’un cuir d’affûtage ?
16 janvier 2021 @ 01:33
A moins qu’il s’agisse d’une pièce de harnais particulièrement belle ?
2 janvier 2021 @ 11:44
Rappelons qu’à la mort de Joséphine Eugène hérita de la Malmaison. Mais la Malmaison était un gouffre financier et après la mort de son époux la duchesse de Leuchtenberg la vendit.
2 janvier 2021 @ 18:52
savez-vous à qui la Malmaison a été vendue ?
3 janvier 2021 @ 21:47
Robespierre tout d’abord une très belle année pour vous !
Gérard est certainement plus à même que moi de vous renseigner mais après la mort du prince Eugène le domaine revint à sa veuve qui le vendit à un banquier suédois, après moult péripéties dont la propriété d’un certain Osiris, en 1904 la Malmaison amputée de plus de 100 ha devient domaine de l’Etat et fait partie de la RMN
Dans les années 1960, une partie restante du parc fut lotie en appartements de prestige, notamment à travers l’acquisition de terrains par une société célèbre pour son implication dans la reconstruction électrique après la Seconde Guerre Mondiale, les Ets Verger-Delporte.
4 janvier 2021 @ 13:01
merci Charlotte, je vous souhaite aussi à vous et votre petite famille une belle année 2021
4 janvier 2021 @ 14:03
J’ajoute à ce que dit Charlotte qu’en 1828 la duchesse de Leuchtenberg vendit 1 800 000 francs le domaine de Malmaison, sans Bois-Préau,
au banquier Jonas-Philip Hagerman(1774-1839) un suédois qui fut l’un des fondateurs du quartier de l’Europe à Paris VIIIe.
Sa veuve revendit en 1842 Malmaison et 43 hectares à l’époux de la reine Marie-Christine, princesse de Bourbon-Siciles, la veuve du roi Ferdinand VII d’Espagne et donc l’épouse de Juan Agustín Fernando Muñoz y Sánchez (1833-1873) futur premier duc de Riansarès. La reine y habita. Mais le 15 avril 1861 elle vendit un million de francs Malmaison à Napoléon III qui le remeubla. Cependant l’armée prussienne en 1870 saccagea le château et l’État français en fit une caserne.
L’État était devenu propriétaire en considérant qu’il s’agissait d’un bien du
Domaine de la Couronne qui devait donc être considéré comme un ancien bien d’État (décret du 6 septembre 1870).
Le 27 mars 1877 les Domaines vendirent aux enchères pour 731 000 francs à un marchand de biens qui lotit la majeure partie du parc.
Et ensuite il y eut trois propriétaires successifs.
La famille Suchet d’Albuféra acquit le domaine aux enchères le 12 août 1896, savoir Raoul Napoléon Suchet, troisième duc d’Albuféra, et sa sœur Isabelle Marie Davida (1847-1933) épouse de Guy François Robert Paul du Val (ou Duval) marquis de Bonneval qui revendirent aux enchères le château et les 15 ha restants en 30 lots.
L’acquéreur du château et de six hectares heureusement fut un mécène d’origine juive portugaise et espagnole puis marocaine Daniel Iffla dit Osiris (1825-1907) qui paya 132 000 francs et qui fit restaurer le château par l’architecte Pierre Humbert. En 1904 Osiris légua la Malmaison et sa propre collection napoléonienne à l’État français.
L’impératrice Eugénie avait fait des dons importants. Il y eut aussi en 1959 une donation du prince Georges de Grèce et de son épouse la princesse Marie Bonaparte.
Le château de Bois-Préau retourna au sein du domaine de Malmaison, après plusieurs cessions, par une donation d’Edward Tuck et de son épouse Julia Stell, des Américains, et il reçut des dons importants du prince Louis Napoléon et de sa sœur la princesse Marie-Clotilde.
2 janvier 2021 @ 13:09
Cette barbière a été attribuée à l’orfèvre Martin Guillaume Biennais. Elle porte cependant la signature de Cagnart, ancien capitaine d’artillerie. L’orfèvre a été L.J. Voudenet et la porcelaine est de Nast.
Le poinçon sur l’argent est le faisceau de licteur de Paris.
Ce meuble a été semble-t-il livré en 1819. Les matières sont l’acajou, le chêne, le citronnier, le bronze doré, le marbre blanc, la porcelaine dure, la nacre, l’argent doré, l’acier, le cristal et la soie. Les dimensions sont : H 1,260, L 0,500 et P 0,500. On trouve notamment quatre rasoirs et au total 39 accessoires de toilette.
Sous le marbre est un miroir inclinable.
Le meuble a été à Paris, à Milan, à Munich et se trouvait à Saint-Pétersbourg avec les autres biens du prince chez ses descendants. À la Révolution russe d’octobre il fut confisqué avec d’autres biens du prince Eugène. La barbière semble avoir été vendue par les Soviets à Berlin entre 1928 et 1933.
Après enquête quand elle a été proposée à la vente elle a été achetée par la France comme trésor national en 2004 et placée à Malmaison.
2 janvier 2021 @ 13:20
Un superbe ensemble.
2 janvier 2021 @ 13:47
Rien ne manque , tout pour un homme élégant !
3 janvier 2021 @ 00:10
Je prends l’ensemble pour mon propre usage, je laisse le blaireau: j’ai le même qui me vient de mon beau-père et accessoirement, je ne l’utilise pas à des fins personnelles… Il trône sur une étagère de la bibliothèque. 😉
3 janvier 2021 @ 14:31
Vous me rassurez , Gatienne !😊😊😊
Vous avez peut-être entendu parler de » la femme à barbe » qui vivait il y a une centaine d’années à Thaon-les -Vosges , près d’Epinal . Elle a eu un succès fou .
3 janvier 2021 @ 15:11
Je préfère vous rassurer que vous raser, Ciboulette ! 😉
4 janvier 2021 @ 13:02
Joli…
2 janvier 2021 @ 15:31
Bel ensemble de toilette.
2 janvier 2021 @ 15:59
Cette porcelaine est ce que l’on appelle du vieux paris ? merci de m’éclairer ??
BONNES FETES ET HEUREUSE ANNEE A MADAME SALLENS ET A TOUTE SON EQUIPE EGALEMENT AUX LECTEURS
3 janvier 2021 @ 17:11
Ça pourrait être du Vieux Paris ,je connais une verseuse tout-à-fait dans la même inspiration .
7 janvier 2021 @ 13:11
La porcelaine de Paris est issue des potiers qui s’établirent au Moyen Âge à Paris ou aux alentours et qui étaient surtout des faïenciers s’inspirant des décors de Rouen.
La porcelaine de Paris doit sa renommée aux manufactures de porcelaine dure créées à partir de 1771 lorsqu’il devint possible de se procurer le kaolin de Saint-Yrieix-la-Perche près Limoges et de concurrencer Sèvres qui jusque-là avait bénéficié d’un privilège exclusif. Il y eut donc des manufactures nouvelles qui s’établirent et échappèrent aux poursuites grâce au patronage des princes de la famille royale, le comtesse de Provence à Clignancourt, la reine rue Thiroux, le duc d’Angoulême rue de Bondy ou le duc d’Orléans et à la fin du XVIIIe siècle il y avait plus de 20 fabriques de porcelaine dure à Paris.
Cette porcelaine dure que les antiquaires appellent le Vieux Paris, est une porcelaine à pâte dure, d’un blanc laiteux pur et très brillant.
Et ces productions ne devaient pas employer l’or et les fonds de couleur réservés à Sèvres, la manufacture du roi, mais ce privilège cessa entre 1784 et 1787.
2 janvier 2021 @ 16:34
Les objets personnels qui restent et demeurent derrière un être sont toujours émouvants.
2 janvier 2021 @ 20:01
La barbière, ok !
Le covid = la BARBE !
2 janvier 2021 @ 20:48
Quel parcours! Merci Gérard pour cette belle info…meilleurs vœux.
A vous lire.
3 janvier 2021 @ 18:22
Merci beaucoup Phil et bonne année.
6 janvier 2021 @ 12:08
Cher Gérard vous êtes très savant Vous nous charmez avec vos détails . Faites nous donc une recherche sur le château de la Ferté-Beauharnais qu’Eugène posséda . C’était le fief médieval de la famille noble de Beauharnais . Après la mort d’Eugène il fut vendu également et les nouveaux propriétaires ne voulurent jamais revendre à l’Empereur NapoléonIII . Je suis sûre que cela intéresserait également et moi je suis tellement paresseuse que je n’ose pas m’y coller …Il est un détail curieux; au dessus de l’entrée de la mairie de la Ferté Beauharnais en Sologne , il y a toujours le buste de l’Empereur Napoléon III ;
9 janvier 2021 @ 15:07
Chère Kalistéa le château de la Ferté Beauharnais est dans le Loir-et-Cher, au cœur de la Sologne, dans ce qui était appelé autrefois La Ferté-Aurain sur le Grand Chemin qui permettait d’aller de Paris à Toulouse.
En 1754 François marquis de Beauharnais, gouverneur des Antilles françaises, acheta, je pense à la famille de Meung, à l’emplacement d’une forteresse, un château reconstruit au goût du jour. Peut-être est-ce lui qui fit reconstruire le château dans un style plus moderne.
À Compiègne le 11 juillet 1761 le roi érigea la terre et seigneurie de La Ferté-Aurain en marquisat sous le nom de La Ferté-Beauharnais en faveur de François.
Cette marque de considération est due au service de sa famille et de lui-même depuis plus de 35 ans dans la marine comme à la Martinique face aux assauts des Anglais.
Celui-ci fut le grand-père de François fervent royaliste qu’on appelait le Féal Beauharnais et qui écrivit au président de la Convention pour lui signifier l’horreur du régicide qui se préparait. Son frère Alexandre, le vicomte, épousa Joséphine Tascher de La Pagerie.
Eugène embellit le domaine qui fut vendu en 1830 après sa mort.
Louis Napoléon Bonaparte futur Napoléon III essaya en effet de racheter le château de ses grands-parents qui avait été vendu par les héritiers d’Eugène mais il n’y parvint pas. Néanmoins devenu empereur il fit construire deux écoles et la mairie. Il visita le château et donna 1200 francs pour les pauvres.
Au château mourut Madame de La Selle, Marie Madeleine Françoise, sœur du maréchal de Mac-Mahon en 1873 qui était réputée pour sa générosité envers les pauvres.
Aujourd’hui le château dispose de chambres d’hôtes dans un parc à l’anglaise de 15 ha. Le propriétaire est Monsieur Michel Doucet.
La commune porte les armes de la famille de Beauharnais.