La Bibliothèque universitaire Sainte-Geneviève, est installée au cœur du Quartier latin à Paris.
Les premières traces de la Bibliothèque Sainte-Geneviève remontent au VIe siècle, lorsque le roi Clovis fît construire, sur une colline parisienne, une basilique dans laquelle il fera inhumer sa femme Clotilde.
Mais la forme actuelle de l’édifice n’a plus rien à voir avec sa forme initiale grâce aux libertés prises par l’architecte Henri Labrouste qui, au début du XIXe siècle, sera chargé de rénover ce bâtiment au dense passé.
C’est cet architecte – également créateur de la Bibliothèque du site Richelieu de la BNF qui porte son nom – qui donnera toute sa splendeur à cet édifice aujourd’hui unanimement considéré comme l’une des plus belles bibliothèques de Paris : c’est à lui que l’on doit le majestueux vestibule d’entrée menant à la salle de lecture ; c’est également à lui que l’on doit les grandioses voûtes en fer et en fonte de la salle de lecture, conçues comme de véritables colonnes vertébrales et apportant au bâtiment tout son cachet. C’est une magnifique structure.
En arpentant l’édifice, on peut, entre autres, observer les bustes de nombreux grands penseurs et intellectuels ou s’attarder dans la réserve afin de contempler une galerie de portraits des rois de France réalisés au pastel.
Exécutés entre 1680 et 1682 à l’initiative du Père Claude du Molinet, bibliothécaire de l’abbaye Sainte-Geneviève, pour orner le cabinet de curiosités qu’il venait d’y créer, ces vingt-deux portraits des rois de France sont aujourd’hui exposés dans la salle de lecture de la Réserve.
La bibliothèque Sainte-Geneviève possède, parmi de nombreux trésors, une célèbre horloge astronomique, ou planétaire. Des horloges de ce type, quatre subsistent de nos jours ; celle de Sainte-Geneviève est la plus ancienne pour le mécanisme, la seule également en état de fonctionner
Les fenêtres comme la porte d’entrée de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, marquées par aucun avant-corps monumental qui viendrait rompre la sobre régularité de la façade, sont découpées dans le mur et ne bénéficient d’aucun ornement.
L’étage, destiné à recevoir la salle de lecture principale, s’éclaire de 41 larges fenêtres thermales se succédant régulièrement.
La liste des 810 noms d’auteurs célèbres, réalisée en 1848, illustre, en une chronologie positiviste avant la lettre, le progrès continu des sciences et des savoirs.
Commençant à Moïse, pilier de l’âge de la croyance, elle se conclut sur le nom de Berzélius, savant suédois mort en 1848.
Aux noms gravés sur la façade correspondent, à l’intérieur du bâtiment, les livres placés autour de la grande salle de lecture. La hauteur de l’entablement de l’étage répond aux proportions de l’École de droit dont la façade fut dessinée par Soufflot, inscrivant résolument la bibliothèque dans le projet homogène et global d’aménagement de la place du Panthéon.
La bibliothèque Sainte-Geneviève est un établissement au double statut interuniversitaire (universités Paris 1, 2, 3, 4 et 7) et public, accessible à toute personne de plus de 18 ans ou titulaire du baccalauréat.
Elle est administrativement rattachée à l’université Sorbonne Nouvelle – Paris 3. Pluridisciplinaires, ses collections comptent environ deux millions de documents répartis en trois fonds : la Réserve pour les fonds anciens, rares ou précieux, le Fonds général pour les documents publiés depuis 1810, et la Bibliothèque nordique proposant le plus riche fonds fenno-scandinave d’Europe (hors pays scandinaves). (Merci à Guizmo)
Bibliothèque Sainte-Geneviève – 10, place du Panthéon, 75005
Ouverte (en temps normal) tous les jours de 10h à 22h, visites gratuites et ouvertes à tous du lundi au samedi de 14h à 18h – Visites patrimoniales gratuites le mardi et le jeudi de 9h à 10h (ou de 9h à 12h en juillet et août) sur réservation.
Laure2
21 avril 2020 @ 07:43
Un endroit privilégié pour travailler…
Pour les intéressés société des amis de Ste Geneviève est une association très active qui propose un programme interessant à ses adhérents .
Jean Pierre
21 avril 2020 @ 09:16
Je n’ai jamais aimé l’ambiance des BU.
Leonor
21 avril 2020 @ 11:19
Aaaah, enfin quelqu’un qui ose le dire.
Moi non plus.
Se faire enfermer toute une nuit dans une bibliothèque : un rêve inassouvi.
Mais pas ds une BU .
Francoise
22 avril 2020 @ 05:18
Moi c est au louvre
Val
21 avril 2020 @ 13:03
Il y en a qui sont supers chez nous par exemple il y a un salon de relaxation avec des fauteuils massant le dos nous avons des thésards que nous retrouvons en pyjamas et pantoufle sur leur bureau du BU . Cest très drôle ! Oui une thèse sur 5 ans cest de la folie mais pour des chercheurs cest leur vie presque nuit et jour , ils ressortent épuisés
Leonor
21 avril 2020 @ 19:09
Euh, Val, c’est où, chez vous?
Karabakh
22 avril 2020 @ 19:25
Personnellement, je n’ai pas cessé de vivre durant mes années de thèse. Arrêtons un peu les généralités. 😉
Gisèle T
21 avril 2020 @ 09:47
Très beau bâtiment
Marie
21 avril 2020 @ 09:48
Très beau bâtiment. L’intérieur est splendide. J’ y ai passé énormément de mon temps lors de mes études universitaires. Un petit côté Harry Poter, côté illumination des espaces de travail. Merci pour ce beau reportage
Gérard
21 avril 2020 @ 10:41
La statue sur la place du Panthéon, de Jean-Jacques Rousseau, que nous voyons fut sculptée par André Bizet-Lindet (1906-1998), remplace celle en bronze de Paul Berthet de 1886, qui fut inaugurée en 1889 et fondue sous l’Occupation en 1942.
http://paris1900.lartnouveau.com/paris05/pantheon/cpa/stat_rouss.htm
PATRICIA
21 avril 2020 @ 10:51
Un souvenir d’étudiante très agréable, cette bibliothèque. J’étais étudiante en Province mais j’avais pris une carte pour mes différents passages à Paris. Quand on y entre et qu’on y travaille, il y a quelquechose de grandiose, indéfinissable !
Danielle
21 avril 2020 @ 11:23
Un lieu intéressant à visiter après avoir salué la famille Weil au Panthéon.
Merci Guizmo.
Gérard
21 avril 2020 @ 22:26
Permettez-moi de vous dire Danielle que si vous voulez parler de Simone Veil et de son mari Antoine ils n’ont qu’un seul V et non un W. Si vous voulez parler de la philosophe et résistante Simone Weil qui mourut en 1943 en Angleterre à 34 ans elle repose au cimetière catholique d’Ashford dans le Kent.
Danielle
22 avril 2020 @ 15:48
Gérard, merci de me signaler mon erreur, je veux bien entendu parler du couple Veil.
Gérard
23 avril 2020 @ 20:26
C’est une erreur fréquente et bien facile à faire.
Val
21 avril 2020 @ 13:03
Il y en a qui sont supers chez nous par exemple il y a un salon de relaxation avec des fauteuils massant le dos nous avons des thésards que nous retrouvons en pyjamas et pantoufle sur leur bureau du BU . Cest très drôle ! Oui une thèse sur 5 ans cest de la folie mais pour des chercheurs cest leur vie presque nuit et jour , ils ressortent épuisés
ciboulette
21 avril 2020 @ 19:43
J’ai fait des recherches dans cette bibliothèque au temps de mes études . . .
Françoise
8 novembre 2021 @ 17:44
Merci gérard pour cette information très pertinente.
Je me posais la question depuis tellement longtemps.