Pour une fois, je trouve vraiment très laid ce baldaquin-cage, passementerie comprise. Il écrase la pièce pourtant grande. Le ciel de lit et les rideaux auraient été bien suffisants. Cette lourde architecture me fait penser aux dais prétentieux qui dominent le maître-autel dans certaines grandes églises. En général, le résultat n’est guère heureux, la réalisation fut-elle du Bernin.
magnifique chambre – le château de FONTAINEBLEAU fait honneur à JOSEPHINE –
PERSONNELLEMENT J’AIME BIEN CES BLANCS CREMES – des tapisseries et tapis –
BELLE REALISATION –
Les petits appartements de l’impératrice à l’entresol du palais au-dessus de la chambre de la reine, furent aménagés pour Joséphine qui les utilisa en 1809. Marie-Louise les occupa en 1810. On y entrait par le vestibule de la cour ovale.
Après le salon d’étude et le cabinet de passage on arrive à la chambre à coucher et l’on peut gagner les jardins.
Le mobilier de la petite chambre de l’impératrice a été installé pour Joséphine : le lit d’inspiration orientale, le brocart des sièges et du lit dont les couleurs sont très fanées et qui est d’origine (1806). Seule transformation, la couchette a été agrandie pour deux personnes sous Louis-Philippe.
La salle de bains de l’impératrice possède un ingénieux système qui permet de dissimuler la baignoire encastrée dans le sol sous un canapé amovible. La pièce servait ainsi également de boudoir. Le mobilier d’origine est en place, les rideaux et les garnitures des sièges ont été retissés d’après l’original.
La pièce de service séparait l’appartement privé de l’impératrice (du salon d’étude à la salle de bains) des pièces de réception. Les dames d’annonce s’y tenaient. Leur fonction étant, comme leur nom l’indique, d’annoncer à l’impératrice les personnes qui désiraient lui parler. On les appelait les « femmes rouges » en raison de leur tenue.
Le tissu de garniture des sièges de la petite chambre a conservé ses lisières. Il est en velours blanc ciselé lamé or, à motifs d’étoiles et de croix de Malte.
Il a été fourni par Vacher, marchand d’étoffes de soie à Paris, qui le livra au tapissier Susse pour la petite chambre à coucher de l’impératrice à Fontainebleau, l’ancien boudoir turc de Marie-Antoinette, à l’entresol au-dessus de la chambre de la reine. Le tapissier Susse se servit du velours blanc pour la « façon d’un canapé en forme de pommier à 3 Dossiers, deux carreaux en Crin et deux oreillers en Plume, le tout couvert en dedans et en dehors d’un velours ciselé fond or encadré d’un galon broché or sur soie ponceau et cloué de petite nantille sur un galon chainete… Plus celle de quatre chaises curule couvertes idem des mêmes étoffes et bordures un tabouret de pied, un écran en bois d’acajou ». Cet ensemble a conservé sa garniture d’origine avec fils d’or et d’argent sur soie.
Ce type d’étoffe, dite « vermiculée » ou « à vermicelle », connut un succès certain à la fin du XVIIIe siècle et dans les premières années du XIXe siècle. Un modèle semblable figure dans le Livre des patrons de la maison Pernon-Grand. L’ensemble des sièges en acajou est couvert de velours blanc ciselé or.
Le lit voulait sans doute rappeler le boudoir turc de Fontainebleau, conçu pour Marie-Antoinette en 1777, et qui était l’affectation d’origine de la pièce et constituait un bel exemple du goût pour les turqueries et le répertoire oriental. Le mobilier en avait été dispersé à la Révolution, mais l’impératrice Joséphine choisit donc d’y installer sa « petite chambre à coucher ».
Lancé en 2007, le projet de restauration a été conduit par Vincent Cochet, conservateur du patrimoine en charge des collections textiles au château de Fontainebleau. Une opération de souscription « Des mécènes pour Fontainebleau » a permis de financer ce projet, et notamment le retissage du velours façonné lamé or (Tassinari & Chatel), la fabrication des passementeries en soie et fil d’or (Declercq Passementiers) et un beau travail de tapisserie (maison Brazet).
Pour ce qui concerne de la passementerie, il a été fabriqué pour les rideaux du cabinet précédent le boudoir turc : 20 mètres de crête à arcades, 5 mètres de frange à jasmins de radis et boules biseautées, 2 embrasses à 2 glands à jasmins de radis et boules, et pour le mobilier du boudoir turc : 15 mètres de natté d’or, 10 mètres de galon de soie et or à losanges, 8 glands de chêne or.
Ghislaine LPB
22 décembre 2020 @ 08:42
Grâce au site je découvre ce château et ses splendeurs .
Merci
Elsi
22 décembre 2020 @ 08:54
Dans ce decor je reverais de Napoleon … donc cauchemar garanti….
Debora12345
22 décembre 2020 @ 17:51
@Elsi, 😂😂😂
Antoine
22 décembre 2020 @ 09:54
Pour une fois, je trouve vraiment très laid ce baldaquin-cage, passementerie comprise. Il écrase la pièce pourtant grande. Le ciel de lit et les rideaux auraient été bien suffisants. Cette lourde architecture me fait penser aux dais prétentieux qui dominent le maître-autel dans certaines grandes églises. En général, le résultat n’est guère heureux, la réalisation fut-elle du Bernin.
Laurent
22 décembre 2020 @ 12:06
La sinistrose assurée
Robespierre
22 décembre 2020 @ 12:59
ça dépend avec qui on partage le baldaquin.
Ciboulette
22 décembre 2020 @ 17:16
Comme vous , Antoine , je n’aime pas !
RENUN
22 décembre 2020 @ 13:44
Il s’agit de la chambre des petits appartements.
JALINE
22 décembre 2020 @ 14:03
magnifique chambre – le château de FONTAINEBLEAU fait honneur à JOSEPHINE –
PERSONNELLEMENT J’AIME BIEN CES BLANCS CREMES – des tapisseries et tapis –
BELLE REALISATION –
COLETTE C.
22 décembre 2020 @ 14:44
Superbe lit.
Gérard
22 décembre 2020 @ 15:04
Les petits appartements de l’impératrice à l’entresol du palais au-dessus de la chambre de la reine, furent aménagés pour Joséphine qui les utilisa en 1809. Marie-Louise les occupa en 1810. On y entrait par le vestibule de la cour ovale.
Après le salon d’étude et le cabinet de passage on arrive à la chambre à coucher et l’on peut gagner les jardins.
Le mobilier de la petite chambre de l’impératrice a été installé pour Joséphine : le lit d’inspiration orientale, le brocart des sièges et du lit dont les couleurs sont très fanées et qui est d’origine (1806). Seule transformation, la couchette a été agrandie pour deux personnes sous Louis-Philippe.
La salle de bains de l’impératrice possède un ingénieux système qui permet de dissimuler la baignoire encastrée dans le sol sous un canapé amovible. La pièce servait ainsi également de boudoir. Le mobilier d’origine est en place, les rideaux et les garnitures des sièges ont été retissés d’après l’original.
La pièce de service séparait l’appartement privé de l’impératrice (du salon d’étude à la salle de bains) des pièces de réception. Les dames d’annonce s’y tenaient. Leur fonction étant, comme leur nom l’indique, d’annoncer à l’impératrice les personnes qui désiraient lui parler. On les appelait les « femmes rouges » en raison de leur tenue.
Le tissu de garniture des sièges de la petite chambre a conservé ses lisières. Il est en velours blanc ciselé lamé or, à motifs d’étoiles et de croix de Malte.
Il a été fourni par Vacher, marchand d’étoffes de soie à Paris, qui le livra au tapissier Susse pour la petite chambre à coucher de l’impératrice à Fontainebleau, l’ancien boudoir turc de Marie-Antoinette, à l’entresol au-dessus de la chambre de la reine. Le tapissier Susse se servit du velours blanc pour la « façon d’un canapé en forme de pommier à 3 Dossiers, deux carreaux en Crin et deux oreillers en Plume, le tout couvert en dedans et en dehors d’un velours ciselé fond or encadré d’un galon broché or sur soie ponceau et cloué de petite nantille sur un galon chainete… Plus celle de quatre chaises curule couvertes idem des mêmes étoffes et bordures un tabouret de pied, un écran en bois d’acajou ». Cet ensemble a conservé sa garniture d’origine avec fils d’or et d’argent sur soie.
Ce type d’étoffe, dite « vermiculée » ou « à vermicelle », connut un succès certain à la fin du XVIIIe siècle et dans les premières années du XIXe siècle. Un modèle semblable figure dans le Livre des patrons de la maison Pernon-Grand. L’ensemble des sièges en acajou est couvert de velours blanc ciselé or.
Le lit voulait sans doute rappeler le boudoir turc de Fontainebleau, conçu pour Marie-Antoinette en 1777, et qui était l’affectation d’origine de la pièce et constituait un bel exemple du goût pour les turqueries et le répertoire oriental. Le mobilier en avait été dispersé à la Révolution, mais l’impératrice Joséphine choisit donc d’y installer sa « petite chambre à coucher ».
Lancé en 2007, le projet de restauration a été conduit par Vincent Cochet, conservateur du patrimoine en charge des collections textiles au château de Fontainebleau. Une opération de souscription « Des mécènes pour Fontainebleau » a permis de financer ce projet, et notamment le retissage du velours façonné lamé or (Tassinari & Chatel), la fabrication des passementeries en soie et fil d’or (Declercq Passementiers) et un beau travail de tapisserie (maison Brazet).
Pour ce qui concerne de la passementerie, il a été fabriqué pour les rideaux du cabinet précédent le boudoir turc : 20 mètres de crête à arcades, 5 mètres de frange à jasmins de radis et boules biseautées, 2 embrasses à 2 glands à jasmins de radis et boules, et pour le mobilier du boudoir turc : 15 mètres de natté d’or, 10 mètres de galon de soie et or à losanges, 8 glands de chêne or.
Danielle
22 décembre 2020 @ 15:27
La couleur grise dans une chambre amène à faire des cauchemars.
Nini Plume 🌻
22 décembre 2020 @ 22:55
Une architecture de dais qui pourrait convenir pour une attraction foraine.
Mer Limpide 🌊
23 décembre 2020 @ 01:02
Ben moi j’aime bien .
Avec un lit King = très grand .
Jeune j’aimais bien le style Napoléonien .
Aujourd’hui beaucoup moins ..