Le saviez-vous ? Il existe une chambre de la reine des Belges à Versailles au sein du Grand Trianon.
A la base, il s’agissait d’un ancien cabinet de Louis XIV dans le Trianon de Porcelaine. En 1703, cette pièce sera réunifiée par Louis XV, qui en fera une salle à manger.
Puis, l’emplacement sera transformé en salon sous le règne du Louis-Philippe, puis en une chambre destinée à sa fille, la princesse Louise, et à son époux, Léopold Ier, roi des Belges.
Sur ce site, il n’y a pas que la vie quotidienne des royaux du monde. On a aussi de l’Art, des expositions, des livres et émissions TV, des conférences, réceptions de Mme Salens chez des royaux, ou princes qui la recevoient. Les bijoux, et photos archives sont aussi de mise sur ce blog. Merci à Régine, en ouvrant l’article, je me disais « laquelle de reine ? », et forcément, il s’agit de la première d’entre elles, qui fut royale de naissance, et Française.
Le style Louis Philippe en général n’a rien de formidable, c’est peu de le dire.
Mais celui de cette chambre en particuler est à la fois froid, lourd et solennel. Une performance en quelque sorte. Personnellement, j’aurais encore préféré dormir à l’hôtel !
En 1703, Louis XIV ayant fait détruire la Salle de Comédie de Trianon, établit à sa place sa chambre à coucher et son cabinet particulier.
Louis XV, en 1750, réunit les deux salles et en fit une salle à manger.
Les boiseries datent de Louis XIV et ont été complétées par Louis XV.
Sous Napoléon Ier ce fut une salle à manger, et Louis-Philippe, en 1845, y aménagea une chambre pour ses enfants le roi et la reine des Belges.
Le lit en bois doré a été fait par Jacob-Desmalter en 1809 pour la chambre de l’impératrice Joséphine au palais des Tuileries, il fut modifié et agrandi pour cette pièce en 1845. Il est garni d’un lampras de soie, retissé en 1965 et identique à celui de 1845. L’ensemble de sièges, comprenant canapés et fauteuils, fut livré par Jacob-Desmalter pour le grand salon de l’impératrice Joséphine au palais des Tuileries en 1807. Les deux guéridons en ébène de 1838, avec incrustations de cuivre et d’étain gravées, sont de Louis-Édouard Lemarchand. Les deux commodes et la console en marqueterie de Boulle ont été exécutées en 1846 par l’ébéniste versaillais Masson pour cette pièce. Les six bras à cinq lumières en bronze doré, muni d’un plateau central pour une lampe de type carcel, proviennent des ateliers Chaumont et fils.
Jean-Baptiste Belin de Fontenay ou Blain de Fontenay Père (1653-1715), est l’auteur de trois des six natures mortes accrochées aux murs de cette salle. Elles représentent un vase d’or, une cuvette d’argent et un vase de porphyre, ainsi que deux vases de lapis couverts. Antoine Monnoyer (1671-1747) a peint trois autres vases.
Cf. http://www.insecula.com/salle/MS01828.html
Du temps de Louis-Philippe la chambre à coucher était tendue d’un damas à fond bleu à quadrilles, rosaces et couronnes jaunes. Il y avait un baromètre-thermomètre en acajou et cuivre argenté de Bodson.
Le tube en été brisé en 1894 et il a été refait par la maison Toulouse en 1981. À l’époque du roi Léopold ce baromètre remplaçait celui de Napoléon livré par Chevalier en 1810 et qui se trouvait alors dans la chambre du duc d’Orléans au Petit Trianon mais qui est revenu à sa place d’origine. Le baromètre de Bodson, lui, a été placé dans le cabinet de toilette de la reine des Belges qui a été remeublé en 2010. Un lit, aujourd’hui à Trianon, avait été livré en 1838 pour le service du roi et de la reine des Belges et il se trouvait dans un magasin selon l’inventaire de 1839 : « deux couchettes en acajou, socle carré, montans recouverts, un grand et un petit dossiers, à rouleaux, pans droits à coins sculptés et découpés, fond sanglé, roulettes à galet. Largeur 1 m 13 c. »
Ce lit a été retrouvé dans les réserves en 2013.
À la suite de la chambre de la reine l’actuel salon du déjeûn avait été aménagé en cabinet de travail, tendu d’un damas jaune avec rosaces et feuillages. Dans la garde-robe se trouvait un porte-bottes en acajou qui semble être passé en vente récemment et a été acheté par un particulier selon Le mobilier de Louis-Philippe à Trianon par Jérémie Benoît, conservateur en chef chargé des Trianons, dans Versalia, Revue de la Société des Amis de Versailles, Année 2015/18.
Benoite
22 janvier 2020 @ 06:04
Sur ce site, il n’y a pas que la vie quotidienne des royaux du monde. On a aussi de l’Art, des expositions, des livres et émissions TV, des conférences, réceptions de Mme Salens chez des royaux, ou princes qui la recevoient. Les bijoux, et photos archives sont aussi de mise sur ce blog. Merci à Régine, en ouvrant l’article, je me disais « laquelle de reine ? », et forcément, il s’agit de la première d’entre elles, qui fut royale de naissance, et Française.
neoclassique
22 janvier 2020 @ 08:21
en 1703, Louis XV n’était même pas conçu…..
Ciara
22 janvier 2020 @ 14:09
Un peu jeune en effet pour s’occuper de déco intérieure 😁
Philibert
23 janvier 2020 @ 13:56
Vous avez repéré la même erreur que moi, « neoclassique » !
Francois
22 janvier 2020 @ 09:30
La grandeur est parfois triste
Cosmo
22 janvier 2020 @ 10:28
Décor froid malgré les dorures en abondance sur les meubles.
Antoine
22 janvier 2020 @ 10:56
Belles soieries, ensemble harmonieux mais meubles bien lourds. Je ne suis pas fan des excès de dorure.
Pierre-Yves
22 janvier 2020 @ 11:03
Le style Louis Philippe en général n’a rien de formidable, c’est peu de le dire.
Mais celui de cette chambre en particuler est à la fois froid, lourd et solennel. Une performance en quelque sorte. Personnellement, j’aurais encore préféré dormir à l’hôtel !
Laurent F
23 janvier 2020 @ 11:58
le mobilier est principalement Empire hormis les consoles
COLETTE C.
22 janvier 2020 @ 11:23
Heureuse harmonie de couleurs.
Gérard
22 janvier 2020 @ 16:55
En 1703, Louis XIV ayant fait détruire la Salle de Comédie de Trianon, établit à sa place sa chambre à coucher et son cabinet particulier.
Louis XV, en 1750, réunit les deux salles et en fit une salle à manger.
Les boiseries datent de Louis XIV et ont été complétées par Louis XV.
Sous Napoléon Ier ce fut une salle à manger, et Louis-Philippe, en 1845, y aménagea une chambre pour ses enfants le roi et la reine des Belges.
Le lit en bois doré a été fait par Jacob-Desmalter en 1809 pour la chambre de l’impératrice Joséphine au palais des Tuileries, il fut modifié et agrandi pour cette pièce en 1845. Il est garni d’un lampras de soie, retissé en 1965 et identique à celui de 1845. L’ensemble de sièges, comprenant canapés et fauteuils, fut livré par Jacob-Desmalter pour le grand salon de l’impératrice Joséphine au palais des Tuileries en 1807. Les deux guéridons en ébène de 1838, avec incrustations de cuivre et d’étain gravées, sont de Louis-Édouard Lemarchand. Les deux commodes et la console en marqueterie de Boulle ont été exécutées en 1846 par l’ébéniste versaillais Masson pour cette pièce. Les six bras à cinq lumières en bronze doré, muni d’un plateau central pour une lampe de type carcel, proviennent des ateliers Chaumont et fils.
Jean-Baptiste Belin de Fontenay ou Blain de Fontenay Père (1653-1715), est l’auteur de trois des six natures mortes accrochées aux murs de cette salle. Elles représentent un vase d’or, une cuvette d’argent et un vase de porphyre, ainsi que deux vases de lapis couverts. Antoine Monnoyer (1671-1747) a peint trois autres vases.
Cf. http://www.insecula.com/salle/MS01828.html
Du temps de Louis-Philippe la chambre à coucher était tendue d’un damas à fond bleu à quadrilles, rosaces et couronnes jaunes. Il y avait un baromètre-thermomètre en acajou et cuivre argenté de Bodson.
Le tube en été brisé en 1894 et il a été refait par la maison Toulouse en 1981. À l’époque du roi Léopold ce baromètre remplaçait celui de Napoléon livré par Chevalier en 1810 et qui se trouvait alors dans la chambre du duc d’Orléans au Petit Trianon mais qui est revenu à sa place d’origine. Le baromètre de Bodson, lui, a été placé dans le cabinet de toilette de la reine des Belges qui a été remeublé en 2010. Un lit, aujourd’hui à Trianon, avait été livré en 1838 pour le service du roi et de la reine des Belges et il se trouvait dans un magasin selon l’inventaire de 1839 : « deux couchettes en acajou, socle carré, montans recouverts, un grand et un petit dossiers, à rouleaux, pans droits à coins sculptés et découpés, fond sanglé, roulettes à galet. Largeur 1 m 13 c. »
Ce lit a été retrouvé dans les réserves en 2013.
À la suite de la chambre de la reine l’actuel salon du déjeûn avait été aménagé en cabinet de travail, tendu d’un damas jaune avec rosaces et feuillages. Dans la garde-robe se trouvait un porte-bottes en acajou qui semble être passé en vente récemment et a été acheté par un particulier selon Le mobilier de Louis-Philippe à Trianon par Jérémie Benoît, conservateur en chef chargé des Trianons, dans Versalia, Revue de la Société des Amis de Versailles, Année 2015/18.
Gérard
23 janvier 2020 @ 11:21
Lire lampas de soie et non lampras.
La console en marqueterie Boulle de 1846 est surmontée de deux vases en porcelaine de Sèvres, de 1867.