Dans l’aile royale du château de Chambord se trouve la collection de véhicules hippomobiles. On y trouve un ensemble unique de voitures réalisées pour l’entrée solennelle du comte de Chambord à Paris même si l’événement n’a jamais eu lieu.
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ciboulette
6 juillet 2020 @ 09:56
Beau carrosse !
Danielle
6 juillet 2020 @ 10:37
Le 1er véhicule est beau, la couronne et cette frise au dessus des portes sont très chics, de même que les lanternes.
Sébastien
6 juillet 2020 @ 10:41
Très émouvante collection, qui nous montre comment, parfois, le destin peut se jouer de nous alors même qu’il apparaît tout tracé…
Il me semble que les Bourbon-Parme ont vendu au début du siècle dernier une des voitures commandées, et qu’elle a été rachetée par la Cour de Grèce. Quelqu’un pourrait-il confirmer ?
Iankal21
6 juillet 2020 @ 12:58
@ Sébastien
Tout à fait. C’était dans les années 1880. Cette voiture avec 3 autres d’un moindre gabarit, était au centre d’une annonce récente de « L’association des amis de Tatoi », concernant un futur Musée des voitures Royales dans une des bâtisses de l’ancien domaine d’été des souverains de Grèce.
Je joins le lien du quotidien « Kathimerini » où on peut voir la photo du dit carrosse.
https://www.kathimerini.gr/1083016/article/epikairothta/ellada/h-istoria-pisw-apo-tis-ama3es-sto-tatoi
Cosmo
7 juillet 2020 @ 10:19
Je ne sais pas s’ils ont vendu une voiture. Ils ont cédé le château à l’Etat, avec probablement toute la collection, dans l’entre-deux-guerres.
Gérard
7 juillet 2020 @ 14:53
Il y a en effet à Chambord les dernières voitures royales françaises qui ont été construites entre 1871 et 1873 pour le retour attendu de Henri V et à sa demande, pour son entrée dans Paris. Ces voitures ont été confectionnées par les frères Binder, les principaux carrossiers de Paris. Ils étaient installés rue de Courcelles.
Il y avait à l’origine huit voitures à chevaux dont six ont été achevées et parmi celles-ci cinq sont dans les collections nationales et toutes sont à Chambord : trois berlines, une calèche et un coupé de gala donc la luxueuse berline de grand gala.
Binder n’eut pas le temps de construire à partir de rien toutes ces voitures et il a utilisé notamment des modèles qui étaient dans ses ateliers et qui ont été repeints, dorés ou transformés. Binder était originaire du Wurtemberg et il travaillait avec ses quatre fils pour toutes les cours d’Europe. Il fut même comme le rapportait ici Audouin en mai 2009, chargé d’exécuter une copie du carrosse d’Henri V pour le khédive Ismaïl d’Égypte.
Ces voitures sont restées chez le fabricant auquel la Maison du comte de Chambord payait des droits de magasinage. Lorsque le voyage du roi Alphonse XII d’Espagne à Paris fut décidé en septembre 1883, le comte Maxence de Damas (1822-1887), écuyer du prince, se rendit chez Binder, fit sortir les voitures de la remise et les fit mettre en état se proposant de les montrer au roi d’Espagne avec l’espoir qu’il les achèterait. Alphonse XII ne reçut pas à l’accueil qu’il espérait à Paris, en effet il s’était d’abord rendu en Alsace occupée par l’Allemagne et il avait accepté la nomination au grade de colonel honoraire d’un régiment, ce qui ne plût guère à un certain nombre de Parisiens, et il quitta la capitale sans avoir vu les voitures.
À Chambord on conserve également un trône armorié, une couronne et une main de justice ainsi qu’un sceptre à fleur de lis que le prince avait commandés en 1873.
Une voiture s’est-elle retrouvé en Grèce ? C’est ce que dit Michel de Grèce et c’est ce que dit l’ancien établissement royal de Tatoï qui a décidé de présenter bientôt un musée des voitures aussi bien à cheval que les automobiles. La vedette devrait être le carrosse du roi Georges Ier qui a servi pour les mariages royaux espagnol et grec et ce carrosse était l’un de ceux du comte de Chambord qu’on a modifié, en peignant les armoiries de la monarchie grecque sur les armoiries de France.
Le carrosse a été utilisé pour la première fois lors de la majorité du prince héritier Constantin en 1886, puis pour le mariage de Constantin avec Sophie de Prusse en 1889, pour celui du prince Georges avec Marie Bonaparte en 1907, lors du mariage du diadoque Paul avec Frederica de Hanovre en 1938 et lors du mariage de la princesse Sophie avec Juan Carlos de Bourbon en 1962 et pour celui de Constantin avec Anne-Marie en 1964. La voiture était à l’origine fermée. L’artiste Leandros Spartiotis a ensuite été convoqué pour la transformer en voiture ouverte et il conserve les plans détaillés des phases de conversion.
Ce carrosse aurait été acheté par le roi Georges Ier vers 1871.
Les voitures qui sont restées à Chambord ont été restaurées il y a une dizaine d’années.
Dans les collections royales grecques qui sont finalement revenues à la famille royale des objets ont été déclarés monuments nationaux parmi lesquelles la Rolls-Royce officielle avec sa toiture de verre, deux MG sport du roi Paul et de la reine Frederica et la voiture de gala qui fut celle du comte de Chambord et qui a été donc utilisée pour les mariages de 1962 et 1964.
J’ai également noté ce que Lanka21 disait dans nos colonnes en janvier 2020.
Les collections grecques comprennent non seulement la Rolls-Royce au toit de verre mais au total quatre Rolls-Royce.
Iankal21
8 juillet 2020 @ 13:24
@Gérard
Merci d’ avoir incorporer mes remarques, une des quelles était inexacte. Pour le mariage du Roi Constantin de 1964, c’est une autre voiture fermée qui était transformée par M. Spartiotis, puisque la voiture « Chambord » est retrouvée intacte.
Les voitures automobiles, elles, viennent d’être transportées aux nouveaux lieux de restauration, une donation de l’armateur T. Martinos. A l’occasion on a revu la Rolls bleue à deux portes décapotable dans laquelle le Roi avait accueilli sa promise à Athènes.
Cosmo
8 juillet 2020 @ 14:44
Merci, cher Gérard, pour ces précisions.
Je me répète. Quelle inconscience! On prépare les voitures, on refuse le drapeau tricolore et on vient en catimini à Paris. Pauvre comte de Chambord ! Un mauvais acteur d’une mauvaise comédie.
Amicalement
Nico
8 juillet 2020 @ 16:34
Gérard si vous regardez le lien d’Iankal21 vous noterez que la carrosse est toujours fermé, et pour cause il n’a jamais été transformé. Vous confondez sans doute avec le grand landau type Ascot utilisé par Constantin et Anne-Marie en 1964 (mariage durant lequel le fameux carrosse ne fut d’ailleurs pas sorti).
Nico
8 juillet 2020 @ 16:44
Comme quoi il faut toujours faire attention quand on fait un « copier-coller » d’un journal, en l’occurrence Kathimerini …
Pastelin
6 juillet 2020 @ 15:56
Il est dommage que les carrosses de nos anciens monarques absolus n’aient pas été conservés.. Du coup, les plus belles collections en la matière se trouvent à Lisbonne et à Vienne, pour celles que je connais….
Laurent
6 juillet 2020 @ 16:11
Eh oui, l’événement n’a jamais eu lieu et à cause de qui ? De ce raté de comte de Chambord ! Incapable d’engendrer. Insignifiant en politique. Il est du nombre de ces gens en dessous de tout et en premier lieu de leur héritage. Encore un qui ne doit son souvenir à la postérité que par son erreur. Tellement impardonnable qu’elle fit également de lui une erreur.
Cosmo
8 juillet 2020 @ 14:49
Trop d’encens monte à la tête et ramollit le cerveau.
Hervé J. VOLTO
6 juillet 2020 @ 17:26
Je connaissais la collection de véhicules hippomobiles du Château de Versailles : je ne connaissais pas celle de Chambord. Un ensemble unique de voitures réalisées pour l’entrée solennelle du comte de Chambord à Paris ? même si l’événement n’a jamais eu lieu ?
Interessantissime.
Grand Merci Régine Salens
Cosmo
7 juillet 2020 @ 21:57
Quelle ignorance !
Teresa2424
6 juillet 2020 @ 23:10
Admiro los artesanos,hermoso trabajo
Aramis
7 juillet 2020 @ 07:09
Tout est donc prêt pour le cortège du sacre de Louis de Bourbon !
Cosmo
7 juillet 2020 @ 10:17
L’inconscience du comte de Chambord et de sa suite est inimaginable. Préparer les carrosses avant l’accord sur la restauration. C’est mettre la charrue avant les bœufs. On a vu le résultat.