Depuis plus de trois siècles, la crypte des Capucins, à Vienne, sert de sépulture à la famille impériale d’Autriche. Cette nécropole est constituée de plusieurs cryptes, construites durant différents règnes, dont la première pierre fut posée en 1617 selon le souhait de l’impératrice Anne d’Autriche, épouse de l’empereur des Romains Mathias Ier (empereur de 1612 à 1619). Ils furent les premiers à être inhumés en ces lieux.
La chapelle fut construite à partir de 1622: elle est le bâtiment visible du couvent et du cloître des Capucins qui habitent en ces lieux, et assurent la garde des augustes tombeaux. C’est dans cette chapelle à la décoration baroque que seront déposés les cercueils du couple héritier du trône impérial et royal, Otto et Régina de Habsbourg-Lorraine, à leur arrivée à Vienne, dans l’attente des obsèques solennelles qui seront célébrées le 16 juillet en la cathédrale.
C’est aussi dans cette chapelle que furent célébrées les obsèques de l’archiduc Rodolphe, décédé en 1889, puis de sa mère, l’impératrice Élisabeth, la célèbre Sissi, le 17 septembre 1898. Les obsèques solennelles à la cathédrale Saint-Étienne étaient en effet réservées à l’empereur, et seule l’impératrice Zita eut droit à cet honneur.
En effet, le 1er avril 1989, à 12h23, jour du 67e anniversaire du décès de l’empereur Charles Ier, son époux, et à l’heure exacte du décès de celui-ci selon le vœu exprimé par la défunte, commencent les obsèques officielles en la cathédrale de Vienne. Elles se déroulent au son du Requiem de Mozart et sont réglées par le cérémonial impérial des dernières obsèques de la monarchie: celles de l’empereur François-Joseph, le 30 novembre 1916.
Son cercueil est ensuite transporté par le corbillard impérial noir, jusqu’à la porte de la chapelle des Capucins, par un cortège conduit par son fils aîné l’archiduc Otto, et par son petit-fils, l’archiduc Charles, désormais chef de la maison d’Autriche.
Arrivée devant la chapelle, se met en place le rituel séculaire qui précède toute inhumation d’un souverain dans sa dernière demeure. Trois coup sont frappés à la porte fermée.
« Qui demande à entrer ici ?
Je suis Zita, impératrice d’Autriche, reine apostolique de Hongrie, reine de Bohême, de Dalmatie, de Croatie, de Slavonie, de Galicie, de Lodomérie et d’Illyrie, reine de Jérusalem, archiduchesse d’Autriche, grande-duchesse de Toscane et de Cracovie, duchesse de Lorraine, de Bar, de Salzbourg, de Styrie, de Carinthie, de Carniole et de Bukovine, grande-princesse de Transylvanie, margravine de Moravie, duchesse de Haute-Silésie, de Basse-Silésie, de Modène, de Parme, de Plaisance et de Guastalla, d’Auchwitz et de Zator, de Teschen, du Frioul, de Raguse et de Zara, comtesse princière de Habsbourg et du Tyrol, de Kybourg, de Goritz et de Gradisca, princesse de Trente et de Bressanone, margravine de Haute-Lusace et de Basse-Lusace et en Istrie, comtesse de Hohenembs, de Feldkirch, Bregenz, Sonnenberg, de Trieste, de Cattaro et de la Marche…
Je ne la connais pas. Qui demande à entrer ici ?
Je suis Sa Majesté l’impératrice d’Autriche et reine de Hongrie.
Je ne la connais pas. Qui demande à entrer ici ?
Je suis Zita, une pauvre pécheresse, et j’implore la miséricorde de Dieu
Alors, tu peux entrer. »
Précédé de moines brandissant des torches, le cercueil est ensuite descendu dans la crypte impériale. La dernière impératrice est inhumée dans un sarcophage en étain, d’une beauté nue, et depuis, régulièrement fleuri.
Il est probable que les obsèques de l’archiduc Otto et de l’archiduchesse Régina, qui se dérouleront en la cathédrale Saint-Étienne de Vienne, respecteront une partie de ce cérémonial avant d’entrer dans la crypte des Capucins. Leur volonté de pénétrer ensemble dans la crypte des Capucins montre l’amour qui unit les époux par delà la mort, à la manière du souhait de l’impératrice Zita concernant la date de ses obsèques.
L’archiduc Otto aurait fait sculpter deux sarcophages identiques lors des obsèques de Zita, le second étant destiné à son père, l’empereur Charles, dans l’hypothèse d’un éventuel retour de ses restes. Il s’est, depuis, exprimé à ce sujet, et a déclaré vouloir maintenir sa sépulture à Madère, dont les habitants avaient si gentiment accueilli et accompagné la famille impériale au cours de ses mois d’exil, et qui se réjouissent d’avoir un bienheureux à vénérer sur leur île.
Près du sarcophage de Zita, un buste de l’empereur veille sur le repos éternel de son épouse. Mais leurs cœurs sont réunis pour l’éternité dans un reliquaire, déposé en l’abbaye de Muri, en Suisse. Celui d’Otto ira reposer dans une abbaye hongroise (et c’est une première dans l’histoire de la dynastie), afin de bien signifier l’amour qui le liait à sa seconde patrie, et de rappeler qu’il était aussi l’héritier du trône hongrois.
Depuis 1989, le 5e enfant de Charles et Zita, et frère d’Otto, a rejoint cette crypte: l’archiduc Charles-Louis, décédé en 2007. C’est ici, aux côtés de sa mère et de son frère, que seront inhumés l’archiduc Otto, et son épouse, l’archiduchesse Régina. Ils seront veillés par une statue de la Vierge dont les traits reprennent ceux de l’impératrice Élisabeth, et qui a été placée là en hommage à la souveraine assassinée.
12 empereurs, 17 impératrices, et plus de 100 archiducs sont ensevelis dans cette crypte, mais leurs cœurs sont conservés dans des urnes d’argent en l’église des Augustins, et leurs entrailles dans les catacombes de la cathédrale Saint-Étienne. Parmi eux, se trouve le cercueil monumental de l’empereur Charles VI, père de l’impératrice Marie-Thérèse. Les têtes de mort, aux angles du sarcophage, sont coiffées des couronnes des différents territoires sur lesquels régnait la dynastie des Habsbourg: la couronne du Saint-Empire Romain Germanique à gauche, la couronne de l’Empire d’Autriche au premier plan, la couronne de Saint-Étienne (royaume de Hongrie) à droite. La nécropole a été agrandie jusqu’au XXe siècle et rassemble 138 cercueils en métal (étain et cuivre depuis 1790).
L’impératrice Marie-Thérèse et son mari François de Lorraine occupent un sarcophage double, œuvre de Balthasar Moll, (comme le tombeau de Charles VI), couronné par les bustes des défunts placés symboliquement en vis-à-vis, et par un ange, prêt à jouer de la trompette le jour du Jugement dernier. Ils sont les parents de la reine Marie-Antoinette.
Dans la nouvelle crypte, se trouve le sarcophage de Marie-Louise, impératrice des Français, qui se retira à Vienne à la chute de Napoléon. C’est ici que reposait le cercueil de bronze de leur fils, le roi de Rome, duc de Reichstadt, avant son transfert à Paris le 15 décembre 1940, exactement 100 ans après les funérailles de son père, par décision d’Hitler.
Tout près, repose Maximilien du Mexique, second frère de François-Joseph, fusillé par les révolutionnaires en 1867, après son éphémère règne outre-atlantique.
La nouvelle crypte abrite les tombeaux des parents de François-Joseph: l’archiduc François-Charles, et l’archiduchesse Sophie (de gauche à droite). Entre les deux, repose, dans un petit cercueil, un de leur enfant, mort à la naissance. Le dernier sarcophage, au premier plan, abrite la dépouille de l’archiduc Charles-Louis, troisième frère de François-Joseph. Il est le grand-père du dernier empereur, Charles Ier, et donc l’arrière-grand-père d’Otto.
Une chapelle est consacrée à l’empereur François-Joseph, décédé en 1916 après un règne de 68 ans. Il est le dernier empereur à avoir été inhumé solennellement en ces lieux. A gauche de son tombeau, repose sa femme, l’impératrice Élisabeth, assassinée à Genève en 1898, et à droite, dans un sarcophage identique à celui de Sissi, leur fils Rodolphe, décédé dans des conditions mystérieuses à Mayerling, en 1889.
Une page de l’histoire de la grande famille des Habsbourg est en train de se tourner. Puisse le nouveau chef de la maison de Habsbourg-Lorraine, Son Altesse Impériale et Royale l’archiduc Charles, poursuivre l’œuvre accomplie par son père, et se montrer le digne héritier de ses grands-parents, Charles et Zita, et de ses nombreux ancêtres qui ont écrit l’Histoire de l’Europe, et qui reposent en ces lieux. (Un grand merci à Francky pour cet article)
June
11 juillet 2011 @ 07:49
Vraiment intéressant! Merci Francky.
Damien B.
11 juillet 2011 @ 07:59
Bravo Francky !
Voilà un reportage qui paraît à point nommé.
Vous avez traité ce sujet passionnant avec brio et la qualité des illustrations est excellente.
Merci !
Amitiés,
Damien
Michel
11 juillet 2011 @ 08:22
J’ai visité à deux reprises la crypte des Capucins, les tombeaux de François-Joseph, de Sissi et de Rodolphe sont enfermés par des parois de verre, il est donc impossible de déposer des fleurs directement sur les tombeaux! Ce lieu est tout de même macabre, je ne voudrai pas m’y retrouver seul la nuit!
isa
11 juillet 2011 @ 21:49
J’y suis allée il y a deux ans et il n’y avait aucune parois de verre et je peux confirmer que les tombes étaient fleuries. La plus fleurie étant celle de Sissi avec notamment des couronnes aux couleurs de la Hongrie.
Quant au côté macabre, certe c’est très sombre mais c’est surtout l’histoire d’une dynastie qui a dominée et façonnée l’Europe pendant de nombreux siècles. Le plus impressionnant étant certainement le tombeau de Marie Thérèse et François de Lorraine. Immense à l’image du personnage et de son égaux. Bravo pour le reportage.
Michel
12 juillet 2011 @ 12:05
Je peux vous garantir que les tombes étaient enfermées sous une espèce de cloche en verre et ce aux deux reprises ou j’y suis allé, une fois au moment de Noël et une fois en plein mois d’août!
Michel
12 juillet 2011 @ 12:29
Si on ne décide pas encore de supprimer mon commentaire et le lien ci-dessous, on remarque clairement sur cette photo que les cercueils sont enfermés sous du verre! La question est avez-vous vriament visité la crypte pour ne pas avoir remarqué ce détail!
http://vol724.blogspot.com/2008/11/la-crypte-impriale.html
Régine
12 juillet 2011 @ 13:06
Michel,
Je m’étonne car je n’ai supprimé aucun commentaire. peut-être y a-t-il un problème avec les liens que vous y insérez ?
agnes
12 juillet 2011 @ 21:05
J´ai visité la crypte et je n´ai pas remarqué ce détail.
La photo du lien concerne la tombe de l´empereur.
J´ai la certitude que celle de Sissi n´était pas sous verre quand j´ai visité la crypte en 2008. Je l´ai encore à l´esprit car c´était la plus simple, excepté les petits tombeaux blancs des enfants royaux.
isa
12 juillet 2011 @ 18:22
Je vous crois volontier mais en juillet 2009, lors de mon passage elles étaient sans protection. J’ai vérifié sur mes propres photos.
De toute façon peu importe ce détail. La crypte des Capucins est vraiment un lieu à voir au même titre que la Hofburg, Schönnbrunn et bien d’autres monuments viennois. Vienne est une ville merveilleuse que je recommande vivement de visiter.
Michel
13 juillet 2011 @ 08:30
On va arrêter de polémiquer pour si peu de chose! Pour Agnès, on voit clairement une paroi de chaque côté du tombeau de Sissi et de Rodolphe, ainsi que le plafond qui relie ces parois et on se trouve des halogènes!
Michel
13 octobre 2011 @ 15:04
J’ai enfin la réponse à cette question! Pendant 7 ans la crypte a éyé en restauration, et pour éviter les dépôts de pousssières ou d’abimer les cercueils, des parois en verre ont été installées. Elles seraient maintenant enlevées.
colette 1
11 juillet 2011 @ 08:56
J’ai visité la crypte des Capucins peu de temps après l’inhumation de l’impérarice Zita, c’est un endroit qui reflète toute l’histoire de cette dynastie et qui m’a laissé un souvenir que j’ai eu plaisir à retrouver dans ce reportage.
Merci à Francky
Jo-ann
13 octobre 2019 @ 15:09
Je suis allée à Vienne en 2012 et j’ai bien sûr visité la Crypte et il n’y avait aucune cloche de verre recouvrant les tombeaux de François Joseph, Rodolphe et bien sûr l’Impératrice Sissi.. tout a été enlevé.. J’ai même pris des photos de très près.. voilà Merci !!
Palatine
11 juillet 2011 @ 09:11
Tout le monde a entendu parler de la crypte des Capucins mais personne ne savait à quoi ressemblait l’intérieur. Grâce à vous j’ai fait une visite à Vienne tout en restant dans un fauteuil. Merci Francky.
Hélène
11 juillet 2011 @ 16:27
Palatine, vous pouvez visiter pat internet en tapant plan de la crypte des capucins. L’emplacement de chaque membre est bien détaillé, avec leur nom et dates.
J’ai été à Vienne en 1998, et je l’ai visité 4 fois.
Je voulais trouvé la tombe de la petite Sophie, fille ainée de Sissi.Elle se trouve dans le FERDINANDSGRUFT,
dalle dans le mur N° 78B.
Je suis comme Michel, je n’y passerai pas la nuit.
Palatine
12 juillet 2011 @ 20:23
merci pour votre gentillesse, Helene.
Donatienne
11 juillet 2011 @ 09:12
très intéressant et de belles photos émouvantes qui inspirent le respect et la prière ! une question : Marie Vetsera repose-t-elle à Mayerling ?
Michel
11 juillet 2011 @ 13:19
Voir le lien suivant pour une photo de la tombe de Marie Vetsera
http://www.royaltyguide.nl/images-countries/austria/mayerling/Grave%20of%20Mary%20Vetsera.jpg
*GUSTAVE
12 juillet 2011 @ 00:38
Marie Vetsera est enterrée au cimetière de Heiligenkreuz, Autriche.
nicole
12 juillet 2011 @ 07:50
No, elle est inhumée à Heiligenkreuz.
Cécile
12 juillet 2011 @ 18:48
elle est enterrée c’est le principal…
Cécile
11 juillet 2011 @ 09:13
Emouvant le petit cercueil disposé entre ceux de ses parents…
Christelle
11 juillet 2011 @ 09:15
Merci pour ce reportage .Pouvez-vous nous préciser quand auront lieu les obsèques et si une chaine les retransmettra
finlande4
11 juillet 2011 @ 09:44
merci pour cet excellent sujet ;complet et passionnant ;
Marie JFB
11 juillet 2011 @ 09:55
Joli reportage.
Comme je pars mercredi pour une croisière de 12 jours sur le Danube avec mon père, je vais passer par l’Autriche et peut-être que je pourrais visiter cette nécropole impériale.
Depassage
11 juillet 2011 @ 09:56
Merci pour ce reposrtage, lors de mon séjour viennois, nous avions visité la chapelle, mais nous n’avions pas pu accéder à la crypte, fermée à l’heure où nous y étions arrivés.
Monique Labrude
11 juillet 2011 @ 10:18
Ce reportage est un document historique plein de renseignements fort intéressants qui nous permettent de mieux appréhender l’histoire de l’Autriche et de la France. Merci beaucoup
Jean I
11 juillet 2011 @ 10:18
Merci Francky pour ce reportage (fort richement documenté et pour toutes les explications) qui est malheureusement d’actualité suite au décès de l’archiduc Otto. J’ai visité les lieux il y a quelques années et j’en étais ressorti avec une impression un peu mitigée. En comparaison avec la crypte de Laeken où reposent les rois et reines des Belges, qui est un lieu très serien, j’avais trouvé la crypte des capucins très lugubres, probablement aussi en raison des mausolées, de leur côté baroque et imposant. Je me rappelle avoir lu que l’archiduc Karl et Francesca von Thyssen étaient en visite à la crypte lorsque celui-ci demanda à la jeune femme si elle souhaitait y être enterrrée un jour, ce qui signifiait qu’il la demandait en mariage. J’avais trouvé cela à la fois assez peu conventionnel mais émouvant.
francesca
11 juillet 2011 @ 10:39
Merci beaucoup, Francky, pour cette visite peu commune, la qualité des illustrations et le passage du rituel.
chicarde
11 juillet 2011 @ 10:53
Très impressionant, surtout le rituel, qui insiste sur le fait que dans la mort tout être humain est égal pour le Seigneur de la Vie !
Un petit Belge
11 juillet 2011 @ 11:20
Il n’y a que sur Noblesse et Royautés qu’on trouve de tels articles historiques bien documentés. Bravo Francky et Régine!
Azilis
11 juillet 2011 @ 20:24
Vous y contribuez également. Donc merci à vous également, petit Belge!!
Azilis
veronique
11 juillet 2011 @ 11:42
un grand merci très bel article très intéressant
bonne journée
Veronique
Zeugma
11 juillet 2011 @ 11:45
Les funérailles émouvantes de l’impératrice Zita avaient été l’occasion de remettre en lumière la grande famille Habsbourg.
J’espère que nous pourrons suivre la cérémonie des obsèques de l’archiduc Otto et de l’archiduchesse Régina à la télévision.
La France sera-t-elle représentée ?
J’aimerais que ce soit par le président Giscard d’Estaing, qui a été longtemps son collègue au Parlement européen.
danie
11 juillet 2011 @ 11:46
Une pure merveille. Merci beaucoup pour ces photos et les commentaires.
Le rituel séculaire qui précède toute inhumation d’un souverain dans sa dernière demeure est très intéressant.
Avant d’entrer dans la chapelle, la porte est fermée, celle-ci doit symboliser le lieu de passage entre deux mondes, entre le connu et l’inconnu, la lumière et les ténèbres très certainement et les trois coups frappés dont l’origine vient tout droit du moyen âge, symboliseraient la trinité (le père, le fils et le St Esprit)
Je désire depuis longtemps aller visiter cet endroit. En attendant de pouvoir m’y rendre, encore merci
Caroline
11 juillet 2011 @ 11:47
A Francky,votre reportage est tres interessant avec de belles photos pathetiques! La femme de l’empereur Maximilien du Mexique,la princesse Charlotte de Belgique n’est-elle pas enterree a la necropole de la Maison d’Autriche? Bien merci d’avance!
Un petit Belge
11 juillet 2011 @ 12:16
Réponse à Caroline : après son retour du Mexique, la princesse Charlotte est revenue s’installer en Belgique et elle repose dans la crypte de la famille royale belge à l’église Notre-Dame de Laeken.
Caroline
11 juillet 2011 @ 12:21
A ‘un petit Belge’,bien merci pour votre reponse digne d’un authentique Belge!
Kaiserin
11 juillet 2011 @ 13:55
Elle « a été installée » en Belgique, quasiment « emprisonnee » pour cause de maladie mentale.
Fabricio Bulka
10 mars 2018 @ 10:24
Il me semble logique que les restes de Charlotte ,devraient être a côté de son époux ,après la mort de son mari ,elle resta le reste de sa vie sa veuve, elle ne se remaria jamais, et ce serait logique qu elle puisse être a ses côtés , comme le fut d ailleurs la dépouille de Dagmar de Danemark,près de 80 ans après sa mort inhumée a côté de son époux Alexandre 3 de Russie, a Saint Petersbourg ,
*GUSTAVE
11 juillet 2011 @ 16:17
ah bon, je croyais que Charlotte reposait au Château de Bouchout. Merci.
Ben
11 juillet 2011 @ 20:40
Il faut souligner que l’impératrice Charlotte avait perdu la raison et qu’elle fut recluse au château de Boechout (Meise) qui aujourd’hui est situé au coeur du jardin botanique national de Belgique. C’est là qu’elle rendit l’âme à Dieu le 19 janvier 1927, donc près de 60 ans après son époux, fusillé à Quérétaro le 19 juin 1867.
patricio
11 juillet 2011 @ 11:56
merci Francky pour ce reportage, j’ ai visité la cripte il y a quelques années et c’ est un endroit très émouvant
amitiés
patricio
Ahmed REDAH BEK
11 juillet 2011 @ 12:02
Un très grand merci à Francky pour ce splendide reportage, dont l’excellence est parfaite et devrait servir d’exemple ! J’ai retrouvé l’atmosphère de recueillement, aux Capucins, éprouvée au cours de ma dernière visite. Otto von Hasburg-Lothringen (Otto de Habsbourg-Lorraine, duc de Lorraine et de Bar) très attaché à la Lorraine et aimé par les Lorrains qui lui rendent hommage (dans le stupéfiant et ignorant silence des médias nationaux français !) restera dans l’Histoire comme un Prince digne des plus grandes causes
Charles
11 juillet 2011 @ 12:09
Merci Francky pour ce superbe reportage.
J’apprécie beaucoup ce type de sujet.
Merci Régine.
Pivoine
11 juillet 2011 @ 12:19
Merci Francky pour votre travail de recherche et votre implication pour le site de Régine. Cet article est bien documenté et illustré. Il permet de visualiser ce lieu qui sera la dernière demeure de l’archiduc Otto et de son épouse.
shandila
11 juillet 2011 @ 12:41
Un très beau reportage tant par les commentaires que les photos.
J’ai retrouvé en regardant ces dernières l’atmosphère si particulière qui régnait dans la crypte lors de ma visite, il y a de nombreuses années. Je connaissais le rituel qui précède l’inhumation des défunts, belle leçon d’humilité.
Ludovic
11 juillet 2011 @ 12:50
merci pour ce trés beau reportage
Michel
11 juillet 2011 @ 13:17
Si on me le permet, un site très intéressant, pour savoir qui est qui et les lieux de sépultures!
http://www.royaltyguide.nl/index.htm
Michel
11 juillet 2011 @ 13:21
Et un autre site complet sur la crypte des Capucins en Allemand
http://www.kaisergruft.at/kaisergruft/gruft1.htm
Michèle
11 juillet 2011 @ 13:36
Merci Francky pour ce très beau reportage.
JE
11 juillet 2011 @ 13:43
Pour ceux et celles qui voudraient visiter la Crypte des Capucins, voici un site internet pour vous y préparer.
Très intéressant même si les textes sont en allemand seulement.
http://www.kaisergruft.at/kaisergruft/start.html
Mayg
11 juillet 2011 @ 14:17
Merci Francky pour ce beau reportage.
Michèle
11 juillet 2011 @ 14:33
Christelle
juillet 11th, 2011 at 9:15
Samedi 16 Juillet:
Requiem en la cathédrale Saint-Étienne, célébré par l’archevêque de Vienne, le cardinal Schönborn, représentant officiel du pape Benoit XVI.
Avec le père Paul Habsburg comme Konzelebrant, un membre de la famille.
le cortège funèbre passera dans le centre-ville de Vienne et ensuite sépulture dans la crypte impériale. ou environ cent membres de la famille des Hasbourg y assisteront.
marina c
11 juillet 2011 @ 16:53
merci pour cet article très intéressant.
un vidéo du fameux cérémonial mortuair des Habsbourg lors des funérailles de la reine Zita. Sa débute à 1:25 et la première partie du rituel où l’on énumère l’ensemble de ses titres est coupée, mais cela reste très émouvant.
http://www.youtube.com/watch?v=smj4x4PaScQ&feature=related
*GUSTAVE
12 juillet 2011 @ 17:10
que c’est noble ce cérémonial mais pourquoi donc chante-on le Deutschland Über Alles ?
cyril
27 juillet 2011 @ 22:00
Ce n’est pas le Deutschland über Alles. c est le « Gott erhalte, Gott beschütze, unsern Kaiser, unser Land! » c etait l hymne de l empire autrichien.
Martine
11 juillet 2011 @ 17:11
Ahmed Redah bek
L’archiduc Otto n’était pas »duc de Bar » et celui de »duc de Lorraine » était un titre donné « par courtoisie » si on veut bien regarder l’Histoire d’une certaine manière et surtout par…les partisans de Karl 1er…qui pourtant sont bien eux qui auront réclamé…la république en Autriche,donc les Habsburg-Lothringen sont bannis officiellement le 3 avril 1919 et le 6 nov 1921 en Hongrie..
De la sorte l’archiduc se déclarant ou se faisait déclarer par ses partisans « prétendant »aux trônes d’ Autriche et de Hongrie…mais lui-même a renoncé au »prétendu » trône en 1961…afin de pouvoir retourner en Autriche…là-bas,il était(tout comme sa descendance actuellement )uniquement »Otto von Habsburg-Lothringen » un citoyen comme un autre…mais sa mère Zita…a été reconnue comme… »la dernière impératrice d’Autriche et de Hongrie etc….son fils aîné Otto était uniquement »Chef de la Maison Habsburg-Lothringen »
l’Autriche comme la Hongrie ne reconnaissant pas…les descendants du dernier empereur dont Karl 1er…même en 2011..
Les titres »duc de Lorraine,duc de Bar » ne sont plus officiellement dans la famille des Habsburg-Lothringen depuis…1737..
Clémentine 1
12 juillet 2011 @ 08:12
Martine, les princes autrichiens ont quand même des passeports établis au nom de « de Bar ».
Michèle
14 juillet 2011 @ 10:46
L`impératrice d’Autriche, Zita de Bourbon-Parme , porta durant son long exil (1918-1989) le titre de « duchesse de Bar » et c’est avec ce titre, inscrit sur son passeport qu’elle put regagner l’Autriche pour une courte visite en 1982.
Pépère
11 juillet 2011 @ 18:26
Vu de l’extérieur cette crypte ne paie vraiment pas de mine.
Laure
12 juillet 2011 @ 20:49
C’est vrai mais rappellez vous que c’était à l’origine l’eglise des capuçins du monastère attenant , cet ordre est très connu pour son attachement au voeu de pauvreté ,d’ou la simplicité des lieux sans doute. Par ailleurs la restauration de la façade a accentué cette simplicité – simplicité en accord avec le rituel décrit dans l’article , ce ne sont plus des grands de ce monde qui entrent dans la crypte mais de simples chrétiens.
Colette C.
11 juillet 2011 @ 18:44
Merci, Francky, c’est pour moi une seconde visite,puisque j’étais descendue dans cette crypte en 1989, peu après les obsèques de l’Impératrice Zita. Son cercueil était à même le sol, véritablement recouvert de fleurs. J’étais très impressionnée par l’atmosphère spéciale qui y régnait, et très touchée de voir beaucoup de tout petits cercueils, de bébés archiducs ou archiduchesses, sans doute celui aussi de la première fille de Sissi. Par contre, aucune plaque de verre ne recouvrait les cercueils de François-Joseph, d’Elisabeth et de Rodolphe. Et je me disais que le secret de la mort de ce dernier se trouvait-là, mais personne n’autorisera son ouverture sans doute, contrairement à ce qui s’est passé pour Mary Vetsera, à la demande de ses descendants, c’est là que l’on a vu que son corps ne portait aucune trace de balle, mais que son crâne était fracassé.
Danielle
11 juillet 2011 @ 19:55
Excellent article, merci Francky et Régine.
claudia
11 juillet 2011 @ 20:13
sur les photos, et comme le dit un intervenant qui a visité les lieux, cette crypte parait vraiment lugubre.. ; par contre la chapelle, bien que du style baroque n’est pas trop chargée en dorures ; j’ignorais tout du rituel pour l’inhumation, tout cela est très intéressant, bravo et merci Franky et Régine pour ce reportage.
JAusten
11 juillet 2011 @ 20:28
Superbe Francky ! J’avais « visité » la chapelle, mais je n’avais jamais pu me résoudre à descendre dans la crypte :(
Maintenant grâce à vous c’est chose faite.
Palatine
12 juillet 2011 @ 20:26
C’est ce que je disais.
MIKA
11 juillet 2011 @ 22:06
J’avais passé des vacances à Vienne en 2003 et visité la crypte. Cet endroit est toujours assez impressionnant !
Merci pour cet article très très intéressant, notamment la tradition des 3 coups à la porte et la demande du défunt de pouvoir y accéder en laissant derrière lui tout ce qui le rattachait à cette vie…
Zeugma
11 juillet 2011 @ 22:18
J’ai souvent croisé le Dr Otto Habsburg au Parlement européen. (Représentant allemand, il se faisait appeler ainsi.)
On l’appelait le plus souvent « Herr Doktor » mais je préférais m’adresser à lui – les rares fois où j’en ai eu l’occasion – en lui donnant le titre français « monseigneur » ; appellation qu’il recevait avec un naturel parfait et qui impliquait l’usage de la langue française, qu’il parlait … comme un Français. (Il était, après tout, archiduc de Habsbourg Lorraine.)
Petit, un peu vouté, généralement habillé d’une vieille veste de tweed, plus qu’usée, sur un pantalon trop court qui n’avait pas beaucoup vu le fer à repasser, il en imposait.
Pourquoi ?
Personne ne le disait, mais tout le monde le savait : c’était le fils du dernier empereur d’Autriche, chef de la Maison impériale d’Autriche.
Sa courtoisie était plus que la courtoisie : c’était de la gentillesse.
Les princes et les grands aristocrates (du moins ceux que j’ai approchés) sont toujours d’une exquise amabilité, mais leur une politesse tombe souvent de haut et maintient les distances, évidemment.
Avec lui, j’avais le sentiment d’être face au bon docteur Otto tout en ayant pleine conscience de qui j’avais devant moi.
Dans l’hémicycle de Strasbourg, il descendait souvent bavarder avec Valéry Giscard d’Estaing, qui siégeait au premier rang en qualité de président du groupe Libéral du Parlement européen.
Giscard faisait un mouvement qu’il ne faisait que pour cet interlocuteur-là : il se levait pendant toute la durée de la conversation en se courbant légèrement pour compenser la différence de taille mais aussi pour montrer, implicitement, le respect que lui inspirait le représentant de la dynastie glorieuse qui était venu à lui.
L’archiduc était un véritable homme politique avec des principes et des idées très clairs.
Il était antinazi, anticommuniste, profondément démocrate et partisan ardent de la construction européenne.
Il descendait en ligne directe de Louis XIV par sa mère et il aimait la France.
Malheureusement la France ne lui a pas rendu cet amour.
Jamais la France n’aurait dû laisser tomber la Maison d’Autriche après la première guerre mondiale. On ne sait pas, bien sûr, mais cela nous aurait peut-être épargné des horreurs du nazisme.
La Maison des Habsbourg est en deuil, nous aussi.
pierre-yves
12 juillet 2011 @ 19:47
Heu….. Zeugma, si je puis me permettre, puisque vous employez la première personne du pluriel, une précision:
L’archiduc Otto était sans nul doute un homme respectable, possédant de grandes qualités personnelles, mais pour autant, je ne me suis pas en deuil.
Je ne le suis que des personnes que je connais et qui me sont chères. Suis-je le seul sur ce forum ? Je me suis, je vous l’avoue, posé la question en lisant la longue litanie des commentaires de condoléances à l’annonce de son décès.
Zeugma
13 juillet 2011 @ 10:54
Pierre-Yves,
Il me semblait que les internautes qui viennent sur ce site « Noblesse et royautés » éprouvait tous un sentiment fort pour la dynastie Habsbourg et plus particulièrement pour l’archiduc Otto, qui était un homme exceptionnel, du fait de sa position et de ses qualités propres.
Je n’oublie pas non plus son père, l’empereur Charles, qui avait déployé des efforts, hélas vains, pour faire cesser la première guerre mondiale ni sa mère, Zita.
Pierre-Yves, vous êtes bien libre, naturellement, d’être indifférent à la mort de l’archiduc Otto de Habsbourg.
Personnellement, je ressens une grande peine.
pierre-yves
13 juillet 2011 @ 13:09
Je ne nie pas les qualités de l’archiduc Otto, que je classais, sans connaître les moindres détails de sa vie, du côté des hommes « bien ».
Mais de là à ressentir de la tristesse à l’annonce de sa mort, il y a en effet un pas un peu trop important pour moi à franchir. D’ailleurs, je dois avouer que je n’éprouve pas un attachement partculier pour les Habsbourg (ni de rejet d’ailleurs). C’est une famille dont je me sens finalement pas très proche.
Je serais désolé que cette opinion froisse quelqu’un mais je ne vais pas clamer quelque chose que je ne ressens pas.
Zeugma
13 juillet 2011 @ 15:44
Vous vous donnez donc la peine d’intervenir sur un événement qui ne vous intéresse pas ….
gabrielle
11 juillet 2011 @ 22:36
Le cinq de ce mois j´etais a Monte (Madere) où repose Charles premier d´Autriche.J´ai été très émue et pense beaucoup à Otto de Habsbourg qui a à présent rejoint ses parents.
Clémentine 1
12 juillet 2011 @ 08:17
Francky, je me joins à concert de lounages, bien mérité. J’ai visité cette crypte il y a bien longtemps de cela ; merci à vous d’avoir ravivé ces souvenirs.
Clémentine 1
12 juillet 2011 @ 08:19
Décidément, je ne m’améliore pas ! … ce concert de louanges …
Anne-Cécile
12 juillet 2011 @ 22:28
La crypte est affreuse, encombrée de quelques sarcophages grotesques et assez sinistre. Pour une famille chrétienne, c’est assez étonnant : on a l’impression qu’ins n’ont reçu aucune grâce divine.
Le plus émouvant reste les cercueils des Habsbourg décédés au berceau.
Zeugma
13 juillet 2011 @ 15:45
Vous n’avez donc jamais visité les églises de Naples ?
Anne-Cécile
13 juillet 2011 @ 19:16
Si et j’ai fais pire encore les églises de Sicile!
alcantara
12 juillet 2011 @ 22:56
La princesse stephanie de windisch graetz s’y rend régulièrement pour y fleurir la tombe de ses ascendants, le vieux gardien l’accueil d’un baise main et la conduit
Zeugma
13 juillet 2011 @ 10:57
Merci de nous relater ceci.
J’aime qu’on montre de l’amitié et du respect aux membres de cette famille illustre.