Après plus de 30 ans de silence, Myriam de la Sierra Urquijo revient sur le drame qui a bouleversé à jamais sa vie et qui fut l’une des affaires les plus commentées et médiatisées en Espagne au début des années 80. Myriam de la Sierra Urquijo aujourd’hui âgée de 56 ans, est la fille du marquis et de la marquise de Urquijo assassinés par balles dans leur résidence de Somosaguas dans la banlieue de Madrid le 1 août 1980. Maria Lourdes de Urquijo y Morenes, marquise de Urquijo avait épousé Manuel de la Sierra. De cette union sont nés Myriam et Juan. Le titre de marquis de Urquijo fut octroyé par le roi Amedeo de Savoie, roi d’Espagne (1845-1890) de 1870 à 1873 au financier Estanislao de Urquijo y Landaluce.
Le marquis de Urquijo était au moment de son décès le propriétaire de la banque Urquijo dont les actions n’étaient pas au mieux. Ce double assassinat dans une Espagne post-franquiste va bouleverser la société et susciter un intérêt médiatique sans précédent. L’enquête arrivera à la conclusion que l’auteur des crimes n’est autre que Rafael Escobedo Alday, gendre des défunts. Le jeune homme appartenant à la bonne bourgeoisie madrilène, avait épousé en 1978 Myriam, la fille du marquis et de la marquise de Urquijo. Une union qui n’était pas vue avec bon oeil par les marquis. Les jeunes mariés ont vécu quelques mois dans la résidence de Somosaguas avant de s’installer à Madrid. En 1979, Myriam demande la sépration.
Cette affaire qui prendre une tournure médiatique sans commune mesure, a tous les éléments d’un sinistre polar : l’ex-gendre tue ses ex-beaux-parents, Myriam et son frère sont aussi à un moment donné soupçonnés car Juan, le nouveau marquis de Urquijo se trouve à Londres lorsque de supposés complices de son ex-beau-frère y séjournent juste après le crime. Toutes les conjectures mêmes les plus fantaisites sont abondamment évoquées.
Rafael Escobedo Alday sera condamné à 53 ans de prison mais clamera toujours son innocence. Deux autres personnes seront ultérieurement condamnées pour complicité. Le mobile du crime n’a jamais vraiment pu être établi. Le seul condamné se suicidera en prison en 1988.
Myriam et son frère Juan de la Sierra Urquijo se retrouvent du jour au lendemain sous le feu des projecteurs, leur vie est disséquée sans fin. Il leur faudra beaucoup de temps pour surmonter cette terrible épreuve d’avoir perdu dans de telles circonstances leurs parents. Myriam s’est remariée et a eu deux fils. Juan porte aujourd’hui avec beaucoup de fierté le titre de marquis de Urquijo s’est aussi marié et a une descendance.
Après avoir vécu quelques anénes aux Etats Unis, Myriam de la Sierre Urquijo est devenue une brillante femme d’affaires. Plus de 30 ans après le drame qui a bouleversé sa vie, et qui a donné lieu à d’innombrables articles, reportages, livres et même des films, elle a choisi de sortir de son silence et raconter comment elle avait vécu ce drame de l’annonce de l’assassinat de ses parents, au début de l’enquête, le procès de son ex-mari, les rumeurs, les suspicions et la douleur qui ne s’effacera jamais.
« Porque me paso a mi? » (traduction : « Pourquoi cela m’est-il arrivé ? « ) n’est actuellement disponible qu’en espagnol.
Valeska
24 avril 2013 @ 09:35
Très belle dame,mais mes souvenirs sont lacunaires(j’avais sept ans au moment des faits)et je ne me souviens en rien de cette tragique histoire…Merci à Régine et son équipe de nous apprendre toujours et…tous les jours!… ;)
Jean Pierre
24 avril 2013 @ 10:10
C’est l’affaire « Von Bulow » à la mode espagnole…
Question : vous en connaissez vous des gendres qui n’ont jamais eu des pensées assassines vis à vis de leurs beaux parents ?
louise.k
24 avril 2013 @ 15:55
Jean-Pierre, j’espère que j’en connais….
Clémentine1
24 avril 2013 @ 16:46
… et des brus qui n’ont pas eu envie d’empoisonner leur belle-mère ? JE PLAISANTE !
*gustave de montréal
24 avril 2013 @ 16:58
Oui! mon propre feu père qui a passé sa vie à offenser sa belle-mère. ah!
Marie-Christine
24 avril 2013 @ 17:37
C’est pas de circonstance, mais vous m’avez fait éclater de rire..si vous connaissiez ma mère: je plains mon mari!
Mais chut!. ;-)
limaya
24 avril 2013 @ 17:39
Et pour faire suite à Jean Pierre……. des belles-filles vis à vis de leurs belles-mères ! !
Francine du Canada
24 avril 2013 @ 23:00
Bien sûr Jean-Pierre : Mon mari; il adorait sa belle-mère et pour cause… elle est adorable (discrète, aidante, charitable, juste, équitable et surtout… très claire lorsqu’elle a un message à faire à quelqu’un).
D’ailleurs mes 3 beaux-frères et ma belle-soeur n’ont jamais voulu assassiner ma mère et… je suppose que c’est pourquoi elle est encore en vie (88 ans) et paisible.
Personnellement, je me sens en sécurité : Je n’ai pas de fille ha! ha! ha! Par ailleurs, je m’entends très bien avec la copine de mon fils. Nous avons voyagé ensemble et… sommes en harmonie toutes les deux!
Kalistéa
25 avril 2013 @ 11:04
çà alors, Jean-Pierre!
J’adorais mes beaux-Parents, ils me manquent beaucoup.
corentine
24 avril 2013 @ 11:02
merci Régine de nous faire découvrir cette affaire, je ne connaissais pas ces personnes ni leur histoire
corentine
24 avril 2013 @ 11:03
quel drame, cela donne des frissons
Mayg
24 avril 2013 @ 12:15
Quelle histoire…
Caroline
24 avril 2013 @ 12:29
Espérons que l’auteure n’ait pas déformé la vérité pour protéger sa famille!!!
Francine du Canada
24 avril 2013 @ 23:08
Sincèrement Caroline, je ne crois pas; pour avoir étudié en psychologie, je crois que le moyen qu’elle a choisi est un « exutoire »… c.a.d. un moyen de vider l’affaire et de passer à autre chose dans sa vie.
Ma vie professionnelle a été remplie d’histoires sordides comme celle-là alors… je n’achèterai pas, c’est certain.
*gustave de montréal
24 avril 2013 @ 13:35
Un crime qui aurait plu à Alfred Hitchcock.
Renée
24 avril 2013 @ 13:46
Je me souviens du reportage dans le magazine « HOLA »
flabemont8
24 avril 2013 @ 14:21
Je ne me souviens absolument pas de cette affaire, mais c’est dramatique !
Marnie
24 avril 2013 @ 15:48
Ayant le même âge que Valeska à l’époque, je ne m’en souviens absolument pas. Et sait-on le mobile du double crime ? vengeance personnelle ? histoire de gros sous ?
C’est bien triste en tout cas…
aggie
25 avril 2013 @ 10:43
aucun souvenir de cette histoire ; les journaux français n’auraient ils pas trop fait echo ?