C’est à la suite d’un pari de 100 000 livres que fit, le 21 septembre 1777, Charles-Philippe de France, comte d’Artois alors âgé de vingt ans à peine (cf. illustration)
avec sa belle-sœur, la jeune reine Marie-Antoinette, de deux ans son aînée et qui venait de monter sur le trône de France trois ans avant (cf. illustration) que fut entreprise la construction ce qui allait devenir le château de Bagatelle.
Le pari consistait pour le jeune prince à faire raser une ancienne construction du maréchal d’Estrées datant du début du XVIIIe et, en lieu et place, rebâtir, achever et meubler un pavillon de fantaisie, que l’on appelait alors une folie, pendant le séjour qu’effectuait alors la Cour au château de Fontainebleau afin d’y donner une fête en l’honneur de la souveraine à son retour à Versailles.
Pour relever cette gageure insensée, Charles-Philippe fit appel à son architecte attitré, François-Joseph Bélanger, qui conçut à la fois l’architecture du pavillon mais aussi sa décoration intérieure avec l’aide de son beau-frère, le dessinateur Jean-Démosthène Dugourc. Le prince ne lésina pas sur les moyens et mobilisa 900 ouvriers qui, pour mener à bien l’entreprise, travaillèrent jour et nuit. Pour pallier la difficulté de trouver rapidement des pierres nécessaires à la construction, il n’hésita pas à donner ordre de réquisitionner tous les convois de matériaux qui arrivaient alors à Paris.
Bélanger, qui fut assisté par l’architecte Jean-François Chalgrin, s’était, en outre, assuré du concours des meilleurs artistes et artisans du temps qu’étaient alors les peintres Hubert Robert et Callet, les ébénistes Riesener, Boulard et Jacob, les bronziers Gouthière et Rémond, le sculpteur-ornemaniste L’Huillier ou encore le marchand-mercier Daguerre.
En dépit de la difficulté de l’entreprise, en 35 jours, le gros œuvre était terminé et le pavillon achevé le 26 novembre, soit 64 jours après le pari du prince. La décoration intérieure et l’ameublement ne furent toutefois achevés que plusieurs mois plus tard.
La construction voulue par Bélanger comportait alors 2 petits pavillons qui précédaient un corps de bâtiment, appelé le « pavillon des pages » abritant les communs et ouvrant en son centre par une porte cochère (cf. illustration).
Au bout d’une terrasse, le château proprement dit se présentait sous la forme d’un logis rectangulaire d’une sobre facture néoclassique dans le goût des constructions de Palladio (cf. illustration).
L’édifice, qui comportait deux étages dont un en attique, ouvrait par une porte flanquée de deux colonnes de marbre qu’encadraient deux niches et que surmontait au niveau de l’entablement une plaque de marbre noir portant l’inscription en lettres d’or qu’avait choisie le comte d’Artois : « Parva sed Apta » (petite mais pratique) en s’inspirant de la maison de l’Arioste à Ferrare. Côté jardins, la façade s’ordonnait autour d’un salon en rotonde coiffé d’un dôme à l’italienne (cf. illustration).
Le rez-de-chaussée comportait un vestibule qui desservait un salon de billard, une salle-à-manger et un grand salon central flanqué de deux boudoirs. Toute la décoration des pièces (cf.illustration), faite de peintures, de boiseries sculptées et d’ornements stuqués figurant rinceaux et médaillons, était dédiée à l’amour et ses plaisirs. Inspirée des dessins de Dugourc, elle était l’œuvre de l’ornemaniste L’Huillier.
Pour chacune des pièces de la demeure, le marbrier Bocciardi avait livré des cheminées faites de marbres précieux et rehaussées de frises de bronze doré par le talent du ciseleur Gouthière. Pièce principale du rez-de-chaussée, le grand salon circulaire ouvrait par trois baies en plein cintre sur le jardin et était coiffé d’une coupole à l’italienne dont le décor (cf. illustration) était fait de génies ailés, sphinges, rosaces, et arabesques évoquant les noces de Psyché.
L’ébéniste Jacob avait livré pour la pièce un ensemble de huit fauteuils et seize chaises en cabriolet à dossier en trapèze. Six d’entre, elles provenant des collections de la comtesse Greffulhe, sont récemment réapparues en vente publique (cf. illustration).
De part et d’autre, deux boudoirs, garnis de sofas confortables, accueillaient pour l’un une série de toiles évoquant les plaisirs champêtres réalisée par le peintre Hubert Robert (aujourd’hui conservées au Metropolitan Museum de New York)(cf. illustration), et pour l’autre, un ensemble évoquant les plaisirs de l’amour qui étaient l’œuvre d’Antoine Callet, portraitiste officiel de Louis XVI.
Mais la pièce la plus spectaculaire du pavillon était sans conteste la chambre du comte d’Artois. Située à l’étage, c’est pour rappeler les fonctions du prince, alors colonel-général du régiment des Suisses et Grisons dont les drapeaux encadraient les grandes armes (cf. illustration), qu’elle avait été conçue à la manière d’une tente militaire.
Les murs étaient tendus d’une soie rayée bleu pâle et blanc retenue dans les angles par des faisceaux de lances de bois doré coiffés de casques et qui se terminait en un velum drapé en guise de plafond et retombant en lambrequins tout autour de la pièce (cf. illustration).
Tout le décor de la chambre évoquait les vertus guerrières du prince : la cheminée était décorée des foudres de Mars et supportée par deux couleuvrines en marbre bleu turquin portant le monogramme du prince tandis que la pendule représentait une allégorie de la guerre ou les bras de lumière figuraient des trophées de boucliers et casques dans le goût de Delafosse. Le mobilier, dessiné par Bélanger, avait été exécuté par l’ébéniste Georges Jacob et reprenait la décoration de faisceaux de lances qui maintenaient les tentures murales. Il comportait un lit, deux fauteuils et deux chaises (cf illustration) récemment passées en vente publique après avoir figuré longtemps dans les collections des princes de Faucigny-Lucinge au château de Chermont en Bourbonnais.
Figurait aussi dans la pièce un important coffre de toilette, à l’origine recouvert de maroquin bleu, sur lequel avait été apposé un médaillon de bronze ciselé et doré portant le chiffre du prince A.T.(pour Artois) (cf. illustration).
Les jardins étaient, quant à eux, l’œuvre du célèbre paysagiste anglais Thomas Blaikie. Inachevés lors de l’inauguration du pavillon, ils consistaient au départ en un parc paysager formé de sous-bois, de pièces d’eau, de pelouses ombragées, de cascades et de grottes dans le goût naturaliste qui prévalait alors outre-manche. Mais ils furent complétés, selon la mode de l’époque, par de nombreuses fabriques et évoluèrent vers ce que l’on appelait alors le style anglo-chinois. Ainsi furent progressivement édifiés le pont de Palladio, le pavillon chinois (cf. illustration), le tombeau de Pharaon, l’obélisque, la grotte des philosophes, ou bien encore les ruines néogothiques dites de l’abbaye de Longchamp
Prévue initialement pour la fin 1777, la fête d’inauguration n’eut finalement lieu que le 23 mai 1778 en raison d’un deuil à la cour d’Autriche. On donna pour l’occasion l’opéra comique du librettiste Sedaine « Rose et Colas » où la reine jouait la soubrette et le comte d’Artois celui d’un laquais.
Charles-Philippe se passionna pour son domaine de Bagatelle qui devint rapidement une de ses villégiatures favorites. Il y était à la fois proche de la plaine des Sablons où couraient les chevaux de ses célèbres écuries situées dans le quartier du Roule à Paris, du bois de Boulogne où il chassait (cf illustration)
Mais aussi de Versailles où ses charges l’appelaient souvent ainsi que de la promenade de Longchamp où défilaient dans des attelages remarqués les élégantes de la capitale. Le prince recevait à Bagatelle une société d’amis choisis au premier rang desquels figurait le comte de Vaudreuil ou le baron de Besenval sans oublier ses nombreuses maîtresses dont la plus fameuse, la célèbre comédienne Rosalie Duthé, que ses multiples aventures aristocratiques avaient fait surnommer le « Passage des Princes », mais aussi la comtesse de Polastron (cf.illustration) qui restera sa grande passion amoureuse.
Au lendemain de la prise de la Bastille, le prince ayant émigré sur le conseil de son frère, le roi Louis XVI, le domaine fut confisqué avant qu’un décret de la Convention, en date du 5 mai 1793, ne décide qu’il serait conservé et servirait alors aux réjouissances du peuple. Bagatelle devint alors un bal musette mais tout son mobilier fut vendu à l’encan. A son tour, le domaine fut aliéné en 1796 et transformé en restaurant.
En 1806, sur ordre de Napoléon, Bagatelle était racheté par Duroc, grand maréchal du palais, et intégrait la liste civile sous le nom de Pavillon de Hollande, l’empereur souhaitant en faire un rendez-vous de chasse. La demeure fit alors l’objet d’une longue campagne complète de remise en état des jardins mais aussi de restauration et de ré-ameublement. Ce n’est qu’en juillet 1811 que sera inauguré le nouveau Pavillon de Hollande, 3 ans à peine avant la chute de l’Empire.
Sous la Restauration, Bagatelle renouera avec une nouvelle période faste. Dès 1814, le comte d’Artois fera don du domaine à son fils cadet, le duc de Berry et ce dernier, comme son père, viendra souvent y séjourner après ses parties de chasse dans les forêts environnantes. A sa mort en 1820, le domaine revint à son fils, Henri-Dieudonné, duc de Bordeaux, qui s’y rendait souvent avec sa sœur, Louise-Marie d’Artois, pour s‘y détendre accompagné par leur gouvernante, la duchesse de Gontaut, après leurs études aux Tuileries comme le montre cette estampe d’après un tableau de Ricois figurant dans les collections de la duchesse de Berry (cf. illustration) .
Ou bien encore ce tableau de Dubois-Drahonet présentant les Enfants de France devant l’entrée du pavillon en 1828 (cf. illustration).
A la chute de la monarchie légitime en 1830, d’abord mis sous séquestre par Louis-Philippe, le domaine passa ensuite dans la liste civile du roi citoyen qui, en 1835, décida d’aliéner le domaine. (Un grand merci à Néoclassique pour cet article, ses recherches ets es images – Copyright photos : DR)
jul
27 juin 2011 @ 06:17
Ola Néoclassique c’est le reportage dont je rêvais.
J’étais depuis longtemps fasciné par Bagatelle, et avait envie d’en savoir plus. Vraiment il faudrait que j’aille visiter le domaine.
J’aime également beaucoup le Petit-Trianon, Haga en Suède, sans parler de tout ce qu’on peut voir de magnifique à Potsdam, en fait toutes ces « petites » demeures néoclassiques du XVIIIème siècle et du début du XIXème siècle.
Un grand merci du fond du coeur ! :)
Ah ce Louis Philippe ! décidément je le hais. Oser voler la demeure de deux enfants, un des souvenirs de leur défunt père le Duc de Berry…tout ça pour satisfaire son ambition.
KALIGULA
27 juin 2011 @ 07:32
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cet article passionnant et richement illustré ! Merci Néoclassique !
Cixi-Hélène
27 juin 2011 @ 07:44
« Néoclassique », quel talent !
guizmo
27 juin 2011 @ 07:54
Merci pour cet article intéressant. je vais souvent dans le parc de Bagatelle et maintenant que je connais l’histoire du château, je le regardai d’un autre oeil.
Damien B.
27 juin 2011 @ 08:01
Bravo Néoclassique !
Vous nous régalez une fois de plus avec ce reportage très érudit, plaisant à lire, précis, rigoureux dans le style et enrichi d’une iconographie de très grande qualité.
Le portrait de Van Loo (seconde illustration) exécuté en 1770, un an avant sa mort est d’une grande fraîcheur. Il me semble cependant qu’il représente le Comte de Provence plutôt que son frère le Comte d’Artois. Je crois qu’il est conservé au Musée d’Epinal et qu’une copie est accrochée à Versailles.
Merci en tout cas de votre travail !
neoclassique de France
27 juin 2011 @ 14:49
vous avez raison les portraits des 2 princes jeunes sont parfait confondus.
Mais celui-ci est bien présenté à Versailles comme étant celui du comte d’Artois.
Bien à vous
Damien B.
27 juin 2011 @ 20:38
Ah j’ai tout de même encore un doute … le portrait date de 1770 (un an avant la mort de Van Loo) et l’adolescent – s’il s’agit du Comte d’Artois (né le 9 octobre 1757) – n’aurait que douze, tout au plus treize ans, ce qui me paraît très peu au vu de sa physionomie.
D’autre part, Provence était plus élancé qu’Artois dans leur jeunesse et je pense – mais peut-être suis-je partial – voir dans le portrait un Louis XVIII en devenir (les sourcils fournis et le regard).
Je vous crois tout à fait sur le fait qu’à Versailles on présente ce portrait comme étant celui du futur Charles X, mais un lien trouvé à l’instant semblerait infirmer cette thèse :
http://maria-antonia.justgoo.com/t244p180-le-comte-charles-philippe-d-artois
Enfin, Néoclassique, ne voyez surtout pas dans mon commentaire une affirmation péremptoire, mais plutôt une interrogation et une curiosité pour ce sujet qui me passionne.
Bien à vous
Damien
neoclassique de France
27 juin 2011 @ 22:54
merci, cher Damien, pour votre commentaire qui, vous l’aurez compris, vient rejoindre cette passion qui est aussi la mienne pour cette période élégante et raffinée que fut le fin du XVIIIe.
concrenant le portrait d’Artois, je pense néanmoins que c’est bien lui. IL y a à Chambord, deux portraits des princes Artois et Provence et l’on voit que Louis-Stenislas était tout de même moins fin de traits que Charles-Philippe.
bien à vous
Damien B.
28 juin 2011 @ 07:34
Merci cher Néoclassique, je vais lire de ce pas la suite de votre excellent travail.
Ibtissam
27 mai 2015 @ 21:14
Bonjour à vous deux,
Excusez-moi de me joindre à votre conversation, et ce 4 ans plus tard, mais je reviens justement du Musée d’Epinal dont parlait Damien. Et le portrait joufflu du comte d’Artois, futur Charles X y est bien exposé. Je pense donc, sans certitude absolue, que Damien aurait raison. De plus, j’ai entendu dire qu’adolescent, le comte d’Artois était plus en chair que le comte de Provence. Auriez-vous des informations plus récentes et fiables ?
Merci pour votre aide et de partager votre savoir !
Mélusine
27 juin 2011 @ 09:26
Eh bien voilà enfin ! Néoclassique, je vais savourer votre superbe reportage dès que j’aurai expédié…les affaires courantes.
Nemausus
27 juin 2011 @ 09:36
Vos articles sont toujours aussi intéressants et magnifiquement illustrés, Néoclassique, félicitations.
Charlotte
27 juin 2011 @ 10:25
Néoclassique, merci pour cette 1ère partie si instructive et toujours aussi bien illustrée, documentée et décrite. Vivement la 2ème partie. Je « connaissais » Bagatelle uniquement pour avoir vu dans Point de Vue des petits sujets lors de réunions mondaines notamment pour des rallyes d’autos mais j’ignorais complètement son histoire. Vivement la suite (demain ? )pour connaître son occupation actuelle.
gue
27 juin 2011 @ 10:26
Grand merci pour cet article passionant.
J’ai la chance d’avoir pu y aller souvent…à pied avec mes enfants quand ils étaient jeunes.
Bâtiments et jardins magnifiques, belles expositions temporaires aussi…
Sana parler des paons en liberté… (et en plus sans chiens ce qui était agréable pour la promenade des petits)
Audouin
27 juin 2011 @ 11:00
Régine
Simple détail technique: le cliché représentant le Comte d’Artois est à l’envers!Il suffirait de le retourner horizontalement pour que le cordon et la plaque du Saint-Esprit apparaissent à la bonne place…Il n’y a dans cette remarque inspirée par le bon sens (c’est le cas de le dire!) aucune « pédanterie » de ma part comme pourrait encore le supposer un auteur particulièrement ombrageux.
Amicalement.
Audouin
Régine
27 juin 2011 @ 12:02
A Audouin,
L’image est ainsi et il n’est pas possible de la « retourner »…
neoclassique de France
27 juin 2011 @ 12:12
Il s’agit pourtant là du cliché officiel du tableau de LM Van Loo bien reproduit à l’endroit tel que fourni par la RMN.
Etienne
27 juin 2011 @ 17:47
Audouin,
Je vous recommande de ne pas critiquer le travail de Néoclassique de France car il risque encore d’être vexé. Il ne supporte que les félicitations…
neoclassique de France
27 juin 2011 @ 22:39
mon bon Etienne
j’aime la critique lorsqu’elle est intelligente et constructive mais, en tout cas, j’avoue ne pas la souhaiter venant de vous.
Azilis
28 juin 2011 @ 08:42
A Etienne et Neoclassique,
c’est franchement dommage d’en arriver à des joutes blessantes alors qu’il s’agit d’un reportage historique. Peut-être pourriez-vous chercher un autre site pour ce genre de reflexions et laisser la sérénité planer sur N&R.
J’attends avec impatience la deuxième partie. Puis-je formuler un voeux? Quelques informations sur le jardin des iris et une documentation sur les cuisines? Cela fait deux voeux…
Azilis sous le soleil
Jean I
27 juin 2011 @ 11:24
Comme toujours un article richement documenté et bien ficellé au niveau des explications fournies. J’attends avec impatience la suite demain.
Caroline
27 juin 2011 @ 11:40
A Neoclassique,votre reportage est admirablement bien reussi grace a vos explications detaillees et vos photos!J’ai eu l’idee de voir le site http://www.perso-jardins-bagatelle.net ,c’est aussi interessant pour y aller!
Mélusine
28 juin 2011 @ 20:24
Merci pour ce lien, Caroline. C’est effectivement un jardin extraordinaire, à voir en toutes saisons.
Mention spéciale pour la roseraie, qui est un enchantement.
Anais
27 juin 2011 @ 11:58
Néoclassique, à nouveau MERCI pour cette remarquable description d’un lieu qui m’était pratiquement inconnu. J’attends la suite avec enthousiasme.
Mayg
27 juin 2011 @ 13:08
Un grand merci à Neoclassique pour ce très beau reportage.
libellule
27 juin 2011 @ 13:28
Jardins de Bagatelle de Guerlain….
Mon parfum de l’été
Bravo pour cet article.
Bonne semaine
Francky
27 juin 2011 @ 13:34
Un très grand merci, Néoclassique, pour ce reportage très complet, riche en iconographie d’époque. Vous nous gâtez avec vos connaissances érudites et toujours plaisantes à lire.
J’attends demain avec impatience, pour découvrir la suite de votre reportage.
Le site de Régine, après avoir remplacé Point de Vue, prend aussi le relais de certaines émissions culturelles. Je suis comblé !!!
Francky de Navarre et de Montjaux.
Palatine
27 juin 2011 @ 13:48
Merci Néoclassique, grâce à vous je sais à quoi ressemblait la folie de Bagatelle, née d’un pari. Votre documentation est impressionnante. Quel dommage que les meubles furent dispersés, et encore plus dommage que ce petit bijou de Bagatelle fut détruit.
Audouin
27 juin 2011 @ 13:48
Chère Régine
Je vous ai transmis à votre adresse électronique le portrait du Comte d’Artois peint par Van Loo, tel qu’on peut le voir dans le cabinet de Madame Adélaïde dans les appartements du rez-de-chaussée du Château de
Versailles.
Il faut se méfier des photos contenues dans le catalogue de la Réunion des Musées nationaux. Elles peuvent réserver de mauvaises surprises. Elle sont parfois à l’envers. Les chevaliers du Saint-Esprit ont toujours porté le cordon de l’épaule droite au côté gauche et la plaque sur le côté gauche.
Bien à vous.
Audouin
Audouin
27 juin 2011 @ 14:56
A neoclassique
Je m’étonne qu’un homme qui, comme vous, se pique de connaître mieux que personne l’histoire de la monarchie française n’ait pas sourcillé en voyant apparaître sur son écran la photo de ce portrait où le cordon bleu et la plaque du Saint-Esprit sont portés à l’envers…Je veux bien, cependant, porter à votre crédit que vous n’ignoriez pas que le cordon se porte en écharpe de l’épaule droite au côté gauche et la plaque sur le côté gauche. Il suffisait de retourner horizontalement la photo avant de l’envoyer à Régine.
Audouin
neoclassique de France
27 juin 2011 @ 20:56
détrompez-vous
je ne m’intéresse pas à ce genre de détails.
Je vous en laisse le soin, vous exellez dans cet exercice.
Mélusine
27 juin 2011 @ 16:52
Néoclassique
Merci pour ce très intéressant article, magnifiquement rédigé et abondamment illustré de photos de gravures, meubles et tableaux portant les plus prestigieuses signatures de l’époque.
100 000 Livres semblaient être une « bagatelle » pour ce prince fastueux, mais grâce à ce pari extravagant le comte d’Artois aura livré une ravissante « folie » à notre admiration.
Est-il vrai que ces travaux, terminés à temps, auraient coûté le triple du montant du pari ?
neoclassique
27 juin 2011 @ 22:57
merci pour votre mot.
Oui, il est bien exact que les travaux ont coûté 3 fois ce qu’il était prévu à l’origine mais cela est dû à la rareté des matériaux qu’il a fallu faire venir de beaucoup plus loin que prévu.
Bien à vous
Martine
27 juin 2011 @ 17:13
Un très beau documentaire illustré…je ne connais pas Bagatelle..mais l’endroit doit être une agréable promenade…
Merci Néoclassique,du beau travail..
Colette C.
27 juin 2011 @ 17:44
Merci pour ce reportage d’une grande précision!
Sophie3
27 juin 2011 @ 18:31
http://www.gettyimages.fr/Search/Search.aspx?contractUrl=2&language=fr&family=editorial&assetType=image&p=kate+middleton#
Nouvelle sortie pour le couple britannique
paul V
27 juin 2011 @ 20:45
quelle curieuse idée de publier cet article, bien fait par ailleurs, sous la rubrique Bourbon
le duc de Berri et le comte de Chambord étaient dit »d’Artois », leur père » de France », les seuls Bourbons qu’ils ont connu étant leurs éloignés cousins les Condé…..
J’y songe, le duc de Vendôme descendant ,lui, peut être aurait il fallu le » chapitrer » également Orléans….il est vrai qu’en ce cas France suffit
naucratis
27 juin 2011 @ 21:44
C’est logique !
Par souci d’une curieuse neutralité, tout ce qui est orléanolâtre est classé dans la rubrique « France » et tout le reste (c’est-à-dire toute l’histoire de France avant 1830 et depuis 1848) est réparti dans les autres rubriques, dont la rubrique « Bourbons ».
naucratis
27 juin 2011 @ 21:45
Il est bien connu que la France n’est pas un pays mais une famille… celle des Orléans ! ;)
paul V
27 juin 2011 @ 20:46
errata le duc de vendôme descendant, lui, de charles X,……..
JAusten
27 juin 2011 @ 20:54
décidemment cette série sur les châteaux français, anglais etc, est fournie en excellents reportages. Merci Néoclassique. Vous me faites penser que Montpellier et ses environs possèdent un joli petit nombre de « follies » dont un près de chez moi encore habité par la famille de Colbert.
neoclassique de France
27 juin 2011 @ 22:43
mais oui, je connais bien Flaugergues et j’apprécie beaucoup cette folie montpelliéraine tout autant qu’Henri de Colbert. Mais O ou Assas ne sont pas mal non plus.
JAusten
28 juin 2011 @ 11:12
ma chouchoute reste la « folie » de la Mogère qui me semble bien isolée aujourd’hui et un peu décrépite ; je ne désespère pas de l’acquérir dans 3 ou 4 vies.
neoclassique
28 juin 2011 @ 18:07
vous avez raison La Mogère a un charme fou mais hélas le voisinage de Fréjorgues est regrettable
Les Saporta en sont ils tjrs propriétaires?
Philippa
27 juin 2011 @ 21:16
Merci pour cet intéressant reportage.
denis.
28 juin 2011 @ 08:50
reportage superbe
Audouin
28 juin 2011 @ 10:23
Réponse à néoclassique (message d’hier soir)
La réponse que me fait néoclassique au problème technique que j’avais soulevé à propos de la
photo du portrait du comte d’Artois est consternante de suffisance. Dans un premier temps, sans prendre la précaution de se renseigner, il avait superbement décrété que j’avais tort. Dans un second temps, après s’être enfin documenté, notre homme s’est rendu compte qu’il s’était « planté ». Tout homme loyal aurait reconnu son erreur. Pas néoclassique. Dépité, imbu de lui-même et irascible, il s’en tire par une toute petite pirouette: pour lui, ce n’est qu’un détail de l’Histoire…
Consternant, vraiment.
Audouin
neoclassique
28 juin 2011 @ 17:10
Mon pauvre Audouin,
Je me contrefiche à un point que vous ne pouvez sans doute imaginer de cet épiphénomène que vous avez provoqué avec cette ridicule histoire de tableau.
Après de longues et abondantes recherches, je suis en tout cas heureux d’avoir contribué à faire connaître et apprécier Bagatelle à de nombreux lecteurs. Ce qui m’a valu de nombreux remerciements et félicitations. Mais pas les vôtres, ce dont je m’honore car votre côté donneur de leçons permanent et votre prétention m’insupportent.
Je vous laisse tout à votre adoration béate du duc d’Anjou.
Mais pour ce qui me concerne, avec vous, le « game is over ». Enfin !
Audouin
30 juin 2011 @ 14:04
Mon pauvre Guibal, cette réponse est aussi affligeante et immature que la première. Elle conforte, hélas, l’opinion que je me fais de vous.
Audouin
Corentine
28 juin 2011 @ 10:25
superbe reportage, très interressant
felicitations Neoclassique, merci beaucoup
Annie
29 juin 2011 @ 10:48
Bonjour à toutes et à tous,
Quel bonheur de passer « ici » ! Tout m’y plaît et en premier lieu, ce reportage passionnant. Cependant, que serait cet article sans « ses » commentaires qui le suivent ? J’ai vraiment l’impression de changer d’époque et de « me trouver » dans l’un de ces petits (ou grands) salons du fameux siècle des Lumières ! Surtout ne changez rien, même les disputes, les joutes verbales, les compliments, l’érudition… Quel bonheur, oui vraiment, en toute sincérité ! Notre langue française est si belle…
La fidèle Annie-Anikô de l’Oise (he he)
Woronow
31 octobre 2012 @ 23:22
Bonjour, Avez-vous une idée qui est l’auteur de l’estampe représentée sur l’illustration 15?
Alizee
12 décembre 2015 @ 14:20
Magnifique article! Ma curiosité a été titillé par la thèse de Clarke Andreae de l’université de York sur les liens entre France et Grande Bretagne en décoration intérieure. Merci!
Jean-Pierre Constant
9 novembre 2020 @ 16:15
Il semble que le coffre signalé corresponde à celui que posséda Roger Peyrefitte: « … coffret à bijoux du comte d’Artois, estampillé par Jacob » in: L’Enfant de cœur, 1978, p. 185.
Est-ce bien le même ?