Voici un petit tour à la Maison-Fondation de César Manrique à Taro Tahiche sur l’île de Lanzarote aux Canaries. C’est en 1919 à Arrecife que le peintre, sculpteur et architecte Cesar Manrique vit le jour. Il est connu pour sa défense de la nature sur son île de Lanzarote, en ayant insufflé une nouvelle donne architecturale : utiliser des méthodes de construction traditionnelle et interdire les bâtiments de plus de deux étages.
Dans les années 1970, il est sollicité par le roi Hussein de Jordanie pour qui il réalise une demeure à Lanzarote. Le roi de Jordanie qui n’y séjourna jamais offrit la résidence royale de La Mareta à son ami le roi Juan Carlos d’Espagne 1980. La famille royale espagnole y passé à quelques reprises des vacances comme après le décès du comte de Barcelone. C’est là d’ailleurs que la comtesse de Barcelone s’est éteinte le 2 janvier 2000.
En mars 1992, Cesar Manrique avait inauguré son musée-fondation qui a été construit en 1968 dans une coulée de lave.
Cesar Manrique a habité cette maison pendant 20 ans. L’intérieur utilise le basalte noir du site, contrastant fortement avec les murs aussi blancs que ceux des maisons traditionnelles de l’île, sauf lorsqu’ils s’ornent de fresques abstraites.
L’étage supérieur s’inspire de l’architecture traditionnelle de Lanzarote à laquelle l’artiste a incorporé des éléments fonctionnels de conception moderne (grandes fenêtres, espaces généreux, éclairage zénithal, etc.).
Au niveau inférieur, Manrique a profité de l’existence de cinq bulles volcaniques naturelles reliées à travers des tunnels creusés dans la lave. Elles constituent un lieu habitable qui est aussi surprenant que singulier en tant qu’intervention sur l’espace naturel.
On peut également visiter la piscine, la petite piste de danse, le four, le barbecue… tout cela au milieu d’une abondante végétation et d’un basalte omniprésent. Le dernier espace, en se dirigeant vers la sortie, est l’ancien studio du peintre qui a été reconverti en salle d’exposition.
César Manrique est décédé dans un accident de voiture tout près de sa résidence le 25 septembre 1992. (Merci à Guizmo)
Marié Françoise
4 janvier 2018 @ 09:30
Avez t’il un fils prénommé Enrique et vivant à Madrid ?_
Jeanne
4 janvier 2018 @ 11:02
Toute l’île de Lanzarote est parsemée de créations de cet architecte. Ce sont des œuvres magnifiques, intégrées au paysage. Cela vaut largement la peine de s’éloigner des plages.
Nathalir
4 janvier 2018 @ 16:54
Tout à fait d’accord. Je suis en train de découvrir cet artiste et suis sous le charme.
Kalistéa
4 janvier 2018 @ 21:34
c’est vrai, Jeanne: J’ai visité cela ; c’est absolument magnifique .
Gibbs ??
5 janvier 2018 @ 09:01
Merci Jeanne car j’ai le souhait de me rendre dans cette île.
Roxane
4 janvier 2018 @ 11:55
Superbe ! Je ne connaissais pas César Manrique, mais il m’a l’air d’être un artiste génial. J’adore ces architectures qui s’intègrent dans des éléments naturels. Ici, c’est particulièrement réussi. Lanzarote est une île que j’aimerais visiter car j’adore les lieux volcaniques, les couleurs sont intenses, les paysages sont impressionnants, et surtout il y règne généralement une atmosphère particulière, difficile à décrire, comme une énergie très dense qui émane de la terre.
Tourmaline
4 janvier 2018 @ 22:38
Roxane, comme vous avez raison en parlant de cette “énergie très dense qui émane de la terre.” Quand j’habitais à Hawaii, je faisais de longues promenades sur les champs de lave durcie noire, paysage interminable et ingrat à souhait, avec de temps en temps une fleur qui perçait entre les crevasses et qui nous rappelait que la vie pousse du souterrain le plus dense. Et parfois, c’était le contraire, la lave rouge et brûlante qui avance vers nous, un flux d’énergie auquel certains ne résistent pas.
Roxane
5 janvier 2018 @ 11:59
Votre description me rappelle l’Île de la Réunion, où j’ai séjourné quelques temps. Les toutes petites fleurs qui percent à travers la croûte de lave, c’est fascinant.
Par contre, je ne suis jamais allée à Hawaii, mais mon mari aimerait y aller.
Claude-Patricia
4 janvier 2018 @ 18:10
Très originale comme maison.
Iris Iris
4 janvier 2018 @ 20:29
J’ ai bien l’ intention d’ aller faire un petit tour là-bas !
Jeanne
5 janvier 2018 @ 09:13
Ne prévoyez pas votre séjour trop court alors.
En une semaine, nous avons visité ts les jours et nôtre petit se languissait de pouvoir enfin aller jouer sur la plage…
Iris Iris
5 janvier 2018 @ 16:34
Merci pour l’ info. ! ?
Leonor
4 janvier 2018 @ 21:50
Pas pour les claustro.
Carole 007
5 janvier 2018 @ 19:31
Sans être claustro, je ne m’y sentirais pas bien du tout ! ?
Tourmaline
4 janvier 2018 @ 22:37
César Manrique est moins connu qu’il ne le mérite, c’est un de ces artistes complets à l’imagination de génie. Je n’ai pas visité l’île de Lanzarote, mais je connais son oeuvre, qui me coupe littéralement le souffle à chaque fois que je la regarde. Il faut beaucoup d’amour sensuel et concret, de courage même pour extraire ses ressources créatives de l’inconscient. C’est dans ses dangers et ses interdits, car Manrique devait bien savoir qu’il jouait avec le feu dans un sens, qu’il alla tailler et sculpter dans la profondeur de la lave pour réaliser cette installation permanente, oriflamme si j’ose dire d’une autre manière de concevoir l’habitation qui n’est pas sans rappeler les pueblos des Anasazis.
Ce qui me frappe dans le nightclub Jameos del Agua et dans sa maison, Taro de Tahiche, c’est le côté figé, le sens que le temps s’est arrêté, arrêté dans les années 60. L’intérieur légèrement excessif dans son étrange minimalisme rappelle les décors de films de science-fiction ou de James Bond de ces années-là. S’il ne s’était agi d’une architecture révérentielle, on a même évoqué une cathédrale, ces lieux de vie souterrains pourraient avoir été un caprice de producteur millionnaire de Hollywood en mal d’originalité.
N’importe. Si la lave est définitivement apprivoisée, (mais pas stérilisée), Manrique a effectivement arrêté le temps dans cette oeuvre vivante, symbolisée par le palmier qui s’élance des profondeurs vers la surface. Personnellement, je suis subjuguée.