Gioacchino Lanza Tomasi, duc de Palma du Montechiaro, était né à Rome le 11 février 1934. Il est mort à Palerme le 10 mai 2023.
Né Gioacchino Lanza Branciforte di Mazzarino, il était fils de Fabrizio, comte d’Assaro, sénateur du royaume d’Italie, et de son épouse Conchita Ramirez Gamacho, marquise de Villa Urrutia, d’antique noblesse espagnole.
Les Lanza, outre le fait d’être de noblesse sicilienne ancienne, ont aussi été des membres éminents de la vie politique et intellectuelle.
Le chef actuel de la famille est don Pietro Prince et Duc Don Pietro, 15 prince de Trabia, 14º Prince de Santo Stefano di Mistretta, 17º prince de Butera, 15º prince de Pietraperzia, 16e prince de Scalea, 14º Prince de Scordia, chaîne Prince, Campofiorito Prince, 16e duc de camastra, 14e duc de Sainte-Lucie, le 15e duc Branciforte, etc…
C’est dire la noblesse et l’antiquité de la famille, alliée avec toutes les familles princière de Sicile.
Il serait fastidieux d’énumérer tous ceux qui ont occupé une position importante dans la vie politique ou de cour, dans les royaumes de Sicile, de Naples, des Deux-Siciles, d’Italie, ou de la République italienne.
Parmi les intellectuels, il y eut Giuseppe Lanza di Trabia-Branciforte (1901-1981) plus connu sous son nom d’auteur Lanza des Vasto, écrivain et philosophe du XXème siècle.
Gioacchino Lanza s’installa à Palerme, avec sa famille, après la Seconde Guerre Mondiale. Il retrouvait ainsi la terre de ses ancêtres paternels, une terre et une ville, Palerme, ruinée par les guerre dont les bombardements qu’elle avait subis.
Le prince Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Le Guépard
Il fit alors connaissance de son lointain cousin, Giuseppe Tomasi (1896-1957) , prince de Lampedusa, duc de Palma di Montechiaro. Outre les cercles princiers familiaux, il fréquenta les cercles littéraires de Palerme dont celui de Pietro Sgadari di Lo Monaco (1906-1957), critique musical, qui avait accueilli également Bernard Berenson ou Italo Calvo, parmi tant d’autres.
Le prince de Lampedusa, Gioacchino, âgé de 21 ans et leur cousin Lucio Piccolo en 1955
Le prince de Lampedusa et son épouse, née Alexandra von Wolff-Stomersee (1894-1982), aristocrate balte, n’avaient pas d’enfant.
Dans le même entretien, Gioccahino Lanza Tommasi raconta à propos de son adoption: “Sa femme Alessandra en a eu l’idée et il m’a adopté. C’était en décembre 1956. Il voulait que son nom de famille perdure. Mon père est allé voir le roi Umberto en exil pour lui demander la permission de me faire adopter et de conserver le titre de duc de Palma. L’adoption a été accordée au bout d’un an.”
En effet, les titres n’étant pas transmissibles par adoption, il fallut une décision spéciale du roi Umberto alors en exil au Portugal pour permettre la transmission du titre de duc de Palma à son fils adoptif.
L’oncle de l’auteur, Pietro Tomasi della Torreta, sénateur, garda
alors le titre de prince de Lampedusa. Après l’adoption Gioacchino prit le patronyme de Lanza Tomasi.
Il fréquenta son cousin de façon constante de 1954 à 1957. « Il avait déjà l’air d’un homme âgé, mais de nombreuses personnes ayant participé à la Première Guerre mondiale étaient faibles ou malades parce qu’elles avaient été exposées aux gaz dans les tranchées. Lampedusa souffrait d’une terrible arthrose et il marchait avec une canne. Il ne buvait pas,
mais il fumait beaucoup. On pourrait dire que Lampedusa était un divin dilettante »disait Gioacchino précisant ensuite : « J’allais lui rendre visite vers une heure. Comme je l’ai dit, il écrivait entre deux heures et quatre heures ou quatre heures et demie, puis rentrait chez lui. Et il mangeait avec sa femme – généralement un mauvais repas parce qu’elle n’était pas une bonne cuisinière. Elle tenterait de recréer les spécialités baltes dans un pays où n’existaient ni hareng frais ni crème sure. »
Le prince de Lampedusa, le Guépard, mourut en 1957. Son chef d’oeuvre n’était pas encore publié. Il ne sut rien de son immense succès et du film qu’en fit Visconti dont les acteurs principaux sont Burt Lancaster, Alain Delon et Claudia Cardinale.
Gioacchino lui inspira le personnage de Tancrède Falconeri, le neveu du prince, qui dut s’adapter à la nouvelle Italie, née des décombres du Royaume des Deux-Siciles.
Le Guépard
Gioacchino assista à la création de l’œuvre, née des ruines de la ville de Palerme et de sa société et il entendit le prince de Lampedusa le lire à haute voix dans ses différentes versions et corrections successives.
Le Guépard est né selon Gioacchi Lanza Tomasi d’un choc. “ Ce fut un choc terrible de voir la ville de Palerme détruite par les bombardements et de perdre sa maison, qu’il considérait son nid. C’était le Palazzo Lampedusa derrière Santa Cita. »
Les ruines du Palais
« Après la guerre, il a vendu les ruines du palais et est allé s’installer dans un appartement du palais où je vis actuellement, qui était à l’origine une résidence universitaire. Lampedusa est devenue un ami proche ainsi que de ma petite amie qui deviendra plus tard ma femme.
A cette époque, je n’avais pas d’argent et je vivais la vie d’un intellectuel. J’ai étudié la musique en privé et j’irais plus tard étudier en Allemagne.”
L’image de grande élégance donnée par Burt Lancaster dans le film n’était pas celle de Giuseppe Tomais di Lampedusa dont Gioacchino dit : « On ne pouvait pas le qualifier d’élégant. C’était un gentleman d’un certain âge avec des moyens limités. Il vivait en marge de la société et fréquentait six ou sept personnes au maximum ».
La vision que Gioacchino avait de l’œuvre au moment de son écriture nous surprend. « Pour nous, “Le Guépard” était très amusant, une reconstitution espiègle et fascinante de notre histoire passée – sinon de notre présent aussi. C’était une sorte de reportage satirique sur ce
qui se passait autour de nous. Sa femme et ma mère, en revanche, prenaient le livre très au sérieux. »
Mais sa tante paternelle, Lucia Lanza di Mazzarino, se demandait pourquoi il ne laissait pas les morts en paix. Les blessures de la guerre et l’effondrement de leur monde n’avaient pas besoin d’être ravivées.
Couverture de la première édition en 1958
Après avoir veillé, avec la princesse de Lampedusa, à la publication du livre et après avoir participé à la réalisation du film, Gioacchino Lanza Tomasi, inspiré par Pietro Sgadari di Lo Monaco, commença une carrière de musicologue. Il travailla, en qualité de critique musical,
pour le Corriere della Sera. Il écrivit également des articles pour d’autres revues, comme L’Ora à Palerme, Il Gazzettino de Venise et Il Giorno de Milan. Il publia différents essais sur des compositeurs contemporains, dont Stockhausen, ainsi que sur Verdi et Bellini.
Il enseigna également aux universités de Palerme et de Salerne. Il est considéré comme l’un des grands musicologues italiens.
Au Teatro San Carlo de Naples
La musique étant son monde, il fut également directeur artistique des opéras de Palerme (1971-1975) Rome (1976-1984), Messine (1985-1993), Bologne (1992-1995). Il fut aussi surintendant du Teatro San Carlo, l’opéra de Naples (2001-2006), une des salles les plus belles et des scènes majeures des XVIIIe et XIXe siècle et qui continue à l’être encore
aujourd’hui.
Teatro San Carlo
De 1996 à 2000, il fut directeur de l’Institut Italien de New York.
A sa carrière musicale, il ajouta une carrière littéraire avec un certain nombre d’œuvres comme “Les Villa de Palerme” en 1966, le “Portrait du Condottiere” en 1967, « Châteaux et Monastère de Sicile” en 1968, “Les Grands Siciliens, Giuseppe Tomasi di Lampedusa” (1989) “Vincenzo Bellini” (1990) ou Les lieux du Guépard en 2001.
La bibliothèque du Palais Lanza Tomasi
Gioacchino Lanza Tomasi a été un grand intellectuel, un acteur majeur du domaine des arts en Italie. Il a été un des ces grands siciliens, dont il est difficile de ne pas admirer la culture.
De son premier mariage avec Mirella Radice, décédée en 1981, il eut deux enfants, Maria Concezione, née en 1959, et Fabrizio, né en 1961.
De son second mariage avec Nicoletta Polo, célébré en 1982, il eut Giuseppe, né en 1993. Outre son œuvre, artistique et littéraire, Gioacchino Lanza Tomasi, duc de Palma, eut à cœur de faire revivre le palais de sa famille, dont il a été parlé sur ce site.
Nicoletta, l’actuelle duchesse de Palma, y a largement contribué et continuent de le faire dans une activité débordante qui permet à ce bel et grand édifice de conserver, non le faste d’antan, mais une existence digne des temps modernes et au futur certain.
Noblesse et Royautés présente ses condoléance à la duchesse de Palma qui continue l’œuvre de son mari et se bat avec son fils et ses beaux-enfants pour la conservation de leur palais, tout en restant fidèle à la mémoire artistique et littéraire de son mari. les citations sont empruntées à l’article d’Alan Elkian.
Le duc et la duchesse de Palma de Montechiaro
Merci à Patrick Germain pour cet hommage.
Régine ⋅ Actualité 2023, Bourbon-Deux-Siciles, Italie 64 Comments
val
31 août 2023 @ 08:11
La scène de Bal Mythique à demandé 40 nuits de tournage , 150 décorateurs pour faire ce film la folie des Grandeurs de Luchino Visconti dans un monde en déclin dans une Sicile désespérée .
Claudia divinement et désespérément belle !!!
Jean Pierre
31 août 2023 @ 10:05
J’avais vu le film au ciné club de l’université.
Je ne suis pas sûr que j’aimerais le revoir qui plus est sur un petit écran.
Leonor
31 août 2023 @ 16:37
Le filmreste d’une beauté à tomber, Jean Pierre.
Je le regarde et le re-re sans m’en lasser.
Après … Bien sûr, chacun peut ressentir les choses différemment.
Marie-Caroline de Bretagne
31 août 2023 @ 19:00
Quel que soit l’importance de l’écran, revoir Le Guépard est toujours un grand plaisir cher @Jean Pierre !;)
Laure
31 août 2023 @ 08:18
Un grand merci pour cet article passionnant.
Marie-Caroline de Bretagne
31 août 2023 @ 08:28
Passionnant article et bel hommage que je vais relire ! Bravo et merci à Patrick Germain … En revanche, l’auteur des citations est Alain Elkann (journaliste et écrivain, ex-gendre de Giovanni Agnelli) et non Alan Elkian. Peut-on savoir dans quel journal est paru l’article d’Alain Elkann ? Merci.
Lady
1 septembre 2023 @ 09:58
Merci Marie-Caroline.
J’ai immédiatement pensé à Alain Elkann.
Cosmo
1 septembre 2023 @ 10:01
Bonjour,
Désolé pour cette faute de frappe. En effet, il s’agit bien d’Alain Elkann. L’article est paru dans son site
https://www.alainelkanninterviews.com/lanza-tomasi/
Bonne fin de semaine
Patrick Germain
Marie-Caroline de Bretagne
1 septembre 2023 @ 18:45
Merci beaucoup Cosmo/Patrick !;)
Esquiline
1 septembre 2023 @ 12:36
Alain Elkann a publié récemment sur Repubblica, quotidien qui appartient désormais à son fils, un article où il relate son voyage en train de Rome à Foggia au cours duquel lui, le grand intellectuel élégant, a été mêlé à de jeunes ´lansquenets’, c’est le terme utilisé, sans éducation qui ne lui ont pas témoigné l’attention voire l’admiration qu’il méritait.
Commentaires, caricatures et mèmes hilarants qui m’ont beaucoup amusée.
Il paraît que Gianni Agnelli aurait dit à propos du mariage de sa fille ´il y a tant de jeunes et brillants intellectuels juifs et il a fallu qu’elle tombe amoureuse de ce crétin’.
Ça me semble vraisemblable.
Félicitation et merci pour votre article qui arrive juste après la rediffusion sur RAI Uno du Guépard que j’ai enregistré et que je regarderai mieux informée.
Marie-Caroline de Bretagne
2 septembre 2023 @ 11:51
Alain Elkann n’a pas du tout la réputation d’être un crétin.
Après sa séparation d’avec Margherita Agnelli, il a été le compagnon de Diane von Fürstenberg qui n’a aucun goût pour les crétins, je vous l’assure.
Esquiline
5 septembre 2023 @ 19:43
De Diane et de bien d’autres, relations qui n’ont jamais duré longtemps.
Vous avez lu son article?
Et crétin ce n’est pas moi qui l’ai dit 😉
gisèle T
31 août 2023 @ 08:55
Sincères condoléances à la famille et merci Patrick Germain
Jean Pierre
31 août 2023 @ 08:59
Avoir servi de modèle à Tancrède et s’être vu interprété par Alain Delon…ce n’est pas rien.
Eratodeux
31 août 2023 @ 12:11
Merci pour cette article.
Le Guepard est un des rares romans che j’ ai pu lire et relire sans ennui ou répétition littéraire, en y trouvant toujours un enseignement nouveaux, une description à mediter.
Connaissant très bien le sud de l’ Italie, je le trouve passionnant de réalisme et renvoyant cette lumière unique d’ un pays et ses habitants si particuliers.
Condoléances à la famille, c’est le départ d’ une personnalité dont son oncle aurait ecrit » …nous fûmes les Guepards, les Lions… ».
Robespierre
31 août 2023 @ 16:14
je n’aime pas les romans, sauf ceux qui décrivent un milieu, une époque que seul quelqu’un du sérail peut mettre en scène. Et tant pis si l’auteur n’a écrit qu’une seule oeuvre. Mieux vaut une seule oeuvre magistrale que « de la rajoute » pour monnayer par des livres mineurs le succès du premier. Qui a publié après la mort de l’écrivain une nouvelle indigeste avec une sirène qui m’a ennuyé au possible ? C’était racler les fonds de tiroir.
Pascal Hervé
1 septembre 2023 @ 10:37
Le ”Professeur et la Sirène” est pour moi une œuvre au moins aussi attachante que ”le Guépard” et les autres nouvelles généralement publiée avec sont très intéressantes comme approfondissement de ce dernier.
Notre différence de sensibilité à cet égard n’est pas pour me surprendre.
’’Une enfance sicilienne” mis en forme par madame Edmonde et qui m’avait été conseillée ici même apporte aussi des compléments très utiles.
Marie-Caroline de Bretagne
31 août 2023 @ 19:05
Bonsoir @Eratodeux, le roman est fascinant tout comme l’est celui qui inspira dit-on Giuseppe Tomasi di Lampedusa, « Les Princes de Francalanza » (I Viceré) de Federico de Roberto, publié en France chez Stock.
Eratodeux
1 septembre 2023 @ 21:39
Merci Caroline de Bretagne,
Vous avez raison, Les princes de Francalanza est antérieur au Guepard.
Tout aussi descriptif , les personnages y sont, à ma lecture, plus sombres, probablement aussi plus réalistes , moins élégants que dans le Guepard. Mais l’ âme de la Sicile il y est tout autant.
Un autre livre que j’ ai aimé.
luigi
31 août 2023 @ 09:02
Superbe article ! Merci beaucoup à Mr Germain !
particule
31 août 2023 @ 09:03
Un personnage à la vie bien remplie. Beaucoup de charme et de distinction.
Lunaforever
31 août 2023 @ 09:16
Merci Cosmo,
Si j’ai bien suivi, ce musicologue était le fils adoptif de l’auteur du »Guépard » ?
Ce même fils adoptif lui a inspiré le personnage de Tancrède ?
C’était très intéressant et nous change de certaines publications de ces derniers jours .
Olivier Kell
31 août 2023 @ 09:24
Merci à vous pour cet article très riche
JAY
31 août 2023 @ 10:09
Tres bel article et quelle société survivante du passé.
Qu ‘il doit être difficile à porter tout cet héritage si important mais si fragile sans avoir un peu le vertige.
L’argent a disparu mais les titres se sont transmis !
Carolibri
31 août 2023 @ 10:34
Très intéressant reportage, merci Cosmo 🙏🏻
Camille
31 août 2023 @ 10:50
Le roman reste un magnifique souvenir de lecture en Terminale et l’adaptation française était de qualité pour un titre difficile à traduire. Le film à l’inverse est ennuyeux, longuet et je ne supporte pas Alain Delon en tant qu’acteur, ça n’a donc pas aidé à apprécier le Trancredi/Tancrède du film.
Actarus
31 août 2023 @ 11:01
Giuseppe, 30 ans, est-il joli garçon ? Vu la litanie de titres énumérée au quatrième paragraphe et qui est incomplète car elle se finit par « etc », c’est déjà un « beau » parti…
La Cousine Bette
31 août 2023 @ 12:38
Pour moi, d’après les photos, c’est un bel homme, surtout parce qu’il a un visage intelligent.
Kardaillac
31 août 2023 @ 11:08
Bel article, très intéressant, merci.
Ca nous change un peu de « modes et travaux » et de Diana Spencer !
laude Patricia
31 août 2023 @ 12:55
Ah pourquoi.
Modes et travaux c est formidable.
milou
31 août 2023 @ 11:10
Merci Patrick Germain pour cet intéressant reportage…
J’ai tant aimé le film …
Alice
31 août 2023 @ 11:41
Merci pour cet article extrêmement intéressant.
Baboula
31 août 2023 @ 11:42
Merci cher Cosmo de si bien nous parler de ces siciliens qui continuent à faire la richesse de leur pays .
Robespierre
31 août 2023 @ 11:47
Merci P. Germain pour cet article si intéressant.
Universelle relooBalbkée
31 août 2023 @ 16:08
Cosmo s’appelle aussi Patrick Germain ? Waouh ! Belle découverte. 🥰
Recevez également mes remerciements cher Cosmo . Très bel article.
beji
31 août 2023 @ 12:21
Très intéressant merci Patrick Gemain;nostalgie du film.
Pauline
31 août 2023 @ 12:40
Merci à vous pour ce reportage fort intéressant, qui nous parle d’un monde passé, dont on sait peu. La baronne Alexandra von Wolff-Stomersee était issue d’une noble famille balte-allemande. Son père travaillait d’abord pour la reine Olga en Bade-Würtemberg, puis à la cour du tsar à St. Petersbourg. Alexandra (ou Alessandra en italien) était une psychanalyste italienne, qui avait obtenu sa formation à Berlin. Le Berlin avant l’arrivée des Nazis bien évidemment, car les Nazis détestaient la psychanalyse.
Cow
31 août 2023 @ 12:55
Superbe.
COLETTE C.
31 août 2023 @ 13:00
Je le découvre.
Perlaine
31 août 2023 @ 13:05
Bravo et merci Cosmo , j’ai choisi d’aller en Sicile pour deux éléments – Le Guepard et Oublier Palerme .
Mayg
31 août 2023 @ 13:43
Merci à Cosmo pour cet article très interessant. Ce fut un plaisir de le lire.
Guyard
31 août 2023 @ 14:07
Charles II, King of England 1630-1685
Barbara Villiers, Duchesse of Cleveland 1640-1709
|
Charlotte Fitzroy 1664-1718
&1674 Edward Henry Lee, Earl of Lichfield 1663-1716
|
George Henry Lee, Earl of Lichfield 1690-1743
&1718 Frances Hales 1696-1769
|
Charlotte Lee 1725-1794
&1744 Henry Dillon, comte de Dillon 1705-1787
|
Arthur Dillon, comte de Dillon 1750-1794
&1785 Laure Girardin de Montgérald 1749-1817
|
Louise Dillon, Marchesa di Salza 1783-1822
&1812 Richard, Baronet Strachan 1750-1819
|
Sarah Louise Strachan 1818-1881
&1838 Vincenzo Ruffo, duca di Bagnara 1801-1880
|
Fabrizio Ruffo, duca di Bagnara 1843-1917
&1868 Lucia di Saluzzo 1846-1923
|
Luisa Ruffo 1868-1933
&1888 Giuseppe Lanza, Conte di Mazarino 1866-1949
|
Fabrizio Lanza, Conte di Assaro 1896-1976
&1921 Conchita Ramirez de Villaurrutia, marquesa de Villa Urrutia 1902-1990
|
Gioacchino Lanza Tomasi, duca di Palma di Montechiaro 1934-2023
Marie-Caroline de Bretagne
31 août 2023 @ 18:57
Magnifique ! Merci à vous cher François Guyard.
CAMOMILLE;.;
31 août 2023 @ 15:42
J’ ai vu le film et je ne connaissais pas l’ auteur . Merci pour cette découverte intéressante .
Leonor
31 août 2023 @ 16:38
Mille mercis, Cosmo.
Charlotte (de Brie)
31 août 2023 @ 17:53
Quel magnifique hommage !
Florence Bouchy-Picon
31 août 2023 @ 19:00
Pour moi, Le Guepard le film est un chef d’œuvre absolu. Peut être le plus grand film du siècle. Un immense mélancolie y sourd que souligne la musique de Verdi et qui ponctué toutes les scènes du film. La fin inéluctable des lions et des guépards face à l’ascension des yenes et des chacals. Je doute que le prince que cite le bel article de Patrick Germain ait pu servir de modèle à Tancrede , qui dans le roman et le film est un arriviste sans scrupules. Qu’interprete à merveille Alain Delon. Si j’ose dire, tous les acteurs ont été transcendes par les personnages qu’ils incarnait par le génie de Visconti
Cosmo
1 septembre 2023 @ 10:07
Florence Bouchy-Pichon,
C’est la relation affective qui a existé entre Giuseppe Tomasi di Lampedusa et Gioacchino Lanza Tomasi qui est le modèle, et non la personnalité de Gioacchino, en effet bien loin d’être un arriviste.
Cela dit, Tancrède, sans être vraiment un arriviste, est un réaliste, comme l’est le prince de Salina et comme l’a été Gioacchino Lanza Tomasi. Ce dernier ne s’est pas contenté de vivre sur les restes d’une gloire passée. Il a saisi la vie que lui permettait son intelligence, sans tourner le dos au passé, mais en se créant un avenir.
L’aristocratie ne peut survivre avec style et intérêt que si elle s’adapte, ce qui est le cas de beaucoup de ses membres.
Bon week-end
Patrick Germain
Marie-Caroline de Bretagne
1 septembre 2023 @ 18:49
D’accord avec vous @Cosmo à propos de Tancrède. Merci encore pour cet hommage à Gioacchino Lanza Tomasi que je ne connaissais pas.
Florence Bouchy-Picon
31 août 2023 @ 19:02
Pardon qu ‘ils incarnaient.
Vitabel
31 août 2023 @ 20:32
Merci pour cet article intéressant.
Caroline
31 août 2023 @ 23:00
Le décès de Tancrède au lieu de la mort de Tancrède , plus respectueux à mon avis !
Merci à Patrick Germain pour cet article très intéressant sur un noble en Sicile !
Cosmo
1 septembre 2023 @ 10:08
On parle rarement du décès d’un héros mais de sa mort. Le prénom Tancrède fleure bon l’héroïsme et non la convention sociale.
Leonor
1 septembre 2023 @ 11:28
La mort, c’est la mort, Caroline.
Rien ne sert de l’éluder.
Rien ne sert de nommer » technicienne de surface » une femme de ménage, ou » préposé » un facteur.
La mort, c’est la mort.
Perlaine
2 septembre 2023 @ 13:39
vous avez raison Leonor il y a des situations qui n’autorisent pas l’édulcoration , notamment dans les incendies fréquents actuellement où l’on nous parle de blessés alors qu’il s’agit de brûlés !
Robespierre
1 septembre 2023 @ 15:46
Vigny a fait un poème sur « La mort du Loup » . Je pense que « le décès du Loup » aurait mal sonné, et je rejoins Cosmo.
Robespierre
2 septembre 2023 @ 08:45
« La jeune fille et la Mort » de Schubert. « Mort à Venise » de Visconti. Imaginons « la jeune fille et le décès », ou « Décès à Venise »…
Gatsby
1 septembre 2023 @ 08:27
Merci infiniment pour cet article passionnant qui m’a transporté dans cette merveilleuse et fascinante ville de Palerme. Je me souviens des difficultés à retrouver les ruines du palais Lampedusa.
Marie-Caroline de Bretagne
1 septembre 2023 @ 09:14
Sans réponse de Patrick Germain / Cosmo à ma question relative à l’article dont sont issues les propos de Gioacchino Lanza Tomasi, j’ai fait une recherche et j’ai l’impression qu’ils proviennent de l’entretien réalisé en 2015 par Alain Elkann pour son blog dont voici le lien :
https://www.alainelkanninterviews.com/lanza-tomasi/
Cosmo
1 septembre 2023 @ 18:06
Je vous ai répondu…en vous donnant le lien que vous donnez ici.
Marie-Caroline de Bretagne
2 septembre 2023 @ 11:45
J’ai vu cela après avoir posté le lien du blog d’Alain Elkann.
Merci encore !;)
Bruno VanDorno
1 septembre 2023 @ 09:25
Très intéressante histoire de famille.
Les nobles du royaume de Deux-Siciles ont acheté et accumulé une quantité impressionnante de titres princiers et ducaux !!
Le prince a su maintenir le souvenir et l’héritage de sa famille, c’est tout à son honneur. Il mérite largement de ne pas être oublié. Bravo pour cet article.
Baia
1 septembre 2023 @ 13:00
Je lis seulement ce matin votre article Patrick Germain.
Merci, c’est passionnant et avec vous on en apprend toujours.
Très bon week-end à vous cher Cosmo.
Hervé J. VOLTO
14 septembre 2023 @ 21:26
Son nom complet était Gioacchino Lanza Tomasi Branciforte di Mazzarino, duc de Palma du Montechiaro.
Il appartenait à la famille dont était issu le Cardinal de Mararin
http://www.nobili-napoletani.it/Mazzarino.htm
Mazxarin : D’azur au faisceau de licteur d’or lié d’argent, la hache du même, à la faces de gueules brochant sur le tout chargée de trois étoiles d’or.
Le cardinal choisit comme pièce principale de son blason le faisceau de licteur, un signe de romanité (emblème du Sénat romain) qui permet de le rattacher aux grandes figures de l’Antiquité.
Le Prince Gioacchino était Noble sicilien, avec Grandessse d’Espagne.
C’est un très grand Monsieur, très discret, mai très généreux qui s’en est allé.
Toutes nos sincères condoléances !