Ses trois fils et futurs rois, sont rassemblés à son chevet tout comme sa femme, Marie-Josèphe de Saxe, qui contractera elle aussi la tuberculose et mourra 2 ans plus tard.
L’allégorie de la France est ici représentée casquée, déplorant le décès du Dauphin. Le jeune duc de Bourgogne, fils ainé du Dauphin, mort 4 ans plus tôt, réapparait ici sur un nuage, offrant à son père la couronne d’immortalité. Ce tableau est aujourd’hui conservé à Fontainebleau. (Source : château de Versailles)
Val
14 août 2020 @ 08:39
Pauvre louis de France qui s’est réfugié dans la religion il avait tellement honte de la conduite de son père il est mort au rez de chaussée de la cours ovale et sa femme l’a soigné jusqu’au bout .
teddy
14 août 2020 @ 13:57
sa première épouse l infante marie therese raphaelle morte en couche
PATRICIA
14 août 2020 @ 09:24
Tableau d’un symbolisme extraordinaire empreint d’émotions multiples que l’on peut lire sur les visages et les gestes. Qualité artisitique exceptionnelle aussi. Je ne suis pas experte, certes, mais la beauté de ce tableau me semble unique.
Gwillianne
14 août 2020 @ 10:03
quel tableau magnifique , les tons, les drapés , le sujet par lui-même émouvant Peintre moins connu que d’autres mais d’une très belle facture .
Un vrai régal
Merci
COLETTE C.
14 août 2020 @ 10:23
La tuberculose a fait bien des ravages.
ciboulette
14 août 2020 @ 14:14
Un tableau qui me semble très beau et émouvant .
Dominique Charenton
14 août 2020 @ 21:25
La lecture des lettres de Louis XV à son petit-fils l’infant de Parme montre combien il a été touché;
In « Lettres de Louis XV à l’infant Ferdinand de Parme « 1938 :
« A Fontainebleau, ce 17 novembre 1765.
Mon cher petit-fils,
Je suis votre grand-père et par une fille que j’aimais tendrement et que
j’ai perdu. Je suis à la veille de perdre aussi mon fils, il reçut
mercredi ses derniers sacrements. Jugez de l’état où je me trouve.
J’aime du Tillot ainsi que M. De Keralio. Je vous renvoie sa lette en
vous embrassant bien tendrement, qui est tout ce que je puis faire en ce
moment.
Louis. «
***
« A Fontainebleau, ce 1er décembre 1765.
Mon cher petit-fils,
Si vous êtes dans les inondations, nous nous sommes dans les glaces. Il
a déjà gelé assez fort pour m’empêcher aller à la chasse il ya huit
jours et elle reprend assez fort aujourd’hui. Je ne vous démentirais
pas assurément sur ce que vous avez ordonné pour allé au secours des
malheureux submergés par le débordement du Pô. Ma santé est toujours
très bonne, et Dieu merci celle de mon fils est bien meilleure depuis
quelques jours. Il ne faut pas encore chanter victoire, mais pour y
parvenir il faut un mieux, et ce mieux quelque petit qu’il soit, est un
grand bien après le danger presque certain, ou il a été réduit depuis
plus d’un mois. Toutes les semaines je vous donnerai des nouvelles par
l’intérêt que vous paraissez y prendre. Je vous embrasse bien tendrement
mon cher petit-fils.
Louis.
***
« A Fontainebleau, ce 8 décembre 1765.
Mon cher petit-fils,
Les nouvelles que j’ai à vous donner de mon fils autour’hui, mon très
cher petit-fils, sont plus consolantes. Il a bien dormi cette nuit et
son expectoration est moins abondante et de meilleure qualité. Nous
sommes encore bien loin de prendre de l’espérance, mais c’est un premier
point pour y parvenir .
Il fait si mauvais que le plan ne pourra partir qu’au printemps dont je
suis bien fâché puisque vous désirez avec tant d’ardeur de le voir
arriver. Je vous embrasse mon très cher petit-fils aussi fort que je
vous aime .
Louis.
NB : Le plan dont il est question est un plan de défense représentant,
en réduction une place forte. Ce jeu que l’on construisait à Paris, sous
la surveillance de Choiseul, était attendu avec impatience par
l’Infant ! «
***
« A Fontainebleau, ce 15 décembre 1765.
Le mieux de mon fils ne s’est pas soutenu mon très cher petit-fils et il
n’y a je crois plus de ressources ; cela peut être encore long, mais
voilà tout. Jugez de mon état.
Vous ferez toujours très bien [ de remercier ] le Roi votre Oncle
[Charles III d’Espagne qui est aussi le cousin germain de Louis XV et le
parrain du futur Charles X ] de tout ce qu’il fait pour vous.
Votre sœur [ la future reine Marie-Louise d’Espagne ] a été un peu
incommodée, mais j’espère que ce ne sera rien.
Je vous embrase tendrement mon très cher petit-fils
Louis. «
***
« A Versailles, ce 21 décembre 1765.
Cette date mon cher petit-fils vous dira assez l’excès de ma douleur ;
pardon je ne puis m’étendre d’avantage .
Louis. «
***
« A Versailles, ce 30 décembre 1765.
Ma dernière lettre mon cher petit-fils a été courte, mais il ne m’était
pas possible de m’y étendre davantage. Il faut faire changer vos prières
mon cher petit-fils, mais il y a apparence ( après tout ce que nous
avons vu) qu’il n’en a pas besoin, et que c’est lui qui prie pour nous,
et nous en avons grand besoin, car c’est un furieux coup pour moi, et
pour tout mon royaume que sa perte.
Je vous souhaite mon cher petit-fils une bonne année et vous embrasse
bien tendrement. Pour moi je vais à Choisy pour éviter les compliments
que je ne supporterais qu’avec peine cette année .
Louis. «
***
« A Versailles, ce 6 janvier 1766 .
Je reçois de bien bon cœur, mon cher petit-fils, votre compliment sur
la nouvelle année, et vous assure toujours de toute ma tendresse
paternelle, quoique j’ai été à Choisy au jour de l’an, ne voulant point
recevoir de compliments, qui m’auraient trop percé le cœur. C’est
vraysemblablement aussy vers ce temps-là que vous aurez sçu la triste et
accablante nouvelle qui aura surement précédé ma courte mais terrible
lettre, qui m’a encore bien cousté à écrire ainsy que celles que j’ai
écrites au roy votre oncle et à la reine votre grand-mère [Elisabeth
Farnèse]. Ils étaient justement dans ce temps-là aux festes du mariage de
votre Sœur [de Marie Louise de Parme avec le prince des Asturies, futur Charles IV ];
elle a encore été malade, mais les dernières nouvelles sont qu’elle
était mieux. Depuis notre malheur, et mon retour icy, nous sommes dans
le plus grand hiver, et qui ne paraît pas vouloir finir.
Moy, je finis celle-cy en vous embrassant, mon cher petit-fils, de bien
bon cœur.
Louis. «
***
« A Versailles, ce 20 janvier 1766 .
C’est aujourd’huy le jour de votre naissance, et je vous en félicite de
tout mon cœur. Le courrier d’Italie a aussy retardé, et je n’ay reçu
qu’hier votre lettre du 4 de ce mois.
Vous avez très bien jugé de ma douleur ; je me distrais tant que je peux
n’y aiant point de remède, mais je ne puis m’accoutumer à n’avoir plus
de fils, et quand on appelle mon petit-fils quelle différence pour mois
surtout quand je le vois entrer [ le futur Louis XVI, né le 23 août 1754 ] .
Cela a été encore bien plus sensible pour la Reine mardi dernier à
l’audience de la Duchesse de Richmond, ambassadrice d’Angleterre. Notre
hiver est terrible et ne veut pas finir. Je vous aime et vous embrasse
bien tendrement, mon cher petit-fils.
Louis. »
***
« A Versailles, ce 27 janvier 1766 .
Mon très cher petit-fils,
Ma courte lettre du 21 décembre était expressive. [ voir plus haut]. Il
n’est pas possible que je fasse jamais une plus grande perte. Ma santé
n’en a point été altérée, ny ne le sera j’espère. Vous ne sçauriez trop
me répéter que vous m’aimez , car je compte le mériter par mon retour
pour vous
Je vous embrasse sur ce bien tendrement, mon cher petit-fils.
Louis.
***
» A Versailles, ce 3 février 1766;
Nous avons été ce matin au Service des Chevaliers de l’Ordre
du St Esprit morts dans l’année dernière, mon bien cher petit-fils.
Il n’y en a que deux [son gendre l’Infant Philippe duc de Parme, décédé le 18 juillet 1765 et son fils le Dauphin ] . Mes larmes et les vôtres n’ont pas besoin
que je vous les nomme.
Le grand froid est cette année dans tous les pais, même les plus chauds. Il avait commencé à dégeler ces jours passés, mais aujourd’huy il a repris de plus belle. Cependant j’ay été à la chasse. Il me vient aussi un envoié du grand-duc [de Toscane : Leopold (1747-1792), frère de Marie-Antoinette, qui deviendra l’avant-dernier empereur du St Empire Romain Germanique en 1790 à la mort de son frère aîné Joseph II ], mais je ne sçache pas qu’il soit encore à Paris.
La reine d’Espagne, votre grand’mère, n’était pas trop bien par
les dernières nouvelles que nous en avons reçues. A Dieu, mon
cher petit fils, je vous embrasse de tout mon coeur.
Louis. «
Galetoun
16 août 2020 @ 13:43
Merci Dominique, avec ces quelques lettres, le roi disparaît et redevient un homme, un père.
Tous sont tellement figés dans l’histoire que l’on n’imagine pas qu’ils aient pu être sensibles et vivants
Pascal🍄
17 août 2020 @ 19:48
Merci d’avoir pris la peine de recopier pour nous ces fragments de correspondance et qui nous montrent le bien aimé tel qu’il était et non tel qu’on a voulu le caricaturer.
Dominique Charenton
19 août 2020 @ 10:35
Bonjour Pascal
En fait il s agit toujours de la missive complète.
Je suppose que leurs pendants aux sœurs de l infant Ferdinand doivent exister aussi : les épouses du futur Joseph II et de Charles IV d ‘Espagne .
En effet les correspondances privées des souverains sont plus révélatrices de leurs personnalités.
De même que pour Louis XV , il m’est arrivé de tomber sur un tome dépareillé de la correspondance de Philippe II d’Espagne avec ses filles les infantes Isabelle Claire Eugénie et Catherine Michelle…un vrai papa gâteau et très attentionné avec le personnel à son service et celui de ces filles…
Pascal🍄
19 août 2020 @ 13:19
Ce que vous dites me conforte dans l’idée d’essayer de trouver et de lire des correspondances ou des journaux intimes plutôt que x biographies des personnages qui m’intéressent et bien que je sois loin d’être un historien .
Pour le roi Louis XV il y a je crois les mémoires du duc de Croý .
Cosmo
14 août 2020 @ 22:13
Mais où sont ses filles, Clotilde et Elisabeth ?
Hervé J. VOLTO
16 août 2020 @ 13:31
Les filles, Clotilde et Elisabeth, semblent être présentes dans le tableau avec leur soeur Marie-Zéphire la compagne de jeux de son petit frère le Duc de Bourgogne et Comte de Provence Louis-Joseph-Xavier de France, futur Louis XVIII, qui se montra très affecté par son décès à peine agée de 5 ans.