Installés à partir de 1876, ils ont été démontés pour être remplacés en 1953 par des vitraux de J.P Gaudin, mis dans des caisses en bois, protégés par de la paille pour être transportés certainement par chemin de fer. Depuis, plus personne ne s’est inquiété de cette disparition.
63 ans après, lors du déménagement de la cure de Domrémy-la-Pucelle, l’abbé Lambert retrouve les caisses intactes dans le grenier du garage. Ce fut un émerveillement de découvrir ce patrimoine, certes en mauvais état, mais dont la beauté, les couleurs, les techniques employées et la richesse de leurs représentations sont exceptionnelles. Depuis, les sept vitraux ont été répertoriés et photographiés. Ils ont besoin d’une remise en état. Tous souffrent d’oxydation et de cassures plus ou moins importantes.
Ces vitraux décrivent les instants les plus marquants de la vie de Jeanne : Rencontre de Jeanne avec le dauphin le 6 mars 1429, Jeanne priant à Notre Dame de Bermont, le départ de Jeanne de Vaucouleurs, la prise des Tourelles d’Orléans.
Le conseil municipal a décidé de ne pas laisser ce trésor en caisse. La commune s’engage sur des travaux de restauration, de protection, de valorisation et de stockage sécurisé des vitraux. Le but de cette mise en valeur est de partager ce trésor avec le public venant visiter la Maison natale et au-delà du département, par des expositions dans les villes johanniques et musées intéressés. (merci à Guizmo)
framboiz07
24 novembre 2020 @ 02:03
Reims , Orléans et Rouen sont les villes johanniques ,je pense qu’il serait mieux de leur trouver un local ou de le créer à Domrémy , pour les y exposer et avec les prêts de musées français y faire des expos temporaires …Belle trouvaille !
ciboulette
24 novembre 2020 @ 17:32
Il existe déjà un musée johannique à Domremy . A mon avis , les vitraux ont toute leur place à l’église , mignonne petite église , plus belle dans sa simplicité que l’énorme Basilique du Bois -Chenu , à un kilomètre de là .
Nous avons cependant échappé au pire : les hideuses basiliques du Sacré-Coeur de Montmartre et de Sainte Thérèse à Lisieux . Enfin , pour prier , il faut parfois faire abstraction du décor . . .
Bambou
24 novembre 2020 @ 07:30
Pourquoi ces vitraux avaient ils été remplacés par d’autres et non restaurés. Ils semblent magnifiques.
ciboulette
24 novembre 2020 @ 17:36
Si j’ai bien compris , Bambou , ils avaient été remisés et oubliés . 1944 et 1945 ont été très agités en Lorraine ( bombardements , arrivées des troupes françaises et alliées . .. )
Vous habitez Orléans : j’espère que les magnifiques fêtes de Jeanne d’Arc pourront avoir lieu en mai .
J’en ai un trés bon souvenir ( belle cathédrale Sainte-Croix , place du Martroi ) . Belle ville , vraiment !
Charlotte (de Brie)
24 novembre 2020 @ 07:58
Il était temps !
Ciboulette, vous devez être contente ?
ciboulette
24 novembre 2020 @ 17:39
Bien sûr , Charlotte . Mais je suis coincée à la maison : en plus du confinement , énormes travaux dans ma rue pendant 4 mois : des trous partout , de la poussière et un tapage infernal ! Dès 8h du matin . . .or , je suis comme l’amie Léonor , pas du tout » du matin » .
De quoi largement faire pénitence . . .
Ghislaine G-L-P-B
24 novembre 2020 @ 09:47
Merci à Guizmo , en effet, quelle découverte . Ces vitraux ont l’air très beaux , ne pourra- ton pas les remettre en place ?
ciboulette
24 novembre 2020 @ 17:41
J’aurais parié que c’était Guizmo qui nous offrait cette petite excursion . Guizmo , avez-vous pu visiter la ville gallo-romaine de Grand , pas loin ( quelques kms ) , son amphithéâtre , sa mosaïque , ses voûtes pour l’écoulement de l’eau ?
Antoine
24 novembre 2020 @ 09:55
Les vitraux du XIXème ont traversé un long purgatoire. Ils ont été souvent déposés dans la seconde moitié du XXème et remplacés par des oeuvres parfois très belles parfois immondes. Tous n’ont pas eu la chance d’être conservés comme à Domrémy. Je pense qu’avoir été « oubliés » dans un garage les a préservés. Je leur souhaite une longue seconde vie. Les vitraux de cette époque, souvent inspirés des pré-raphaélites, peuvent sembler à certains mièvres. Ils étaient destinés à toucher les âmes simples par leurs représentations suaves et séraphiques et y réussissaient parfaitement.
Dans le cursus des séminaires (en général sept ans tout de même) l’art sacré est totalement ignoré. C’est une grave erreur dont a vu les conséquences. Par bonheur, le jeune clergé semble moins iconoclaste.
aubert
24 novembre 2020 @ 13:17
Dans un Figaro récent Jean-Marie Rouard est parti en guerre contre l’archevêque de Paris (qu’il qualifie d’éminence !) qui a évoqué l’ appel à l’art contemporain pour remplacer les vitraux détruits de Notre-Dame.
Si Mgr Aupetit a plus étudié la médecine qui ne se pratique plus comme au temps de Molière que l’art sacré, JM Rouard oublie que la cathédrale était pleine d’oeuvres qui ne datent pas du XIII° siècle.
Teddy
24 novembre 2020 @ 13:46
Les vitraux médiévaux ont disparus depuis longtemps
ciboulette
24 novembre 2020 @ 17:46
A la cathédrale Saint Etienne de Metz , qui fête l’an prochain ses 800 ans , et qu’on surnomme » la Lanterne du Bon Dieu » pour sa surface de verrières , la plus importante du monde , des vitraux ont été endommagés pendant la guerre et remplacés par des oeuvres d’artistes prestigieux ( Chagall entre autres ) , mais que je n’aime pas du tout , étant absolument imperméable à l’art moderne . Donc , le centre Pompidou à Metz n’est pour moi pas un cadeau !
Danielle
24 novembre 2020 @ 13:11
De beaux vitraux à faire admirer au public.
Alix-Emérente
24 novembre 2020 @ 13:44
Allez Stéphane Berg ! Au secours de Jeanne …
Alix-Emérente
25 novembre 2020 @ 13:00
Excuses … Désolée, Stéphane Bern !!! 😕
Ghislaine G-L-P-B
24 novembre 2020 @ 14:32
Une mésaventure est intervenue dans une petite chapelle ravissante perdue au fond des bois du Morbihan à Prieiac (56), sans doute construite par un templier de retour de croisade car il y a un autel en granit extérieur à l’église , un bas relief représentant l’Arbre de Jessé , un magnifique jubé en bois polychrome et une petite porte basse sur l’une des façade non visible de la route pour que les caquins ou cacous puissent quand même suivre les offices. Comme ils n’avaient pas le droit de lever la tête en entrant dans les églises car pestiférés dans le sens exact du terme descendants de lépreux , ils entraient toujours par des petites portes , devaient descendre deux ou trois marches et gagnaient le fond de l’église sans se mêler aux autres fidèles.
Donc cette petite chapelle , riche de symboles et d’histoire possédait avant la guerre , des vitraux remarquables racontant en quelque sorte l’épopée de celui qui l’avait faite construire à son retour de terre sainte .
On démonta les vitraux pendant l’occupation car les bombardements faisaient rage dans le secteur pour les mettre en lieu sur dans des caisses en bois , on fit l’erreur de ne pas marquer au fer rouge les caisses , on se contenta d’affiches collées . Le résultat est qu’après la guerre la destination de ces merveilles étaient à moitié effacées et un chargé des affaires historiques imputa à un l’église d’un village du Cantal TRIZIAC ces vitraux.
Notre petite chapelle les a donc perdus et le cantal doit être bien embarrassé de raconter l’histoire figée dans le verre
Nous avons une richesse patrimoniale dans ce Morbihan d’ l’intérieur
voici dans la petite Chapelle St Nicolas de Priziac
https://www.routard.com/photos/bretagne/1585088-jube_bois_polychrome_chapelle_st_nicolas_priziac.htm
Quand je suis allée à sa rencontre , il n’y avait pas d’électricité (j’ai toujours une lampe torche au cas où) pas de poteau indicateur pour la trouver !
Comme m’a répondu une charmante personne de la mairie a qui je signalais ce manque , nous en avons tellement à nous occuper sur la commune et les touristes préfèrent le nouveau plan d’eau pour pique-niquer !
COLETTE C.
24 novembre 2020 @ 15:32
Espérons que ces vitraux vont trouver leur place.
J’aimerais aussi voir la maison de Jeanne d’Arc.
Ghislaine G-L-P-B
25 novembre 2020 @ 14:26
Colette.C C’est une chaumine basse . C’est émouvant .
ciboulette
25 novembre 2020 @ 19:34
Tout à côté de la petite église saint -Rémy .
Muscate-Valeska de Lisabé
24 novembre 2020 @ 19:17
De quand date la création de ces vitraux?
Mon Abbé en avait retrouvé un très beau caché derrière les grandes orgues son église…c’était un vitrail d’origine,pas très grand,représentant St Jean…daté du XIIIeme siècle,date de construction de l’église.
Il n’était pas peu fier de sa découverte,mon abbé Duchenne.
JF
26 novembre 2020 @ 11:01
Merci à Antoine pour son commentaire éclairé.
Leonor
26 novembre 2020 @ 20:02
Les vitraux actuellement en place , oeuvre de l’un des Gaudin en 1953, sont tout à fait honorables. Il n’y a aucune raison de les démonter .
Les vitraux montrés ici dans l’article ont été, non pas détruits pendant la guerre, mais déposés dans els années ’50. Pour quelle raison exacte, je l’ignore. Ca doit se trouver, dans les Archives municipales ou paroissiales , le plus probablement . De fait, ils étaient furieusement XIXe, dans la plus pure tradition hagiographique, et, franchement, pas des chefs d’oeuvre. Du travail honnête, sans plus.
Le Corpus Vitrearum, créé en 1952, ne les répertorie sans doute pas ( mais je n’ai pas vérifié),puisque cet imposant recensement ne concerne que les oeuvres d’avant le XIXe siècle.
Je ne connais pas leur état, mais , si ce n’est déjà fait, et avant de prendre la décision d’investir dans leur restauration , il y faudrait une expertise de maîtres verriers habilités en restauration du Patrimoine, et historiens d’art. Il me semble que la Fondation du Patrimoine a été sollicitée – à vérifier.
Surtout, il faudrait déterminer quoi en faire .
Mais pas les remettre en place, surtout pas.
L’art contemporain a droit de cité dans les édifices religieux.
Avant le XIXe siècle, il a toujours été construit, peint, sculpté de façon … contemporaine.
Notre façon de vouloir tout reconstruire à l’identique est une aberration.
Conserver, consolider, restaurer, c’est une chose. reproduire en est une autre .
d’Oultremont
28 mai 2021 @ 10:04
La famille Sainsère fut le mécène qui sauva la chapelle de Bermont de sa destruction totale au XIXe. Connaissez-vous le blason de cette famille illustre? Il figure sans doute au bas des vitraux, ou sur mur de la chapelle…Merci.