A l’université d’Edimbourg, la princesse royale a dévoilé une plaque commémorative rendant hommage à 7 femmes médecins qui avaient été privées ( car elles étaient femmes) de leur diplôme voici 150 ans. (Copyright photos : The Royal Family)
A l’université d’Edimbourg, la princesse royale a dévoilé une plaque commémorative rendant hommage à 7 femmes médecins qui avaient été privées ( car elles étaient femmes) de leur diplôme voici 150 ans. (Copyright photos : The Royal Family)
Menthe
14 septembre 2019 @ 09:17
Quand on a embrassé cette profession, qui se féminise de plus en plus, un tel souvenir ne peut laisser qu’un goût d’amertume et de gâchis.
Corsica
14 septembre 2019 @ 18:40
Effectivement petite amanite mais les femmes se sont bien rattrapées depuis Madeleine Brès qui fut la première Française à devenir médecin en 1875. Actuellement, à la faculté de médecine, les étudiantes sont majoritaires et même dans une chasse longtemps gardée comme la chirurgie, 30% des praticiens exerçant en salle d’opération sont des femmes.
À l’époque de Madeleine Brès, non seulement l’époux devait donner son autorisation mais les femmes, n’étaient généralement pas accueillies les bras ouverts par leurs futurs collègues masculins. D’ailleurs ce qu’écrit en 1868 le docteur Henri Montanier résume bien leur état d’esprit :« pour faire une femme médecin, il faut lui faire perdre la sensibilité, la timidité, la pudeur, l’endurcir par la vue des choses les plus horribles et les plus effrayantes (…) Lorsque la femme en serait arrivée là, je me le demande, que resterait-il de la femme ? Un être qui ne serait plus ni une jeune fille, ni une femme, ni une épouse, ni une mère ! »…
Il est intéressant de noter que la première Anglaise à obtenir un doctorat en médecine, Elizabeth Garrett Anderson, fut diplômée de la Faculté de médecine de Paris car elle n’avait pu accéder au cursus dans son pays.
Sur ce site, on peut prendre connaissance du parcours de Madeleine Brès mais aussi de toutes les dates à laquelle les femmes ont pu devenir externes et internes. Bref, les femmes ont vraiment dû se battre pour être admise à l’université, puis à l’hôpital puis aux différents concours de médecine. On ne peut que remercier toutes ces pionnières qui, par leur opiniâtreté et leur vocation, ont tracé la route de toutes celles qui allaient suivre.
http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/bres_mad.htm
Bonne fin de week end.
Sophie
15 septembre 2019 @ 22:58
Merci Corsi pour ce lien et vous rappellez bien les faits.
Izabo92
14 septembre 2019 @ 09:50
Ces deux photos de la princesse Anne sont très sympas.Je ne sais pas s’il y a un lien avec le temps qui passe, au fait qu’elle est peut-être plus épanouie qu’il y a quelques années pour des raisons qui ne me regarde pas, mais elle laisse à voir une image plus sereine, plus douce… ce qu’elle pouvait être mais qui ne se voyait pas avant.
Ellen Mary
14 septembre 2019 @ 11:11
J’aime beaucoup la première photo avec cette harmonie en bleu. Pur hasard ou choix délibéré de la princesse Anne ? Sa robe semble lui convenir parfaitement.
Charlotte
14 septembre 2019 @ 11:20
Oh que oui Menthe ! le parcours fut long pour ces pionnières…
En France, la première femme médecin fut Madeleine Brès, long combat !
Elle fut appuyée par l’impératrice Eugénie qui batailla avec l’aide de Victor Duruy pour son admission à la faculté de médecine.
Je crois toutefois que bien qu’ayant obtenu son diplôme elle ne fut jamais en capacité d’exercer au sens large du terme. Elle se consacra à l’enfance et à l’éducation des mamans, créant des crèches.
Elle est bien oubliée aujourd’hui comme elle le fut à sa mort dans la pauvreté.
Sophie
15 septembre 2019 @ 23:04
Merci à vous aussi Charlotte. Ce sont des faits que j’ignorais.
Karabakh
14 septembre 2019 @ 15:40
Les professions scientifiques ont toutes été touchées par cette mysoginie. La mienne n’y a pas échappé. Heureusement que les choses ont évolué, j’adore mes consœurs.
josaint vic
14 septembre 2019 @ 16:47
J’aime beaucoup Anne et sa famille, ses enfants et petites filles pleines de vie , de joies a la campagne, je regardais Mike Tindall jouer avec Mia lors du concours équestre auquel participe Zara en vue des JO…. quelle différence avec le couple William Kate avec Harry Meghan…..
Baboula
15 septembre 2019 @ 12:59
Vous avez raison,on a l’impression qu’ils ne touchent jamais leurs enfants,dès qu’ils marchent . Toujours en représentation,très XIX éme. Cela changera-t-il après le départ de la reine Élisabeth.
Danielle
14 septembre 2019 @ 16:54
Eh bien, je n’aurais vraiment jamais imaginé cela ! ces femmes valent bien cet hommage mais quelles vies gâchées !
marianne
14 septembre 2019 @ 18:25
7 femmes refusées car femmes ? Heureusement que beaucoup de chemin a été fait .
Dona
15 septembre 2019 @ 08:34
Je suis très émue en voyant cette plaque. dédiée à ces héroïnes !
Bien que la porte des universités soit ouverte aujourd’hui aux femmes la lutte n’est pas pour autant terminée !
À poursuivre…dans tous les domaines de la vie !
Benoite
15 septembre 2019 @ 10:41
Sa Majesté la reine avait délégué sa fille pour cet engagement, et non la duchesse de Cornouailles ? La princesse royale a diversifié depuis pas mal de temps, ses choix pour les « inaugurations » au nom de la reine, on la voit en doctor Honoris Causa, ( ce qui quand on se rappelle son parcours scolaire et étudiant) n’était pas particulièrement élévé, (Ann ne s’en est jamais caché), elle brillait ailleurs, dans son sport de prédilection, et pour les causes liées aux enfants, il faut bien reconnaître qu’elle enchaine les sorties officielles, avec plaisir, et assiduité. Je pense qu’à l’heure de la retraite, on s’active de son mieux pour des causes que l’on choisit. Tous les bénévoles des restos du coeur, lutte contre l’illetrisme, et autres sont là pour le prouver.
Kennedy Kennedy
16 septembre 2019 @ 05:12
Vive. Les femmes , je suis très CHOQUER à cette époque . Il FAUT que les femmes est le pouvoir exclusif .bravo sa royale princesse majesté .
Très belle et gentille sa royale princesse .
Vive LONGUE vie à la royale princesse
Poupinette Boudeuse
16 septembre 2019 @ 06:47
Heureusement que les mentalités ont un PEU évolué : le machisme est toujours bien présent !
Vitabel
16 septembre 2019 @ 09:55
Justice a enfin été rendue à ces femmes mais trop tard, quel gâchis ! Cela concernait tous les domaines, la santé, les arts etc, pour rappel, en Suisse nous avons obtenu le droit de vote fédéral en…1971, les plus grands adversaires à ce droit étant… les femmes, j’étais très jeune et je n’ai jamais compris…
Gérard
16 septembre 2019 @ 15:21
On a appelé ces jeunes femmes écossaises, mais elles n’étaient pas toutes d’origine écossaise, the Edinburgh Seven. Le nom leur venait de la pièce d’Eschyle Les Sept contre Thèbes qui évoque la guerre des sept chefs.
. Leur chef de file était Sophia Jex-Blake (1840-1912). Elles se réunissaient généralement ensemble autour d’elle à Édimbourg au 15 Buccleuch Place et sur cette maison une plaque a été apposée.
Sophia ne se maria pas mais connut un amour profond avec le docteur Margaret Todd qui écrivit sa biographie et qui se serait suicidée en 1918.
Il y a au cours de cette année 2019 des diplômes d’honneur posthumes de docteurs en médecine et docteurs en chirurgie conférés à ces sept femmes brillantes et tenaces par l’Université d’Édimbourg. Elles avaient commencé leurs études médicales non sans difficultés en 1869. Mais les jeunes étudiants mâles s’opposèrent violemment à ce qu’elles passent leurs examens d’anatomie et dès lors elle ne purent poursuivre leurs études devant l’hostilité masculine.
Toutefois ces excès retournèrent une partie de l’opinion y compris un bon nombre d’étudiants de sexe masculin.
Outre la chef de file les autres étudiantes étaient :
. Isabel Thorne née Pryer (1834-1910) épouse de Joseph Thorne ;
. Edith Pechey (1845-1908) épouse d’Herbert Musgrave Phipson ;
. Matilde Chaplin Ayrton du nom de son cousin William Edward Ayrton, qu’elle avait épousé, elle était née à Honfleur en 1846 mais de nationalité anglaise et mourut en 1883 ;
. Helen Evans qui était Madame Henry de Lacey Evans née Carter en 1833 ou 1834 ; elle mourut en 1903 et avait épousé en deuxièmes noces Alexander Russel ;
. Mary Adamson Anderson Marshall (1837-1910) épouse de Claud Marshall ;
. Emily Bovell (1841-1885), elle épousa William Allen Sturge et elle était pupille de Katherine Russel née Stanley, vicomtesse Amberley, qui était la mère de Bertrand Russell (1872-1970), dans le monde le troisième comte Russell, qui fut prix Nobel de littérature en 1950 et dont le nom était très connu pour ses prises de position.
C’était un philosophe très engagé dans la vie de la cité et du monde.