Marie-Thérèse traverse les scandales royaux avec une sincérité d’âme et, loin des calculs d’intérêts, tente de se frayer un chemin dans une belle-famille compliquée : elle est l’enjeu des ambitions de son beau-père, se lie avec son beau-frère, le duc d’Orléans, futur Philippe-Égalité, que la reine déteste.
Un savant équilibre, comme celui qu’elle doit mener avec Marie-Antoinette lorsque apparaît la comtesse Jules de Polignac, qui fait tout son possible pour éliminer sa rivale.
La Révolution précipite sa perte. D’abord emprisonnée avec la famille royale au lendemain du 10 août 1792, Marie-Thérèse est assassinée un mois plus tard lors des massacres de septembre.
Emmanuel de Valicourt livre un portrait captivant de la princesse de Lamballe et revient sur la violence de sa mort prématurée qui a frappé les esprits. Les documents de la Commune de Paris montrent qu’abattre cette femme s’inscrit dans un processus calculé visant à culbuter la monarchie, tout en tentant de faire croire qu’elle a été victime des furies populaires.
Depuis le palais royal de Turin jusqu’à la geôle de la prison de La Force, en passant par Versailles et Rambouillet, la vie de la princesse est un roman au destin tragique, comme celui de Marie-Antoinette, à qui elle manifeste la plus belle des fidélités. »
La princesse de Lamballe. L’amie sacrifiée de Marie-Antoinette », Emmanuel de Valicourt, Tallandier, 2021, 320 p.
Lorenz
13 octobre 2021 @ 06:54
La cour de Turin éduquait des princesses avec une belle moralité: la comtesse de Provence, la comtesse d’Artois, la princesse de Lamballe. Mais à Versailles d’autres « valeurs » régnaient…
Robespierre
13 octobre 2021 @ 07:23
On dit que le futur Philippe Egalité, duc de Chartres à l’époque, avait toujours lorgné sur la grande fortune du duc de Penthièvre, dont il avait épousé la fille. Et qu’il encouragea la vie sexuelle débridée du prince de Lamballe, qui mourut très jeune de complications de maladies vénériennes. Philippe, futur duc d’Orléans n’avait plus qu’à attendre la mort de son beau-père pour hériter du magot. Il n’hérita que de la guillotine, mais son fils Louis-Philippe qui aimait l’argent ne dédaigna pas l’héritage de la veuve de Philippe Egalité.
Oui, c’est vrai que Yolande de Polignac évinça Marie-Thérèse de Lamballe dans le coeur de Marie-Antoinette, elle était plus piquante, plus… française. Et sans doute moins plan plan et timorée.
Sa fin fut épouvantable, et je n’ai pas envie de m’étendre ce que l’on fit à son cadavre.
bambina
13 octobre 2021 @ 14:32
Égalité, un odieux personnage, malsain ! La Polignac a réussi à fuir mais elle serait morte de chagrin et de culpabilité quelques temps après
bambina
13 octobre 2021 @ 14:34
* La Polignac, ancêtre de la famille de Monaco !
Elisabeth-Louise
14 octobre 2021 @ 09:50
Yolande ( Martine ? Gabrielle ?) de Polastron, bénéficie encore aujourd’hui d’une aura de beauté et séduction ( modestie, désintéressement, douceur, beauté sans artifice…) qui me semble quelque peu usurpée; la mignonne avait les dents longues, oui; certes, elle ne demandait rien pour elle, ainsi que l’on se plaît à le répéter, mais, non négligeable, elle demandait pour d’autres, dont elle bénéficiait sans limite;
Et, ma foi, vers la fin elle en vint même à se plaindre et menacer la Reine, si elle ne lui accordait pas ce qu’elle demandait; Marie-Antoinette au terme d’une prise de conscience tardive s’éloigna d’elle et les relations se refroidirent sensiblement entre les deux femmes, mettant à mal un certain nombre de légendes tenaces ici aussi; ( Source = les Mémoires de Madame Campan; je cite de tête et si c’est souhaité, j’irai préciser volontiers; )
Robespierre, si vous le permettez, je m’autorise un léger sourire à la lecture de votre dernière phrase, ne m’en veuillez pas…..=
» Sa fin fut épouvantable, et je n’ai pas envie de m’étendre ( sur) ce que l’on fit à son cadavre » écrivez vous = je pense que nous vous comprenons et que nous ne nous étendrons pas, nous non plus !!! lol……..
Antoine
13 octobre 2021 @ 09:44
Mariée à 19 ans, veuve à 18, il est vraiment des mariages qui font régresser…
Menthe
13 octobre 2021 @ 12:21
C’est ce que j’avais remarqué aussi, Antoine😊
Beque
13 octobre 2021 @ 09:49
Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, fille de Louis-Victor de Savoie-Carignan, cousin du prince Eugène, et de Christine de Hesse, est née à Turin le 8 septembre 1749, le même jour et la même année que Yolande de Polastron, duchesse de Polignac. Elle se marie par procuration, le 17 janvier 1767, à Turin et, le 31 janvier, à Nangis (Seine-et-Marne), avec Louis-Alexandre de Bourbon, prince de Lamballe, 1747-1768, fils du duc de Penthièvre, arrière-petit-fils de Louis XIV. Elle sera massacrée à la prison de la Force, le 3 septembre 1792 (à 42 ans).
Je ne sais ce que vaut cette information : Talleyrand a indiqué à lord Grenville, secrétaire du Foreign Office, que la princesse de Lamballe avait été tuée à la suite d’une atroce méprise. En sortant dans la cour de la prison, elle aurait eu, selon lui, un malaise, et les tueurs aux aguets, armés de bûches et de piques, croyant qu’elle avait reçu un premier coup, l’avaient frappée à leur tour. Cette version a fait l’objet, le 24 septembre 1792, d’un mémorandum du ministère anglais.
Robespierre
13 octobre 2021 @ 12:49
C’est très possible. La princesse de Lamballe était connue pour avoir des évanouissements. C’était d’ailleurs une de ses caractéristiques.
COLETTE C.
13 octobre 2021 @ 10:03
Tragique fin pour cette princesse.J’ai lu que l’on promenait sa tête au bout d’une pique : est-ce vrai ?
DEB
13 octobre 2021 @ 11:43
Oui
bambina
13 octobre 2021 @ 14:28
Et jusque sous les fenêtres de Louis 16 et M.Antoinette …
HRC
13 octobre 2021 @ 17:59
Bien identifiée et massacrée.
Sinistre.
Caroline
13 octobre 2021 @ 23:07
Colette C,
Quelle horreur ! C’ est l’ empalement, une des tortures du Moyen- Age !!!!!!!
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Beque
13 octobre 2021 @ 10:03
Il y eut d’autres événements princiers à Nangis :
le 6 février 1747, grande réception au château. Marie-Josèphe de Saxe se rend à Paris où doivent avoir lieu les fêtes de son mariage avec le dauphin de France, fils de Louis XV et père de Louis XVI ; elle s’arrête à Nangis. On prétend que le dauphin, venu incognito à Nangis, déguisé en page, servit sa future femme pendant le banquet.
Le 27 février 1759, le prince de Bourbon, comte de La Marche, prince de sang, épouse dans la chapelle du château de Nangis la princesse Fortunée Marie d’Este, fille du prince de Modène et de la princesse Charlotte Aglaé d’ Orléans, princesse de sang.
alix du A
13 octobre 2021 @ 10:24
la princesse de Lamballe m’a toujours touché dans son destin si tragique,il se trouve qu’un ancêtre de la famille de mon mari,colonel du régiment de Penthièvre-Dragons à cette époque participa à la première fuite vers l’Angleterre,en fournissant le bateau et des vêtements,c’est une histoire familiale,dont j’avais retrouvé la trace dans un livre,mais je ne sais plus lequel. bonne journée à tous.
Mayg
13 octobre 2021 @ 12:43
Intéressant.
Guy Coquille
13 octobre 2021 @ 21:19
La Princesse de Lamballe fut le modèle le plus accompli de la fidélité. Lorsqu’elle répondit au voeu de la reine en revenant en France, pour la soutenir dans ses épreuves, elle savait qu’elle allait y mourir tragiquement. Elle partagea pourtant tous ses biens personnels entre ses amis et s’en alla sans regret. Sa fin horrible est le plus affreux témoignage de ce que fut la révolution: haine de la femme, haine de la beauté, haine de la vertu. N’oublions jamais.
Hervé J. VOLTO
14 octobre 2021 @ 14:32
Bravo Guy de Coquille !
Sa fin horrible est le plus affreux témoignage de ce que fut la Révolution dite Française: on pardonne, mais on noublie pas.