Le château de la Punta, ancienne propriété des ducs Pozzo di Borgo, près d’Ajaccio en Corse a eu un drôle de destin. Il « naquit » dans une vie antérieure, au XVIème siècle, en 1570, aux bords de la Seine pour abriter une des reines de France les plus contestées, Catherine de Médicis veuve du roi Henri II, sous la forme du Palais des Tuileries, des oeuvres de Philibert Delorme (vers 1510-1570), architecte principal du palais et de l’architecte Jean Bullant (vers 1515-1578) qui reprit son travail.
La reine Catherine n’y séjourna toutefois jamais, ses fils non plus. Il fallut attendre Henri IV pour que le souverain s’interessât à nouveau au palais puis son petit-fils Louis XIV pour que le Palais connût enfin sa belle symétrie. Le déplacement de la Cour à Versailles le fit à nouveau tomber dans l’oubli ou du moins dans un usage fort peu royal servant à ceux à qui le roi voulait accorder la faveur d’un logement.
Le 6 octobre 1789 le roi Louis XVI, la reine Marie-Antoinette et leurs enfants s’y installèrent et y affrontèrent leur destin terrible. Ce ne fût qu’en 1806 qu’il fut rendu à l’usage du souverain. L’empereur Napoléon Ier s’y installa et après lui les rois Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe et l’empereur Napoléon III.
Une vie de cour fastueuse y fut alors tenu jusqu’à la fin du Second Empire. L’Empire disparu en 1870, le destin du palais fut terrible. Le 23 mai 1871, les communards décidèrent de brûler ce joyau architectural symbole de la monarchie française. Ses murs furent aspergés de pétrole, il fut bourré de fûts pleins de goudron, de thérebentime et autres produits inflammables et on y mit le feu. Il mit trois jours à brûler, emportant dans l’incendie les trésors que tant de monarques y avaient accumulés. En 1883, les murs calcinés furent démolis. Ne restèrent que les deux pavillons, Flore et Marsan.
Le duc Pozzo di Borgo, Jérôme, et son fils Charles rachetèrent alors ce qu’ils purent des pierres sculptées par Philibert Delorme et décidèrent de les faire transporter en Corse afin d’y construire un château, inspiré dans sa forme du pavillon créé par Bullant.
Ironie du sort, celui qui redonnait vie à ces pierres qui virent entre autres souverains les deux Napoléon, était le petit neveu de l’un des ennemis les plus acharnés du premier empereur. En effet le comte Charles-André Pozzo di Borgo, à la suite d’une vieille querelle de voisinage et sans doute pour d’autres raisons plus nobles, choisit les Alliés contre l’Empire. Comble du destin, à la chute de Napoléon, il fut nommé ambassadeur de Russie auprès de Louis XVIII.
Rachetées à un certain Achille Picard, qui avait lui-même acheté les ruines du palais pour 33 000 francs (environ 120 000€), les pierres furent numérotées et photographiées, puis expédiées en 185 caisses de Paris à Marseille, en train, puis de Marseille à Ajaccio sur plusieurs bateaux.
Elles furent entreposées pendant trois ans, le temps de permettre l’ouverture de la route conduisant d’Ajaccio à Alata à 700 mètres d’altitude où le château fut réalisé suivant les plans de l’architecte Albert-Franklin Vincent, par maçons ajacciens et charpentiers, couvreurs, menuisiers et sculpteurs venus du continent et de Paris.
En 1891, le château était achevé et une petite partie du Palais des Tuileries sauvée. On peut encore lire sur la façade ces mots graves à la demande des propriétaires : « Jérôme Pozzo di Borgo et son fils Charles ont fait construire cet édifice avec des pierres provenant du palais des Tuileries incendié à Paris en 1871, pour conserver à la patrie corse un précieux souvenir de la patrie française : l’an de grâce 1891 ».
Il devint alors la résidence d’été des ducs Pozzo di Borgo successifs et connut une vie mondaine intense. Hélas, le destin le rattrapa à nouveau en 1978. Le château de la Punta brûla. Le désastre ne fût pas total car seule la toiture disparut entièrement mais les dégats étaient considérables, planchers, plâtres, boiseries abimés. Les murs tenaient debout mais avec des faiblesses de structure faisant craindre le pire.
Le château fut vendu par les Pozzo di Borgo au département de la Corse du Sud, avec les 40 hectares du domaine, pour la somme de dix millions de francs en 1996. La toiture put alors être reconstituée grâce à un financement conjoint de l’Etat et de la Collectivité territoriale de Corse.
Les murs étaient momentanément sauvés et avec eux leurs prestigieux éléments architecturaux, oeuvres de Philibert Delorme et de Jean Bullant, qui firent pendant plus de trois siècles l’admiration des Parisiens.
Le château qui demande maintenant à être restauré et meublé à nouveau ne se visite pas, en dehors de circonstances exceptionnelles, en raison de l’état de délabrement des aménagements intérieurs et de la fragilité des façades. Pour en savoir plus: http://lapunta.pagesperso-orange.fr/ Site de l’Association des Amis du château de la Punta. (Un grand merci à Cosmo pour cet article – Copyright photos : Association des Amis du château de la Punta et P.Germain )
Damien B.
1 septembre 2011 @ 07:45
Excellent sujet Cosmo !
J’admire la ténacité et la détermination dont fit preuve le Duc Jérôme Pozzo di Borgo dans son projet de bâtir en Corse ce très étonnant château de la Punta.
Merci de votre travail si intéressant et si érudit !
jul
1 septembre 2011 @ 07:48
Merci beaucoup Cosmo pour ce très intéressant reportage.
Cécile
1 septembre 2011 @ 07:52
Magnifique reportage où j’ai appris bien des choses merci Cosmo pour cette leçon d’histoire.
Palatine
1 septembre 2011 @ 08:29
Felicitations Cosmo pour ce reportage passionnant . J’ignorais totalement qu’on avait recupéré des éléments du palais des Tuileries. Vous me faites amererement regretter un cadeau que je fis à un couple qui venait de s’installer (mais sans mariage) : une gravue de la fin du 19e S où l’on voit bruler les Tuileries. Le couple ne l’apprecia pas et pretexta ne pas savoir mettre un clou au mur de leur hall, pour ne pas exposer la gravure que j’avais fait encadrer. Le jeune homme etant originaire de Paris, j’avais pensé lui faire plaisir, mais je me suis trompee. On a tendance à offrir ce qu’on considere, soi , original. Enfin…
En voyant la photo du chateau de la Punta, je me suis dit « oh voilà une construction fin 19e ». Bon sang, pourquoi à cette epoque où finalement tout était moche, vetements, accessoires pileux sur le visage, coiffures, meubles et decoration faisait-on aussi des chateaux mal proportionnés, trop hauts et etroits ? Ce qui à mon avis a tjs caractérisé le bon gout français, par rapport à l’italien, c’est le sens des proportions. Fin 19e s, cela avait disparu. Votre reportage est interessant à plus d’un titre. C’est reconfortant de savoir qu’un peu des Tuileries substiste quelque part.
Marie-Françoise
1 septembre 2011 @ 19:12
l’émission « des racines et ailes » avait consacré un numéro spécial il y a quelques mois à la Corse, dans lequel un reportage passionnant était consacré à cette splendide demeure
DOMI
1 septembre 2011 @ 08:34
Belle leçon d’histoire et quelle ténacité pour reconstruire ce château en Corse !
MG
1 septembre 2011 @ 08:46
Jérome Pozzo di Borgo à t-il un lien de parenté avec Valentine Pozzo Di Borgo la meilleure amie de Charlotte Casiraghi à l’époque?
Aliénor
2 septembre 2011 @ 10:41
Valentine est une descendante directe à la 5° génération
Arielle
1 septembre 2011 @ 08:50
Très, très intéressante découverte. Merci, Cosmo.
MoniqueDN
1 septembre 2011 @ 09:03
J’ai vraiment beaucoup apprécié ce magnifique reportage. Merci Cosmo !
philippe gain d'enquin
1 septembre 2011 @ 09:40
Passionnant, merci à vous.
misa
1 septembre 2011 @ 10:29
Histoire vraiment fascinante!
Jean I
1 septembre 2011 @ 10:50
Cosmo, merci pour cet article ô combien intéressant. J’ignorais totalement que les Tuileries avaient été transportées en partie en Corse. Quelle tristesse toutefois de voir que le destin n’a pas épargné la Punta. Y a-t-il des projets concrets de restauration ?
Sophie
1 septembre 2011 @ 10:59
On en apprend tous les jours sur Noblesse et Royautés ! J’ignorais qu’une partie des Tuileries avait été reconstruite en Corse. Y a-t-il un lien de parenté avec les Pozzo di Borgo qui ont un hôtel particulier du même nom à Paris ? A ce propos qu’est devenue Valentine Pozzo di Borgo que l’on voyait à l’époque très souvent en compagnie de Charlotte Casiraghi ? J’espère qu’une restauration sera possible. Cosmo avez-vous plus de détails à ce sujet ?
Philippe Delorme
1 septembre 2011 @ 11:21
Il ne reste plus désormais qu’à redémonter ce château factice, et replacer ses « éléments de façade » dans le cadre du projet de reconstruction des Tuileries.
http://www.lefigaro.fr/culture/2010/11/20/03004-20101120ARTFIG00003-et-si-on-reconstruisait-les-tuileries.php
Artemisia
1 septembre 2011 @ 16:55
Pourquoi poursuivre des chimères en voulant reconstruire les Tuileries ou Saint-Cloud, alors qu’on a tant besoin de moyens pour entrenir et conserver le patrimoine encore debout.
Mélusine
2 septembre 2011 @ 11:40
Artémisia
En dehors des institutions subventionnées auxquelles il n’est pas toujours besoin de faire appel, il existe des « structures financées par des fonds privés » qui fonctionnent très bien :
– la Fondation Culturespaces
– la Pinacothèque
– le Musée des lettres et manuscrits
etc…
En consultant leurs sites, vous pourrez apprécier le magnifique travail accompli, grâce au mécénat.
Palatine
3 septembre 2011 @ 10:11
Vous etes nouvelle ici ? J’adore votre prénom.
Mélusine
1 septembre 2011 @ 17:29
Philippe Delorme
Merci de nous avoir communiqué ce lien.
Quelle excellente idée, ce projet de reconstruction du palais des Tuileries ! Verra-t-il enfin le jour ?
Quelle merveilleuse vitrine ce serait pour les métiers de l’artisanat d’art, notamment pour les tailleurs de pierre, les charpentiers, etc…
Les emplois créés pour la construction, le développement et la mise en place de l’édifice,
Les échanges culturels artistiques et musicaux,
Question qui fâche : le financement. Les fonds privés, sous les formes habituelles de souscriptions et mécénats d’entreprises y pourvoiraient, épargnant ainsi les deniers de l’Etat.
Je n’ai pas connaissance d’une reconstitution du projet en images de synthèse, ce qui le rendrait plus « lisible » et faciliterait le plan-com.
Rendons vite au palais des Tuileries la place qu’il n’aurait jamais dû perdre. Monsieur le Président de la République, si vous nous lisez…
philippe gain d'enquin
1 septembre 2011 @ 19:19
Pour la reconstruction des Tuileries, que le Ciel vous entende!
mark
1 septembre 2011 @ 21:24
Projet ridicule mort avec son instigateur…
Sébastien
2 septembre 2011 @ 17:50
Nous sommes bien d’accord, je ne comprends pas que l’on puisse encore évoquer un tel projet, soutenu par un site Internet périmé depuis des lustres qui plus est…
philippe gain d'enquin
2 septembre 2011 @ 21:28
A vos « Mark »? : « Prêt? Stagnez »… Avec une analyse aussi tranchée et réductrice, rien ne se fera, c’est sûr!
mark
2 septembre 2011 @ 23:49
Puisque vous piaffez, je vais donc me fendre d’une analyse plus poussée, rien que pour vous petit chanceux:
La reconstruction du palais des Tuileries « à l’identique » soutenue par le comité d’une même nom n’est que qu’une pure chimère et serait un beau doigt d’honneur fait aux monuments historiques en général et à la réalité historique en particulier.
-Quelles Tuileries reconstruire? Celles de Delorme, Le vau ou Lefuel? Ce qu’on oublie souvent c’est qu’en 1870 les Tuileries étaient vouées à un remodelage complet, tant ce vieux palais était jugé inconfortable, et toutes les façades devaient être reconstruites. En clair reconstruite les Tuileries sous Napoléon III est illusoire…vue que cet état était transitoire par définition.
-Toutes les Tuileries n’ont pas été détruites. Seule la partie centrale l’a été. Les parties sud et nord sont toujours là : le pavillon de Flore et son aile, reconstruites sous Napoléon III et la pavillon de Marsan et son aile TOTALEMENT RECONSTRUITES SOUS LA IIIème république. Relier ces deux bâtiments qui n’ont donc jamais coexisté serait une incohérence de plus dans les Tuileries « a l’identique ».
-Reconstruire la partie centrale entrenerait la démolition de la façade sud du pavillon de Marsan et de la façade nord du pavillon de Flore (toutes deux construites sous la IIIème). Pour deux bâtiments classés monuments historiques, les défenseurs du patrimoine apprécieront.
-De l’aveu même du comité, tous les relevés architecturaux n’existent pas et une partie de la sculpture serait vouée à « interprétation ».
-De l’aveu même du comité la pierre originale n’existe plus et il faudrait utiliser une pierre « de substitution ».
-De l’aveu même du comité une terrasse panoramique de 100m2 serait aménagée au sommet du pavillon central. Une aberration historique qui ne semble pas vraiment les déranger.
-L’emplacement des Tuileries est désormais une vaste dalle de béton couvrant les accès techniques et le parking du Louvre.
-Le Louvre justement, responsable de tout le domaine des Tuileries, ne veut pas entendre parler de cette histoire jugée loufoque et inconsciente. La direction en rie encore.
Et je pourrai continuer ainsi encore et encore… Vu que vous semblez aimer les analyses tranchées, je vous redirige vers l’excellent ouvrage de Guillaume Fonkenell, vrai amoureux des Tuileries, lui, et qui est par conséquent contre la reconstruction d’un pastiche douteux voulu par des neo bonapartistes grisonnant en vestes de tweed mais pour la protection et la mise en valeur des très nombreuses ruines des VRAIES Tuileries.
philippe gain d'enquin
3 septembre 2011 @ 13:48
La meilleure des formules serait de reconstruire ce que la Commune a incendié et ce que la République a mis à bas, de fait la dernière structure palatine. Il est navrant, toute autre considération prise en compte que le déséquilibre imposé au Louvre soit si perceptible et que « les jardins » soient de nos jours si pitoyables, ne correspondant à rien d’autre qu’un espace vert. Argument avancé par le comité et, je le suppose, assez judicieux serait de favoriser entre autre l’extension du Louvre, quoi qu’en dise la direction dudit établissement. Rien que cela est une motivation. Pour les reste tout ce qui peut bénéficier à Paris, leçon prise du désastre des Halles, n’est que positif. Affaire à suivre. Merci à vous d’avoir été si complet à la suite de ma remarque qui, vous l’aviez compris, n’était qu’une invite.
petit page
3 septembre 2011 @ 21:30
merci pour l’exposé de votre opinion sur ce sujet, il est très pertinent.
Faut il détruire le jardin des Tuileries ? Il semble inutile sans bâtiment ?
petit page
3 septembre 2011 @ 21:26
oui et vite ….
Anais
1 septembre 2011 @ 11:48
Merci beaucoup Cosmo pour cet article que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt. Quelle désolation de voir que la Punta est dans un tel état aujourd’hui. Son intérieur devait être superbe comme en témoigne la photo du salon.
Tonton Soupic
1 septembre 2011 @ 13:01
Nous avons bien de la chance que notre Philibert Delorme reprenne le flambeau de son ancêtre et fasse reconstruire les Tuileries avec les pierres de ce château corse.
Merci et continuez !
COLETTE C;
1 septembre 2011 @ 13:01
Merci beaucoup, Cosmo, c’était inattendu!
Je pense que les parents de l’amie de Charlotte de Monaco font partie de cette famille.
A noter que l’actrice Odile Versois, soeur de Marina Vlady, avait épousé un Pozzo di Borgo.
Excellente idée, Philippe Delorme, il serait merveilleux que ces pierres retrouvent leur emplacement d’origine.
Michèle
1 septembre 2011 @ 13:18
Merci Cosmo pour ce beau reportage.
Mayg
1 septembre 2011 @ 13:21
Merci à Cosmo pour ce magnifique reportage.
Cosmo
1 septembre 2011 @ 14:28
Merci à tous pour vos réactions si positives!
Valentine Pozzo di Borgo est la fille de l’actuel duc Pozzo di Borgo et donc l’arrière-arrière-arrière petite fille de Jérôme Pozzo di Borgo.
La famille possède encore un des rares hôtels particuliers en main privée à Paris rue de l’Université. Le couturier Karl Lagerfeld en avait loué le rez-de-chaussée il y a quelques années.
En effet, Odile Versois née Tania de Poliakoff-Baïdaroff était l’épouse du comte François Pozzo di Borgo.
L’idée de transporter à nouveau les pierres de La Punta à Paris soulagerait le département de la Corse du Sud qui pour l’instant ne sait que faire du château et n’a pas les moyens de le restaurer. Outre le coût de l’opération qui rendrait l’opération difficile, il ne semble pas que les Ajacciens verraient d’un bon oeil partir ce qui désormais fait partie de leur patrimoine.
La solution serait une souscription publique pour sauver définitivement le château et le faire visiter à la fois comme exemple de « folie » fin XIXème, et surtout survivance partielle d’un monument à l’intérêt national.
L’Association des amis du Château de la Punta fait son possible pour trouver une solution mais c’est loin d’être facile.
renty
2 septembre 2011 @ 11:40
Hélas non ! Le magnifique hotel du 51, rue de l’Université, vient d’etre vendu au nouveau Président du Gabon, Ali Bongo, pour en faire sa résidence privée parisienne, pour la modique somme de 98 millions d’euros…
Actarus
1 septembre 2011 @ 14:44
Odile Versois et Marina Vlady sont d’authentiques princesses Russes, me semble-t-il.
Les soeurs Poliakov… cousines des frères Karamazov. ;-)
Palatine
2 septembre 2011 @ 09:09
Odile Versois est morte depuis longtemps du cancer. Elle a écrit un petit livre autobio il y a longtemps mais je ne me souviens pas du tout d’une allusion à une origine princière. Toute la famille etait dans le spectacle et si c’est vrai qu’ils parlaient tous russe à la maison, je crois me souvenir que les parents etaient acteurs ou/et chanteurs en Russie avant la révolution. Elle fut brievement la femme de l’acteur Jacques Dacqumine, l’épousa religieusement, divorça et puis epousa Pozzo di Borgo civilement. Elle appelait sa belle-mère « la duchesse » car il semble que la belle mere portait ce rang dans le monde.
Odile Versois, atteinte d’un cancer, fut quittée par son mari et elle souffrit bcp de la dèfection de ce dernier au moment où elle aurait eu besoin de soutien. Elle mourut pas longtemps après la sortie de ce petit livre qui passa inaperçu.
Les soeurs Poliakoff firent un joli disque de chansons russes, quand elles étaient encore toutes les quatre en vie.
Cosmo
2 septembre 2011 @ 11:05
Cher Actarus,
Je ne suis pas sûr que les soeurs Poliakof aient été princesses. Selon un article dans Wikipedia, leur père aurait été chanteur d’opéra et leur mère danseuse étoile.
Mais la liste des princes russes est longue et pas forcément exhaustive, alors…
Cela n’enlève rien au charme et au talent des quatre soeurs.
Bien à Vous
Cosmo
Palatine
2 septembre 2011 @ 12:34
ah c est drole, votre post a croisé le mien, ou je disais à peu près la meme chose. Non, Marina Vlady et Odile Versois, et Helene Vallier, n’étaient pas princesses.
C’est Macha Meril qui est fille de prince, le prince Gagarine, ça oui.
Actarus
3 septembre 2011 @ 03:02
Bah, il y a bien des comtes qui ne sont que des fables. ;-)
Palatine
3 septembre 2011 @ 10:13
et des barons d’agneau.
renty
1 septembre 2011 @ 15:56
A Sophie.
C’est bien la même famille que celle qui possédait l’hotel Pozzo di Borgo, rue de l’Université à Paris. J’écris bien POSSEDAIT, car l’hotel vient d’etre vendu au nouveau Président du Gabon, Ali Bongo, pour en faire sa résidence privée parisienne, pour la modique somme de 98 millions d’euros…
philippe gain d'enquin
2 septembre 2011 @ 21:32
VOUS AVEZ TOUT 0 FAIT RAISON, L’HÔTEL A ÉTÉ VENDU AU HÉRO DES « 1001 DALMATIENS »: « BONGO », L’AMOUREUX PUIS EPOUX DE « BERDITA »… (LOL, et encore 1000 fois LOL)
Mélusine
1 septembre 2011 @ 17:48
Merci Cosmo de nous avoir fait partager l’histoire de La Punta. Qu’il est étrange de penser au destin commun de ce château et de celui des Tuileries.
Des éléments rescapés de l’incendie des Tuileries ont été utilisés dans l’agencement de La Punta et retrouveront peut-être un jour leur destination originelle et restitués au palais des Tuileries, si celui-ci est reconstruit. Quelle histoire !
Palatine
1 septembre 2011 @ 18:20
je reviens sur cet article, et sans vouloir faire la superstitieuse de service, je me rappelles avoir lu que les Tuileries etaient considérées par certains comme un palais portant malheur à ceux qui y avaient habité. Louis XVI, Napoleon, Charles X, Louis Philippe, Napoleon III . Cosmo dit que la Punta a « un terrible destin ». Comme si les pierres de l’ancien palais portaient une malediction. Brrrrr…
Sébastien
2 septembre 2011 @ 17:53
Louis XVIII y est pourtant mort de sa belle mort…
FJLI
1 septembre 2011 @ 18:24
Je suis lecteur de ce site depuis quelques mois, mais puisque l’on traite d’une de mes passions anciennes, je me décide à intervenir.
Qu’est ce que c’est que cette histoire de Napoléon occupant les Tuileries en 1806? Napoléon l’occupe dès le Consulat, après avoir échangé avec le Sénat le Palais du Luxembourg dévolu jusqu’ici, en succession des Directeurs, au pouvoir exécutif. Le Second Consul occupa le pavillon de Flore, le troisième ayant la précaution d’aller dans un hôtel sur la place du Carrousel d’alors.(pour information, les Tuileries furent le siège du pouvoir Législatif dès que la salle des Machines fut réaménagée, en 1792, et jusqu’au déménagement du Sénat, qui avait succédé aux Anciens)
Ensuite, pour l’information des uns et des autres, il existe de très nombreux morceaux des Tuileries un peu partout. Les statues couronnant les frontons sont dans la galerie en sous sol du Grand Louvre. Le fronton se trouve à Carnavalet avec deux trois pièces dans le dépôt lapidaire formé dans les anciens jardins de l’hôtel Le Pelletier de Saint Fargeau. Il existe des arcades dans les jardins des Tuileries et du Trocadéro. Les piles des grilles sont dans les jardins de l’avenue de l’Observatoire, les grilles elles-mêmes ont été remontées à Suresnes, là où l’on trouve encore des vestiges (hôpital Foch si je ne m’abuse), ancienne résidence Worth. Il y a encore des morceaux à l’école des Beaux Arts, et bien entendu des pièces détachées à l’étranger.
Ce petit châtelet de La Punta est effectivement le « plus gros morceau » en terre de France, et très malheureusement en piteux état, du moins la dernière fois que je l’ai aperçu.
erwan
1 septembre 2011 @ 21:06
Cosmo, je vous remercie pour cet article passionnant. J’ignorais la présence en Corse d’une petite partie des Tuileries transformée en chateau exilé, abandonné, presque sans histoire désormais.
JAusten
1 septembre 2011 @ 21:36
Dear Cosmo,
Très original que le destin de ce château des Tuilleries ou en tout cas d’une partie de ce château. Merci de me l’avoir fait découvrir.
PS : voici un CDA rayé de votre liste lors d’un éventuel road-movie en Corse ;)
Cosmo
2 septembre 2011 @ 10:55
Dear Jane,
Pas besoin de CDA en Corse! Mais je prépare activement Angleterre et Ecosse.
Mille amitiés
Cosmo
JAusten
4 septembre 2011 @ 13:06
Je ne dirais que quelques mots : vous êtes un grand chanceux ! Je suis définitivement jalouse, il ne me reste plus qu’à accompagner la pluie héraultaise de mes larmes !
Cosmo
5 septembre 2011 @ 10:49
Dear Jane,
Séchez vos larmes et partons ensemble!
Amicalement
Cosmo
Palatine
4 septembre 2011 @ 23:12
Cosmo, ne pourriez-vous pas faire une petite place à Jane dans vos bagages ? Elle connait tres bien le Royaume Uni et pourrait au besoin vous servir de photographe ou de porte documents. Moi j’irai danser la samba au Bresil avec Aubert. J’ai une ouverture de ce coté.
Cosmo
5 septembre 2011 @ 10:48
Paltine, voilà une suggestion intéressante! Nous pourrions revenir avec tout plein de reportages pour N&R. A nous les châteaux! A vous les favellas! Etes-vous sûre de ne pas préferer les premiers aux seconds?
JAusten
6 septembre 2011 @ 12:03
Voilà que je suis passée des larmes aux rires ! Que de charmantes perspectives ! Palatine & Aubert dansant la samba avec Joao Henrique d’Orléans-Bragance, Cosmo & Jane sur les traces de l’Histoire de nos meilleurs ennemis. Régine aura des reportages à ne plus savoir quoi en faire !
Cosmo vous ne le regretterez pas :) En plus des fonctions que Palatine propose, je sais aussi mettre de l’essence dans le réservoir (même si je n’aime pas ça), je serais une parfaite aide de camp :)
Cosmo
6 septembre 2011 @ 22:08
Il y a de la rumba dans l’air…le smoking de travers…de l’amusement en perspective!
Yannick
2 septembre 2011 @ 00:01
Les Communards étaient des idiots, emportés par leur haine de la monarchie …
Jean Pierre
2 septembre 2011 @ 09:03
En temps de guerre civile la haine me semble être la chose la mieux partagée par tous.
HRC
3 septembre 2011 @ 15:20
bien plus violent que les guerres classiques. Partout.
dimitri
2 septembre 2011 @ 20:50
Merci pour ce passionnant reportage qui nous fait découvrir des événements historiques exceptionnels.
Sylvie-Laure
3 septembre 2011 @ 05:51
Eh ben, quel courage, pour refaire vivre les belles pierres des Tuileries, dans une belle demeure Corse.
Et ensuite, quelle tristesse, pour cette seconde mort. Le sujet mérite tout notre intérêt, pour cette leçon d’Histoire.
Le Domaine Royal de Randan, dans le Puy de Dôme, est dans le même état d’abandon, que La Punta, c’est à dire, ruines et désolation, suite à un incendie, survenu lors de l’absence au Château de la Duchesse de Montpensier, en 1925. Cette dame veuve du Duc de Montpensier, s’est remariée ensuite, avec son secrétaire privé, (en grand secret) et pensait se débarasser du Domaine, avec les primes des Assurances. Mais, il fut retrouvé des bidons d’essence, dans le Parc, et les assurances firent défaut de paiement. Mal prévu, et mal préparé, le coup…
Finalement, au décès du secrétaire privé, après celui de son épouse, les nièces espagnoles ne sachant que faire, de cet Héritage, important, culturel, et brulé, négocièrent avec le Conseil Général d’Auvergne, qui est le propriétaire du Domaine de 40 HA. Le parc est superbe, et des expositions surla Famille des Orléans, y sont faites (au moins 2) chaque Eté.
FOURMY Joël
26 avril 2014 @ 09:29
Bonjour,
Je recherche
Monsieur Pierrre Pozzo di Borgo
dont le père était pilote a Air France
(Année 1986 environ)
Pierre a l’époque. Avait un cabriolet jaune décapotable immatriculation en Corse.
Je garde très bon souvenir.
J F. 06. 26. 51 17 07
Lydia
1 juillet 2015 @ 11:38
Palatine du 01 septembre 2011 @ 18:20
je reviens sur cet article, et sans vouloir faire la superstitieuse de service, je me rappelles avoir lu que les Tuileries etaient considérées par certains comme un palais portant malheur à ceux qui y avaient habité. Louis XVI, Napoleon, Charles X, Louis Philippe, Napoleon III . Cosmo dit que la Punta a « un terrible destin ». Comme si les pierres de l’ancien palais portaient une malediction.
OUI ! C EST LA LEGENDE DE L HOMME ROUGE :
La légende de l’homme rouge
Tous ces préliminaires pour vous montrer que ce lieu dont l’histoire fut si agitée ne pouvait que susciter une légende sanglante.
Or donc, on raconte que la reine Catherine de Médicis, réputée pour la fréquentations des mages et devins, utilisait un homme de main appelé l’écorcheur. Voyant qu’il finissait par en savoir trop elle décida de le faire assassiner. Celui-ci résista au tueur et avant de mourir lui lança cette menace « je reviendrais », sitôt commis son crime l’assassin eut l’impression d’être suivi par un homme couvert de sang. Voulant en avoir le cœur il retourna sur les lieux, le corps avait disparu, ne restait qu’une mare de sang, terrorisé il raconta son aventure à la reine. Quelques jours plus tard l’astrologue de la reine Cosme Ruggieri rapporta à Catherine de Médicis une étrange vision. Alors qu’il se prêtait à une séance de divination, il vit un fantôme qui lui prédit la mort de la reine et les déchéances successives des maîtres du château.
A partir de ce moment les apparitions de l’homme rouge furent toujours de mauvais augure. Il apparu à la reine Marie-Antoinette, prisonnière au Tuileries, avant l’exécution du roi et de la reine. En 1815 Napoléon aperçut, dans un brouillard oppressant, la silhouette de l’homme rouge portant un bonnet de laine semblable au bonnet phrygien, c’était à la veille de Waterloo. En 1824 le roi Louis XVIII fut visité par le fantôme quelques jours avant sa mort. Enfin on raconte qu’il fit une dernière apparition aux fenêtres de la salle des Maréchaux dans le brasier allumé par les communards, comme pour un dernier adieu au palais….
HERRANZ-HERRERO
7 juin 2023 @ 14:24
En Septembre 1982, en vacances en Corse avec mon fils age de 7 ans et ignorant que le Chateau de la Punta Ajaccio n’était pas ouvert au public en raison des grilles ouvertes je suis montée en voiture et j’ai pu voir le château qui etait en bon etat et la vue imprenable
sur Ajaccio.
En montant, j »ai croisé la voiture du Comte avec ses enfants
De une tour proche du château, j’ai été interpellée par Hélène Vallier (soeur de Odile Versois) qui m’a dit que le château était privé et que je devais partir.