Il y a 270 ans, le 11 mai 1745, avait lieu la bataille de Fontenoy, dans les Pays-Bas autrichiens. Cette victoire de la France contre l’Angleterre fut l’un des points d’orgue de la guerre de Succession d’Autriche, et la dernière bataille à laquelle participa un roi de France. Si la place de Fontenoy sur laquelle se dresse le siège de l’UNESCO, à Paris, est très connue, d’autres monuments plus obscurs commémorent ce fait d’armes.
Ainsi une obélisque, curieusement nommée pyramide de Fontenoy, fut-elle érigée en 1750 à Cysoing, petite ville du Nord de la France où s’élevait, depuis le haut Moyen-Âge, la prestigieuse abbaye Sainte-Calixte fondée sous les Carolingiens. Louis XV y séjourna la veille de la bataille de Fontenoy.
Dès 1840, la pyramide de Fontenoy fut protégée en figurant sur la première liste des monuments classés historiques. Une fleur de lys en trois dimensions la couronne, tandis que les pleines armes de France figurent à la base de la flèche. Sur le socle, défiguré par les outrages du temps et ceux des hommes, on peut malheureusement voir quelques graffiti. Un grillage a été posé autour de l’obélisque, peut-être dans le but de prévenir d’autres déprédations.
A quelques mètres de là, dans ce qui fut le domaine de l’abbaye, détruite lors de la Terreur révolutionnaire, un nouveau lotissement vient d’être édifié. L’une de ses voies porte le nom de rue Louis XV. De nos jours, Fontenoy est un village dépendant de la ville d’Antoing, en Région wallonne, dans la province de Hainaut. (merci à Actarus pour ce reportage)
Actarus
11 mai 2015 @ 11:28
C’est au commencement de la bataille de Fontenoy que fut prononcé une phrase devenue célèbre dans sa version déformée a posteriori : « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! »
À l’issue des combats, Louis XV, qui était sensible, dit au dauphin Louis-Ferdinand : « Voyez ce qu’il en coûte à un bon cœur de remporter des victoires. Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes. La vraie gloire est de l’épargner. »
Gibbs
11 mai 2015 @ 11:43
Auteur : Comte d’Auteroche (?)
Date : 11 mai 1745
Contexte historique :
Ces mots auraient été prononcés au cours de la bataille de Fontenoy, sous le règne de Louis XV.
Cette bataille opposa les troupes franco-irlandaises, conduites par le Maréchal de Saxe, aux troupes anglaises, hanovriennes, hollandaises et autrichiennes, commandées par le Duc de Cumberland. Plus de 130000 hommes participèrent à ce combat qui avait pour objectif la conquète de la ville de Tournai et de la Flandre.
Selon Voltaire (Le siècle de Louis XV), lors de l’avancée de l’infanterie anglaise, les officiers anglais saluèrent leurs homologues français et le capitaine Charles Hay cria : « Messieurs des Gardes françaises, tirez ! ». Ce à quoi le Comte d’Auteroche, lieutenant, aurait répondu : « Messieurs, nous ne tirons jamais les premiers, tirez vous-mêmes ! ».
Contrairement aux apparences, cet échange ne doit rien à la courtoisie ou à la politesse. Une règle du combat d’infanterie interdisait à une troupe de tirer la première dans un combat rapproché, afin de ne pas être désarmé ensuite devant le feu de l’ennemi, le rechargement des armes s’avérant très long.
L’attaque des Anglais fit de gros dégâts au sein des troupes françaises, mais celles-ci finirent par reprendre le dessus sous les yeux de Louis XV, qui assistait à la bataille. Les Français perdirent 7000 hommes, les coalisés 15000. Mais la Flandre allait bientôt tomber toute entière aux mains des Français.
Gibbs
11 mai 2015 @ 11:47
Je connais fort bien le village de Fontenoy près d’Antoing et l’Histoire de cette bataille mais pas ces faits !
Merci à Actarus et Régine.
mary 71
11 mai 2015 @ 11:57
renseignements très intéressants. On oublie trop souvent et aussi très vite ces batailles : ce sont seulement les dates que l’on retient sans leur contexte historique.
Gérard
11 mai 2015 @ 20:31
Merci à Actarus.
Francine du Canada
12 mai 2015 @ 20:33
Oui Gérard, merci à vous et à Actarus. FdC
Gérard
11 mai 2015 @ 20:32
Merci à Actarus et à Gibbs.
Gérard
11 mai 2015 @ 22:27
Oui au soir du 17 mai 1745 le roi dit au dauphin Louis Ferdinand son horreur de la guerre quand le prince de 15 ans s’était tant réjoui du succès de nos armes comme il l’écrit à la reine. Le roi et le dauphin avaient tenu malgré leur entourage à rester au cœur de la bataille même dans les quatre heures où l’on pouvait tout craindre. Le roi n’avait pas désespéré comme le dauphin l’écrit à la dauphine en disant son admiration pour son père.
Mais ce soir le roi et Monseigneur le dauphin parcourent le champ de bataille, entendent les plaintes des blessés et les réconfortent, et les râles des mourants. Jamais depuis Poitiers en 1356 un roi ne s’était battu aux côtés de ses fils comme Jean II le Bon et surtout avec Philippe le Hardi.
Gibbs
12 mai 2015 @ 09:34
Merci à vous Gérard.
Marguerite Boutte
12 mai 2015 @ 15:03
Il s’agit du Comte d’Anterroches…
Gibbs
13 mai 2015 @ 10:59
Merci Marguerite Boutte; il s’agit d’un copié-collé et je n’ai pas vérifié l’orthographe …