A Ryvangen, la reine Margrethe de Danemark a présidé la cérémonie des 75 ans de la libération du pays avec le départ des troupes allemandes au monument de Midelunden représentant une mère et son fils soldat.
A Ryvangen, la reine Margrethe de Danemark a présidé la cérémonie des 75 ans de la libération du pays avec le départ des troupes allemandes au monument de Midelunden représentant une mère et son fils soldat.
Moules-frites
5 mai 2020 @ 07:14
La libération du pays par les troupes allemandes ? Peut-être une coquille ?
HRC
5 mai 2020 @ 08:06
Je lis libération avec le départ des troupes allemandes
C’est correctement dit, cela signifie sans combats.
Exemple : Limoges à été libérée par négociation entre le maquis et les troupes allemandes. Commandement local intelligent des 2 côtés.
Régine
5 mai 2020 @ 11:03
il me manquait initialement un mot que j’ai rajouté
HRC
5 mai 2020 @ 11:58
Aucun tracas de ma part, Regine.
En France, 76 ans après les combats de 44… bien sûr, il y a eu des polémiques sur la fin de l’occupation allemande de certaines villes.
J’ai réagi à un souvenir précis, ce dont vous je vous prie de m’excuser.
Ghislaine-Perrynn
5 mai 2020 @ 07:55
Je n’ai pas lu que la libération du pays était de fait effectué par les troupes allemandes .
Je comprends que le départ des troupes allemandes du Danemark a permis au pays de se retrouver libérer .
en tous les cas merci aux royaux de ne pas gommer le passé.
ciboulette
5 mai 2020 @ 10:00
Bien entendu , c’est le départ des troupes allemandes qui a permis au Danemark de se retrouver libéré .
Pierre-Yves
5 mai 2020 @ 09:49
C’est bien normal pour une reine née quelques jours seulement après l’entrée des troupes allemandes dans son pays. Les personnes qui ont connu la guerre même en étant de petits enfants en gardent souvent des traces nettes. Ma charmante voisine, née à Lisieux juste avant la guerre, me racontait il y a peu qu’il lui restait (bien qu’elle fût petite fille alors) des souvenirs très précis de l’été du débarquement et de ce qu’on a appelé la bataille de Normandie.
Leonor
5 mai 2020 @ 11:40
Mon frère aîné se souvient très bien de l’arrivée des troupes américaines dans la campagne alsacienne, et de sa première barre de chocolat. ;-)
Il se souvient aussi, avec une terreur entière malgré son âge, des bombardements (américains) , pendant l’été auparavant, sur la ville . Il avait 7 ans . Ma mère raconte que, dans la cave où ils étaient, il hurlait à la mort. Il hurlait qu’il ne voulait pas mourir. De cela, il ne se souvient plus (heureuse mémoire qui enfouit …) .Il se souvient qu’il est REMONTE de la cave , et a retrouvé son nounours dans la rue , au milieu des gravats. Nounours consolateur , symbole de vie. De la maison immédiatement voisine, il ne restait qu’un trou de bombe. Toute mon enfance, mes autres frères et moi avons joué dans ce cratère énorme.
Notre aîné continue à tressaillir quand hurlent les sirènes, pour vérification, tous les premiers mercredis du mois.
Il continue à ne pas pouvoir descendre dans une cave, ou à grand’peine.
Même son excellente collection de vins, il l’a installée dans son appartement, c’est dire !
bianca
5 mai 2020 @ 13:16
J’étais un bébé à la fin de la guerre pourtant quand j’entendais, plus tard, dans les années qui suivirent les sirènes du Fort près du domicile de mes parents fonctionner pour contrôler leur efficacité, du jardin je rentrais à la maison avec une frayeur pas possible ! Mes parents durant les bombardements, le soir, m’enveloppaient d’une couverture et allaient se réfugier dans le sous sol de la maison de mes Grands Parents où se trouvaient les frères et soeurs de Mon Père car ils pensaient si nous devons être tués ce serait tous ensemble, comme je les approuve encore de nos jours !
aubert
5 mai 2020 @ 15:21
Vous avez raison Pierre-Yves. Né en Novembre 39 j’en ai quelques uns. Les récits familiaux ont peut-être aidé ces souvenirs.
Ghislaine-l'antipathique
6 mai 2020 @ 10:04
Pierre-Yves votre intervention me met du baume au coeur .
La petite sauvage que j’étais en 45/46 sortie de la petite maison dans la prairie à 2 kms d’un village , choisi par mes parents comme lieu de refuge après les bombardements terribles sur la ville de Lorient ‘ car c’était le lieu de naissance de sa famille paternelle) est arrivée dans une ville détruite ayant perdu la seule compagne de ses jeunes années à savoir sa chevrette qui la nourrissait par le peu de lait que maman arrivait à en tirer .
Or donc un jour que je voulais aider ma grande soeur à essuyer la vaisselle , je mettais un couteau dans le mauvais sens et je m’ouvrais l’index en deux carrément ! Papa essayais de rafistoler avec les moyens limités qui étaient les siens à cette époque mais le lendemain je ne pouvais plus bouger la main alors , il me mis sur son porte bagage de son vélo et pédala jusqu’à l’antenne américaine de soins en centre ville , désespoir de cause .
Un grand gaillard me porta àl’intérieur de la tente , papa devant rester à l’extérieur je n’étais pas loin de la panique me dit on après . On allait surement me couper la main.
Il me faisait de grands sourires , me caressait les boucles rousses et me disait surement des mots gentils , il paraît qu’il parlait français me dit on , je ne le comprenais pas .
Je fus très bien soignée avec ce que l’on pourrait maintenant appeler des strips je crois , puis j’eus le droit à un pansement digne de ce nom très épais et le comble du luxe un genre de petit bandeau qui soutenait , depuis l’épaule, ma main.
Je lui faisais une grosse bise à la demande de mon père et là il me fit un cadeau inestimable , une boite de corned beef . Un peu plus tard dans le mois un autre GI partagera la sienne avec moi .
Le foie gras je n’en suis pas une adepte mais , en revanche, le corned beef mais le vrai actuellement il est trop fin , j’arrive séance tenante .
J’en profite en ce moment de mémoire pour réitérer ma gratitude aux canadiens et aux belges du site .Grâce à vous le froid a été un peu mieux supporté et la faim aussi .
Ghislaine-l'antipathique
6 mai 2020 @ 10:33
eh oui peut être n’aurais-je pas du raconter cela
mais bon l’on ne se refait pas n’est-ce pas .
J’ajouterais que ce que nous avons enduré pendant des années (au moins 15 ans entre la guerre et la reconstruction) nous permet de relativiser la période très difficile également que nous vivons.
Pierre-Yves
6 mai 2020 @ 13:41
Eh bien voilà, je suis content. Content que vous partagiez ces souvenirs avant que le temps ne les efface. Racontez, racontez encore, le confinement nous y invite, c’est le moment ou jamais. Moi, en tout cas, je suis preneur de ces souvenirs que vous avez à partager.
Ghislaine-Perry
7 mai 2020 @ 15:49
Ce matin là je joue dans le jardin avec ma chatte , ramenée famélique des décombres par ma soeur . Soudain le lourd portail s’ouvre et un soldat apparaît . je pars en courant appelant maman au secours , elle sort de la cuisine que t’arrive-t-il . Il y a un soldat dans le jardin . Un soldat ? maman sort et là un tableau qui est dans ma mémoire , le soldat qui a posé son barda par terre se précipite vers maman la prend dans ses bras la fait voler autour de lui , elle pleure , elle rit .
Mais viens donc embrasser ton frère . Mon frère ? Mais je ne l’ai pas reconnu avec sa barbe , depuis le temps que je ne l’ai pas vu , les maquis loin de chez nous , les arrivées nocturnes et départs au petit matin que j’ai manquées puis la guerre qui continue vers l’est , l’occupation en Allemagne ;
Comme tu as grandi !
C’est le bonheur j’ai trouvé un souffre-douleur adorable , ma soeur ne pourra plus du haut de ses 10 ans de plus que moi jouer les mères-bis, les institutrices , les coiffeuses avec ces anglaises ridicules , les couturières apprentis dont je fais les frais .J’ai un appui total de la part de ce grand-frère horriblement gâteux envers sa petite soeur .
Juliette d
8 mai 2020 @ 03:52
Moi aussi j’ai bien apprécié ce que vous nous avez raconté Ghislaine. D’ėnormes souvenirs.
Ghislaine-Perry
10 mai 2020 @ 09:52
Merci Juliette d vous savez , nous allons disparaître , déjà je constate des faits divers de cette époque que je connais raconté de façon un peu décontractée. Mais quand quelqu’un me fait l’amitié de considérer que mon modeste apport leur a plu , je ne regrette pas , croyez-moi , de l’avoir fait .
Louise louise
5 mai 2020 @ 10:33
Le devoir d’une reine fidèle et reconnaissante.
Ghislaine-l'antipathique
5 mai 2020 @ 15:47
et aimante car je suis persuadée qu’à ce moment présent où elle s’incline devant le monument elle pense à ce grand gaillard hors norme , courageux, résistant , arborant l’étoile jaune sur sa veste au nez et à la barbe de l’occupant qu’était son père et qu’elle adorait .
HRC
6 mai 2020 @ 12:06
raté.
c’est un mythe.
HRC
6 mai 2020 @ 12:29
et en plus il concerne son grand-père, Christian X
Ghislaine-Perry
6 mai 2020 @ 16:22
raté vous aussi
si ce hoax existe depuis 1942 , il concerne aussi Christian X
Il paraît même que les juifs au Danemark n’ont pas été obligés de porter l’étoile jaune , on se demande pourquoi la Reine Margareth est fêtée en Israël
Si ce hoax en est un , je prie ceux qui m’ont lue de bien vouloir m’en excuser.
Charlotte (de Brie)
6 mai 2020 @ 21:51
Le sujet a déjà été évoqué récemment, mais les mythes ont la vie dure.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, le père de la reine actuelle était prince héritier, c’était son père Christian X qui était roi comme vous le soulignez;
Par ailleurs les Danois de confession israélite n’ont jamais du porter quelque signe distinctif que ce soit.
Ce qui est vrai en revanche est que nombreux furent ceux, grâce à leurs compatriotes, qui ont pu gagner la Suède, pays neutre et que quelques centaines, trop je vous l’accorde furent arrêtés.
C’est le film « Exodus » qui a contribué à cette légende, mais le roi Christian X s’il est vrai qu’il parcourait Copenhague à cheval durant l’occupation, n’a jamais arboré une étoile jaune qui n’existait pas au Danemark et son fils le prince héritier qui ne devint roi qu’en 1947 encore moins;
Naucratis
7 mai 2020 @ 11:03
HRC a raison, Christian X à cheval avec son étoile jaune est une belle histoire. Mais elle ne correspond pas à la réalité.
Ghislaine-l'antipathique
5 mai 2020 @ 10:34
Libéré excusez-moi
Jean Pierre
5 mai 2020 @ 11:34
La famille royale de Danemark n’a pas à rougir de son comportement pendant l’occupation du pays. Sauf la princesse Hélène bien sûr qui fût un agent du parti nazi.
HRC
6 mai 2020 @ 12:49
diplomate, mais pas trop, Jean-Pierre….
ceci dit, l’évacuation des juifs danois a été un acte collectif, alors que les nazis ont pris grand soin de ne pas imposer aux Danois (à qui ils avaient pris auparavant leurs terres du sud du pays par la guerre des duchés) le mépris dont ils gratifiaient d’autres pays. Les Rois danois surveillent l’opinion publique.
HRC
6 mai 2020 @ 13:13
Wiki anglais est plus fourni que notre wiki sur le sujet
je ne vois pas pourquoi d’ailleurs, on sait que c’est pour ne pas transmettre la couronne au prince Knud que la soi salique a été abrogée en faveur de le fille aînée du roi Frédéric,
bianca
5 mai 2020 @ 13:17
J’étais un bébé à la fin de la guerre pourtant quand j’entendais, plus tard, dans les années qui suivirent les sirènes du Fort près du domicile de mes parents fonctionner pour contrôler leur efficacité, du jardin je rentrais à la maison avec une frayeur pas possible ! Mes parents durant les bombardements, le soir, m’enveloppaient d’une couverture et allaient se réfugier dans le sous sol de la maison de mes Grands Parents où se trouvaient les frères et soeurs de Mon Père car ils pensaient si nous devons être tués ce serait tous ensemble, comme je les approuve encore de nos jours !
Maryfleur
6 mai 2020 @ 00:17
Belle photo. C’est un rendez-vous à ne pas rater pour la reine, quelque soit les circonstance.
Claudine Claire
6 mai 2020 @ 08:32
La reine Margrethe ne dérogera jamais à son devoir de mémoire,
ce qui est tout à son honneur, j’apprécie personnellement.
aubepine
6 mai 2020 @ 14:39
la reine pour la circonstance aurait pu mettre des vêtements moins voyants ,il y eu tout de même des morts pendant l’occupation !
Ghislaine-Perry
10 mai 2020 @ 11:18
Pour Jean-Pierre , Bianca , Ciboulette , Pierre-Yves , Juliette d, Karraback .
Une dernière évocation .
Ses élèves l’appelaient le Prof Mazé.
Colosse roux , célibataire Emile Mazé Émile Mazé était le fils de Jean Émile Mazé, instituteur laïc, et d’Émilie Guével. Célibataire, agrégé de mathématiques en poste successivement à Brest, Caen, Quimper, il était professeur en classes préparatoires au lycée Dupuy de Lôme à Lorient (Morbihan).
C’est au sein de ce lycée de Lorient qu’il commença à constituer un petit groupe de résistants rattaché au mouvement Service national Maquis. Après les bombardements alliés des 15 et 16 janvier 1943 qui détruisirent le lycée Dupuy de Lôme de Lorient, Émile Mazé et ses élèves furent transférés à Guémené-sur-Scorff (Morbihan). La charcuterie G. en centre ville lui servait de quartier général, où il fournissait des faux papiers à des jeunes cherchant à échapper au STO
À la suite d’un attentat commis le 30 avril 1944 contre un véhicule allemand, plusieurs jeunes de son groupe furent arrêtés à Guémené-sur-Scorff le 2 mai 1944, parmi lesquels deux de ses grands élèves de terminale .
Lui était basent , parti à Douarnenez vooir sa famille .
A son retour il apprend le drame et se rend immédiatement à la commandantur se livrer , espérant pouvoir aider ses Elèves prisonniers
C’était sans compter sur la sauvagerie de la gestapo .
Ils sont transféré dans la citadelle de port-Louis en face de Lorient où se trouve déjà dans des conditions épouvantables d’autres Résistants .
Ils vont subir les pires tortures mais on annonce au professeur Mazé qu’il va être transféré à Vannes (56) le lendemain avec ses deux élèves . L’espoir renaît .
Hélas il n’en sera rien .Avec d’autres il servira de cibles pour l’entraînement au tir des ss du lieu.
A la libération , les américains de la compagnie de Patton obligeront le commandant allemand de la place de Lorient à assister à l’ouverture des charniers .
C’est l’horreur , on trouvera le haut du corps du professeur Mazé , une rue de Lorient portera son nom.
Jeune fiancée , mon fiancé voudrait visiter la citadelle . Mon père nous y conduit en voiture mais refuse d’y entrer , il me dit je ne peux pas . Vas-y mais je ne peux pas .
En sortant , je le vois regardant la mer au loin , il a pleuré .
Je m’en veux , mais je ne savais pas qu’il était avec les Homes de patton.
Ghislaine-Perry
10 mai 2020 @ 11:24
Alors vous savez la robe d’organdi c’était une victoire d’une vie qui allait vers l’avenir sur le noir la grisaille de mes jours d’enfance et d’adolescence .