A Aarhus, la reine Margrethe de Danemark a dévoilé une statue à l’effigie de Bernhard Arp Sindberg (1911-1983), originaire de la ville, qui contribua à sauver près de 6.000 Chnois du massacre dit de Nankin. (Copyright photos : Cour royale de Danemark)
Menthe
3 septembre 2019 @ 10:07
Moins de surprise que lorsqu’elle dévoilait les sculptures du prince Henrik 😲😉
Corsica
3 septembre 2019 @ 22:27
Sindberg, qui était arrivé dix jours avant le début du massacre pour protéger une usine danoise, fut à la fois témoin et acteur de cette tragédie qui dura six semaines et vit la mort d’environ 100 000 personnes. Au moment de la chute de la capitale de Tchang Kaï-chek, il restait une petite trentaine d’étrangers, dont lui et un Allemand qui travaillait aussi pour l’usine. Pour éviter que celle-ci soit détruite, ils déployèrent le drapeau nazi et le drapeau danois créant ainsi une sorte de sanctuaire où se précipitèrent des milliers de Chinois. Ils en sauvèrent beaucoup au prix de beaucoup de risques et d’efforts pour trouver médicaments et vivres. Mais Sindberg ne se contenta pas de protéger son usine et ses réfugiés, il sillonna la ville en prenant des photos pour témoigner de ce carnage que nie encore un certain nombre de Japonais.
Il y a une dizaine d’années avec mon époux nous avons été au Mémorial du massacre de Nakin, érigé sur une immense fosse commune, et nous en sommes sortis bouleversés car connaître le récit de cette barbarie est une chose mais voir les photos en est une autre. Mais on était aussi écœuré de réaliser que peu de Japonais ont payé pour cette ignominie qui a vu la torture, le viol et le massacre de civils de tous âges mais aussi l’exécution de tous les prisonniers militaires conformément au décret pris en août 37 par l’empereur Hirohito ( par ce décret les Japonais se libéraient des contraintes internationales régissant le traitement des prisonniers de guerre Chinois).
Ce qui est troublant c’est que le commandant des forces d’invasion de Nankin était l’oncle d’Hirohito, le prince Asaka, et que pas plus lui que le général Matsui, commandant en chef de l’armée d’invasion de la Chine Orientale, ont levé le petit doigt pour dire « ça suffit ! ». Malheureusement grâce à l’entente qui a prévalu entre Hirohito et Mac Arthur, l’empereur et les membres de sa famille n’ont pu être traduits devant le tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient. Le prince a sauvé sa tête mais pas Matsui qui fut pendu avec six autres personnes mais il perdit son titre de prince quand la nouvelle Loi impériale supprima toutes les branches collatérales.
Baboula
5 septembre 2019 @ 22:04
Toutes ces impunités visaient sans doute à ne pas créer une crise monarchique et maintenir une stabilité. Cependant l’opprobre était là. Merci à vous Corsica .