D’après les photos attendrissantes dans le site des royaux suédois, la reine Silvia est pleine de sollicitude envers la présidente tunisienne,pas très en bonne santé!
C’est une femme discrète. Elle a neuf ans de moins que son mari,elle aime rester chez elle en Tunisie.
Sylvia , très prévenante ,avec la femme du Président , lui tient la main sur toutes les photos. J’aime beaucoup cette Reine ,motivée par des causes importantes , ‘professionnelle ‘ ,élégante , discrète , bonne mère & bonne épouse .Carl-Gustav, jeune , apparaissait comme un play-boy , finalement, il a fait, dans le silence , un choix, que personne n’attendait de lui , détrompant toutes les mauvaises langues .
La reine parle-t-elle français avec la vieille dame ? Je ne crois pas que celle-ci pratique l’anglais, car dans sa génération on se cantonnait au français.
Le président tunisien qui était avocat, homme politique, ambassadeur un bref temps en France en particulier, ministre, premier ministre, appartient à une vieille famille bourgeoise de Tunisie dans l’ancêtre premier connu fut général Ismaïl Caïd Essebsi qui était un mamelouk mais d’origine sarde et chrétienne. On ignore son nom de baptême.
Il fut capturé par des corsaires tunisiens sur la côte sarde puis introduit dans le palais de Mahmoud Bey en 1810 quand il avait à peu près 10 ans. Mahmoud fut bey de Tunis de 1814 à 1824.
L’enfant fut élevé au palais du Bardo avec les mamelouks du sérail mais alors que la plupart d’entre eux devenaient des gardes du corps, les mamelouks du vestibule, il fut chargé d’apprendre le rituel de la consommation du tabac qui donnait le titre de caïd essebsi, c’était un poste convoité puisque celui qui en était chargé vivait au contact du souverain et que plusieurs beys avaient été empoisonnés par du tabac ou du café. Le docteur Louis Frank (Tunis. Description de cette régence, L’Univers pittoresque. Histoire et description de tous les peuples, tome VII, Paris, 1850) écrit en 1816 : « Le service intérieur des appartements du palais est fait par six jeunes garçons italiens qui ont été enlevés il y a quelques années par quelques corsaires sur les côtes de la Toscane ou de la Sicile ».
Celui qui était devenu Caïd Essebsi est remarqué par le prince héritier Hussein Bey, futur Hussein II Bey, dont il devient en quelque sorte à un autre fils et qui le fait élever avec ses propres enfants. À l’époque les mamelouks étalent un luxe incroyable aux frais du bey et des princes. Ils appellent le bey baba c’est-à-dire père et non pas sidi c’est-à-dire Monseigneur.
Le vrai père d’Ismaïl le retrouve quelques années plus tard, c’est un négociant italien, mais le jeune homme refuse de retourner avec lui en Sardaigne.
Grâce à Hussein et à ses fils il est chargé de hautes responsabilités, de plus en plus grandes, obtint des caïdats et des fermes fiscales, il est donc en quelque sorte gouverneur de provinces.
Selon la tradition familiale il épouse Fatma Beya, qui aurait été une fille ou une nièce du bey et dont il eut sept enfants dont l’aîné était Mohamed El Bey Caïd Essebsi (1850-1910) grand-père du président Béji Caïd Essebsi.
Ismaïl fut général et membre du Conseil privé mais son influence et sa fortune décrurent avec le temps, la pression fiscale et les changements de souverains et de politique. Il mourut le 31 mai 1870 au Dar Caïd Essebsi, qu’il avait fait construire à Tunis, à Bab Souika, dans le faubourg de Bab Laqwas. La partie centrale de la demeure fut achetée vers 1890 par le général Larbi Bsaies tandis que la famille conservait le reste de ce palais jusque dans les années 1960 où il fut transformé en école de jeunes filles. Racheté aujourd’hui par l’État, il a été classé monument historique. Cette demeure est un mélange de styles et de matériaux tunisiens et italiens. Le bey avait aussi confié à Ismaïl la reconstruction de tout le quartier de Bab Lakouas (mosquée, hammam public, médersa, etc.) avec ses revenus fiscaux.
Ismaïl repose dans le mausolée tunisois de la famille husseinite, le Tourbet El Bey.
La famille a compté beaucoup de grands propriétaires terriens et de hauts fonctionnaires du makhzen beylical.
On peut citer parmi ses membres Ahmed Caïd Essebsi, caïd-gouverneur, qui a épousé la deuxième fille du souverain Habib Bey, la princesse Fatima (1925-1954) donc il eut postérité. La demi-sœur de cette princesse, la princesse Hallouma Bey (1887-1947), sœur de Lamine Bey, épousa le poète et linguiste Abdelselem Baccouche (1871-1946), fils du lieutenant-général Sidi Mohamed Baccouche, de la famille maternelle de l’épouse du président.
On peut citer aussi Chedly Caïd Essebsi, officier de la garde beylicale, aide de camp et compagnon d’exil de Moncef Bey.
Le grand-père du futur président était Mohamed El Bey Caïd Essebsi (1850-1910), caïd-gouverneur et général de division qui épousa Mahbouba Agha, fille ou petite-fille d’un général de la cour beylicale, probablement Moustapha Agha, d’origine géorgienne, mamelouk devenu par la suite ministre de la Guerre, mort en 1867, et de la princesse Sassia Beya, fille de Moustapha Bey. Ensemble, ils eurent sept enfants dont le plus jeune fut Hassouna (avant 1899-1936), propriétaire terrien, le père de Béji ; il épousa Habiba Ben Jaafar, fille de Mohamed Ben Jaafar, amine (chef de la corporation) des chaouachis (les fabricants de couvre-chefs, qui étaient les principaux notables des souks de Tunis) et de Beya Ben Jaafar, fille d’un maître-artisan chaouachi. Cette famille, les Ben Jaafar, fut importante dans le parti néo-destourien. Le fondateur de la famille, Ismaïl, avait marié ses filles avec des membres de familles du makhzen beylical, notamment le ministre et général Rustum, le général et garde des sceaux Chedly Saheb Ettabaâ, lui-même fils du ministre Mustapha Saheb Ettabaâ et de la princesse Mahbouba Bey, fille du lieutenant-général son altesse le prince Momamed as-Sadiq [Essadok] Bey, fils d’Ali III Bey.
Ses deux fils aînés, Hassan et Hassine, firent carrière dans la garde beylicale sous le règne de Sadok Bey, et son plus jeune fils, nommé Mohamed Bey en l’honneur de son protecteur, devint lui aussi caïd. Il est l’arrière-grand-père de Béji.
Béji Caïd Essebsi est marié avec Chadlia Saïda Farhat (née le 1er août 1936) depuis le 8 février 1958. Ils ont eu quatre enfants, deux filles, Amel et Salwa, et deux fils, Mohamed Hafedh et Khélil.
Saïda Farhat appartient à une famille de l’ancienne bourgeoisie tunisoise composée originellement de hauts dignitaires et de propriétaires terriens et fondée par le mamelouk Farhat Gaied Jbira.
Elle est fille de Farhat Farhat et de Jalila Baccouche, fille d’Abdelaziz Baccouche (1870-1948), fils du général Sidi Mohamed Baccouche (1833-1896).
La famille Baccouche, illustrée depuis le général et homme d’affaires Mohamed Baccouche (1833-1896), fils Amor, descendant d’une famille d’arboriculteurs installés à Béni Khiar, ville côtière près du cap Bon, après avoir quitté l’Andalousie au XVIIe siècle. Cette famille a occupé pendant plusieurs générations des fonctions importantes à la cour beylicale surtout dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Caroline
5 novembre 2015 @ 18:06
D’après les photos attendrissantes dans le site des royaux suédois, la reine Silvia est pleine de sollicitude envers la présidente tunisienne,pas très en bonne santé!
C’est une femme discrète. Elle a neuf ans de moins que son mari,elle aime rester chez elle en Tunisie.
Severina
5 novembre 2015 @ 18:30
Dans plusieurs photos la reine tien la main de l’épouse du President tunisien entre les siennes, ce qui est étrange: sont elles amies?
clement
5 novembre 2015 @ 18:40
geste élégant et amical de ces deux dames qui se tiennent par la main
Hermione
5 novembre 2015 @ 19:01
Une femme de président qui paraît fragile et un geste plein de sollicitude de la reine de Suède.
Danielle
5 novembre 2015 @ 19:31
La Première Dame de Tunisie est heureuse d’être là mais semble fatiguée.
Belle tenue bleue pour la reine.
framboiz07
5 novembre 2015 @ 19:55
Sylvia , très prévenante ,avec la femme du Président , lui tient la main sur toutes les photos. J’aime beaucoup cette Reine ,motivée par des causes importantes , ‘professionnelle ‘ ,élégante , discrète , bonne mère & bonne épouse .Carl-Gustav, jeune , apparaissait comme un play-boy , finalement, il a fait, dans le silence , un choix, que personne n’attendait de lui , détrompant toutes les mauvaises langues .
Shandila
7 novembre 2015 @ 06:25
framboiz07, je souscris tout à fait à votre commentaire. La reine Silvia me paraît être une femme digne d’éloges à plus d’un titre.
Jean Pierre
5 novembre 2015 @ 20:26
Si je vois bien, geste tendre de la part de Sylvia.
Francine du Canada
6 novembre 2015 @ 02:06
Excellent! Bravo Silvia! FdC
Dame Tartine
6 novembre 2015 @ 09:40
La reine parle-t-elle français avec la vieille dame ? Je ne crois pas que celle-ci pratique l’anglais, car dans sa génération on se cantonnait au français.
johanna
7 novembre 2015 @ 09:23
la reine parle tres bien le francais
Marie du Béarn
6 novembre 2015 @ 13:23
La reine Silvia et Mme Béji Caïd Essebsi
http://royauxsuedois.centerblog.net/4447-la-reine-silvia-et-mme-beji-caid-essebsi
Gérard
7 novembre 2015 @ 14:51
Le président tunisien qui était avocat, homme politique, ambassadeur un bref temps en France en particulier, ministre, premier ministre, appartient à une vieille famille bourgeoise de Tunisie dans l’ancêtre premier connu fut général Ismaïl Caïd Essebsi qui était un mamelouk mais d’origine sarde et chrétienne. On ignore son nom de baptême.
Il fut capturé par des corsaires tunisiens sur la côte sarde puis introduit dans le palais de Mahmoud Bey en 1810 quand il avait à peu près 10 ans. Mahmoud fut bey de Tunis de 1814 à 1824.
L’enfant fut élevé au palais du Bardo avec les mamelouks du sérail mais alors que la plupart d’entre eux devenaient des gardes du corps, les mamelouks du vestibule, il fut chargé d’apprendre le rituel de la consommation du tabac qui donnait le titre de caïd essebsi, c’était un poste convoité puisque celui qui en était chargé vivait au contact du souverain et que plusieurs beys avaient été empoisonnés par du tabac ou du café. Le docteur Louis Frank (Tunis. Description de cette régence, L’Univers pittoresque. Histoire et description de tous les peuples, tome VII, Paris, 1850) écrit en 1816 : « Le service intérieur des appartements du palais est fait par six jeunes garçons italiens qui ont été enlevés il y a quelques années par quelques corsaires sur les côtes de la Toscane ou de la Sicile ».
Celui qui était devenu Caïd Essebsi est remarqué par le prince héritier Hussein Bey, futur Hussein II Bey, dont il devient en quelque sorte à un autre fils et qui le fait élever avec ses propres enfants. À l’époque les mamelouks étalent un luxe incroyable aux frais du bey et des princes. Ils appellent le bey baba c’est-à-dire père et non pas sidi c’est-à-dire Monseigneur.
Le vrai père d’Ismaïl le retrouve quelques années plus tard, c’est un négociant italien, mais le jeune homme refuse de retourner avec lui en Sardaigne.
Grâce à Hussein et à ses fils il est chargé de hautes responsabilités, de plus en plus grandes, obtint des caïdats et des fermes fiscales, il est donc en quelque sorte gouverneur de provinces.
Selon la tradition familiale il épouse Fatma Beya, qui aurait été une fille ou une nièce du bey et dont il eut sept enfants dont l’aîné était Mohamed El Bey Caïd Essebsi (1850-1910) grand-père du président Béji Caïd Essebsi.
Ismaïl fut général et membre du Conseil privé mais son influence et sa fortune décrurent avec le temps, la pression fiscale et les changements de souverains et de politique. Il mourut le 31 mai 1870 au Dar Caïd Essebsi, qu’il avait fait construire à Tunis, à Bab Souika, dans le faubourg de Bab Laqwas. La partie centrale de la demeure fut achetée vers 1890 par le général Larbi Bsaies tandis que la famille conservait le reste de ce palais jusque dans les années 1960 où il fut transformé en école de jeunes filles. Racheté aujourd’hui par l’État, il a été classé monument historique. Cette demeure est un mélange de styles et de matériaux tunisiens et italiens. Le bey avait aussi confié à Ismaïl la reconstruction de tout le quartier de Bab Lakouas (mosquée, hammam public, médersa, etc.) avec ses revenus fiscaux.
Ismaïl repose dans le mausolée tunisois de la famille husseinite, le Tourbet El Bey.
La famille a compté beaucoup de grands propriétaires terriens et de hauts fonctionnaires du makhzen beylical.
On peut citer parmi ses membres Ahmed Caïd Essebsi, caïd-gouverneur, qui a épousé la deuxième fille du souverain Habib Bey, la princesse Fatima (1925-1954) donc il eut postérité. La demi-sœur de cette princesse, la princesse Hallouma Bey (1887-1947), sœur de Lamine Bey, épousa le poète et linguiste Abdelselem Baccouche (1871-1946), fils du lieutenant-général Sidi Mohamed Baccouche, de la famille maternelle de l’épouse du président.
On peut citer aussi Chedly Caïd Essebsi, officier de la garde beylicale, aide de camp et compagnon d’exil de Moncef Bey.
Le grand-père du futur président était Mohamed El Bey Caïd Essebsi (1850-1910), caïd-gouverneur et général de division qui épousa Mahbouba Agha, fille ou petite-fille d’un général de la cour beylicale, probablement Moustapha Agha, d’origine géorgienne, mamelouk devenu par la suite ministre de la Guerre, mort en 1867, et de la princesse Sassia Beya, fille de Moustapha Bey. Ensemble, ils eurent sept enfants dont le plus jeune fut Hassouna (avant 1899-1936), propriétaire terrien, le père de Béji ; il épousa Habiba Ben Jaafar, fille de Mohamed Ben Jaafar, amine (chef de la corporation) des chaouachis (les fabricants de couvre-chefs, qui étaient les principaux notables des souks de Tunis) et de Beya Ben Jaafar, fille d’un maître-artisan chaouachi. Cette famille, les Ben Jaafar, fut importante dans le parti néo-destourien. Le fondateur de la famille, Ismaïl, avait marié ses filles avec des membres de familles du makhzen beylical, notamment le ministre et général Rustum, le général et garde des sceaux Chedly Saheb Ettabaâ, lui-même fils du ministre Mustapha Saheb Ettabaâ et de la princesse Mahbouba Bey, fille du lieutenant-général son altesse le prince Momamed as-Sadiq [Essadok] Bey, fils d’Ali III Bey.
Ses deux fils aînés, Hassan et Hassine, firent carrière dans la garde beylicale sous le règne de Sadok Bey, et son plus jeune fils, nommé Mohamed Bey en l’honneur de son protecteur, devint lui aussi caïd. Il est l’arrière-grand-père de Béji.
Béji Caïd Essebsi est marié avec Chadlia Saïda Farhat (née le 1er août 1936) depuis le 8 février 1958. Ils ont eu quatre enfants, deux filles, Amel et Salwa, et deux fils, Mohamed Hafedh et Khélil.
Saïda Farhat appartient à une famille de l’ancienne bourgeoisie tunisoise composée originellement de hauts dignitaires et de propriétaires terriens et fondée par le mamelouk Farhat Gaied Jbira.
Elle est fille de Farhat Farhat et de Jalila Baccouche, fille d’Abdelaziz Baccouche (1870-1948), fils du général Sidi Mohamed Baccouche (1833-1896).
La famille Baccouche, illustrée depuis le général et homme d’affaires Mohamed Baccouche (1833-1896), fils Amor, descendant d’une famille d’arboriculteurs installés à Béni Khiar, ville côtière près du cap Bon, après avoir quitté l’Andalousie au XVIIe siècle. Cette famille a occupé pendant plusieurs générations des fonctions importantes à la cour beylicale surtout dans la deuxième moitié du XIXe siècle.