A la Citadelle de Namur, la reine des Belges a assisté dimanche aux festivités organisées pour les 100 ans de l’association des guides de Belgique. (Copyright photos : page facebook monarchie belge)
Pour la petite histoire : Le premier groupe guide, catholique et francophone, naît à Bruxelles en 1915 à l’initiative du Père Melchior Verpoorten. L’année 1919 voit la reconnaissance internationale des Baden Powell Belgian Girl Guides (catholiques, appelées ensuite Guides Catholiques de Belgique – Katholieke Meisjesgidsen van België, GCB/KMGB), la création, au sein de ce mouvement, du premier groupe néerlandophone à Merxem et l’émergence, en Belgique, d’un deuxième mouvement composé de guides dites « neutres » (pluralistes), les Girl Guides de Belgique.
Après des années 1920 un peu tâtonnantes, les deux mouvements connaissent une phase d’extension considérable dans les années 1930. Trois branches structurent alors l’effectif implanté surtout dans les villes : les 8-11 ans (claires-joies, lutins), les 11-16 (guides), et 16+ (guides éclaireuses, routières, clans). En 1928, les guides belges sont membres fondateurs de l’Association Mondiale des Guides et des Eclaireuses (AMGE) ou World Association of Girl Guides and Girl Scouts (WAGGGS). En 1934, les GCB/KMGB sont officiellement reconnues par l’Eglise belge.
A partir de 1937, les GCB/KMGB s’ouvrent aux guides handicapées. Linguistiquement unitaires jusqu’alors, elles vivent, en 1939, une première sécession des « Blauwe Gidsen », prélude à la division linguistique des associations, qui sera un fait en 1961 pour les catholiques et en 1966 pour les pluralistes.
Pendant la deuxième guerre mondiale, les activités se poursuivent de façon discrète. L’uniforme est interdit à partir de 1943. Les activités doivent théoriquement être signalées à l’occupant. A la libération, l’effectif des catholiques a doublé et atteint 6000 membres. Les options pédagogiques et de structure vont alors prendre un coup « de jeune » et faire la place plus large au fonctionnement démocratique ainsi qu’à l’ouverture sur le vaste monde.
En 1945, les guides et scouts pluralistes fusionnent, créant le premier mouvement coéduqué de Belgique. Au même moment, le mouvement prend également son essor au Congo où les GCB/KMGB surtout, envoyent à partir de 1933, mais surtout dans les années 50, des cheftaines pour former les groupes mixtes et « indigènes » et des cadres pour aider à y structurer l’association congolaise.
A partir de 1960, des années de grande créativité pédagogique s’ouvrent pour les 4 associations guides, connues sous les noms de Fédération des Eclaireurs et Eclaireuses (Scouts et Guides Pluralistes ou SGP à partir de 1992), Federatie voor Open Scoutisme (FOS), les Guides catholiques de Belgique (GCB) et Vlaams Verbond van Katholieke Meisjesgidsen (fusionne en Vlaams Verbond van Katholieke Scouts en Meisjesgidsen ou VVKSM en 1973).
Le travail pédagogique se nuance par la création de nouvelles tranches d’âge (les 5-7 ou 6-8 ans, la division de la branche adolescente en 12-14 et 14-16, ou 11-15 et 15-17) et par l’adoption, à côté des méthodes de progression individuelle, de pédagogies de groupe et du projet. L’ouverture sociétale est manifeste car là où avant la guerre, l’objectif était de former de « bonnes maîtresses de maison », il s’agit à présent de faire émerger des « citoyens du monde », solidaires, accueillant la différence, et engagés localement, internationalement et envers l’environnement en vue de la construction d’un monde meilleur. La recherche spirituelle, dimension fondamentale, délaisse, du côté GCB et VVKSM, un certain militantisme catholique pour prôner un chemin plus personnalisé et ouvert, tandis que du côté des SGP et de la FOS, la « neutralité » de départ a pris les couleurs du pluralisme et de l’ouverture.
Le développement et la place de la femme dans la société reste un enjeu majeur pour tous les mouvements, même si à partir de 1979, ils sont tous ouverts aux filles comme aux garçons, et offrent la possibilité de vivre le guidisme dans des groupes unisexes ou coéduqués.
Fort de plus de 150.000 membres dont 65.000 guides, Guidisme et Scoutisme en Belgique, organe fédérateur des associations guides et scoutes belges reconnues par l’AMGE et l’Organisation Mondiale du Mouvement Scout, se porte bien, attire un jeune belge sur 10, issu de tout milieu, et jouit d’une reconnaissance qui dépasse le niveau national.
Dominique BURON, Geneviève IWEINS d’EECKHOUTTE, Sophie WITTEMANS – Centre Historique du Scoutisme en Belgique.
La Belgique compte de nombreux groupes s’occupant et occupant les jeunes.
Je parle en connaissance de cause.
Je ne les citerai pas car je ne pense pas que les internautes non-Belges y attachent quelle qu’importance …
Gibbs
12 octobre 2015 @ 07:25
La citadelle de Namur est un très bel endroit.
Gibbs
12 octobre 2015 @ 07:26
Elle aurait pu venir accompagnée d’Elisabeth et de Gabriel !
Jeanne
12 octobre 2015 @ 13:21
Gabriel avait pê lui-même réunion scouts.
aubert
12 octobre 2015 @ 13:51
…et de nanou1
Roland
12 octobre 2015 @ 11:04
Pour la petite histoire : Le premier groupe guide, catholique et francophone, naît à Bruxelles en 1915 à l’initiative du Père Melchior Verpoorten. L’année 1919 voit la reconnaissance internationale des Baden Powell Belgian Girl Guides (catholiques, appelées ensuite Guides Catholiques de Belgique – Katholieke Meisjesgidsen van België, GCB/KMGB), la création, au sein de ce mouvement, du premier groupe néerlandophone à Merxem et l’émergence, en Belgique, d’un deuxième mouvement composé de guides dites « neutres » (pluralistes), les Girl Guides de Belgique.
Après des années 1920 un peu tâtonnantes, les deux mouvements connaissent une phase d’extension considérable dans les années 1930. Trois branches structurent alors l’effectif implanté surtout dans les villes : les 8-11 ans (claires-joies, lutins), les 11-16 (guides), et 16+ (guides éclaireuses, routières, clans). En 1928, les guides belges sont membres fondateurs de l’Association Mondiale des Guides et des Eclaireuses (AMGE) ou World Association of Girl Guides and Girl Scouts (WAGGGS). En 1934, les GCB/KMGB sont officiellement reconnues par l’Eglise belge.
A partir de 1937, les GCB/KMGB s’ouvrent aux guides handicapées. Linguistiquement unitaires jusqu’alors, elles vivent, en 1939, une première sécession des « Blauwe Gidsen », prélude à la division linguistique des associations, qui sera un fait en 1961 pour les catholiques et en 1966 pour les pluralistes.
Pendant la deuxième guerre mondiale, les activités se poursuivent de façon discrète. L’uniforme est interdit à partir de 1943. Les activités doivent théoriquement être signalées à l’occupant. A la libération, l’effectif des catholiques a doublé et atteint 6000 membres. Les options pédagogiques et de structure vont alors prendre un coup « de jeune » et faire la place plus large au fonctionnement démocratique ainsi qu’à l’ouverture sur le vaste monde.
En 1945, les guides et scouts pluralistes fusionnent, créant le premier mouvement coéduqué de Belgique. Au même moment, le mouvement prend également son essor au Congo où les GCB/KMGB surtout, envoyent à partir de 1933, mais surtout dans les années 50, des cheftaines pour former les groupes mixtes et « indigènes » et des cadres pour aider à y structurer l’association congolaise.
A partir de 1960, des années de grande créativité pédagogique s’ouvrent pour les 4 associations guides, connues sous les noms de Fédération des Eclaireurs et Eclaireuses (Scouts et Guides Pluralistes ou SGP à partir de 1992), Federatie voor Open Scoutisme (FOS), les Guides catholiques de Belgique (GCB) et Vlaams Verbond van Katholieke Meisjesgidsen (fusionne en Vlaams Verbond van Katholieke Scouts en Meisjesgidsen ou VVKSM en 1973).
Le travail pédagogique se nuance par la création de nouvelles tranches d’âge (les 5-7 ou 6-8 ans, la division de la branche adolescente en 12-14 et 14-16, ou 11-15 et 15-17) et par l’adoption, à côté des méthodes de progression individuelle, de pédagogies de groupe et du projet. L’ouverture sociétale est manifeste car là où avant la guerre, l’objectif était de former de « bonnes maîtresses de maison », il s’agit à présent de faire émerger des « citoyens du monde », solidaires, accueillant la différence, et engagés localement, internationalement et envers l’environnement en vue de la construction d’un monde meilleur. La recherche spirituelle, dimension fondamentale, délaisse, du côté GCB et VVKSM, un certain militantisme catholique pour prôner un chemin plus personnalisé et ouvert, tandis que du côté des SGP et de la FOS, la « neutralité » de départ a pris les couleurs du pluralisme et de l’ouverture.
Le développement et la place de la femme dans la société reste un enjeu majeur pour tous les mouvements, même si à partir de 1979, ils sont tous ouverts aux filles comme aux garçons, et offrent la possibilité de vivre le guidisme dans des groupes unisexes ou coéduqués.
Fort de plus de 150.000 membres dont 65.000 guides, Guidisme et Scoutisme en Belgique, organe fédérateur des associations guides et scoutes belges reconnues par l’AMGE et l’Organisation Mondiale du Mouvement Scout, se porte bien, attire un jeune belge sur 10, issu de tout milieu, et jouit d’une reconnaissance qui dépasse le niveau national.
Dominique BURON, Geneviève IWEINS d’EECKHOUTTE, Sophie WITTEMANS – Centre Historique du Scoutisme en Belgique.
Gibbs
12 octobre 2015 @ 12:51
Roland,
Les Guides, le Patro, les Scouts et les Scouts d’Europe sont très loin d’être les seuls.
Zorro
12 octobre 2015 @ 15:36
Merci Roland pour cet intéressant article sur l’histoire des mouvements de jeunesse en Belgique.
Grâce à votre commentaire, la petite histoire rencontre la grande !
Francine du Canada
13 octobre 2015 @ 03:13
Merci beaucoup Roland pour votre commentaire que j’ai trouvé instructif et intéressant. FdC
Gibbs
12 octobre 2015 @ 12:50
Roland,
La Belgique compte de nombreux groupes s’occupant et occupant les jeunes.
Je parle en connaissance de cause.
Je ne les citerai pas car je ne pense pas que les internautes non-Belges y attachent quelle qu’importance …
Trianon
12 octobre 2015 @ 15:26
pour ma part, 11 ans de scoutisme au compteur
Albane
12 octobre 2015 @ 21:17
Moi 8 ans pour l’instant, mais je vais peut-être reprendre ! Promesse de guide !
Nania
12 octobre 2015 @ 16:33
Lumineuse Mathilde!
j21
12 octobre 2015 @ 21:46
Sympa d’aller rendre visite aux scouts un dimanche! Le devoir avant tout.
framboiz07
14 octobre 2015 @ 20:21
Mathilde a fait sa B A ! Ah! Ah! Ah! (je me gausse)