Au Petit Palais à Paris, la reine Mathilde a visité l’exposition consacrée au peintre belge Ferdinand Khnopff (1858- 1921). (Copyright photos : Palais royal – Merci à Anne)
Au Petit Palais à Paris, la reine Mathilde a visité l’exposition consacrée au peintre belge Ferdinand Khnopff (1858- 1921). (Copyright photos : Palais royal – Merci à Anne)
DEB
10 janvier 2019 @ 07:06
Les tableaux de Knopff ont une atmosphère particulière et énigmatique.
Si vous ne le connaissez pas, allez voir l’expostion, qui ne vous laissera pas indifférents.
Muscate-Valeska de Lisabé
10 janvier 2019 @ 20:46
J’adore ces tableaux, merci DEB.
Elisabeth-Louise
10 janvier 2019 @ 07:46
Mummmm, jolie robe manteau…!!
Guy Martin
10 janvier 2019 @ 16:55
En effet chère Elisabeth-Louise, jolis ensemble qui sort de la bien trop sobre et mémèrisante garde robe de Mathilde, il est temps de dépoussiérer tout cela pour que notre famille royale se rende compte que nous sommes en 2019, Bonne Année à Me Régine Salens ainsi qu’à tous les fidèles lecteurs de N&R
milou
11 janvier 2019 @ 08:10
Très juste Guy Martin!
ml
Lou
10 janvier 2019 @ 09:44
Le maneau -je crois- est pas mal mais quelque chose ne va pas au niveau de la poitrine et ne flatte pas Mathilde.
Miléna K
10 janvier 2019 @ 09:47
Quelle affreuse tenue!
Leonor
10 janvier 2019 @ 11:03
Khnopff : un apparent réalisme qui n’a rien de réaliste : Khnopff, un rêve éveillé. Inclassable.
olivier kell
10 janvier 2019 @ 11:28
Le tableau de la 3ème photo est extraordinaire …..La photo ne le sert malheureusement pas
Claudia
10 janvier 2019 @ 19:51
Effectivement ça m’a attiré l’œil (plus que la tenue de Mathilde qui la grossit, à mon avis), je connais pas du tout ce peintre, et ça me donne envie de le découvrir.
clement
10 janvier 2019 @ 15:23
Le manteau de la reine ne lui va pas !
Menthe
10 janvier 2019 @ 17:47
La tenue n’est pas l’aide, mais le tissu du manteau me fait penser à une toile caoutchoutée
Ghighi
10 janvier 2019 @ 18:15
On sait que Vermeulen ( Natan) n’ est pas couturier mais architecte D’ intérieur. Mais que font les couturières ? Ce manteau est affreusement mal coupé.
Océane
10 janvier 2019 @ 19:00
Le manteau est ultra mal coupé c’est tout . Encore une tenue a faire peur. Un couturier digne de ce nom ,se doit d’avoir dans ses tiroirs un bon patron c’est la base en couture.Ici il n’y a pas de nom pour cette horreur. Honteux.
Océane
Gérard
10 janvier 2019 @ 19:11
L’un des chefs-d’œuvre du célèbre symboliste belge Fernand Khnopff (1858-1921) fut rapatrié des États-Unis. Il s’agit nous le voyons ici du portrait de la sœur du peintre, Marguerite, un tableau dont l’artiste ne voulut jamais se séparer. La toile constituait l’élément essentiel de la « chambre bleue », une sorte de sanctuaire dans sa maison-atelier bruxellois où Khnopff conservait ses œuvres et ses reproductions favorites.
Cette chambre avait dans l’entrée une esquisse du plafond de Delacroix pour le salon de la Paix de l’Hôtel de ville de Paris (La Paix vient consoler les hommes et leur ramène l’Abondance, décor qui a disparu dans l’incendie criminel de 1871) et à l’intérieur une sanguine de sir Edward Burnes-Jones et un certain nombre d’autres objets d’art notamment des reproductions de Gustave Moreau.
À la mort de l’artiste, le tableau revint à sa sœur Marguerite ; il demeura dans la famille de celle-ci jusqu’en 1984 où l’œuvre fut achetée par un marchand newyorkais Barry Friedman puis entra dans une collection privée américaine.
La Fondation Roi Baudouin put l’acheter le 28 février 1991 avec l’aide de la Loterie Nationale lors d’une vente aux enchères à New York. Le Portrait de Marguerite revint donc en Belgique, où il peut désormais être admiré aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique auxquels il a été prêté et qui le commentent.
Le Portrait de Marguerite illustre les fondements du portrait selon Khnopff. Avec cette œuvre, il introduit un nouveau thème, celui de la femme mystérieuse. À travers son modèle de prédilection, sa propre sœur, l’artiste représente sa femme idéale. Il cherche moins à reproduire l’individualité de son sujet qu’à élaborer un type féminin.
Marguerite idéalisée est devenue inaccessible : rien ne nous permet d’entrer en contact avec elle. La jeune femme se tient debout, de façon quasi symétrique, devant une porte fermée qui clôt son univers à l’arrière-plan, tout comme, à l’avant-plan, Marguerite elle-même se distancie du spectateur. Seul son regard nous permettrait de pénétrer son âme, mais il se détourne de nous. Sa robe blanche au haut col enserre sa silhouette tel un corset. Son corps sans pieds, les mains couvertes de longs gants, ne laisse rien échapper de sa personnalité. Son visage, découvert, est lui aussi idéalisé, derrière une apparence un peu triste. De son bras gauche, qu’elle dissimule derrière la taille de façon peu naturelle, Marguerite retient sa main droite, comme pour s’empêcher de faire un signe au spectateur.
Le peintre demeura pratiquement toute sa vie célibataire. À 50 ans cependant c’est-à-dire après l’exécution de ce portrait (vers 1887), il épousa le 18 février 1908 à Ixelles Marthe Worms jeune veuve qui était sa cadette de 16 ans et mère de deux enfants mais le mariage prit quasiment fin par une séparation moins de trois ans après. Fernand était essentiellement un solitaire jaloux de son intimité et il interdisait l’entrée de son atelier à son épouse.
Mais il aimait profondément sa sœur qu’il a souvent représentée par exemple sept fois dans la même composition en 1889 à une époque où il passait au symbolisme. Le Portrait de Marguerite que nous voyons ici est plus influencé par les impressionnistes et notamment par James McNeill Whistler qui fut pour lui un annonciateur du préraphaélisme anglais.
Ce portrait était donc l’élément essentiel de la chambre bleue de son « castel des rêves » qu’il fit construire au 41 de l’avenue des Courses à Ixelles en lisière du bois de la Cambre. Après sa mort Marguerite a fait placer chez elle le portrait dans une chambre bleue où personne ne pouvait entrer. Il y resta jusqu’à la mort de Marguerite en 1921. Le castel, dessiné par l’architecte Édouard Pelseneer suivant la conception de l’artiste, était l’un des premiers exemples belges d’architecture marquée par la Sécession viennoise. Après la mort du peintre aussi, la maison fut louée et légèrement transformée sur les ordres de son frère cadet Georges. Elle fut amputée par la construction d’un immeuble commanditée par l’un des héritiers et finalement détruite à partir de 1938. Le patronyme Khnopff s’éteignit avec le neveu de l’artiste en 1968 et ce neveu avait légué les archives familiales à la ville de Bruges, origine de cette famille de magistrats.
Ce portrait de 96 x 74,5 cm est une huile sur toile, marouflée sur bois et signée en haut vers la gauche Fernand Khnopff. Le cadre est dû au peintre lui-même, il se compose d’éléments de résineux recouverts d’une feuille d’argent et décoré de palmes et de perles en relief. C’est un très rare exemple d’encadrement dessiné par l’artiste. Avant de peindre Marguerite son frère l’avait photographiée de nombreuses fois en différentes tenues.
Marguerite que le peintre avait représentée ici à 23 ans naquit en 1864 à Bruges et elle épousa en 1890 l’ingénieur Charles Freson avec lequel elle vécut à Liège. Ils n’eurent qu’une fille Gilberte, Mme Thibaut de Maisières. Celle-ci hérita du tableau puis ses enfants jusqu’à la vente de 1984.
Gilberte (1891-1967) eut six enfants.
La famille de son mari pour cette branche est une famille d’écuyers admis dans la noblesse héréditaire belge en 1906 et l’un de ses descendants était le général Gilbert de Maisières (1914-2001) qui fut chef d’état-major des princes de Liège et décoré du titre personnel de baron en 1984, titre devenu héréditaire en 1986. Les enfants de Gilbert étaient Michelle Mme Paul de Bodman, Henri, Daniel, Jeannine, Nicole et Bernard.
La reine Mathilde a été guidée dans l’exposition par Michel Draguet, directeur des Musées royaux et premier commissaire de l’exposition. Sur les autres photographies nous la voyons contempler l’une des multiples vues de Bruges du peintre, une Bruges dormante, et le Portrait de Marie Monnom. Ce portrait semble être de la même année 1887, le modèle (1866-1959) était la fille d’un éditeur belge d’avant-garde, la Veuve Monnom, une femme moderniste qui publiait à Bruxelles L’Art moderne, et jusqu’alors le peintre n’avait représenté que des enfants ou sa mère et ce portrait est légèrement antérieur à celui de sa sœur. C’est la première fois qu’il peint une jeune femme (laquelle devait épouser en 1889 le peintre Théo Van Rysselberghe, ami intime de Fernand). Elle est donc dans le même cadre de l’atelier du peintre et l’on songe au portrait que James Whisler fit de sa mère durant l’été 1871. Tous les deux sont conservés au Musée d’Orsay. Comme sur le portrait de Marguerite on trouve un cadrage qui coupe les pieds du sujet le contraignant à l’immobilité, un cercle doré sur le mur en haut et Marie porte aussi des gants comme dans un refus du contact physique. Le visage est vide de toute expression et les lignes verticales accentuent la pose hiératique. L’intériorité est suggérée encore par le disque d’or dont la forme symbolise non seulement l’infini, la perfection mais également le lieu où l’être humain se concentre sur lui-même pour atteindre une certaine paix intérieure.
Théo né à Gand le 23 novembre 1862, et mort à Saint-Clair au Lavandou (Var) le 13 décembre 1926, l’un des principaux représentants du divisionnisme en Belgique, était d’une ancienne famille d’architectes gantois.
Son épouse Marie vécut de 1866 à 1959, elle fut écrivain. Leur fille Élisabeth (1890-1980), après avoir eu une fille, Catherine, avec André Gide, se maria en 1931 avec le romancier dunkerquois Pierre Herbart.
Catherine (1923-2013) épousa en premières noces le germaniste et universitaire Jean Lambert (1914-1999), puis le docteur Pierre Desvignes (1916-1987). Son troisième mari fut l’universitaire Peter Schnyder, spécialiste d’André Gide et de son entourage.
Catherine a eu quatre enfants de son premier mariage : Isabelle Lambert Schnyder Bowden mère d’Éloïse et de Garth Bowden, Dominique Lambert Iseli, Sophie Lambert Carron Mills, et Nicolas Lambert (1947-1986).
Claude Patricia
10 janvier 2019 @ 21:00
Il s’agirait du portrait de la soeur du peintre, peut-être j ai regardé sa » fiche » wiki pour apprendre à le connaître, il a mélangé des matières, peinture, photographie, c est très audacieux.
Intéressante vision d une ville. Et de ses habitants.
Comme je dis l art peut représenter bien des choses et être perçu de multiples façons. Chacun se l approprie l intègre dans sa pensée. Ou chez lui.