Il y a 100 ans, l’empire des Romanov s’effondrait. On évoque bien évidemment le plus souvent l’exécution du tsar Nicolas II et des siens mais la fin du régime impérial allait en fait causer la mort au total de 17 de ses membres, exécutés entre 1918 et 1919.
Ils le furent en quatre endroits différents : le tsar, la tsarine et leurs cinq enfants à Iékaterinburg, le grand-duc Michel tsar éphémère à Perm, et les autres membres respectivement à Alapayevsk (ci-dessus localisé sur la carte de Russie) et à la forteresse Saint Pierre et Paul.
Voici la liste des défunts de la famille impériale de Russie suite à la révolution.
- Tsar Nicolas II (1868-1918)
- Tsarine Alexandra (1872-1918)
- Grande-Duchesse Olga (1895-1918)
- Grande-Duchesse Tatiana (1897-1918)
- Grande-Duchesse Maria (1899-1918)
- Grande-Duchesse Anastasia (1901-1918)
- Tsarévitch Alexis (1904-1918)
- Grand-Duc Michel (tsar éphémère) (1878-1918 13 juillet à Perm)
- Grande-Duchesse Elisabeth (1864-1918 à Alapayevsk), veuve du Grand-Duc Serge
- Grand-Duc Paul (1860-1919 30 janvier forteresse St Pierre et Paul)
- Prince Vladimir Paley (1897-1918 à Alapayevsk)
- Grand-Duc Ivan (1886-1918 à Alapayevsk), fils du grand-duc Constantin et de la princesse Elisabeth de Saxe-Altenburg
- Grand-Duc Constantin (1891-1918 à Alapayevsk), fils du Grand-Duc Constantin et de la princesse Elisabeth de Saxe-Altenburg
- Grand-Duc Igor (1894-1918), fils du Grand-Duc Constantin et de la princesse Elisabeth de Saxe-Altenburg
- Grand-Duc Dimitri (1860-1919 30 janvier forteresse St Pierre et Paul)
- Grand-Duc Nicholas (1859-1919 forteresse St Pierre et Paul), fils du Grand-Duc Michel et de la princesse Cecile de Bade
- Grand-Duc George (1863-1919 forteresse St Pierre et Paul), fils du Grand-Duc Michel et de la princesse Cecile de Bade, époux de la princesse Marie de Grèce et de Danemark (1876-1940)
A noter que le prince Artemy Iskander (1883-1919), fils du Grand-Duc Nicolas et de Nadezhda Drier perdit aussi la vie en 1919 au cours de la guerre civile.
frambroiz 07
17 mars 2017 @ 07:24
Où sont – ils opérés ?
frambroiz 07
17 mars 2017 @ 07:25
Pardon, enterrés ?
Bernadette
17 mars 2017 @ 07:53
Cette longue liste tragique fait froid dans le dos ! Les mots sont impuissants pour dire son dégoût ! Mais la France a connu aussi son lot d’horreurs pendant la Terreur ! On ne peut que dire : plus jamais cela !!
Naucratis
17 mars 2017 @ 14:08
Il y a eu pire que la Terreur : l’Occupation !
Leonor
17 mars 2017 @ 17:56
Faut pas rêver.
laurent F
17 mars 2017 @ 10:09
les 12, 13 et 14 n’étaient pas grands-ducs de Russie mais seulement princes de Russie en tant qu’arrière petit-fils d’un tsar (Nicolas 1er) et fils d’un grand-duc. On peut rajouter à cette macabre liste leur frère le prince Oleg qui mourut au combat en 1915. Des 8 enfants du grand-duc Constantin, seulement 4 survécurent à la révolution, Gabriel mort en 1955, il fut titré grand-duc par son cousin Vladimir en 1939, Georges mort en 1938 et Tatiana morte en 1979 et Véra qui mourut seulement en 2001.
Jean Pierre
17 mars 2017 @ 11:26
Ces gens ont pour la plupart été assassinés comme des bêtes par des voyous de la bande criminelle de Dzerjinski.
Aucun n’eut droit à un procès, même pas besoin de déranger un Fouquier-Tinville local.
JAusten
17 mars 2017 @ 11:45
Quand je vois que la date de décès est la même pour tout le monde à un an près, ça me fiche toujours autant la chaire de poule cette histoire, car je me dis qu’en 100 ans les esprits ont peu évolués, ils s’échauffent comme un rien et souvent facilement par des gourous malveillants de tous bords. Tout peut tourner à la catastrophe en moins d’une minute.
Pierre-Yves
17 mars 2017 @ 11:46
Peut-être en effet, serait-il plus rapide de dénombrer ceux qui en ont réchappé.
Quoi qu’il en soit, ce jeu de massacre ne doit pas avoir d’équivalent dans l’Histoire. Un tel déchaînement laisse pantois.
Jean Pierre
17 mars 2017 @ 17:45
Suivi de près par le massacre d’une bonne partie de la famille royale népalaise par le fiston qui avait les nerfs !
septentrion
17 mars 2017 @ 12:41
Ioann Constantinovitch naquit grand-duc de Russie et Altesse impériale de Russie, mais la loi du 17 juillet 1886 décrétée par Alexandre III le dépouilla de ses titres anciens, pour lui donner celui de prince de Russie et le prédicat d’Altesse.
Le prince Ioann a épousé Hélène de Serbie, devenue Elena Pavlovna de Russie, en 1911.
De cette union heureuse sont nés Vsevolod Ivanovitch de Russie (1914-1973) et Catherine Ivanovna de Russie(1915-2007). Lors de l’arrestation du prince Ioann, Elena son épouse l’accompagna. Elle fut emprisonnée mais réussit ensuite à s’échapper.
La Grande-duchesse Elizaveta Mavrikievna, née princesse Elisabeth of Saxe-Altenburg, mère du prince Ioann Constantinovitch de Russie réussit à fuir la Russie avec son fils George, sa fille Vera et les enfants de son fils aîné, Ioann.
Elle se réfugia tout d’abord en Suède à l’invitation de la reine Victoria de Suède, puis partit en Belgique, en Suisse avant de s’établir en Allemagne.
La princesse Elena réussit à rejoindre ses enfants en 1919, en Suède. Après un séjour en Angleterre, elle s’installa au Cap Ferrat où son frère le roi Alexandre Ier lui acheta une villa. Elle décéda en 1962 à Nice.
Vsevolod Ivanovitch de Russie vécut modestement en Angleterre, s’y maria à trois reprises et décéda sans postérité. Avec la mort du prince Vsevolod s’éteint la branche des princes Konstantinovitch de la maison Romanov.
Catherine Ivanovna de Russie épousa le marquis Farace di Villaforesta. Elle divorça et décéda chez une de ses filles en Uruguay.
Le prince Ioann et la princesse Hélène aurait eu une fille, en 1914, Vallya Chectanova?
Le 2 novembre 1981, à l’exception de Fiodor Mikhaïlovitch Remez, l’Église orthodoxe russe de l’étranger a canonisé toutes les victimes d’Alapaïevsk. En 2000, l’Église orthodoxe russe a sanctifié uniquement la grande-duchesse Élisabeth et sœur Varvara.
Fiodor Semionovitch Remez était le secrétaire personnel du Grand-duc Serge Mikhaïlovitch de Russie.
AnneLise
17 mars 2017 @ 13:16
Quand l’engrenage de la violence s’enclenche, on a beaucoup de mal à l’arrêter.
L’Homme est alors capable de tout.
Certes, les victimes ne sont pas exempts de fautes, mais cet acharnement à faire souffrir, cette haine aveugle, telle que celle relatée ici, fait froid dans le dos.
Comme le récit de Jean Pierre sur la Grande Duchesse Elizabeth l’a également montré.
Malheureusement Pierre-Yves, l’histoire bégaie souvent.
Ces exemples qui nous révulsent aujourd’hui, ont eu des antécédents :la Révolution française, des suivants, la Seconde Guerre Mondiale et sa volonté d’extermination de certaines catégories ethniques ou sociales, Pol Pot et autres…
On pourrait espérer qu’avec l’évolution des mentalités, les lignes bougent.
Je veux y croire.
Bon week-end.
agnes
18 mars 2017 @ 17:33
Il parait que c’est de la faute de Nicolas II et sa femme tout cela…, parait il.
AnneLise
19 mars 2017 @ 11:23
Vous croyez vraiment ?
Je pense qu’ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment.
clement
17 mars 2017 @ 13:16
Un peuple en furie est une chose terrible et me fait penser à la révolution française :même faiblesse du souverain ,même incapacité à régner même femme inconséquente et de mauvaise influence ….cela dit , les deux familles ne méritaient pas un tel traitement !
ciboulette
17 mars 2017 @ 19:47
Où sont inhumés les corps de tous ces pauvres gens dont la mort a été le plus souVIVIvent atroce ?
Comme en France , la grande erreur du roi ( du tsar ) est d’avoir compris trop tard que les peuples voulaient vivre plus libres et dans de meilleures conditions .Trop de différences entre les fastes de la Cour et la misère des gens .
Une monarchie parlementaire aurait pu être une solution , mais là , il était trop tard .
Il ne faut pas oublier que Nicolas II comme Louis XVI avaient des ennemis dans leur propre famille . Leur seul crime a été le manque de clairvoyance et aussi , bien sûr , l’ignorance de l’état réel de leurs peuples respectifs .
Gérard
19 mars 2017 @ 20:30
Oleg Constantinovitch et ses frères auraient pu être grands-ducs mais ils furent seulement princes de Russie comme enfants de grand-duc lors de la réforme dynastique par l’oukase d’Alexandre III du 14 juillet 1886 qui restreignait le titre grand-ducal aux enfants et petits-enfants en ligne mâle des empereurs.
Seul l’aîné Ioann perdit le titre et l’altesse impériale pour devenir prince de la maison impériale et altesse à neuf jours.
Le prince Oleg était le préféré de son père et savant comme lui. Il était très doué. Il avait été élevé avec son frère cadet Igor.
Il eut le temps en 1914, malgré ses blessures de dire qu’il était content de mourir pour son pays afin d’encourager les troupes en montrant que la famille impériale n’avait pas peur de verser son sang.
Il était, au moment de rejoindre le régiment des hussards de la Garde au front, engagé avec la princesse Nadejda Petrovna, fille du grand-duc Peter Nicolaievitch et de la princesse Militza de Monténégro.
Il mourut à l’hôpital de Vilna (Vilnius) le 12 octobre 1914.
C’était sur le front nord-ouest qui donna lieu à la bataille de Kaushen près de Königsberg.
Plus tard le 10 octobre près du village polonais de Pilvishki aux alentours de Vladislavov dans la province de Suwałki, ses hommes et lui avaient repoussé les soldats allemands qu’il décida de poursuivre. Un cavalier allemand blessé, en se retournant le blessa grièvement d’un coup de carabine à bout portant.
Il fut opéré à Vilnius mais son sang était empoisonné.
Il mourut dans les bras de son père. Il fut le seul membre de la famille impériale tué à la guerre pendant le conflit mondial.
Oleg avait demandé à ne pas être inhumé dans le caveau des grands-ducs à la cathédrale Pierre et Paul de la capitale mais dans le domaine familial d’Ostashevo près Moscou où son père fit bâtir en 1915 dans une partie du parc une église consacrée à saint Oleg Briansky. Le tsar accepta cette dérogation. Les obsèques furent célébrées par le métropolite Tikhon de Vilna et de Lituanie, futur patriarche.
L’église était un mausolée de style Néo russe de l’architecte Marian Peretyatkovitch.
Après la Révolution l’église fut vandalisée et plus tard le cercueil du prince fut ouvert. En 1969 on l’enterra au cimetière d’Ostrashovo. Depuis 2009 l’église est en cours de restauration.
Le prince a été, si besoin était, réhabilité officiellement il y a peu et une plaque à sa mémoire a été apposée dans l’église le 3 octobre 2014 pour le centième anniversaire de ses funérailles.
Sa promise Nadejda devait mourir à Chantilly en 1988. Elle s’était mariée le 10 avril 1917 morganatiquement avec le prince Nicolas Vladimirovitch Orlov (1891-1961), qui appartint à la police secrète du tsar puis à celle de Lénine et était ami de Staline. Il essaya de sauver les Romanov des exécutions. Ils divorcèrent après la naissance de deux filles : Irène (1918-1989), épouse d’abord du baron Hans von Waldstatten puis d’Anthony Adam Zylstra, et Xénia (1921-1963), épouse de Paul Marcel de Montaignac de Pessotte-Bressolles puis du colonel Jean Albert, vicomte Chevalier d’Almont. La postérité se poursuit. La princesse Nadejda repose dans le caveau des Orlov au cimetière de Samois-sur-Seine en Seine-et-Marne.
Le grand-duc Michel, le dernier tsar, fut tué en 1917 avec son secrétaire Nikolaï (Nicholas) Johnson près de Perm et leurs corps furent enterrés dans les bois derrière Malaïa Iazovaïa près de Motovilikha. Malgré les recherches entreprises ils n’ont jamais été retrouvés à ce jour.
Un mémorial a été élevé à Perm dans la maison où Michel et Johnson furent arrêtés et un monument rappelle également le souvenir du prince depuis 2012 à Brasovo où était le domaine de Michel près d’Orel au sud-ouest de Moscou.
On sait que le tsar, la tsarine et les enfants sont maintenant dans la cathédrale Pierre et Paul où ils attendent que Maria et Alexis les rejoignent mais l’Église russe a demandé des examens complémentaires en ce qui les concerne. Le prince André vient de réclamer que l’on puisse effectuer ce transfert.
Le grand-duc Paul Alexandrovitch, le grand-duc Dimitri Constantinovitch, le grand-duc Nicolas Mikhaïlovitch et son frère le grand-duc Georges qui ont été tués en 1919 à la forteresse Pierre et Paul ont été jetés dans une fosse de la forteresse qui fut recouverte d’une dalle de béton. En 2007 à l’occasion de travaux des ossements ont été trouvés qui sont vraisemblablement les leurs mais les chercheurs manquent d’argent et prennent du temps.
On sait, et la baronne Mano le rappelle, que l’on a pas retrouvé les corps des suppliciés d’Alapaïevsk c’est-à-dire de tous les autres à l’exception bien sûr grande-duchesse Élisabeth et de son amie religieuse dont les corps furent en 1920 retirés de la chapelle de Pékin où ils reposaient avec les autres pour être transférés à Jérusalem.
L’église de la mission russe à Pékin a été détruite et les corps ont été enterrés dans un lieu qui semble-t-il aujourd’hui est un jardin avec un terrain de golf.
Le lendemain du massacre d’Ekaterinbourg huit personnes furent jetées vivantes dans le puits de mine Selimskaïa à 18 km d’Alapaïevsk dans l’Oural.
Elles moururent des suites de leurs blessures et de faim.
En 1919 devant l’avancée de l’Armée rouge les blancs firent évacuer les corps vers la Chine.
Ils furent d’abord enterrés dans le cimetière de l’église Saint-Seraphim de Sarov à Pékin puis dans une crypte qui fut bâtie pour eux sous cette église. L’église tombait en ruine en 1930. Les cercueils furent changés et replacés dans la crypte. En 1938 après l’occupation de la Chine par les Japonais on transféra les cercueils dans la crypte de l’église des Saints-Martyrs sur le territoire de la Mission ecclésiastique russe. En 1947 devant la menace de l’arrivée des communistes on ensevelit les restes dans une fosse commune creusée dans la partie ouest de l’église Saint-Seraphim sans signes extérieurs volontairement. Mais en 1955 après la cession des terres de la Mission russe à l’ambassade soviétique l’église fut fermée et à la demande de l’ambassadeur d’URSS l’église fut démolie. En 2005 l’ambassade russe de Pékin entreprit de retrouver l’emplacement de l’église et vraisemblablement trouva la crypte souterraine grâce aux ouvriers qui avait travaillé à la démolition en 1957 qui précisaient qu’ils n’avaient pas touché les restes des martyrs et les avaient recouverts de terre.
Notons que dans le cercueil de la grande-duchesse Élisabeth à Jérusalem on a également placé un doigt de son époux le grand-duc Serge et une mèche de cheveux du tsarévitch.
Gérard
20 mars 2017 @ 16:10
Le prince Artemy Iskander serait mort en combattant effectivement dans les rangs de l’Armée blanche selon diverses sources dont Royalty Magazine. Il aurait été tué par les Bolcheviks en 1919 mais selon d’autres sources il serait mort de la tuberculose ou du typhus à Tachkent.
Dans L’Allemagne dynastique il est précisé que le prince Oleg a été blessé à mort aux côtés de son frère le prince Gabriel, comme celui-ci l’écrit dans ses Souvenirs, au cours « d’une audacieuse mission qu’il avait acceptée » et le prince Chavchavadze dans l’ouvrage qu’il a consacré aux Grands Ducs en 1990 écrit que le prince fut mortellement blessé dans une charge de cavalerie, que Constantin et sa femme se rendirent auprès de leur fils et lui remirent la croix de Saint-Georges qui avait été portée par son grand-père le grand-duc Constantin Nicolaïevitch depuis 1849, et qu’Oleg mourut peu après ; la blessure a pu être reçue le 12 octobre et la mort serait intervenue le 30 novembre 1914.
Les restes du tsarévitch Alexis et de la grande-duchesse Marie ont été transférés, en décembre 2015 semble-t-il, à la demande de la Custodie de l’Église orthodoxe russe des Archives d’État de la Fédération de Russie et ont été placés en attendant la fin des examens au monastère métropolitain Novospasski au sud-est de Moscou. En décembre 2015 on évoquait encore au moins deux ou trois ans d’examen.
Le grand-duc Nicolas Constantinovitch est mort officiellement d’une pneumonie le 14 janvier 1918, vieux style, à 6 heures du matin dans sa résidence près de Tachkent, mais selon certaines rumeurs récentes il aurait été fusillé par les Rouges. Ceci ne paraît pas du tout certain. Et une inspection spéciale à la demande du procureur n’a pas confirmé cette version en 1998. L’épouse de Nicolas demanda qu’il soit inhumé dans la cathédrale militaire Saint-Joseph et Saint-Georges de Tachkent et en attendant, le 16, après les honneurs militaires il fut placé dans le square voisin entre son palais de ville et la cathédrale. L’autorisation fut ensuite donnée semble-t-il mais n’aurait pas eu de suite. La cathédrale qui tombait sous le régime soviétique a été démolie en 1995. On ne sait plus où le grand-duc repose.
En ce qui concerne les restes des Romanov en Chine, déjà plusieurs sondages ont déjà été faits, qui nécessitent des discussions entre la Chine et la Russie à la demande de l’Église russe.
Notons encore qu’entre le 22 et le 25 février 1919 le duc Andrei Georgievich de Leuchtenberg, descendant du prince Eugène Napoléon, et dont le grand-père paternel était un fils de la grande duchesse Maria Nicolaïevna de Russie, fille de l’empereur Nicolas Ier fut tué à Narva pendant la Guerre civile russe à l’âge de 15 ans pour que cette ville d’Estonie venait de reprendre le pouvoir à la Commune des travailleurs qui la dirigeait et allait entrer dans la nouvelle république.
Gérard
22 mars 2017 @ 13:46
Pour L’Allemagne dynastique le grand-duc Nicolas aurait été assassiné à Tachkent en février 1918 ou y aurait été victime de la famine.
Un autre membre de la famille est également décédé du fait de la révolution, le comte Alexis Costantinovitch von Zarnekau. Celui-ci né en 1877 était l’un des fils du duc Constantin d’Oldenbourg (fils du duc Peter Georgievitch d’Oldenbourg et de la princesse Thérèse de Nassau-Weilbourg, et petit-fils de la grande-duchesse Anna Pavlovna de Russie) et de son épouse morganatique la princesse Agrafena Djaparidze qui était comtesse héréditaire de Zarnekau par collation du grand-duc d’Oldenbourg depuis le 20 octobre 1882. Il est mort le 3/16 septembre 1918 soit à Kronstadt en Crimée selon Nicolas Enache, La descendance de Pierre le Grand, soit à Petrograd assassiné selon L’Allemagne dynastique. Dans ses Souvenirs la princesse Paley évoque le comte Alexis qui était le frère de son gendre le comte Nicolas et qui fut, dit-elle, parmi les centaines de victimes fortunées qui furent assassinées en représailles de l’assassinat à Petrograd de Moïsseï Solomonovitch Ouritski, « le Fouquier-Tinville de la Révolution russe » au Commissariat des affaires intérieures le 30 août/13 septembre 1918 par un jeune étudiant de gauche, un poète anticommuniste, Leonid Akimovic Kannegisser.
Le comte Alexis était marié de « depuis dix jours seulement », peut-être le 6 septembre, avec Anna Alexandrovna Behrs et il n’y eut pas d’enfant de ce bref mariage.
Nicolas fut arrêté puis relâché deux heures avant le début des massacres et précisa que son frère, nullement menacé, avait été arrêté puis massacré pour avoir voulu intervenir en faveur d’un de ses amis emprisonnés, alors qu’il revenait de Kislawedsk où le comte Nicolas pense qu’il se serait marié quelques jours plus tôt « à moins que ce ne soit à Moscou ? ».
C’est Ouritski qui disait : «Pour moi il n’y a plus aucun plaisir à voir comment les monarchistes meurent. Je n’ai pas vu un seul cas où ils auraient pu manifester une certaine peur animale de la mort. »
Précisons encore que le prince Artémy Nicolaïevitch Romanovky-Iskander est également dit être mort après le soulèvement armé qu’il dirigea avec son frère Alexandre en janvier 1919.
Haut-Landaise
18 mars 2017 @ 12:30
Quand j’étais jeune… je voyais ces événements très lointains, or comme j’avais déjà posté, j’ai réalisé depuis, que mes grands-parents (même mon père, très petit) auraient pu « connaître » la famille impériale. ça laisse pensif…HL
Marcel
18 mars 2017 @ 15:17
Parmi les familles royales décimées au XXe siècle, il faut citer la famille du Prince Daoud d’Afghanistan en 1978 et les familles royales d’Irak le 14.7.1958 à Bagdad, plus le Cambodge et le Laos.
Haut-Landaise
19 mars 2017 @ 10:42
En réfléchissant bien, que se passe-t-il de nos jours dans « le peuple » ?
Il y a peu, l’affaire Troadec (Bretagne France) ressemble beaucoup à ce massacre impérial. Je n’ ose dire pire, puisque c’est en famille (beau-frère et soeur du père de famille) Tout cela pour une question de « trésor ». Parents, deux enfants, massacrés, démembrés, brulés, enfouis (où) dans une forêt bretonne. L’enquête est en cours. Je passe sur la famille Dupont de Ligonés, le massacre du grand Bornand : 5 personnes d’une même famille tuées par un voisin, brûlés dans une clairière.
J’arrête là. Le prochain post sera plus léger, promis. HL
Annekezoet
13 juillet 2019 @ 11:57
A propos de la phrase « Le prince Ioann et la princesse Hélène aurait eu une fille en 1914 Vallya Chectanova »
Effectivement ce fait se retrouve sur plusieurs sites de My héritage notamment celui de Kent von Aspern.
Selon eux cette personne née à Vladivostok le 21 mars 1913 et décédée à San Ramon California le 24 novembre 2005 aurait été mariée trois fois:
avec Francis Clifford von Aspern 1909-1996 qui en 1940 s’est remarié avec Catherine Mc Carthy
avec Edward Joseph Caldos 1906-1944 (apparaissent dans le recensement de 1940 avec 2 enfants Victor né en 1932 et Nina née en 1933)
avec Carl Wesley Senk 1918-2003 qu’elle épouse le 14 septembre 1945 à Oakland et dont elle a un enfant Carol 1947-2016.
Donc plusieurs sites mentionnent cette Vallya comme la sœur de Svevolod et Ekaterina.
Quelqu’un pourrait expliquer comment cette soit-disant première née du couple aurait pu passer inaperçue de tous jusqu’ici?