Le magazine « Vanity fair Espagne » titre à sa Une « La solitude du Roi« . Une enquête dans son entourage laisse entrevoir la grande solitude du roi Juan Carlos ces derniers mois. Certaines personnes qu’il pensait être des personnes de confiance, l’ont déçu, sont décédées ou ont profité de la proximité de relation avec le souverain pour parfois même s’enrichir dans le monde des affaires, l’éclatement de sa vie de famille entre la mise à l’écart de l’Infante Cristina et des siens et l’énorme scandale de son amitié avec la princesse Corinna.
Vanity fair qui a rencontré des proches et l’entourage de La Zarzuela n’hésite pas à affirmer que même au niveau familial, le roi aurait été poussé à abdiquer, ce qu’il refuse catégoriquement pour le moment. On évoque aussi la princesse Corinna de Sayn-Wittgenstein présentée non pas comme son grand amour mais comme le dernier.
Un roi qui ne se remet que lentement de son opération d’une hernie discale en mars dernier. Lassé des supputations à propos de son état de santé, sur le fait qu’il se déplace toujours avec des béquilles, Juan Carlos aurait tout simplement décidé de faire la rééducation à son rythme, se préoccupant désormais uniquement de sa santé et non pas des contraintes liées à l’agenda royal. Enfin, selon Vanity fair, les personnes sur qui il s’appuie énormément aujourd’hui en ces moments difficiles sont sa fille l’infante Elena et sa sœur l’infante Pilar.
Francine du Canada
20 juillet 2013 @ 05:29
Tien, tien… quand la vie nous rattrape par le chignon du cou; il est difficile de remonter la pente. Je suis tout à fait d’accord avec sa décision d’accorder une priorité à sa santé et à son rétablissement. Ensuite viendront les autres décisions ou… elles s’imposeront d’elles-mêmes! Il est grand temps qu’il mette de l’ordre dans sa vie, sinon tout ce qu’il a accompli de positif pendant son règne risque d’être gommé, masqué par les erreurs commises par la suite. Bonne chance et bon rétablissement! FdC
Milena K
20 juillet 2013 @ 05:41
L’abdication semble pourtant la solution la plus sage,tant les Espagnols paraissent lassés de ce roi et de ses turpitudes…le problème est que,désormais,Felipe semble lui aussi faire l’objet d’une forme de désamour,sans parler de Letizia,son autoritarisme,son anorexie et ses opérations de chirugie esthétique réels ou supposés…Le couple héritier,apparemment,ne ménage pourtant pas sa peine.Meme la reine Sophie,si admirée autrefois semble ne plus faire l’unanimité et c’est vrai que son coté « il faut sauver les apparences envers et contre tout » peut agacer.Le couple qu’elle forme avec son époux n’a manifestement plus aucune crédibilité,sans compter le premier ministre Rajoy soupçonné de corruption…il est à souhaiter que la situation s’améliore le plus vite possible…
Julia
20 juillet 2013 @ 09:22
Je vais très souvent en Espagne et je peux vous dire que le couple héritier a toutes les faveurs du peuple et l’on apprécie chez Christina, son amour indéfectible envers son mari ! la reine Sofia est « hors concours », tant elle est admirable dans le coeur des espagnols.
Vincent
20 juillet 2013 @ 10:24
Ça dépend d’où on se trouve. Pour ma part je pense que si la situation économique ne améliore pas en Espagne, il y a des chances que le pauvre Juan Carlos finisse comme son grand-père Alphonse XIII et que la Troisième République soit proclamée.
Jean Pierre
20 juillet 2013 @ 11:03
Pas besoin de faire référence à Alfonso XIII, il suffit juste de dire qu’il finira où il a commencé, c’est à dire à Rome en exil !
Esquiline
20 juillet 2013 @ 14:01
Je vendrais mon âme (si j’en ai une) au diable (s’il existe) pour être envoyée en exil à Rome!
cld83
20 juillet 2013 @ 16:32
Pourquoi voudrais-tu qu’un roi détrôné finisse en exil ? De nos jours, c’en en contradiction totale avec les lois européennes. Et je ne pense pas qu’aucun roi ne désire s’exiler de son propre chef…
erwan
20 juillet 2013 @ 22:16
Les lois européennes et le roi d’Espagne…méfiez-vous des fonctionnaires européeens et des diplomates paresseux. Il y a peu ils étaient prêts à envahir la Syrie pour la laisser dans le même état que le Kosovo. Ils grattent du papier, boivent des cocktails sans plaisir. J’ai toujours préféré ceux qui aiment jouir de la vie.
erwan
20 juillet 2013 @ 21:55
L’abdication est la solution la moins sage. Seuls les lâches abandonnent un peuple en souffrance.
chantal
20 juillet 2013 @ 08:18
le roi refuse d’abdiquer, car il a très certainement de bonnes raisons , après tout l’abdication est une exception, non une règle
Vincent
21 juillet 2013 @ 10:32
En France, Charles X et Louis-Philippe 1er ont bien abdiqué quand la situation a dégénéré en 1830 et 1848. S’ils l’avaient voulu, ils auraient très bien pu faire appel à l’armée pour « mater la populace ingrate » comme un partie de la noblesse et de la bourgeoisie l’exigeaient.
aggie
20 juillet 2013 @ 08:37
Il ne serait donc pas soutenu par la reine Sofia et les héritiers du trône… intéressant et ambiance…
Quelle triste fin d’un règne qui avait si bien commencé.
qiou
20 juillet 2013 @ 10:32
Certes Aggie, mais à qui la faute? Il n’est pas soutenu par Sofia, il l’a bien mérité! Cette Reine admirable d’une rare dignité, qu’il a ouvertement cocufiée toute sa vie et qu’il ridiculise encore avec une « princesse » au passé ambigu qui pourrait être sa fille…Ses chasses immondes, affreusement onéreuses pendant que son peuple agonise….
Triste fin de règne pour un triste sire.
silvia.2
22 juillet 2013 @ 20:02
Cher Qiou, le peuple espagnol n’est pas en train d’agoniser.
Je pense que l’été, l’argent apporté par les touristes, des entreprises de pointes feront en sorte que la balance commerciale sera meilleure que la française.. Sofia a toujours connue les infidélités de son mari . L’Espagne aussi .Vous semblez seulement le découvrir. Je ne suis pas certaine que ce soit les infidélités qui perturbe la monarchie espagnole, ni la crise, mais » les affaires ». celles du gendre peut-être, mais plus grave celle de la classe politique. Les millions là sont sortis. Qui peut succéder au Juancarlisme. Felipe semble le moins bien préparé des héritiers, sa femme, décevante. Tout cela est dommage.
Poulain laurent
20 juillet 2013 @ 09:14
Pauvre Juan Carlos
Cet homme qui a sauvé l’Espagne de la dictature en 1981 lors de la tentative de coup d’état du colonel Tejero
Lui qui a abandonné presque tout ses pouvoirs en donnant à l’Espagne une vraie constitution
Les hommes qui eux se permettent des écarts de conduite n’autorisent pas le Roi a en avoir
38 ans de démocratie et de paix sociale sont tellement plus importants qu’une maîtresse et une chasse à l »éléphant qui n’a d’ailleurs pas coûté un centime aux contribuables espagnoles
Pauvre monde fait d’hypocrites ,fait ce que je dis pas ce que je fais
Ces imbéciles croient ils que la République va apporter une amélioration à la situation espagnole
Il suffit de voir la nôtre pour se poser des questions
Corruption, népotisme,dépenses somptuaires,scandales financiers maîtresse en titre vivant dans les palais de la République aux frais des contribuables français
Je souhaite de tout coeur que l’Espagne s’en sorte et qu’elle garde sa monarchie
Marnie
20 juillet 2013 @ 09:27
Bien d’accord sur toute la ligne !
gabrielle
20 juillet 2013 @ 11:35
Bravo sur toute la ligne.gabrielle
G de G
20 juillet 2013 @ 12:28
BRAVO!
Nicole BR
20 juillet 2013 @ 16:13
Je partage entièrement votre opinion
agnes
20 juillet 2013 @ 20:17
L’Espagne est rongée par la corruption à tous les niveaux, surtout les plus hauts.
Je ne vise pas la famille royale en particulier.
carmen
21 juillet 2013 @ 08:30
votre analyse est pointue et juste, je vous felicite poulain laurent.
Claudia
21 juillet 2013 @ 10:11
Vous avez entièrement raison car entre la restauration de la démocratie et l’entretien d’une (ou plusieurs) maîtresses, on ne joue pas dans la même catégorie.
Juan Carlos a été un grand roi, quoique parfois je pense que l’Espagne aurait sans doute d’elle-même évolué vers la démocratie, comme son voisin le Portugal ; le plus grave en fait dans la fin de règne c’est plutôt l’affaire Urdangarin, dont on se demande comment elle va se terminer.
Francine du Canada
22 juillet 2013 @ 06:13
Votre questionnement est très intéressant Claudia. FdC
Luiston de Borbléans
20 juillet 2013 @ 09:45
A jouer les chevaliers servants auprès d’une fausse noble, alors qu’il est un barbon, il a juste oublié qu’il est avant tout un Borbon y Borbon, roi d’Espagne, marié à une vraie princesse de Grèce et de Danemark, père d’un prince héritier, grand père plusieus fois…
Alors l’accuser, certes non, mais le défendre encore moins : tous ces hommes d’un certain âge qui se prennent pour des minets de 20 ans et qui coursent la première « blonde » qui passe, c’est d’un ridicule achevé.
Comme est désormais achevé son règne dans le coeur des Espagnols.
Quant à ne pas se retirer en douceur, c’est risqué politiquement car il risque d’entraîner avec lui toute la famille royale dans le désamour du peuple comme le fit, en son temps, son cousin Henri VI de France, lui aussi à cause d’histoire amoureuse parallèle à son mariage.
La reine Sophie, comme feu Madame Isabelle de France en pareilles circonstances, tient le choc et assume ses responsabilités.
Nous sommes prêts, Nous aussi, à assumer les Nôtres et à assumer la fonction royale en Espagne.
Nous saurons occuper Notre place et tenir Notre rang : Viva el Rey Luiston 1 !
Stella
20 juillet 2013 @ 11:38
Ah, Sire!…
Un commentaire comme je les aime!
Cela fait tant de bien de s’amuser un peu…
agnes
20 juillet 2013 @ 20:20
Bravo pour l’humour.
Pierre-Yves
20 juillet 2013 @ 09:52
Si ce que rapporte l’article de Vanity Fair est vrai, alors on peut parler de fin de règne crépusculaire et triste.
Manifestement, la famille royale n’a pas réussi à se préserver de la déliquescence générale qui frappe l’Espagne. Elle aurait pu être cette valeur refuge, ce phare auquel on se rattache lorsque tout tangue et se débine, mais non.
Les faiblesses de Juan-Carlos, qui, par bien des côtés à été un souverain valeureux, se sont révélées au plus mauvais moment, et c’est comme si tout ce qu’il avait accompli auparavant ne comptait plus.
Ce roi qui peut se prévaloir de nombreux acquis semble à présent fatigué, las et, peut-être, amer.
C’est pourquoi je crois qu’il serait judicieux qu’il organise ouvertement la transition et qu’il prévoie de laisser, dans les deux ans peut-être, la place à son fils. Cela ferait une incertitude de moins et laisserait au peuple espagnol un peu de temps pour se rapporcher de son roi afin que celui-ci sorte dans des conditions honorables.
Francine du Canada
20 juillet 2013 @ 14:15
Votre stratégie me semble excellente Pierre-Yves; vous devriez être conseiller de Juan Carlos. À sa place, j’ouvrirais mes cartes et proposerait au peuple espagnol un plan de reconstruction de l’économie. Rome ne s’est pas construit en un jour et en deux ans, je pense qu’il pourrait faire un pas dans la bonne direction et peut-être sauver la monarchie (et la démocratie) en Espagne. Le fera t-il? J’en doute. Amitiés, FdC
Marquise
20 juillet 2013 @ 15:12
Entièrement d’accord avec vous, cher Pierre-Yves!
Marie de Cessy
21 juillet 2013 @ 00:49
Excellent commentaire Pierre Yves !
Numérobis.
21 juillet 2013 @ 18:26
Pierre-Yves et Erwan, vous avez raison. Pour ma part, je ne pense pas que Letizia soit(à l’heure actuelle) capable de succeder à la reine Sopĥie. Elle a encore du chemin à faire pour être à la hauteur, me semble t’il.
J.J.
20 juillet 2013 @ 10:31
Espérons que crises économique et politique ne se retourneront pas contre la Couronne. Malgré tout le respect qu’on a pour le roi et son action depuis quarante ans etc, on peut comprendre qu’une abdication soit envisagée par son entourage. La reine et les princes des Asturies travaillent énormément, le couple héritier est prêt; si la monarchie veut durer en Espagne, elle doit se montrer exemplaire et surtout vivre avec son temps. Une abdication en novembre 2013 pour le 38e anniversaire de règne serait idéale.
Zeugma
20 juillet 2013 @ 10:39
La solitude, et spécialement celle des rois, est un sujet intéressant.
Chaque être humain fait partie de la société.
Même les anachorètes ne vivaient pas de l’air du temps et avaient besoin de ravitaillement, de nourriture, y compris de nourriture spirituelle.
Les rois sont au sommet de la hiérarchie sociale, et donc seuls, seuls mais pas solitaires.
Les rois ne sont qu’une composante d’un système plus vaste. Ils sont intégrés à une structure complexe : la monarchie.
Ils sont entourés de conseils et agissent dans un cadre global. En France, jusqu’à la Renaissance, ce cadre était celui de la chrétienté. A partir du XVIe siècle on passe à une autre notion, de nature historique, qu’on va appeler les « lois fondamentales » auxquelles les souverains ne pouvaient déroger.
En Espagne, le rôle du roi est défini avec précision par la constitution de 1978.
« Je n’ai pas d’amis » aurait dit Louis XIV et je ne sais pas si Juan Carlos d’Espagne en a ou en a eu.
En rétablissantr les Bourbon et en permettant l’instauration paisible de la démocratie, il a largement fait son travail.
Pour le reste …
Sa situation personnelle est meilleure que celle des petits vieux et des petites vieilles que j’ai vu hier soir au journal télévisé dans un reportage consacré à la canicule.
Pascale (37)
20 juillet 2013 @ 11:30
Bravo à Poulain Laurent ! je pense la même chose que vous. J’ajouterai tout de même que lorsque que l’on défend certaines valeurs, il faut donner l’exemple ( il vient toujours d’en haut). Je termine de lire un livre sur la vie du roi et l’auteur mentionne que Juan Carlos a hérité des bourbons du gêne de l’infidélité. Cela peut faire désordre aux yeux de pas mal d’espagnols. Mais il y a beaucoup plus grave dans le désordre ambiant et il faut savoir parfois être indulgent. C’est un homme comme tous les autres.
COLETTE C.
20 juillet 2013 @ 11:46
Même pas soutenu par les princes héritiers….
beji
20 juillet 2013 @ 11:53
Poulain laurent d’accord avec vous,en particulier pour la concubine!
Lord Mickaël
20 juillet 2013 @ 15:07
Bien fait !
Signé : Babar
emporio
20 juillet 2013 @ 16:01
Majesté, tenez bon, les Vrais fidèles sont encore là, Viva el REY
chantal
20 juillet 2013 @ 18:09
tant que le roi a le soutien du premier ministre il ne risque absolument rien
et ce ne sont pas les « coups d’état de palais » la reine son fils etc qui y changeront quelque-choseà part l’ambiance de l.
le premier ministre a en ce moment besoin du soutien de son roi un peu rattrapé par les affaires de corruption dans son parti
donc Felipe (que l’on dit gentil, prêt, mais très immature) devra attendre puisque le roi son père a toujours dit et répétéà plusieurs reprises qu’il resterait
viva el rey !!!!!!!!!!
Francine du Canada
20 juillet 2013 @ 22:33
Chère Chantal, jusqu’à maintenant je croyais que vous étiez « frustrée » mais maintenant… je sais que vous êtes « idiote »… complètement déphasée. BAV, FdC
HRC
21 juillet 2013 @ 17:49
est-ce que vous savez que Rajoy a des problèmes personnels, justement ?????? (et au fait, que Suarez est alzheimer)
erwan
20 juillet 2013 @ 19:29
La reine Sofia n’est pas là pour sauver les apparences. Elle n’est que la reine consort. Elle me fait penser à Joséphine-Charlotte de Luxembourg impeccable et respectée. Ce qui nous éloigne de l’affection qu’un peuple peut témoigner.
Ce système politique ne connait que le roi quelque soit l’activisme des uns et des autres.
Il lui appartient de trouver une issue favorable à cette période troublée.
Une abdication serait reconnaître l’échec d’un règne pour ce grand roi. Elle se confondrait avec la crise politique et économique qui frappe l’Espagne et dont iloonsable.
Le roi s’est amusé dans l’intimité quand fonctionnaires et politiques s’en mettaient plein les poches, ce qui est moins naturel mais tout aussi habituel.
Anne-Cécile
20 juillet 2013 @ 19:34
De mon passage en Espagne, je ne retiens pas que les vêtements courts, évoqués il y a quelques jours, mais également le taux de corruption bien plus élevé qu’en France, à laquelle la société de mon mari était confronté au quotidien dans ses activités. Un appétit de la dépense et du luxe assez sidérant même pour ces milieux aisés. Des comptabilités doubles voire triples…..
Je crois que les Espagnols ne sont pas tombés de très haut apprenant les mésaventures de membres de la Famille royale (pas encore jugées attention). Finalement pourquoi pas eux alors que chaque jour éclate un scandale du bas en haut de l’échelle sociale espagnole?
Le Roi a souhaité que sa fonction royale soit tournée vers le soutien à l’ économie espagnole. C’était lui jusqu’ ses ennuis de santé qui était le VRP de luxe des entrepreneurs ibériques pendant des décennies. Lui qui a toujours accepté cadeaux et week-ends de ses « chers » amis! Quelle innocence de croire que c’était pour le seul brillant de sa conversation!
Lui, que ses partisans présentent comme un « Grand Homme », seul sauveur de la démocratie, seul consolidateur d’un système étatique moderne et viable en Espagne, lui, n’aurait ainsi eu aucun recul sur son économie, sur le système financier de son pays?
Cela jamais Il ne l’admettra, car ce serait avouer que le Roi n’est pas plus intelligent et prudent que le reste de ses gouvernements et économistes, qu’il s’est réjoui et a cru que les petites bulles économiques espagnoles pétilleraient toujours dans leur flutte de champagne!
Bref qu’à l’instar des dirigeants européens de ces dernières décennies, médiocres et ordinaires, il n’a pas eu plus de flair face au désastre financier, ni su suggérer (puisqu’il ne gouverne pas directement), de véritables solutions ou nouvelles voies.
S’agissant de sa vie privée, cela fait des décennies que son épouse est partie vivre ailleurs, et ne forme plus qu’un partenariat de travail. Venir déplorer que son entourage s’est éloigné de lui, est fort de café. Sophia avait fixé quelques règles classiques à leur mariage dynastique, il ne les a pas respecté, tant pis pour lui s’il ne peut plus goûter même à l’amitié apitoyée de sa conjointe, que ces dernières années, rompant avec le respect public qu’il se plaisait à lui manifester, il a bien rudoyé avec grossièreté (par exemple ce bras que la Reine lui proposait pour l’aider à monter des marches, repoussé avec violence!). Quant à sa fille préférée, à trop avoir voulu retarder les réponses aux premières questions (villa super luxueuse excédant bien ce que par exemple la Princesse Astrid de Belgique a) et à ne pas avoir voulu mettre de l’ordre chez l’Infante, il a dû se résoudre à l’éloigner comme une pestiférée.
Quant à son fils, il tente de sauver les meubles et fréquenter son père ne l’aiderait pas. Un revival de Léopold III et Baudoin?
Il ne mérite pas cette curie, mais à trop avoir compté que son fait d’armes lors du coup d’état et son « petit pavillon de la Zarzuela » pour faire passer sa vie bling bling et sexuelle, pourquoi s’étonner qu’on le rudoie dans les médias?
Quant à son abdication, je peine à croire que son fils la souhaite rapide, puisqu’il veut profiter encore un peu de l’enfance de ses filles, et ne voudrait pas voir sa fille accéder avant dix ans au titre de Princesse des Asturies. Mais vu les circonstances….. Quant à son épouse, je ne me prononce pas ….
agnes
21 juillet 2013 @ 10:52
Bien dit tout cela Anne Cecile.
J’y ai vécu aussi entre 2003 et 2007, en pleine apogée de l’Espagne.
Gräce à la manne européenne, le pays a sauté à pieds joints dans une débauche de dépenses dispendieuses (routes inutiles, ponts ou ronds points qui ne mènent nulle part, quartiers fantômes…). Beaucoup de gens bien placés s’en sont mis plein les poches. Une belle fëte entre copains qui se partageaient le magot entre eux (politiques et entreprises).
Le peuple ne râlait pas car il en bénéficiait via le plein emploi et l’agrément d’infrastuctures flambant neuves.
Il a même eu des comportements de nouveaux riches, en s’achetant les voitures les plus belles, à crédit mais peu importe puisque la vie est belle.
L’immobilier a flambé grâce à un crédit à taux variable bas et déjà des emprunts sur plus de 20 ans.
Je faisais une étude de marché pour un groupe financier qui voulait s’y installer. J’étais ahurie du discours tenu par mes interlocuteurs qui avaient une confiance aveugle dans leur économie; le surendettement des ménages n’était pas un problème car tous les actifs grimpaient chaque année.
Pourtant, à cette époque déjà, les jeunes étaient laissés du côté de la route car mêmes les diplômés ne trouvaient pas de travail et devaient rester vivre chez leurs parents tant l’immobilier était cher.
Miantenant que tout va mal, gueule de bois pour tout le monde, on réalise oú la corruption a amené le monde.
Comment s’en sortir puisque ce sont ceux qui ont le pouvoir qui en ont le plus profité ?
Caroline
21 juillet 2013 @ 10:04
La solitude de Juan Carlos d’Espagne ou la décadence de la monarchie espagnole?
HRC
21 juillet 2013 @ 12:23
Anne-Cécile et Agnès,
les prêts immobilier étaient sur non pas 20, ni 25 ans mais plus (jusqu’à 50 ans !) et certains voulaient l’autoriser en France. il y a peu d’économistes et de décideurs qui avaient vu venir l’explosion de la bulle.
je ne dis pas cela pour blanchier le Roi. Juste pour dire que j’ai bien lu vos messages avec plaisir.
agnes
21 juillet 2013 @ 13:30
HRC,
En toute humilité, j’avais vu l’Espagne aller dans le mur économiquement, avec ma petite étude toute simple, en raison :
– du surendettement des ménages, aux durées que vous évoquez
– endettement à taux variable, dangereux en cas de hausse de taux (du côté des taux, il n’y a pas eu le catastrophe que je redoutais)
– la hausse insoutenable de l’immobilier qui tenait à l’écart du monde les forces vives du pays, des jeunes obligés d’habiter chez leurs parents jusqu´à plus de 30 ans.
– la fin de l’aide européenne prévue en 2008 je crois
….
En revanche, je n’ai pas du tout vu ce qui se passait dans le monde et j’ai été étonnée comme tout le monde par cette crise déclenchée par les subprimes américains.
Auparavant, j’avais travaillé pendant 10 ans avec des entreprises petites ou moyennes, pour le compte de ma banque. La maîtrise du risque était le maître mot, interprêtré comme risque zéro par mes supérieurs.
Combien de crédits ai-je refusé, à mon grand regret, à des entreprises francaises pour leurs investissement ou leur trésorerie.
Un métier très frustrant car, représentant ma banque, je devais assumer mon refus et non me réfugier derrière mon Comité de crédit poltron.
Quand j’ai réalisé, des années après que pendant ce temps là ma Banque a investi des milliards dans une banque grecque, je n’en suis pas remise de mon écoeurement. Les grands pontes de la banque qui ont signé cette tragédie ont touché de grosses commissions pour ces investissements calamiteux.
Je ne parle pas de corruption, loin de là, mais il est évident que la perspective de ces commisions juteuses ont influé leur jugement.
Ils passent maintenant une retraite doré tous ces « guignols » pendant que ceux qui sont sur le terrain s’en prennent plein la tête avec une clientéle excédée.
…
HRC
21 juillet 2013 @ 17:45
merci, Agnès,
j’ai un ami économiste universitaire, qui n’était pas le seul à avoir vu venir la crise des subprimes, et les conséquences de leur titrisation-dispersion.
depuis,je suis très spectatrice, sur le côté.
le directeurs de banque surprennent parfois. Ici aussi !
amusez vous bien dans le très dynamique Danemark !
Numérobis.
21 juillet 2013 @ 18:37
Anne-Cécile, HRC, Agnès, comme vous avez raison….
De ma modeste place dans ma banque, je voyais venir aussi la catastrophe…..
agnes
21 juillet 2013 @ 20:15
Ce qui me fait vraiment de la peine, c’est que les banques francaises, toutes, ont perdu des milliards en Grèce et dans les subprimes américains, alors que leurs politiques de risques en France était très rigoureuses.
Les banquiers francais ont laissé partir des entreprises francaises à la dérive en ne les suivant pas, en dénoncant les lignes de crédit (article 60 à mon époque) dès qu’ils voyaient le bateau tanguer (ils étaient les 1ers à sauter du bateau)…tout cela pour qu’en parallèle des milliards partent en fumée à l’etranger.
J’ai vu des entrepreneurs passer plus de temps à batailler avec leurs banquiers qu’avec leurs clients.
Les banques ne pouvaient bien évidemment pas se permettre de prendre trop de risques, mais ce qui ne passe pas pour moi, c’est que des risques bien plus énormes ont été pris à l’étranger avec le résultat catastrophique que l’on connait.
Beaucoup de surdiplômés dans ces servives, avec des salaires mirobolants: il leur fallait bien jongler avec les milliards, toucher des commissions énormes, faire des montages que personne ne comprenait….. pendant que les gens sur le terrain comme moi bataillaient pour avoir un petit crédit de trésorerie pour une PME étranglée par ses délais clients.
Je suis cela de loin maintenant mais la pilulle ne passe pas, j’ai une dent contre quelques énarques et autres surdiplômés qui n’ont jamais vu la réalité du terrain.
HRC
21 juillet 2013 @ 23:57
ils sont très sûrs d’eux, j’en ai croisé dans des circonstances diverses, et ça laisse pantois.
Un défaut de notre système de sélection est de… sélectionner trop jeune.
cordialement.
Angeline
22 juillet 2013 @ 01:05
Vos commentaires sont extrêmement intéressants Agnès et je partage votre douleur et votre révolte et m’inquiète beaucoup pour les jeunes générations qui suivent…
Shahmashah
22 juillet 2013 @ 14:32
Je prédis l’abolition de la royauté en Espagne.
Poulain laurent
25 juillet 2013 @ 14:57
J’espère que Madame Irma se trompe