Sur cette photo, le prince Pedro de Bourbon-Deux-Siciles, duc de Calabre, pose devant la cheminée du grand salon de La Toledena, la propriété espagnole de sa famille située dans la province de Ciudad Réal à 200 km au sud de Madrid.
Le prince a passé toutes ses vacances, toutes ses fins de semaine et les fêtes de famille dans cette élégante demeure au charme campagnard acquise en 1941 par ses grands-parents paternels l’infant Alfonso et l’infante Alice d’Espagne. Comme ses prédécesseurs, le prince Pedro adore la campagne et la nature. Quant à son amour pour les chevaux, c’est à sa mère la princesse Anne de France qu’il le doit.
La Toledena est un exemple de l’architecture castillane traditionnelle. Cette propriété, élevée au début du XXème siècle, a été construite avec d’anciens matériaux : les menuiseries, les grilles, les sols et les tuiles proviennent de la démolition d’un couvent en ruine du XVIème siecle situé à Valladolid.
L’immense domaine de La Toledena est aussi une véritable réserve naturelle avec de nombreux sangliers, des chevreuils, des daims, des mouflons et des cerfs, les seuls véritables seigneurs de la propriété. Le duc de Calabre plante également des arbres et entretient la forêt du domaine qu’il gère depuis 25 ans.
La Toledena est aussi une demeure où la famille des Deux-Siciles y célébre les fêtes de famille et les cérémonies comme ici le mariage de la princesse Maria et de l’archiduc Simeon d’Autriche. Le défunt infant Carlos et son épouse la princesse Anne de France y résidaient chaque week-end en famille. L’été, la comtesse de Paris venait régulièrement à la Toledena pour rendre visite à sa fille Anne et à ses petits-enfants ou l’hiver pour célébrer Noël.
Autre photo du mariage religieux de la princesse Maria de Bourbon et de l’archiduc Simeon d’Autriche qui permet de visualiser le patio de La Toledena, endroit typique de la propriété. (Merci à Charles – photos A.Felgueroso et DR)
Hubert de Calcadis
1 septembre 2019 @ 08:10
Quand on vous dit que ces Bourbons d’Espagne n’ont plus rien d’italiens et qu’ils n’ont même pas droit au nom qu’il porte dans la mesure où ils y ont officiellement renoncé pour devenir infants d’Espagne et Borbon y Borbon en1901 et ce conformément à la Pragmatique Sanction du roi Charles III.
Le « carlisme » aura vraiment été le poison de cette dynastie depuis deux siècles…
jul
1 septembre 2019 @ 08:46
Qu’il est bon Charles de vous voir utiliser le titre de duc de Calabre pour parler de Pierre de Bourbon.
Il aura fallu du temps mais vous vous êtes résolu à admettre la réalité.
Continuez sur cette voie.
Charles
1 septembre 2019 @ 10:28
Jul
Depuis que le Duc de Castro, Chef de la Maison des Deux-Siciles, a confirmé l’usage du titre de Duc de Calabre par les Princes de la branche aînée, je nomme également le Prince Pedro par son titre sicilien, ce qui ne lui donne aucun droit au trône des Deux-Siciles car son ancêtre a renoncé officiellement au trône des Deux-Siciles et comme vous le savez une renonciation dynastique est irrevocable. Quant à son prénom c’est Pedro et non pas Pierre, le Prince est trop espagnol pour pouvoir imaginer un seul instant que l’on puisse le qualifier d’un prénom français.
jul
2 septembre 2019 @ 16:50
Charles
Apprenez que Pierre de Bourbon n’est pas étonné d’être appelé avec la version française de son nom quand il vient en France, notamment par les Légitimistes français, donc il a décoré plusieurs représentants il y a deux ans.
Vous trouverez d’abondants exemples dans lequel des Italiens de l’ancien royaume des Deux Siciles l’appellent Pietro…
exemple : https://www.napoliflash24.it/il-principe-don-pietro-di-borbone-delle-due-sicilie-a-napoli-per-la-festa-di-san-gennaro/
Il vous suffit de faire une recherche dans google dans cette version
Pietro di Borbone duca di Calabria…
Vous êtes vraiment mal informé.
Ne trouvez vous pas étrange que le titre historiquement porté par l’héritier du trône des Deux-Siciles (duc de Calabre) soit porté par un prince qui ne SERAIT pas l’héritier…? et qui selon n’aurait « aucun droit » mdr !
Personne ne peut avaler cela. C’est d’un raisonnement trop alambiqué…!
Je crains que vos arguments ne convainquent personne.
Guy Coquille
3 septembre 2019 @ 19:15
Cher Charles, vous savez que nous partageons la même fidélité dynastique à la Maison de France, mais en ce qui concerne les Deux Siciles, je ne puis vous rejoindre. D’abord il y a des conditions pour qu’une renonciation dynastique soit irrévocable, lesquelles ne sont pas remplies. D’autre part, le Duc de Castro n’a que des filles, et il n’avait absolument aucun droit pour casser la règle de Philippe V, dans la mesure où il n’exerce aucune souveraineté effective. Bref, après sa mort, la branche aînée sera la seule chance de survie pour cette Maison royale, bien que son intérêt limité pour l’Italie rende très théorique une Prétendance.
Gérard
1 septembre 2019 @ 14:05
La question n’est pas de savoir s’il y a une réalité ou pas de réalité mais c’est une question de politesse et de raison dans la mesure où un accord a été conclu entre les chefs de deux branches de reconnaissance mutuelle des titres en vigueur actuellement.
Mais vous le savez bien Jul on peut toujours être plus royaliste que le roi.
jul
2 septembre 2019 @ 16:52
Gérard, il est étrange que le duc de Calabre (titre historiquement porté par l’héritier du trône des Deux-Siciles) soit porté, sans contestation, par un prince qui n’en serait pas l’héritier.
Cet accord ne fait que confirmer le droit qui était déjà en faveur de Pierre de Bourbon.
Gérard
3 septembre 2019 @ 13:46
Cher Jul il y a bien des moments où il faut faire des gestes même s’ils vous coûtent et je crois que ce fut à l’époque une marque de sagesse des deux princes. Après tout dans les titulatures on voit de tout. Les rois l’Espagne se disaient toujours ducs de Bourgogne et les Habsbourg ducs de Lorraine.
jul
4 septembre 2019 @ 11:56
Ah Gérard,
Donc pour les autres pays, c’est une sage politesse mais dans le cas de la France cela ne l’est pas.
Voilà une sagesse et une politesse à géométrie variable.
Amusant ;)
Lili
1 septembre 2019 @ 21:14
Votre commentaire me fait penser qu il y a fort longtemps que nous n’avons pas eu de nouvelle de la charmante petite famille de Luis de Borbón. C est vraiment dommage cette disparition des écrans. Avez vous de bonnes nouvelles à nous communiquer? Un été en France peut être ou mieux un déménagement dans notre pays? Rassurez vous , on se demande bien ce qu il devient, plus de nouvelle du tout depuis qu il se débattait pour préserver la tombe de son arrière grand père le dictateur Franco. Merci d’avance
ABER
2 septembre 2019 @ 18:55
Et c’est reparti…
Augustin
2 septembre 2019 @ 11:36
Pedro de Bourbon-Siciles n’a plus aucun droit au trône des Deux-Siciles depuis les renonciations de son aieul, donner le titre de duc de Calabre est simplement une marque de politesse pour le prince
Brune
3 septembre 2019 @ 11:46
Le fils de la princesse Anne de France appartient à une branche qui a renoncé au trône de Naples donc le fait de porter le titre de duc de Calabre ne change rien à sa situation de prince non dynaste
Francois
1 septembre 2019 @ 08:53
Demeure austère bien comme on l’imagine
HRC
1 septembre 2019 @ 09:21
Ses fils sont cousins, mais pas trop, des infantes.
PATRICIA
1 septembre 2019 @ 10:02
Magnifique demeure. Se visite-t-elle ?.
Le mariage est-il celui de la princesse dont le nom exat est « Maria Paloma » ?
Charles
1 septembre 2019 @ 10:16
Oui mais son prénom d’usage est Maria
Mayg
1 septembre 2019 @ 10:15
L’extérieur de la propriété ne me plaît pas vraiment, faut voir ce que vaut l’intérieur.
miel83
1 septembre 2019 @ 12:45
Vous êtes difficile
Mayg
2 septembre 2019 @ 15:36
Vous savez miel 83, les goûts et les couleurs…
Cosmo
2 septembre 2019 @ 08:59
Mayg,
Je crois que cette propriété vaut surtout par son étendue.
Bonne semaine
Cosmo
Mayg
2 septembre 2019 @ 15:39
Cosmo,
Peut être , mais les photos publiées ne permettent pas de s’en rendre compte.
Gérard
1 septembre 2019 @ 14:36
Les châteaux de Castille ne sont pas toujours très riants mais nous avons ça aussi en France notamment dans le Languedoc.
La Toledano a été acquise par échange par l’infant Don Alfonso le grand-père de l’actuel propriétaire et c’est la plus grande réserve privée de chasse d’Europe avec 250 000 ha mais c’est surtout un centre de préservation de la nature et des animaux sauvages. Le prince collabore également avec son beau-père José Manuel Landaluce pour la gestion de la propriété voisine El Crespo qui est connue pour être un très grand refuge de perdrix rouges.
En juin dernier il a inauguré avec le président de la Junte de Castille-la Manche la seule usine européenne d’aliments pour les animaux sauvages.
Le prince explique qu’il a hérité de sa grand-mère Alice de Bourbon-Parme et de son père l’infant Carlos la passion de la nature et de sa mère Anne de France la passion des chevaux. Il est lui-même ingénieur agronome.
La maison n’est pas très ancienne elle date du début du XXe siècle et a été construite par Luis Eizaguirre avec des matériaux de récupération anciens notamment d’un couvent du XVIe siècle. Une partie du domaine a été mise en culture.
Cosmo
3 septembre 2019 @ 15:32
Cher Gérard,
Est-ce la propriété qui fait 250000ha ou est-elle, plus modeste, incluse dans la réserve de chasse ?
Si elle ne faisait « que » 25000ha, ce serait déjà énorme. Je crois que le duc de Wellington possède 20000ha en Andalousie. Un de mes amis espagnols en possède aussi quelques milliers du côté de Valence, mais rien à voir avec une telle superficie.
Amicalement
Cosmo
Tianti
5 septembre 2019 @ 12:20
Voici quelques images de la propriété. Incroyable !
https://www.expansion.com/fueradeserie/personajes/2018/10/26/5bcda811268e3e0c078b45c7.html?fbclid=IwAR1gIvL_juylRsoihWq3–Ju9SMswFyK3Tjm26k9kXedoVpmkMHrlXXzWh8
PATRICIA
1 septembre 2019 @ 22:23
Merci Charles, je m’étais toujours posé la question. Bonne semaine à vous
Zeugma
2 septembre 2019 @ 08:59
Feu l’infant Carlos et sa femme, la princesse Anne de France, ont soigneusement protégé leur vie privée.
Il n’existe quasiment aucune photographie de leur intimité, de leur appartement madrilène ou de leur propriété de campagne.
Un détail m’intrigue dans l’article de présentation :
la date d’achat de la propriété – en 1941 – dans une Espagne exsangue, à peine sortie de la guerre civile.
Bien sûr, nous n’aurons aucun détail sur cette acquisition qui eut lieu dans une des période les plus sombres de l’histoire espagnole.
Dominique Charenton
2 septembre 2019 @ 10:31
La pragmatique de 1759 ( en application du traité de Naples ):
« Nous, Charles III, par la grâce de Dieu, Roi de Castille, Léon , Aragon, des Deux Siciles, Jérusalem, Navarre, Grenade, Tolédo, Valence, Galice, Majorque, Séville, Sardaigne, Cordoue, Corse, Murcie, Jaen, Algarve, Algesiras, Gibraltar, des Iles Canaries, des Indes Orientales et Occidentales, des Iles et du Continent de l’ Océan, Archiduc d’Autriche, duc de Bourgogne, Brabant, Milan, Parme, Plaisance et Castro, Grand prince héritier de Toscane,comte de Habsbourg, des Flandres, du Tyrol, et de Barcelone, Seigneur de Vizcaya et de Molina etc….
Parmi les graves soucis que m’a créé la Monarchie des Espagnes et des Indes , après la mort de mon Frère bien-aimé le Roi catholique Ferdinand VI, se trouve celui de la notoire faiblesse mentale de mon Royal premier né.
L’esprit des traités de ce siècle démontre que l’on désire de la part de l’Europe et de façon que cela puisse se faire sans s’opposer à la justice, la division de la puissance espagnole de celle de l’Italie.
Par conséquent au moment de passer en Espagne, je me trouve dans l’obligation de pourvoir d’un légitime successeur mes états italiens, et de le choisir parmi les nombreux enfants que Dieu m’a donné, je me trouve dans la nécessité de décider lequel de mes fils est à présent le second né apte pour gouverner les peuples, et au quel puissent parvenir les états italiens sans l’union avec les Espagnes ni les Indes.
Cette convenance pour la tranquillité de l’Europe, que je veux avoir, afin que personne ne s’alarme en me voyant indécis sur le fait de continuer en ma Personne, la puissance espagnole et italienne, requiert que dès à présent je prenne une détermination au sujet de l’Italie.
Un Conseil important, intégré par Moi, par mes Conseillers d’Etat, par un Camériste de Castille qui se trouve ici, par la Chambre de Santa Chiara, du Lieutenant de la Sommaria de Naples, et par tout le Conseil de Sicile, avec l’assistance de six médecins délégués par Moi, m’a informé que malgré les examens et expériences qui ont été réalisés, on n’a pu trouver dans le malheureux Prince indices de l’
usage de la raison, ni principes de langage ou de bon sens humain, et que se trouvant dans cet état depuis l’enfance, non seulement il manque de capacité pour la religion et le raisonnement maintenant, mais aussi qu’on entrevoit même pas une ombre d’espérance pour l’avenir, concluant le dit Conseil, et avec une
opinion unanime, que l’on ne doit ni penser à lui, ni disposer de Sa personne comme il conviendrait par rapport à la nature, au devoir et à l’amour paternel.
Par conséquent en ce fatal moment je vois retomber part volonté divine, le droit et la Capacité du Deuxième né, en la personne de mon Troisième né, par ordre de nature, l’Infant Mgr Ferdinand, et puisqu’il se trouve en âge tutélaire, j’ai dû penser pour le transfert de mes Etats Italiens, comme Souverain et comme Père, que je n’estime pas opportun d’exercer la Tutelle et de prendre soin, du Fils qui deviendra Souverain Italien tandis que Moi je le suis d’Espagne.
Etant donc constitué l’Infant Mgr Ferdinand, mon Troisième fils selon la loi de la Nature, en condition de recevoir de ma main, la cession des Etats Italiens, je procède en premier lieu et bien que cela soit peut être inutile, à l’émancipation moyennant cet Acte, stipulé par Moi, et que je veux qu’il soit considéré en toute solennité, et avec toute la rigueur d’un Acte légitime, ou mieux encore comme Loi et
je veux que dès à présent le dit Infant soit libre non seulement de ma puissance paternelle, mais aussi de celle Suprême et Souveraine.
En deuxième lieu , je nomme et établi le Conseil de régence pour la minorité de mon Troisième fils, qui deviendra Souverain de mes Etats, Maître et Seigneur de mes biens italiens, afin qu’il administre la souveraineté et le pouvoir pendant la pupillarité , de conformité avec la méthode prescrite par Moi dans une charte rédigée aujourd’hui même, signée par Moi, scellée avec mon propre sceau et contre signée par mon Conseiller et Secrétaire d’ Etat du Département d’Etat et de la Maison Royale; je veux que la dite soit et s’entende comme étant partie intégrale du dit Acte, soit réputée en tout et pour tout, comme on le répète ici, afin qu’elle ait la même force que la Loi.
En troisième lieu je stipule et constitue sous forme de Loi constante et perpétuelle de mes Etats et Biens Italiens, que la majorité d’âge de ceux qui comme Souverains et Seigneurs devront avoir la libre administration , sera au moment d’accomplir les seize ans.
En quatrième lieu, je décrète également sous forme de loi constante et perpétuelle , que la succession de l’Infant Mgr Ferdinand, et cela même comme majeures explications aux Dispositions antérieures , soit réglée par la forme de la primogéniture, avec le droit de représentation dans la descendance masculine de mâle à mâle . A celui de la lignée directe qui mourrait sans descendance masculine devra succéder le premier né, mâle de mâle , de la lignée la plus proche du dernier souverain, duquel il peut être oncle paternel ou frère ou même d’un degré plus éloigné de parenté, à condition qu’il soit premier né dans sa lignée et dans la forme ci dessus mentionnée et appartienne à la branche qui s’éloigne le moins ou se soit le moins éloignée de la ligne directe du premier né de l’Infant Mgr Ferdinand ou de celle du dernier souverain régnant.
J’ordonne la même chose au cas ou viendraient à manquer tous les Mâles de Mâles de la descendance masculine de l’Infant Mgr Ferdinand en Personne, et de Mâle de Mâle, pour ce qui se rapporte à la personne de l’Infant Mgr Gabriel mon fils, auquel devra alors échoir la succession et à ses descendants Mâles de Mâles, comme on vient de le dire.
A défaut du dit Infant Mgr Gabriel, et de ses descendants Mâles de Mâles, avec le même ordre de succession passera à l’Infant Mgr Xavier; et après Lui et sa descendance masculine, comme on vient de le dire aux autres Infants, Mes Fils, que Dieu pourrait me concéder, selon l’ordre de leur naissance,et à Leurs descendants Mâles.
Tous les Mâles de Mâle morts dans ma descendance devra succéder la femme par le sang et l’agnation qui soit en vie au moment de la disparition de ces derniers, cette dernière pouvant être ma fille ou fille d’un autre Prince Mâle de Mâle de ma descendance, toujours à condition qu’elle soit la plus proche du dernier Roi et du dernier Mâle de l’agnation qui est venu à manquer ou d’un autre Prince qui soit mort avant.
Il reste bien entendu que, dans la Lignée directe, sera observée le droit de Représentation avec lequel on mesure la proximité et la qualité de la Primogéniture, et soit de l’agnation. Pour ce qui se rapporte à Elle et à ses descendants Mâle
de Mâle, qui devront succéder, il faudra observer l’ordre établi.
Si cette dernière venait aussi à manquer, la Succession retombera en la personne de Mon Frère l’Infant Mgr Philippe , et à l’infini à ses descendants Mâles de Mâles
Et si ce dernier lui aussi à manquait, elle passerait à Mon autre Frère l’Infant Mgr Louis, et à ses descendants Mâles de Mâle et si ceux aussi venaient à manquer à la femme de l’agnation, suivant l’ordre prescrit ci dessus.
Il reste bien entendu que l’ordre de succession , prescrit par Moi ne pourra jamais provoquer l’union de la Monarchie de l’Espagne avec la Souveraineté et Possessions Italiennes; de façon que soit les mâles comme les femmes de ma descendance ci dessus mentionnés héritent de la souveraineté italienne à la condition expresse qu’il ne soit Rois d’Espagne ou Princes des Asturies déclarés ou prêts à être déclarés, quand il y a un autre mâle qui puisse succéder sur les Etats et Possessions Italiennes,
conformément au contenu de cet Acte
S’il n’y en avait pas, LE ROI d’ESPAGNE DES QUE DIEU LUI CONCEDERA UN AUTRE FILS, MALE, PETIT FILS OU ARRIERE PETIT FILS DEVRA TRANSFERER A CE DERNIER LES ETATS ITALIENS
Restant donc établie ainsi la Succession de ma Descendance dans les Etats et Biens Italiens, je recommande humblement à Dieu, l’Infant Mgr Ferdinand, en lui donnant ma bénédiction paternelle, en lui inculquant la sainte religion catholique, la
justice, la douceur, la vigilance, l’amour des peuples qui sont pour m’avoir obéi et servi fidèlement, méritants la gratitude de ma Maison Royale; je cède transfère et donne au dit Infant Mgr Ferdinand Mon Troisième Fils par loi de nature, les Règnes des Siciles et mes autres Etats et Biens , les Raisons et les Droits, les Titres et les Privilèges Italiens, et en cet instant j’en fais complète transmission, de façon qu’en Moi il ne reste rien d’eux. D’un autre côté, à partir du moment ou j’abandonnerai cette Capitale, il pourra avec l’aide du Conseil d’Etat et de Régence,administrer, tout ce qui par Moi lui sera transféré, cédé et donné.
J’espère que cette Ma Loi d’Emancipation, de constitution de majorité, de choix de tutelle et de soin du Roi pupille et mineur, de Succession dans les ci dessus mentionnés Etats et Biens Italiens, sera pour le bien des peuples et la
tranquillité de ma Royale Famille et que finalement elle contribuera à la paix de toute l’Europe
Cet Acte sera signé par Moi et par Mon Fils l’Infant Mgr Ferdinand, muni de mon sceau et contresigné par les soussignés Conseillers et Secrétaires d’Etat, en leurs qualités de Régents et Tuteurs du propre Infant Mgr Ferdinand
Naples ce six octobre mil sept cent cinquante neuf
CHARLES
FERDINAND »
*******
Traité de Naples du 03 10 1759
article 2 :
Le Royaume d’Espagne et des Indes ne pourra être réuni à celui des Deux Siciles en la personne d’un même monarque que dans le cas (Que Dieu ne le permette pas ! ) où la Maison Royale d’Espagne et des Deux Siciles serait réduite à une seule personne. En ce cas après avoir trouvé dans cette maison un prince qui ne soit ni Roi
d’Espagne , ni Prince des Asturies ayant reçu le serment de fidélité des sujets ou devant le recevoir, on devra céder à celui ci le royaume des Deux Siciles avec tous ses Etats, ses biens et ses domaines italiens. C’est pourquoi Sa Majesté Catholique et
Sicilienne cédera dans peu de jours, à son troisième fils le royaume des Deux Siciles et tout ce qu’Elle possède et a le droit de posséder en Italie. Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique et ses descendants et héritiers reconnaîtront ce Prince et ses descendants, héritiers et successeurs pour de tels souverains » de mon Royal premier né. L’esprit des traités de ce siècle démontre que l’on désire de la part de l’Europe et de façon que cela puisse se faire sans s’opposer à la justice, la division de la puissance espagnole de celle de l’Italie.
Par conséquent au moment de passer en Espagne, je me trouve dans l’obligation de pourvoir d’un légitime successeur mes états italiens, et de le choisir parmi les nombreux enfants que Dieu m’a donné, je me trouve dans la nécessité de décider lequel de mes fils est à présent le second né apte pour gouverner les peuples, et au quel puissent parvenir les états italiens sans l’union avec les Espagnes ni les Indes.
Cette convenance pour la tranquillité de l’Europe, que je veux avoir afin que personne ne s’alarme en me voyant indécis sur le fait de continuer en ma Personne, la puissance espagnole et italienne, requiert que dès à présent je prenne une détermination au sujet de l’Italie.
Un Conseil important, intégré par Moi, par mes Conseillers d’Etat, par un Camériste de Castille qui se trouve ici, par la Chambre de Santa Chiara, du Lieutenant de la Sommaria de Naples, et par tout le Conseil de Sicile, avec l’assistance de six médecins délégués par Moi, m’a informé que malgré les examens et expériences qui ont été réalisés, on n’a pu trouver dans le malheureux Prince indices de l’usage de la raison, ni principes de langage ou de bon sens humain,et que se trouvant dans cet état depuis l’enfance, non seulement il manque de capacité pour la religion et le raisonnement maintenant, mais aussi qu’on entrevoit même pas une ombre d’espérance pour l’avenir, concluant le dit Conseil, et avec une opinion unanime, que l’on ne doit ni penser à lui, ni disposer de Sa personne comme il conviendrait par rapport à la nature, au devoir et à l’amour paternel.
Par conséquent en ce fatal moment je vois retomber part volonté divine, le droit et la Capacité du Deuxième né, en la personne de mon Troisième né, par ordre de nature, l’Infant Mgr Ferdinand, et puisqu’il se trouve en âge tutélaire, j’ai dû penser pour le transfert de mes Etats Italiens, comme Souverain et comme Père, que je n’estime pas
opportun d’exercer la Tutelle et de prendre soin, du Fils qui deviendra Souverain Italien tandis que Moi je le suis d’Espagne.
Etant donc constitué l’Infant Mgr Ferdinand, mon Troisième fils selon la loi de la Nature, en condition de recevoir de ma main, la cession des Etats Italiens, je procède en premier lieu et bien que cela soit peut être inutile, à l’émancipation moyennant cet Acte, stipulé par Moi, et que je veux qu’il soit considéré en toute solennité, et avec toute la rigueur d’un Acte légitime, ou mieux encore comme Loi et je veux que dès à présent le dit Infant soit libre non seulement de ma puissance paternelle, mais aussi de celle Suprême et Souveraine.
En deuxième lieu , je nomme et établi le Conseil de régence pour la minorité de mon Troisième fils, qui deviendra Souverain de mes Etats, Maître et Seigneur de mes biens italiens, afin qu’il administre la souveraineté et le pouvoir pendant la
pupillarité , de conformité avec la méthode prescrite par Moi dans une charte rédigée aujourd’hui même, signée par Moi, scellée avec mon propre sceau et contre signée par mon Conseiller et Secrétaire d’ Etat du Département d’Etat et de la Maison
Royale; je veux que la dite soit et s’entende comme étant partie intégrale du dit Acte, soit réputée en tout et pour tout, comme on le répète ici, afin qu’elle ait la même force que la Loi.
En troisième lieu je stipule et constitue sous forme de Loi constante et perpétuelle de mes Etats et Biens Italiens, que la majorité d’âge de ceux qui comme Souverains et Seigneurs devront avoir la libre administration , sera au moment d’accomplir les seize ans.
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En résumé
D’après la Pragmatique de Charles III, la succession napolitaine se fait dans la descendance de ce dernier ( hormis la postérité de Charles IV) par ordre de primogéniture mâle . A l’extinction de toutes les lignes mâles issus de Charles III ( Hormis la descendance de Charles IV ), elle se fera en faveur de la femme descendant de Charles III la plus proche du dernier prince descendant de Charles III ( toujours hormis la descendance de Charles IV)
A défaut de descendance féminine de Charles III, la succession passe aux frères de Charles III de mâle en mâle et à l’extinction de toutes les lignes mâles issues des frères de Charles III, à la femme la plus proche du dernier mâle descendant des frères de Charles III
La ligne ainée de Charles IV est donc exclu du trône des Deux Siciles.
Cependant si un descendant de Charles III autrement que par son fils Charles IV se trouvait en possession de la Couronne d’Espagne, de même pour un descendant d’un frère de Charles III , il devrait dès que possible si il était amener à hériter du trône des Deux Siciles le transmettre au premier mâle existant hors le Prince des Asturies
C’est donc une loi de succession curieuse qui privilégie la descendance du Souverain (Charles III) aux dépens de ses frères Elle parle de la possibilité pour un Souverain Espagnol d’hériter de la monarchie Sicilienne, mais pas l’inverse !
Les Bourbons des Deux Siciles avaient donc perdu tous droits à succéder au trône d’Espagne ? Comme la ligne aînée d’Espagne (Charles IV) omise dans ceux de succéder au trône des Deux Siciles ?
Seules les lignes cadettes d’Espagne pouvaient succéder au trône de Naples, avec l’éventualité d’avoir hérité entre temps du trône de Madrid et de POUVOIR CUMULER LES DEUX TRONES JUSQU A LA NAISSANCE D’UN 3e PRINCE à qui l’on abandonnerait celui de Naples ?
Dominique Charenton
2 septembre 2019 @ 10:39
L’Espagne n’ a jamais enregistré de renonciation « officielle » du prince Charles de Bourbon Siciles et pour cause elle ne le pouvait pas car elle ne reconnaissait que le royaume d’Italie, demander une renonciation aurait été admettre que le royaume des Deux Siciles existait encore !
La renonciation du prince Charles à l’occasion de son mariage avec la princesse des Asturies n’est donc qu’un acte privé sans aucune valeur en Espagne
Charles
2 septembre 2019 @ 11:29
Cette demeure, d’aspect austère, garde la fraîcheur l’été dans une région écrasée de chaleur, l’hiver les Princes se regroupent autour de la cheminée du grand salon pour converser et pour recevoir les invités.
Nafarzale
8 octobre 2019 @ 18:31
Vive le roi Pierre II de Navarre!!!
Real! Real! Real!
Charles
18 octobre 2019 @ 11:08
C’est faux Jul
Le Prince se prénomme Pedro et uniquement Pedro.
Il n’y a que Don Luis Alfonso de Borbon y Martinez-Bordiu qui change de prénom, de nom et de titre lorsqu’il franchit les frontières !
Et cela fait bien rigoler les membres des familles royales !