Probablement peu de gens savent que l’ultime demeure d’une soeur du dernier tsar de Russie Nicolas II, la grande-duchesse Xenia Alexandrovna de Russie se trouve en France à Roquebrune-Cap-Martin, station balnéaire voisine de la principauté de Monaco.
La vie de la princesse se scinde en deux parties bien distinctes : la période grandiose à la Cour impériale et l’obscur temps de l’exil. La grande-duchesse Xénia de Russie naît le 25 mars 1875 à Saint Pétersbourg. Elle est le quatrième enfant du futur tsar Alexandre III et de la princesse Dagmar de Danemark. Adolescente, elle tombe amoureuse d’un jeune cousin de son père de 9 ans son aîné, le grand-duc Alexandre Michaïlovitch, petit-fils du tsar Nicolas I, issue de la lignée cadette des Michaïlovitch. Elle l’épouse à 19 ans et lui donnera 7 enfants mais le caractère volage du grand-duc Alexandre anéantira l’harmonie du couple. L’exil en 1919, entérinera la sépartion des époux sans heurt ni tapage.
De fait, la grande-duchesse se retire du monde, bénéficiant de la parcimonieuse hospitalité de ses cousins royaux anglais qui mettent à sa disposition un petit et fort modeste cottage Wilderness House dans le parc du château de Hampton Court. C’est là qu’elle vivra jusqu’à la fin de ses jours à 85 ans. Xénia de Russie accepta ce que le destin lui avait réservé sans se plaindre, comme touchée par le fatalisme slave. Il existe peu de photos d’elle au cours de l’exil. Pendant toute cette période, elle s’est tenue éloignée des querelles qui agitent l’immigration russe, a fuit les mondanités et les cérémonies du Gotha qui lui est pourtant largement apparenté. Son existence était centrée sur ses enfants (dont Irina, épouse du prince Félix Youssoupov) et ses petits-enfants. La grande-duchesse Xénia est décédée à Wilderness House le 20 avril 1960, loin de sa Russie natale qu’elle n’avait jamais revue, recluse dans ses souvenirs et la douleur du grand malheur qui avait frappé les Romanov. sa tombe est bien à l’image de cette seconde partie de vie : loin du monde…
Pour accéder au cimetière où repose la grande-duchesse, voici l’itinéaire. Vous quittez la plage de Roquebrune-Cap-Marrin, pleine de vie et de baigneurs en cette période estivale. On se dirige vers le village tout proche mais si vous y cherchez le cimetière, vous ne le trouverez pas. C’est au vieux village qu’il faut aller.
Prenez alors la route qui monte dans la montagne et au bout de quelques kilomètres, vous atteindrez le village médiéval. On y voit une petite église mais pas encore le cimetière. Il faut aller plus loin et continuer le chemin qui serpente à tarvers la forêt et prendre encore un peu d’altitude.
Vous passez devant une station d’épuration et ensuite vous arriverez au cimetière. Descendez les marches et les rangées où s’alignent tombes et tombeaux (vous verrez celle de Le Corbusier). Dans l’ultime alignement, au fond du cimetière, au pied du mur d’enceinte, se trouve la sépulture impériale. Sur la croix, en caractères cyrilliques, l’inscription « Grand-Duc Alexandre Michaïlovitch 1866-1933« . Sur le plat de la tombe blanche, toujours en russe, on lit « Grande-duchesse Xania Alexandrovna 1875-1960« .
Dessous sont mentionnés un des fils du couple qui les a rejoints ici en 1974 Nikita Alexandrovitch de Russie et son épouse Marie, née comtesse Vorontzov-Dachkova, décédée en 1997. Tout est d’une simplicité absolue qui confine au dépouillement. On est bien loin de l’opulence et du faste de la cour de Saint Petersbourg ou même de la solennité de la nécropole impériale de la forteresse Pierre et Paul. (Un grand merci à Jean-Luc pour ses photos et ses recherches pour le texte)
Jean I
2 août 2010 @ 07:52
Merci à Jean Luc pour ce reportage très intéressant
Pascale (37)
2 août 2010 @ 09:04
Quelqu’un peut-il me dire pourquoi cette soeur du tsar a été enterrée en France alors que son exil s’est passé en Grande-Bretagne ? Dans le commentaire, a souligner le mot parcimonie au sujet de l’aide de la famille royale anglaise ……
marie29
2 août 2010 @ 09:09
En rangeant ma bibliothèque, j’ai retrouvé le livre mémoire d’exil de F. Mitterrand.
La famille impériale russe a beaucoup souffert de l’effondrement du régime.
Elle a eu 7 enfants, une fille et sept garçons ;
Plusieurs personnes appartenant à la famille impériale russe sont inhumés dans le midi de la France. Merci beaucoup pour ce très beau reportage.
Marie de Bretagne
Hermès-Grandchamps
2 août 2010 @ 10:17
Comment se fait-il que la grande-duchesse, qui a résidé jusqu’à son dernier souffle en Angleterre, soit enterrée en France?
Est-ce parce que son mari est-lui décédé à Roquebrune?
Charles
2 août 2010 @ 10:39
Un grand merci à Jean-Luc pour ce reportage passionnant.
Un petit Belge
2 août 2010 @ 11:25
Et pourquoi reposent-ils là?
Caroline
2 août 2010 @ 12:04
A Jean-Luc,bravo pour votre article bien documente avec vos photos!
Colette C.
2 août 2010 @ 12:27
Merci, Jean-Luc, pour ce reportage si intéressant, et toutes les photos sur le chemin qui nous méne à la tombe de la Grande Duchesse.
Yannick
2 août 2010 @ 13:34
Quel destin triste, une soeur du dernier tsar recluse dans ses souvenirs et inhumée dans un coin « paumé » loin de sa terre natale et de sa terre d’accueuil.
Ce que dit Wikipédia sur la mort d’Alexandre Mikhaïlovitch :
« Le grand-duc Alexandre, sentant sa fin proche, invita son épouse et sa fille, la princesse Youssoupoff, les premiers mois de 1933, dans sa petite maisonnette de Roquebrune-Cap-Martin. Les deux femmes constatèrent l’amaigrissement du grand-duc et les signes évidents de la maladie. Le grand-duc entouré de sa fille et de son épouse aurait pu attendre la mort sereinement, mais il n’en fut rien, car sur son insistances elles se rendirent un jour à une fête de charité. Elles trouvèrent son corps sans vie à leur retour. C’était le 26 février 1933.
Les funérailles simples du grand-duc eurent lieu dans l’église du petit village de Roquebrune en présence de son épouse, du préfet des Alpes-Maritimes, du roi Christian X de Danemark, du prince et de la princesse Yousoupoff et de ses six fils. Après son décès survenu le 20 avril 1960, son épouse, la grande-duchesse Xenia, fut inhumée à ses côtés »
Il vivait donc en exil dans le sud de la France (comme beaucoup de nobles russes et de membres de la famille impériale après la révolution), il y est décédé et quelques années plus tard sa femme a probablement souhaité se faire inhumer à ses cotés.
Brigitte - Anne
2 août 2010 @ 13:56
Merci Jean Luc , ma question rejoint celles des amis internautes …. Pourquoi Roquebrune St Martin ?
Bonne journée
beji
2 août 2010 @ 14:04
il est très intéressant et instructif de découvrir des
personnages ou des lieux peu ou pas connus.merci à
jean-luc.
*GUSTAVE
2 août 2010 @ 16:47
Son mari & cousin le grand-duc Alexandre est mort justement à Roquebrune & y est inhumé. Xenia était présente aux funérailles en 1933. Tout de même, quand on vit dans un cottage du domaine de Hampton Court grâce à la générosité de cousin George V ce n’est pas la misère. Si je ne me trompe Xenia a assisté au couronnement de George VI en 1937 & à celui d’Elizabeth II en 1953 assise parmi les invités royaux.
Hélas, sa plus jeune soeur, la grande-duchesse Olga Alexandrovna (Madame Kulikovsky & famille) devait subir un destin plus lamentable. Exilée dans un petit village de l’Ontario au Canada, près Toronto, dépourvue de ressources, il faut la voir à quatre pattes dans son jardin de Cooksville à faire pousser des légumes comme la dernière des paysannes. Olga devait mourir sept mois après sa soeur Xenia, dans une cambuse de la rue Church, au 2è étage d’un salon de barbier (barber shop – coiffeur). Je connais bien l’endroit ayant passé plusieurs fois devant regardant avec tristesse les fenêtres où elle vivait. Elle & son mari reposent au cimetière York de Toronto sous les armes impériales.
Karl
20 août 2011 @ 03:50
Pour Gustave avez l’ adresse du barber shop ou vivais la grande Duchesse Olga a Toronto je vous remercie
Charlotte
2 août 2010 @ 17:00
Merci beaucoup à Jean-Luc pour ce reportage. Qu’est ce qui a motivé l’inhumation en France ? Le fait que son époux y soit enterré ?
Corentine auriez-vous la descendance de la grande-duchesse ?
Sophie
2 août 2010 @ 17:04
Merci à Jean-Luc pour ce magnifique reportage qui m’a permis de découvrir un membre de la famille impériale
Charlanges
2 août 2010 @ 19:45
Le grand-duc Alexandre, lors de son décès, était hébergé par des amis proches et dévoués, Nicholas et Olga Tchirikoff.
Pascale (37), la parcimonie de la famille royale anglaise est une légende qui a la vie dure ! On sait aujourd’hui que les joyaux de l’impératrice douairière qui furent rachetés après sa mort par la reine Mary le furent au juste prix de l’époque (qui n’était pas celui d’aujourd’hui).
En 1925, le roi Georges V octroya à sa cousine Xénia comme « grace and favour residence » Frogmore Cottage dans le parc de Windsor, une demeure de vingt-trois pièces où de nombreux travaux étaient à effectuer qui furent payés personnellement par le souverain car le Trésor bitannique renaclait à en assumer le coût. La maison s’avérant trop petite pour abriter la nombreuse famille de la grande-duchesse, une autre maison toute proche, Home Park Cottage fut mise à sa disposition et, en 1934, encor aux frais du roi, une nouvelle aile comprenant six chambres et deux salles de bains fut ajoutée à Frogmore Cottage.
Lors de son avénement, le roi Edouard VIII émit le souhait de récupérer Frogmore House et proposa à sa cousine, une autre résidence, Wilderness House à Hampton Court, maison de vingt-deux pièces sur deux étages. En dépit de l’abdication du roi, le projet fut maintenu et la grande-duchesse s’installa en 1936 dans cette demeure qui fut rénovée toujours aux frais de la couronne) et où fut installée une chapelle orthodoxe et elle y demeura jusqu’à sa mort en 1959. Elle ne la quitta que durant la seconde guerre mondiale car, en raison des bombardements qui avaient coûté la vie à sa belle-fille Elisabetha, la famille royale préféra l’installer à Craig Gowan, une très agréable maison située dans le parc de Balmoral.
La grande-duchesse et ses enfants (j’ai bien dconnu l’un d’eux) furent toujours reconnaissants à la famille royale britannique de l’aide qu’elle leur apporta. Pour qui s’intéresse au sujet, je recommande la lecture de l’ouvrage consacré à la grande-duchesse Xenia et publié (en anglais) en 2002 par John van der Kiste et Coryne Hall sous le titre « Once a grand-duchess » (Sutton Publishing). De nombreux extraits de la correspondance entre la grande-duchesse et la famille royale britannique (notamment la reine Mary) y sont donnés et bien des ragots corrigés. Ajouterai-je qu’en revanche, l’attitude du roi Christian X vis à vis de sa tante l’impératrice douairière et de ses filles manqua parfois d’élégance (la reine essayait de corriger le tir et d’arrondir les angles). Lors de la mort de l’impératrice, le roi refusa tout d’abord de lui organiser des funérailles d’état et ne cédaé que devant la réprobation unanime.
JEAN LUC
2 août 2010 @ 21:07
Xénia n’avait pas d’attache particulière avec Roquebrune, mais elle a, tout simplement, voulu être inhumée aux côtés de son mari, à qui elle avait toujours pardonné ses incartades.
Comme beaucoup de Russes à partir de la fin du XIXème siécle, Alexandre avait ses habitudes à la fois sur la Riviéra et à Biarritz.
A l’heure de l’exil, c’est naturellement ici qu’il vint donc s’établir.
Xénia n’avait aucune raison de se faire enterrer en Angleterre, et aucun membre de sa famille n’y était enseveli.
A noter que Cannes accueille les dépouilles de 4 Romanov, le fameux grand-duc Nicolas Nicolaiévitch, oncle du tsar et chef des armées impériales, son frère Pierre (grand-père du prince Nicolas Romanovitch, actuel président de l’association de la famille Romanov), et les deux princesses Pétrovitch-Niegosch de Monténégro, Anastasia et Militza, épouses des précédents.
Le cimetière de Caucade, à Nice, accueille les dépouilles de plusieurs Romanov, dont le prince Rostislav, fils de Xénia, et son épouse, et celle de la princesse Hélène de Russie, née princesse de Serbie, soeur du roi assassiné Alexandre Ier de Yougoslavie, veuve du prince Jean Constantinovitch, assassiné par les Bolcheviques.
Nelly
2 août 2010 @ 21:13
Merci beaucoup Jean-Luc, je suis une pensionnée de la famille russe
Nelly
2 août 2010 @ 21:14
passionnée bien sûr !!! LOL
philippe h
2 août 2010 @ 21:51
Un grand merci à Jean-Luc pour ce reportage consacré à la sépulture de la grande-Duchesse Xenia de Russie.
Effectivement, beaucoup de membres de la famille impériale ont vécu dans le Midi de la France.
C’est ainsi que le hasard de la vie m’a fait rencontrer il y a de nombreuses années, au Brusc, près de Sanary, le Prince et la Princesse Alexandre Galitzine, elle-même née SAI la Princesse Marina Romanoff, fille du Grand-Duc Nicolaievitch et de la Princesse Militza Niégoch de Monténégro. L’Histoire dit que la Princesse Militza et sa soeur, la princesse Anastasie, auraient présenté Raspoutine à la Tsarine Alexandra Feodorovna, épouse de Nicolas II.
Le Prince Galitzine est décédé en I974, la Princesse en 1981.
L’un des internautes de N & R sait-il où sont enterrés les princes Galitzine ,
J’avais été frappé par la sérénité et la philosophie du sens de la vie de ce couple déjà âgé au moment de cette rencontre.
Bernard
21 mai 2012 @ 19:53
La princesse Galitzine est enterrée au cimetière orthodoxe russe de Nice. Je pense que son mari aussi, mais sans en être absolument sûr.
cisca
2 août 2010 @ 22:28
Très émouvant reportage. L’endroit semble magnifique, très calme.
JAusten
2 août 2010 @ 22:41
Tout était démesuré dans cette famille impériale ; leurs vies comme leurs drames.
Merci Jean-Luc pour ce reportage.
Cette partie de la Côte d’Azur est franchement très belle, je comprends pourquoi beaucoup de têtes couronnées ont voulu s’y installer. Je connais un peu ce cimetière, la vue sur la mer est superbe, mais ceci n’intéresse que les vivants.
Tatami
2 août 2010 @ 23:33
Merci pour cet article passionnant sur un membre éminent de la famille Impériale de Russie et les commentaires sont tout aussi intéressants à découvrir !
J’ai toujours été fascinée par la cour Impériale et le tragique destin des Romanov.
beji
3 août 2010 @ 00:12
puisque l’on évoque des princesses du monténégro,j’indi-que que la reine Hélène d’Italie,née princesse du Monté-négro,mère du dernier et éphémère roi d’Italie Umberto
trois, est enterrée au cimetière de Montpellier.elle
était venue dans cette ville pour raisons de santé et
vivait dans la propriété de la famille du professeur
qui la soignait(ou dans une villa que la famille du médecin avait mise à sa disposition);à sa mort, elle a
été inhumée à Montpellier,j’ignore pourquoi,car les membres de la famille de Savoie reposent dans l’abbaye de Hautecombe.de leur vivant chaque année,au mois de novembre,à la date anniversaire de la motr de la rei- ne,l’ex-roi Umberto,la reine Jeanne de Bulgarie,la
la princesse Yolande,accompagnés de monarchistes
italiens venaient assister à une messe célébrée dans
la chapelle du cimetière suivie d’un dépôt de gerbes
de fleurs sur la tombe;celle-ci est très simple.à
l’extérieur du cimetière se trouve le buste sculpté
de la reine Hélène.
didier du var
3 août 2010 @ 08:44
Si j’avais lu cette article avant de me rendre sur la tombe de la grande duchesse Xenia j’aurais moins galéré…moi qui suis un passionné de la famille Romanov et qui n’a pas encore put aller a Saint-Pétersbourg, j’étais très émus lors de ma visite au cimetière de Roquebrune cap martin.Si vous allez dans la region il y a aussi sur la commune un monument dédié à l’imperatrice elisabeth d’Autriche qui s’y est rendu a plusieurs reprise, l’endroit n’est pas facile à trouver mais quand on est motivé…quand je suis allé me renseigner à l’office du tourisme il était très surpris mais mon très bien accueilli n’hésitez pas a leur demander des explication, bonne visite.
Si vous êtes comme moi un passionné des Romanov n’hésitez pas a ma laisser un petit message merci.
JEAN LUC
3 août 2010 @ 10:54
Merci à tous pour vos commentaires sympathiques de mon article, et mes vifs remerciements à Régine pour avoir accepté de le publier sur son site, en respectant l’esprit du texte et le cheminement symbolique vers la sépulture, et cela malgré la piètre qualité de mes photos (je suis plus à l’aise avec la plume qu’avec un appareil de photos !).
Au sujet des princes Galitzine, Philippe H, ils sont inhumés au cimetière russe de Caucade , à Nice, après avoir vécu à « La Bastide Galitzine », leur propriété du Brusc, située sur la commune de Six-Fours, dans le Var, où ils sont décédés à l’âge 89 ans chacun.
Ils n’avaient pas eu d’enfant.
Elle, née princesse Marina Pétrovna de Russie, était la cousine issue de germains de Xénia, tandis que son père, le grand-duc Pierre, était le cousin germain d’Alexandre, le mari de Xénia.
Bianca
3 août 2010 @ 15:36
J’ai toujours été interéssée par la famille Romanov, aussi je remercie toutes les personnes qui nous donnent des indications, des renseignements précieux, sur la vie des descendants de la famille du Tsar.
J’ai eu pour voisins dans ma prime jeunesse des voisins exilés Russes blancs, nobles, j’ai toujours apprécié leur grande dignité, leurs manières aristocratiques, leur grande discrétion, le respect qu’ils avaient envers nous, leurs voisins et aussi pour notre pays qui les avaient accueillis. Dommage que mon jeune âge ne m’ait pas permis de converser davantage avec eux.
philippe h
3 août 2010 @ 16:19
Merci beaucoup, Jean-Luc, pour ces précisions concernant les princes Galitzine et pour l’ensemble de votre reportage. J’avais rencontré les princes à la Bastide Galitzine, au Brusc. Sait-on ce qu’est devenu cette demeure… Je n’y suis pas retourné depuis 35 ans. J’irai au cimetière de Caucade lors d’un de mes prochains séjours sur la Côte.
Vous mentionnez que les parents de la Princesse Marina Galitzine sont inhumés à Cannes. Est-ce au cimetière du Grand Jas, où sont également enterrés certains membres de l’aristocratie française, comme, par exemple, le Marquis de Morès et plusieurs membres de sa famille, directement apparentés aux Vallombrosa-Sabran-Pontevès…
Bernard
21 mai 2012 @ 20:01
La bastide Galitzine est toujours une propriété privée. Elle a été rachetée et restaurée par quelqu’un qui n’est pas de la famille Romanov mais s’intéresse à son histoire.
L’association « Amitiés russes de Provence » de Toulon y organise périodiquement des conférences sur la vie du Prince et de la Princesse Galitzine.
Clémentine
3 août 2010 @ 17:16
Merci Jean-Luc pour ce passionnant reportage et merci à ceux et celles qui l’ont enrichi (le reportage, pas Jean-Luc !) de leurs commentaires.
VERSAILLAISE
3 août 2010 @ 19:16
@ Didier du var. Alliée à la famille Troubetskoy, je serai heureuse de communiquer.
Marie.
JEAN LUC
3 août 2010 @ 20:43
Philippe H, les parents de la pcesse Marina de Russie-Galitzine ne sont pas inhumés au cimetière du Grand Jas, à Cannes, mais dans la crypte de l’église orthodoxe de Saint-Michel-Archange, où il y a quatre sarcophages: les deux frères,les grands-ducs Nicolas Nicolaiévitch et Pierre Nicolaiévitch, et leurs épouses, les deux soeurs, les pcesses Anastasia et Militza Pétrovitch-Niegosch de Monténégro.
Il y a 15 jours, profitant de mon séjour dans les parages, j’ai tenté en vain de contacter cette paroisse, car la crypte est fermée en principe, et on ne la visite pas sans faire des démarches préalables.
Si quelqu’un de ce site réussit à se faire ouvrir les portes et accède à ces tombeaux impériaux, qu’il nous donne la recette !
Je n’ai pas eu le temps d’aller à l’office hebdomadaire orthodoxe, le samedi en fin d’après-midi je crois, car c’est ce qu’il doit falloir faire pour aborder le prêtre et lui inspirer la confiance nécessaire pour bénéficier de cet accès. Cet accès se fait automatiquement, ai-je vu dans un reportage TV, pour les membres de la famille Romanov de passage.
Soleil Russe
12 mai 2011 @ 22:14
Bonjour JEAN LUC
En préparant ma visite à Roquebrune cap Martin en juin, je suis tombée sur ce bon petit forum car je cherchais de l’information sur la tombe de la grande-duchesse Xenia. Je vous remercie beaucoup de toute cette information pratique que j’espère que cela m’aidera dans mes recherches.
En revanche, l’an dernier, pendnat ma visite à Cannes, j’ai pu acceder à la crypte de de l’église orthodoxe de Saint-Michel-Archange (j’ai eu la chance :-) ) , et j’ai même pu prendre en photo les quatre sarcophages – des grands-ducs Nicolas Nicolaiévitch et Pierre Nicolaiévitch et leurs épouses.
Si vous souhaitez, je peux vous les envoyer.
Merci encore
Sylvie Laure
3 août 2010 @ 22:01
J’encourage Jean Luc, à publier d’autres articles, car celui ci a suscité beaucoup d’intérêt et beaucoup ont apprécié ses commentaires. C’est bien d’avoir un ami du blog, qui nous ramène un peu, à des curiosités historiques, précises.. Merci Bien Jean Luc.
cecil
4 août 2010 @ 13:46
Il y a, dans la descendance de la grande-duchesse Xenia, une personne dont le parcours est fort intéressant, son petit-fils, Michel Fiodorovitch, né en 1924 à Paris et mort en 2008, à Paris aussi.
Sous le nom de Michel Roman, il a fait une carrière de technicien dans le cinéma, où il a côtoyé des tas de pointures, tant françaises qu’américaines, d’ailleurs.
Il se partageait entre Paris et Biarritz. Il y était surnommé « le tsarévitch de Biarritz ».
Après une décennie d’amour avec la comédienne Annabella, plus âgée que lui de 18 ans et qu’il faillit épouser, il se maria avec Helga Staufenberger, dont il eut un fils, nommé également Michel, en 1959.
Ce fils eut, à son tour, une fille, Tatiana, en 1986, d’une relation avec Maria de Las Mercedes Ustrell-Cabani. Il est décédé en 2001.
Là où ça se corse, c’est qu’en 1994, le prince Michel a épousé (il avait divorcé de Helga en 1992) l’ex-compagne de son fils, bien avant la mort de ce dernier, et il a adopté sa petite-fille, Tatiana l’année suivante, en 1995.
Cella signifie-t-il que le deuxième Michel n’avait pas reconnu sa fille, ou/et qu’il ne s’en occupait pas? A moins qu’il y ait encore une autre explication à laquelle je ne pense pas.
Si quelqu’un connait le fin mot de l’histoire, qu’il n’hésite pas à le dire, car je suis vraiment intriguée par cette question.
J’aimerais en savoir davantage sur le Michel n°2. Que faisait-il dans la vie? Il est mort en Inde, à 42 ans.
Y était-il pour son travail? Ou pour autre chose?
Des infos, des anecdotes seraient bienvenues.
philippe h
5 août 2010 @ 00:34
Merci, Jean-Luc pour votre réponse très documentée.
Je suis souvent à Cannes et tenterai, tout comme vous, d’approcher un prêtre de l’église orthodoxe pour tenter d’accéder à ces sépultures.
Cet échange fructueux est la réussite de Régine SALINS, puisque, finalement, N & R est un carrefour d’informations et, en quelque sorte, un forum de partage de connaissances riche et passionnant.
Au moment du second anniversaire de N & R, il me paraît important de souligner cela, en complément aux nombreux messages qui ont été adressés à R.S. pour lui dire notre reconnaissance.
Charlanges
5 août 2010 @ 16:00
Cecil, je crois que le prince Michel Feodorovitch fit carrière sous le nom de Michel Romanov (et non Roman).
Son union avec une jeune allemande, Helga Staufenberger, dura peu mais il en était issu un fils, Michel Michailovitch Romanov, né en 1959. Beau garçon comme l’avait été son père mais assez fantasque, il semble avoir donné quelques soucis à ses parents. Sa liaison avec une jeune espagnole, Mercedes Ustrell y Cabani, et la naissance d’une fille Tatiana semblaient l’assagir lorsqu’il fut victime d’un gravissime accident qui l’a laissé handicapé à vie tant physiquement que mentalement. A la suite de ce drame, il a longtemps vécu dans une île grecque où sa mère possédait une propriété et j’ignore dans quelles circonstances il est allé mourir à Bombay en 2001 à l’âge de 42 ans.
Il avait reconnu sa fille dont la charge fut assumée par son grand-père qui l’aimait tendrement. C’est notamment pour assurer le sort de la mère et de l’enfant et sans doute parce que certains liens s’étaient créés entre « le beau-père et la belle-fille » après la tragédie de l’accident que Michel Feodorovitch divorça en 1992 d’Helga Staufenberger dont il était séparé depui de longues années et épousa en 1994 Mercedes, de 36 ans, sa cadette. C’est pour la même raison qu’il adopta officiellement en 1995 la petite Tatiana, aujourd’hui âgée de 24 ans.
Michel Feodorovitch était un homme très sympathique, moderne mais très attaché à ses racines familiales. Il était très aimé de tous ceux qui le connaissaient. Il était, jeune, d’une beauté à couper le souffle comme l’avait été son père Feodor (Théodore en français) avant que la tuberculose ne le ravage et le vieillisse prématurément.
cecil
5 août 2010 @ 18:33
Charlanges,
Merci bien pour votre réponse.
J’ai fait une petite erreur pour le nom du prince.
Il s’appelait Michel Romanoff, ou Romanov. Mais il parait qu’au générique de certains des films auxquels il a collaboré, il était nommé Michel Roman.
J’ai vu des photos de lui. Il était, effectivement, très beau, avec un regard clair et perçant!
didier du var
3 octobre 2010 @ 18:58
bonjour Marie,
Suis a votre disposition si vous voulez un peu discuter avec moi voici mon adresse didier.cavallo@hotmail.fr
A bientôt
karl von Hohenberg
20 novembre 2010 @ 22:27
Bonjour mon message est pour Gustave qui a écrit sur la Grande Duchesse Olga qui a vécu et est morte a Toronto J » aimerais avoir si il est possible l’ adresse de la rue Church ou elle vivais . Jaimerais bien allé voir a mon prochaine passage dans la ville Reine moi qui est a Montréal pardon pour mon Francais . merci a vous, salutation
denise
19 janvier 2011 @ 11:07
j’ aimerais savoir où est inhumé Michel Romanoff décédé en 2008.Merci
Chilla
6 décembre 2014 @ 12:19
Michel Romanoff de Russie est inhumé dans la chapelle du château de Mainau. Mainau est une île sur le Lac de Constance , demeure de la famille Bernadotte de Suède, ses cousins.
Chilla
6 décembre 2014 @ 12:23
À propos de Michel Romanoff de Russie, un biographie le concernant vient de sortir aux Éditions L’Harmattan.
karl von Hohenberg
29 janvier 2011 @ 04:03
je ne sais pas ou il est inhumé je chercherai mais il est décédé en 2008.Le prince Michel Fiodorovitch de Russie décéda le 22 septembre 2008 à Paris. Salutation a vous Denise
Soleil Russe
12 mai 2011 @ 22:32
Bonjour JEAN LUC
En préparant ma visite à Roquebrune cap Martin en juin, je suis tombée sur ce bon petit forum car je cherchais de l’information sur la tombe de la grande-duchesse Xenia. Je vous remercie beaucoup de toute cette information pratique que j’espère que cela m’aidera dans mes recherches.
En revanche, l’an dernier, pendnat ma visite à Cannes, j’ai pu acceder à la crypte de de l’église orthodoxe de Saint-Michel-Archange (j’ai eu la chance ) , et j’ai même pu prendre en photo les quatre sarcophages – des grands-ducs Nicolas Nicolaiévitch et Pierre Nicolaiévitch et leurs épouses.
Si vous souhaitez, je peux vous les envoyer.
Merci encore
JEANMARC COUSIN
26 février 2014 @ 22:23
MERCI POUR CE BEAU REPORTAGE SUR LA FAMILLE DE RUSSIE TOUT CELA M INTERESSE DEPUIS MA PLUS TENDRE ENFANCE ET J AI AUJOURD HUI 58ANS . OU TROUVER DES REPRODUCTION D ALBUM SUR LA FAMILLE ROMANOV?
Chilla
6 décembre 2014 @ 14:40
Jacques Ferrand a publié des livres albums sur la famille Romanoff. Cet auteur est aujourd’hui décedé, malheureusemen, il était devenu un grand spécialiste sur les grandes familles russes. Sur la famille Romanoff il nous a laissé :
« Il est toujours des Romanoff » (1995) et « Noblesse russe, portraits d’exil » (2001).
Rollandeau
18 août 2021 @ 09:21
Je confirme que le cimetière de Roquebrune Cap Martin, s’il est effectivement reculé, est un lieu superbe. En gradins, il domine la Mediterannee, la vue s’etend jusqu’a l’Italie. Il est très bien entretenu et d’un calme absolu. Bref, c’est là que je souhaiterais y reposer…
Claude de RCM