La princesse Marie de Hesse et du Rhin est née en 1824. Elle est la fille du grand-duc Ludwig II de Hesse et du Rhin et de la princesse Wilhelmine de Bade.
C’est lors d’une visite en Allemagne du futur tsar Alexandre II de Russie que ce dernier s’éprend de la belle princesse.
La mariage est célébré en 1841 et la princesse Marie se convertit à la religion orthodoxe devenant la grande-duchesse Maria Alexandrovna.
Elle apprend rapidement le russe et s’investit dans de nombreuses associations caritatives.
Elle donnera 7 enfants au tsar qui monte sur le trône en 1855. Le mariage ne fut cependant pas heureux, le tsar ayant de nombreuses relations amoureuses dont la plus connue est celle avec la princesse Catherine Dolgoruki qui vivait dans l’appartement au -dessus de celui de la tsarine avec ses enfants nés de sa relation avec le tsar.
La tsarine Maria accompagna son fils le tsarévitch Nicolas à Nice pour essayer de le soigner de sa faible constitution puis d’une méningite qui l’emporta en 1865. Elle fit construire une cathédrale orthodoxe qui existe toujours.
Maria de Russie est décédée en 1880. Le tsar épousa moins de 2 semaines plus tard sa maîtresse la princesse Catherine.
Pour le roi Louis II de Bavière, Maria Alexandrovna fut la mère de la maturité. Il fut subjugué par sa grâce, sa beauté et sa profonde foi.
« Depuis l’été 1864 et leur merveilleux séjour à Kissingen, le roi vouait à la tsarine une adoration à la fois filiale et passionnée. Maria Alexandrovna était une femme austère, réservée, qui sut traverser les épreuves avec courage; or susciter l’admiration était l’un des plus sûrs moyens d’accéder au coeur de Louis.
Le roi s’émerveillait de sa sagesse, de sa force, et surtout de la façon dont sa foi lui permettait de sublimer les épreuves.
En 1868, sur insistance de Louis II, elle le rejoint en son château de Berg, son refuge.
« Louis choisit donc d’accueillir la tsarine dans sa maison de célibataire, comptant sur les beautés du lac de Starnberg pour charmer son invitée.
Dès que, le 20 septembre, celle-ci eut annoncé sa venue, ce fut le branle-ban de combat. Se retirant dans une annexe, le roi décida de laisser à son invitée la disposition de l’ensemble de la maison. Il fallut évacuer les caisses de livres qui envahissaient l’espace et, surtout, tenter de recréer la disposition de l’appartement dont l’impératrice avait l’habitude.
Celle-ci avait des exigences précises. Elle voulait des chaises cannées; il n’en existait pas dans le château de Berg, aussi eut-on recours au mobilier de l’appartement du jardinier en chef.
Même chose en ce qui concernait la présence près du lit d’une table volante demandée en plus d’une table de nuit. Le roi n’eut que six jours pour opérer de véritables miracles.
Le 26 septembre, très nerveux suivant ses propres dires, il alla au devant de la voyageuse qu’il emmena jusqu’à Berg sur son vapeur, le Tristan, abondamment pomponné et fleuri ».
C’est pendant ce séjour que sur l’autre rive du lac Starnberg à Possenhofen, la duchesse Sophie-Charlotte en Bavière qui fut fiancée au roi, épousa le duc d’Aleçon. La tsarine fit pression sur Louis II en froid avec la branche cadette de Bavière depuis la rupture des fiançailles, pour qu’il aille présenter ses respects aux futurs mariés.
« Louis II de Bavière. La folie et le trône », Catherine Decours, Fayard, 2019, p.204-206
Manon M.
21 janvier 2020 @ 02:39
Elle est splendide! Est-ce que c’est le peintre Winterhalter qui a fait cette peinture? Ça ressemble à son style magnifique. Il avait le dont de magnifier ses sujets.
Actarus
21 janvier 2020 @ 03:04
Tiens tiens, la « profonde foi », ça rappelle quelqu’un ! ;-)
Mary
21 janvier 2020 @ 12:34
Oui…mais pas quelqu’un qu’on aime…
Mayg
21 janvier 2020 @ 13:42
Lol. Bien vu Actarus.
casimira
21 janvier 2020 @ 15:47
austère, réservée, qui sut traverser les épreuves avec courage … encore un vocabulaire bien connu :-)
Alice
21 janvier 2020 @ 05:08
Merci! Quelle vie extraordinaire! Une femme aussi belle que digne de respect.
Annmaule
21 janvier 2020 @ 08:28
Paaardon,je preleve juste 50 cm de collier de perles…et je repars…
Menthe
21 janvier 2020 @ 14:19
Pas de problème, Annmaule, servez vous 😉il en restera encore suffisamment !
Zulma
21 janvier 2020 @ 08:51
Merci ! C’est passionnant !
Cosmo
21 janvier 2020 @ 12:45
Ce tableau est un des plus beaux de Winterhalter.
Obtenir une table volante n’est pas vraiment un miracle. Un bon ébéniste est capable d’accomplir ce qu’il ne considèrera pas comme un exploit, en moins de six jours.
Quoiqu’il en soit la tsarine est un personnage attachant. Son mari, malgré un libéralisme affiché, l’est moins. Curd Jurgens a su lui donner ses lettres de sympathie.
Camille
22 janvier 2020 @ 18:23
L’original avait ses défauts, mais je le préfère 1000 fois au fade Curd Jürgens qui lui ressemble même pas (et qui joue très mal). Je trouve d’ailleurs dommage qu’on en parle très peu sur Noblesses et Royautés, en 2018 pourtant il y eut beaucoup d’actualité à son sujet (200e anniversaire de naissance, expositions en Russie, l’affaire de la cathédrale orthodoxe à Nice).
Monica
24 janvier 2020 @ 11:29
Alice comme toutes les peintures de Winterhalter, la personne est très magnifiée…
Mayg
21 janvier 2020 @ 13:43
Elle était quand même un peu exigeante.
Leonor
21 janvier 2020 @ 14:28
Un fameux kilométrage de perles et de dentelles .
Teddy
21 janvier 2020 @ 14:28
La princesse dologrouki futvsa rivale
Guyard
21 janvier 2020 @ 15:58
Le père de la tsarine est incertain : https://gothanjou.blog/2012/11/21/de-la-paternite-mari-ou-amant-wilhelmine-de-bade-1788-1836/
Zulma
21 janvier 2020 @ 20:17
Annmaule 🤣🤣🤣
Vitabel
22 janvier 2020 @ 15:37
J’ai toujours beaucoup de plaisir à lire ce genre d’article.
Menthe
23 janvier 2020 @ 18:52
Comme vous Vitabel ! Et niveau commentaires, cerise sur le gâteau, on n’y trouve jamais les exalté(e)s idolâtres qui sont apparues sur le site depuis mai 2018 😉