A Beaulieu-sur-Mer, entre Nice et Monaco, la Villa grecque Kérylos est un lieu de beauté et d’harmonie. Un regard très vivant sur la culture antique et un témoin de la Belle Epoque (édifiée entre 1902 et 1908). La Villa Kérylos est l’hommage rendu à la civilisation grecque par deux amoureux de la Grèce antique, Théodore Reinach, archéologue mécène et Emmanuel Pontremoli, architecte inspiré. De leur passion naît le projet de construire au début du XXème siècle cette villa, la reconstitution unique au monde d’une demeure grecque antique, dont toutes les pièces s’organisent autour d’un péristyle. (Merci à Bertrand Meyer – Copyright photos : Villa Kerylos)
MEYER
4 août 2015 @ 07:12
Une visite très agréable, un mobilier insolite, les réalisations en fer forgé superbes, la conception et la disposition des pièces sont harmonieuses et la situation de cette villa est idéale.
Faculté
4 août 2015 @ 07:38
J’ai visité cette demeure, magnifique, je recommande aux personnes de la découvrir .
Gérard
4 août 2015 @ 07:42
Lire La Villa Kérylos, par mon très cher ami Régis Vian des Rives, qui la dirigea longtemps et brillamment, Françoise Alabe, Alain Renner, Michel Steve, préface de Karl Lagerfeld, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1997, avec les photos de Martin D. Scott, introduction de Jean Leclant.
Un lieu magique dont Lagerfeld écrit : « Dans ces murs pourrait vivre une race disparue qui aujourd’hui nous paraît presque divine. Kérylos a un destin heureux. On peut oublier son nom, mais jamais ce haut lieu… »
Claudia
4 août 2015 @ 08:41
Magnifique cet endroit, c’est harmonieux et pas trop chargé.
Pierre-Yves
4 août 2015 @ 08:55
Très belle demeure, harmonieuse, insolite, surprenante, dans un très beau cadre, quoiqu’un peu trop urbanisé.
Patricia C
4 août 2015 @ 09:16
Quelle magnifique demeure § Ces architectes étaient vraiment passionnés. Qui a habité cette demeure ?
Gérard
4 août 2015 @ 22:05
Théodore Reinach (1860-1928) d’une riche famille de banquiers, archéologue, passionné par la Grèce, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres.
Sa famille après lui mais il la légua à l’Institut de France.
Les administrateurs successifs ont eu aussi ce privilège de loger dans la villa. Les récitals dans le patio, le bruit des vagues qui lèchent la villa quand les visiteurs sont partis, la galerie des Antiques aménagée par mon ami il y a une dizaine d’année sous la maison à la hauteur de la mer… C’est divin d’autant que la ville demeure une petite ville de province paisible et élégante avec ses beaux hôtels dont la Réserve, car hélas le Métropole avec sa piscine sur la mer a fermé, la villa de Gustave Eiffel où l’on peut aussi loger, le tout dans un mouchoir de poche et entre Nice et Monaco et face à la villa des cousins, les Ephrussi de Rothschild au Cap-Ferrat.
Kérylos se loue en partie pour des réceptions, des mariages…
Pour n’évoquer qu’un souvenir « royal » je songe à un récital de la princesse Caroline Murat Haffner au piano suivi d’un dîner avec Madame et les Wurtemberg au profit d’une œuvre de la duchesse pour les enfants. J’avais l’honneur d’être le voisin de table de son altesse royale la princesse Marsi Paribatra de Thaïlande charmante et délicate princesse et peintre qui vivait sur la Côte et qui est décédée en 2013. C’est ce soir là que je pus présenter ma future femme à la comtesse de Paris, et je fus assez fier de sa parfaite révérence.
Madame s’attarda volontiers et me dit, un peu déçue pendant que je lui donnait mon bras pour la conduire vers la voiture du maire : « Diane et Karl sont partis sans m’embrasser ». -Vous les voyez demain je suppose. C’était vrai ils logeaient au Grand Hôtel du Cap-Ferrat. Mais la princesse qui avait été si enjouée toute la soirée était alors une vieille dame que sa fille n’avait pas embrassée et qui en était non pas du tout en colère mais peinée. La comtesse de Paris me rappelait alors ma grand-mère et je l’aurais volontiers embrassée si je n’avais pas eu le sens des convenances.
Le duc et la duchesse avaient été très sympathiques et familiers comme à leur habitude.
Patricia C
5 août 2015 @ 10:55
Je vois que cette villa est pleine de souvenirs pour vous. Quelle privilège ! J’ai été émerveillée par la villa Ephrussi. Il faudra effectivement,à l’occasion vacances à venir, que je découvre ce joyau architectural d’un autre style mais tellement unique. Merci beaucoup pour votre commentaire qui donne vie à ce lieu..
Gérard
5 août 2015 @ 17:23
En effet Patricia et merci.
On ajoutera que sont organisées les Nuits musicales de la Villa et que l’Association des Amis de la Villa est très active avec le concours de l’Université de Nice. Cette association fut longtemps présidée par Fabrice Reinach, vice-président honoraire du Tribunal administratif de Paris, chevalier de la Légion d’honneur, commandeur de l’Ordre national du Mérite, ancien résistant. C’était un homme délicieux. Il était le petit-fils de Théodore par son fils Julien. Il avait épousé Lory von Gersdorff. Il est décédé le 7 juillet 2014 à 90 ans.
Son épouse était la fille du baron Rudolf-Christoph von Gersdorff. Cette famille, l’une des plus anciennes d’Allemagne, est citée dès le IXe siècle et sa filiation suivie remonte au XIIIe. Lui était fils du général baron Ernst von Gersdorff, et de la comtesse et burgrave Christine (Tina) zu Dohna-Schlodien. Rudolf (1905-1980) et c’était un général de division de la Wehrmacht qui tenta d’assassiner Adolf Hitler. Son cousin Fabian von Schlabrendorff le mit en rapport avec le colonel Henning von Tresckow, et après la vaine tentative de celui-ci le 13 mars 1943, il projeta de tuer le chancelier le 21 mars pour la fête des héros à l’Arsenal de Berlin. Il était expert de l’exposition organisée à cet égard avec les armes prises aux Soviétiques et il projeta de faire sauter Hitler et ses principaux accompagnateurs parmi lesquels Göring, Himmler, Keitel et Dönitz, avec deux mines qu’il gardait dans les poches de son manteau en sorte qu’il se serait sacrifié lui-même.
Mais Hitler visita l’exposition au pas de course et la quitta avant que Gersdorff ait pu le rejoindre. Le général désamorça alors dans les toilettes le détonateur.
Il garda le détonateur et l’explosif qui avaient été subtilisés par Wessel Freytag von Loringhoven, en vue de l’attentat du 20 juillet 1944, l’attentat bien sûr dirigé par Claus von Stauffenberg. Ses camarades, héroïques, ne le dénoncèrent pas.
Il put donc survivre à Hitler, il devint major général et il était titulaire de la Croix de fer de première classe. C’est également lui qui en avril 1943 avait découvert les fosses communes de plusieurs milliers de victimes polonaises du massacre de Katyn en 1940 du fait des Soviétiques. Il était grand-croix de l’Ordre du Mérite fédéral allemand. Il avait épousé en 1934 Renata Kracker von Schwarzenfeld (1913-1942), l’une des héritières de la dynastie industrielle silésienne von Kramsta. Et ils eurent une fille Lory Reinach donc. En 1953 il se remaria avec Marie-Eva Alexandra Brigitte Hertha von Waldenburg (1925-1986), divorcée de Kurt von Wallenberg Pachaly et descendante du prince Auguste de Prusse. Après un divorce il se maria une troisième fois, dit-on, avec une silésienne prénommée Irmgard. Il fonda en 1952 la Johanniter-Unfall-Hilfe (JUH), faisant partie de l’Ordre de Saint-Jean (branche protestante de l’Ordre de Malte), destinée à des opérations de secours et pour laquelle il se dévoua considérablement.
Les deux frères de Théodore étaient également bien connus : Joseph (1856-1921) qui fut chef de cabinet de Gambetta et historien de l’affaire Dreyfus, Salomon (1858-1932), membre de l’École française d’Athènes puis de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et conservateur du Musée national des antiquités de Saint-Germain-en-Laye, tous trois très érudits, « les frères Je Sais Tout », JST, comme Joseph, Salomon et Théodore. Julien, le père de Fabrice, était l’aîné des quatre fils de Théodore nés après deux filles d’un premier mariage et le remariage de Théodore avec Fanny Thérèse Kann, fille de Maximilien Kann et de Betty Ephrussi.
Patricia C
6 août 2015 @ 18:03
Je vois que vous êtes un fin connaisseur. c’est époustouflant. On retiendra notamment que le monde est petit puisque l’histoire se termine sur une descendante de la famlle Ephrussi qui a aussi sa villa dans le sud de la France, Destination qui semble indéniablement un lieu prisé pour ses famille. Je suis ravie de voir que cette villa est un lieu pour promouvoir les arts et en particulier la musique.
Bonne journée à vous.
Nicole
4 août 2015 @ 09:17
C’est, effectivement, une magnifique villa à visiter, ce que je ne manque pas de faire chaque fois que je suis dans la région!
ambre
4 août 2015 @ 10:58
Une visite à absolument faire par les passionnés de la Grèce Antique, elle est captivante. L’aménagement intérieur est tout en finesse et élégance, les meubles, peintures, statues, céramiques sont délicats et raffinés.
Francine du Canada
4 août 2015 @ 18:01
En effet ambre, l’aménagement ici présenté est beau et raffiné; j’aime beaucoup! FdC
beji
4 août 2015 @ 12:13
je viens de lire » le dernier des Camondo »,c’est le beau-père de sa fille qui l’a faite construire.
Shandila
4 août 2015 @ 12:14
Une véritable merveille que cette villa, ce n’est que finesse et raffinement. On peut facilement oublier notre siècle et se croire en des temps plus anciens, le temps de la visite.
framboiz07
4 août 2015 @ 12:17
La villa est située face à la villa de Béatrice Ephrussi de Rothschild avec ses splendides jardins , ses vues :Une idée de visite & d’article peut-être …Cette presqu’île est superbe .
Ghislaine
4 août 2015 @ 13:22
C’est une très belle réalisation posée à un endroit magique
un endroit hors du temps qui est à visiter mais aussi à voir à différents moments de la journée .
COLETTE C.
4 août 2015 @ 14:14
Intéressant et curieux intérieur.
Sébastien
4 août 2015 @ 15:10
Visite incontournable, à jumeler avec celle de la Villa Ephrussi, que l’on distingue un peu plus haut sur la première photo.
flabemont8
4 août 2015 @ 15:45
Une merveille !
Gibbs
5 août 2015 @ 11:47
Raffinement et luminosité.
Danielle
5 août 2015 @ 15:13
Une villa à visiter lors d’un séjour dans la région.