C’est le plus blanc des métaux. On le trouve dans la nature à l’état natif, soit à l’état pur, soit en alliage avec de l’antimoine, soit à l’état de chlorure, de carbonate, ou de sulfure. Très ductile, extrêmement résistant on peut le transformer en un fil dont le diamètre inférieur à 1mm, peut supporter un poids de 100kg. Avec 1 gramme d’argent à la filière l’on obtient 100m de fil. Travaillé au marteau par un orfèvre, il peut se transformer en une feuille de 0,015mm d’épaisseur. Le Rouge Cerise est le terme employé par les spécialistes lorsqu’ils le chauffent.
Cela vient du fait que l’argent devient rouge. Son point de fusion est à 954°. Contrairement à l’or ce métal peut être attaqué. Nous verrons comment les orfèvres ont paré à cet inconvénient à travers certains objets. Comme pour l’or, on prêta à l’argent de nombreuses propriétés médicinales ; apaiser les palpitations, purifier l’haleine avec de la limaille, guérir les morsures ou les piqures en l’appliquant par simple contact.
Ces croyances venant des Arabes évoluèrent au XVIIe avec l’avènement des astrologues médecins, on lui conféra d’autres mystérieuses propriétés dont une spécifique : « celle des maladies cérébrales, et, en vertu des correspondances alors admises entre la tête et les satellites de la terre, on lui donna alors le nom de Lune ou Diane : ». Ce n’est qu’une théorie car pour d’autres historiens cela viendrait des alchimistes en raison de l’aspect laiteux du métal à l’état natif. Une chose est certaine cependant, c’est ainsi qu’il était si joliment nommé.
L’orfèvrerie ne fut que religieuse, guerrière ou funéraire jusqu’au XVIIe. Avec l’avènement de ce nouveau siècle, l’argenterie civile fait son apparition ornant d’abord les tables royales puis seigneuriales, faisant éclore des lignées de maitres orfèvres à Paris et en province. Elle se « démocratisera » petit à petit tout en restant l’apanage de privilégiés. Son évolution stylistique sera le reflet des courants de pensée de son époque et des découvertes archéologiques. Elle connaitra hélas de grands désastres avec les lois somptuaires ou grandes fontes.
Un nombre effarant pièces disparurent au cours des siècles pour financer guerres et rançons. Le Pays d’Oc paiera un tribut un peu moins élevé que celui d’Oïl, en raison de la distance. Nerf de la guerre, une Loi sur la réglementation des métaux précieux sera promulguée par Philippe Le Hardy dès 1275. (Merci à Qiou pour cet article)
June
14 octobre 2014 @ 05:13
Vraiment intéressant, merci Qiou.
patricio
14 octobre 2014 @ 07:12
Tres interessant, merci Qiou
Amities
Patricio
Aliénor
14 octobre 2014 @ 07:44
Merci pour ces lignes intéressantes !
Voilà qui nous change des critiques et ragots et se montre digne du travail de Régine et de son équipe.
Continuez !!!
Claude-Patricia
14 octobre 2014 @ 10:06
Bonjour à tous,
Coucou à Qiou, article très intéressant!
Bien à vous!
Severina
14 octobre 2014 @ 10:36
Très intéressant, merci Qiou et Régine.
Corsica
14 octobre 2014 @ 13:29
Qiou, merci pour cet article inédit et intéressant .
Francine du Canada
14 octobre 2014 @ 17:44
Merci Régine et Qiou; votre reportage est passionnant. Amitiés, FdC
sedna
14 octobre 2014 @ 21:41
Bonsoir Qiou,
Vous m’avez appris beaucoup de choses. Merci !
qiou
15 octobre 2014 @ 08:20
Vous êtes tous trop gentils avec moi. Remerciez notre Régine et son équipe qui ont la patience de me décripter.et…. Claude Patricia qui a eu droit à une lecture forcée, que j’embrasse bien affectueusement.
Bien à vous tous.
flabemont8
15 octobre 2014 @ 11:14
Merci, Qiou !