C’est probablement l’une des affaires qui fut le plus médiatisées : l’enlèvement du baron Edouard-Jean Empain alors à la tête du groupe Empain-Schneider. Le baron Edoaurd-Jean Empain est né en 1937 à Budapest. Il est le petit-fils du baron Edouard Empain, industriel belge qui se lança dans de vastes entreprises comme le réseau de trams et l’édification du quartier d’Héliopolis au Caire en Egypte.
Le baron Edouard-Jean fut enlevé en janvier 1978. Rapidement la presse s’empare de l’affaire et étale au grand jour le style de vie du baron. On épingle ses frasques amoureuses, son goût du luxe et du jeu. Son entourage professionnel et familial prend vite ses distances avec le captif. Une rançon de 80 millions de francs français est demandée. On l’ampute de son auriculaire…
La rançon est ramenée à 40 millions de francs. Sa disparition ouvre un ballet de manoeuvres à la tête du groupe Empain-Schneider. Ses associés sont plus affairés à prendre sa succession qu’à se soucier de son enlèvement.
Comme il l’explique dans ses mémoires, ses ravisseurs décident de voter s’ils l’exécutent ou le relâchent. Cela se jouera en sa faveur d’une voix…
Rendu à la liberté après deux mois de captivité, c’est un homme moralement brisé qui revient à la triste réalité de constater que son entourage aussi bien familial que professionnel l’avait pour ainsi dire déjà enterrer.
En 1981, il quitte la tête de la société. Dans un entretien accordé au quotidien économique belge L’Echo, le baron Edouard-Jean Empain de passage à Bruxelles, revient sur ce moment douloureux de sa vie.
Il confie aussi pour la première fois que le roi Baudouin l’a ensuite reçu au Palais. Le souverain tenait à le rencontrer au nom des liens entre la famille Empain et la Belgique. Le baron apprit alors de la bouche du roi Baudouin que celui-ci s’était proposé auprès du groupe Emapin-Schneider pour apporter son aide financière personnelle en vue de réunir l’importante somme d’argent réclamée par les ravisseurs. Le souverain n’eut jamais de réaction du groupe industriel. Cliquez ici pour prendre connaissance de l’entretien. (merci à Hugo)
Lady Chatturlante
28 octobre 2014 @ 05:36
Une voix de majorité, comme Louis XVI, mais il n’a perdu qu’un doigt et pas la tête. Heureux dénouement et beau geste du roi Baudouin qui était décidément un saint homme. On ne peut en dire autant des financiers sans scrupules. Et j’en connais : un de mes ex maris était comme ça.
June
28 octobre 2014 @ 07:05
Il a vraiment eu la démonstration que c’est dans l’épreuve que l’on (re)connait ses amis !
DEB
28 octobre 2014 @ 07:56
Outragé, brisé, martyrisé mais libéré !
Je me souviens très bien de cette époque et de la trahison de son entourage.
Cet homme avait été traîné dans la boue par une presse opportuniste et du statut de victime était passé à celui d’accusé.
Sa vie privée ne regardait pas le public.
En plus apprendre que le Roi avait proposé son aide pour rassembler la rançon et qu’il n’avait pas reçu de réponse !
Heureusement, cet homme a pu se reconstruire et tirer un trait sur ce passé douloureux.
Severina
28 octobre 2014 @ 08:37
J’avais oubliée cette horrible histoire, mais le rôle du Roi Baudouin était inconnu. Un homme et un roi d’une extraordinaire envergure morale et humaine.
elena1
28 octobre 2014 @ 12:23
bon roi, extraordinaire, qui propose de donner de l’argent pour libérer un membre d’une richissime famille, mais laisse son neveu, sans revenu et dépendre de la marine (procès) pour se meubler….. où est l’erreur
tout cela n’enlevant rien à la tragédie personnelle (pas pour l’argent mais pour l’attitude de la famille) du baron empain
flabemont8
28 octobre 2014 @ 13:34
Le baron Empain a effectivement beaucoup changé .
Il a eu raison, ensuite , de changer de vie et de tourner le dos à ces faux amis, à cette famille hypocrite .
Francine du Canada
28 octobre 2014 @ 14:25
Merci à Régine et à Hugo pour ce reportage; je n’avais jamais entendu parler de ce personnage et cette histoire d’enlèvement mais… étrangement je ne suis pas surprise de la trahison de la famille et des amis. Avec les terroristes d’aujourd’hui, il aurait eu la tête coupée (en ligne sur le web pour faire plus d’effet). Bravo au baron Édouard-Jean Empain (77 ans) pour son courage de divulguer, après toutes ces années, ce qui fut sans doute le pire cauchemar de sa vie. FdC
Juliette d
28 octobre 2014 @ 16:03
Je me souviens de cette histoire dont on faisait largement état dans nos journaux canadiens.
Kalistéa
28 octobre 2014 @ 18:56
Le roi Baudouin avait avant tout du coeur.Cet homme avait beaucoup souffert et de toutes les façons.Le roi comprit que cet homme riche avait droit à de la compassion tout autant qu’un pauvre.
Laure-Marie Sabre
28 octobre 2014 @ 22:16
L’épopée de la famille Empain est un vrai roman.
Je conseille par ailleurs à tous ceux qui ont la chance d’habiter Bruxelles de visiter la villa Empain, propriété de la fondation Boghossian depuis 2006 : c’est un trésor Art déco et les expositions temporaires qu’on y accueille sont souvent magnifiques (http://www.villaempain.com/). .
racyma
29 octobre 2014 @ 00:09
de quel neveu du roi beaudoin parlez vous