C’est en 1802 que le café anglais ouvrit ses portes à l’angle de la rue de Gramont et du Boulevard des Italiens à Paris. Il était alors l’endroit le plus réputé pour dîner dans la capitale.
En 1867, c’est dans cet établissement qu’Adolphe Dugleré reçut le roi Guillaume de Prusse (futur empereur Guillaume I), le tsar Alexandre II et son fils le futur tsar Alexandre III pour un dîner le 7 juin à l’occasion de l’exposition universelle de Paris.
Le prince Otto von Bismarck et le grand-duc Vladimir de Russie complétaient la tablée qui passa à la postérité comme « le dîner des trois empereurs« . Ce repas dura… 8 heures avec au menu des potages, des soufflés, des escalopes de turbot, des selles de mouton, du poulet à la portugaise, du homard à la parisienne, des ortolans sur canapés, des canetons à la rouennaise, des asperges, ou encore une bombe glacée… (Source : « Point de Vue Histoire « A la table des Rois »)
Cosmo
6 janvier 2016 @ 11:38
Comment de ne pas évoquer « Le Festin de Babette » ? Film sublime.
Leonor
6 janvier 2016 @ 19:21
Ah, les cailles en sarcophage, et l’amontillado….
Un film que je regarde rituellement chaque année aux alentours de Noël.
Cosmo
7 janvier 2016 @ 17:16
Chère Leonor,
Je le regarde également régulièrement. C’est, entre autres, un hymne à la générosité.
Amicalement
Cosmo
Leonor
8 janvier 2016 @ 19:48
Mais oui, exactement , cher Cosmo,
Ce n’est pas un hymne à la » grande bouffe » ; c’est d’amour , de beauté, et de réconciliation qu’il s’agit . Faire la cuisine et dresser une table, c’est créer un moment unique , où le plaisir des sens et la beauté de la table réunissent les êtres. Voire les réconcilient, comme dans le film.
J’ai parfois râlé , dans ma vie, en marmonnant : » C’est si vite mangé, alors que c’est si long à préparer. »
Jusqu’au jour où je me suis rendue compte que tous ces repas préparés et partagés en famille avaient, dans tous les sens du terme, nourri cette famille. Et ce faisant, l’ont constituée repas après repas, en nourrissant les corps, bien sûr, mais aussi en nourrissant l’échange, l’entraide, en réglant les différends, etc. Bref, en faisant VIVRE chacun, et tous ensemble.
Le très palpable de la nourriture a créé l’impalpable de l’amour.
La cuisine, c’est ça. » Le Festin de Babette, c’est ça . »
Amitiés, Cosmo.
dagobert 1er
6 janvier 2016 @ 22:40
exactement…. cailles en sarcophage, blinis de caviar… amontilado…
Un chef d’oeuvre littéraire et cinématographique
Mary
6 janvier 2016 @ 23:27
Très beau c’est vrai !
Caroline
6 janvier 2016 @ 11:41
Merci pour cet article fort intéressant, vu la renommée de cette rue!
D’autre part, pourrait-on savoir l’origine de la jolie forme de chaque plaque ‘parisienne’ bleue avec son cadre vert? Peut-etre depuis le Second Empire sous l’impulsion du baron Haussmann?
Caroline
7 janvier 2016 @ 12:21
A taper ‘origine de la plaque de la rue à Paris’! Il y a de nombreuses explications ‘historiques’ fort intéressantes à lire!
Danielle
7 janvier 2016 @ 18:05
Caroline, il suffit aussi de lire Lorent Deutsch.
Caroline
8 janvier 2016 @ 11:00
Danielle, merci pour votre excellente idée pour la lecture d’un des livres de Lorent Deutsch!
Bon week-end d’avance!
Gustave de Montréal
6 janvier 2016 @ 12:58
Si c’est le même Café Anglais que celui de Babette Hersant il manque au menu les cailles en sarcophage.
Mary
6 janvier 2016 @ 23:33
Je crois que ce plat est une invention de l’auteur,Karen Blixen, et que des cuisiniers ont mis ensuite la recette au point.
Ceci dit,je ne l’affirme pas.
Laurent F
6 janvier 2016 @ 15:16
Prémonitoire la bombe glacée pour Alexandre II ! Moi j’aurais explosé bien avant la fin du repas même si tous ces plats étaient certainement succulents.
Corsica
6 janvier 2016 @ 21:30
Excellent !
Danielle
6 janvier 2016 @ 16:07
Dans le même quartier, il y a aussi la rue de Hanovre, que je traversais journellement et qui me faisait toujours penser à la princesse Caroline.
massi
6 janvier 2016 @ 20:35
Cosmo Caroline Gustave de Montréal Laurent F Danielle vous êtes une source de connaissance et c’est bien agréable ☺
Leonor
7 janvier 2016 @ 16:05
Stéphane Audran est fabuleuse dans le rôle-titre. Fine, charnelle, sensible : émouvante.
Alain Golliot
8 janvier 2016 @ 06:00
Stephane audran, l’un des plus beaux regards du cinema francais, et une voix si reconnaissable. Les entrevues (comme le disent si joliment et pertinemment les canadiens) de la baronne af Blixen sont interessantes (en anglais).