Depuis 2013, le château Borely à Marseille présente plus de 2500 objets relatif à la faïence, la mode, l’art déco et des collections d’objets exotiques.
Château Borély – 134, avenue Clot Bey – 13008 Marseille
Francine,à la ville de Marseille!
C’est intéressant de lire le site de ce chateau avec toutes les explications chez Tonton Google!
Aux Marseillais ou aux Provençaux de souche,la famille Borely s’est-elle éteinte?
Le château a été construit au XVIIIème siècle par Louis Barely, riche négociant marseillais qui lui a donné son nom puis achevé par son fils, Louis Joseph. Il a été acheté en 1856 par la ville de Marseille après avoir appartenu à la famille de Panisse-Passis puis à l’industriel Paul Talabot. Il est musée depuis 1863.
La famille Borély est originaire du Queyras.
La branche dont nous parlons est éteinte dans les mâles. Elle s’établit à Marseille avec Antoine en 1571 qui fut fidèle à Henri IV lors de la guerre civile.
Son fils Antoine, capitaine de quartier du corps de ville, commerça avec les Échelles du Levant. L’un de ses fils, Joseph, fut premier échevin de la ville et eut trois garçons dont Nicolas, échevin en 1747 et premier échevin l’année suivante, anobli par lettres patentes de mars 1750, et Louis qui succéda à son oncle François (mort en 1703) dans sa charge anoblissante de conseiller secrétaire du roi près la Cour des Comptes de Provence, et épousa Anne Abeille née vers 1700.
Louis né en 1692 et mort en 1768, fit fortune dans le négoce à Alexandrie d’Egypte. C’est lui qui fit construire au quartier de Bonneveine cette bastide entre le petit fleuve Huveaune et la mer, qu’on appela le château Borély, sur les plans d’abord de Marie Joseph Peyre (1730-1785) puis d’Esprit Brun (1710-1804) avec des décors du peintre Louis Chaix, d’Aubagne, qu’il avait envoyé à Rome étudier l’art italien. Après la mort de Louis, le château, entre la cour et ses communs et le jardin qui s’étendait jusqu’à la mer, fut terminé par son fils Louis-Joseph-Denis Borély (1731-1784) avec l’aide de Charles-Louis Clérisseau (1721-1820), premier architecte de l’impératrice Catherine II de Russie.
La demeure fut connue pour ses collections dont 14 Parrocel, un bas- relief de Pierre Puget, des faïences…
Les Borély étaient alors immensément riches et l’on dit qu’ils payaient leurs grosses dépenses avec les intérêts des intérêts de leur capital.
Louis-Joseph-Denis ne se maria pas et son héritier fut son frère puîné Honoré de Borély, notaire, membre de l’Académie de Marseille (1732-1804), époux de Marie-Catherine de Surian née en 1746, puis leur fille Louise (Louise-Jeanne-Marie) de Borély, née à Marseille le 5 septembre 1774, morte à Fontainebleau le 5 mai 1831.
Elle épousa à Marseille le 19 mai 1800 Pierre-Léandre Mark-Tripoli de Panisse-Passis, né à Aix le 19 février 1770, mort en son château de Villeneuve-Loubet (toujours dans la famille près de Nice), le 16 mai 1842, fils d’Henri (famille provençale anoblie en 1510) et de Jeanne Charlotte d’Albertas.
Léandre fut connu comme comte de Panisse-Passis, pair héréditaire le 5 novembre 1827, baron pair héréditaire sur institution de majorat par lettres du 16 juin 1829, il siégea à droite et était modéré. Il fut exclu de la Chambre des pairs comme pair de Charles X n’ayant pas voulu prêter serment à Louis-Philippe en 1830.
Il était maréchal de camp, fut conseiller d’arrondissement, commandant de la Garde nationale des Bouches-du-Rhône. Il fut le seul titulaire de cette pairie toujours représentée par ses descendants. À sa mort il laissait 260 000 francs de créances. Parmi ses descendants figurent les ducs de Sabran et SAR Madame la duchesse d’Orléans par sa petite-fille Marie Caroline Philomène, comtesse de Sabran-Pontevès.
Les Panisse-Passis passaient l’hiver en ville en leur hôtel Borély au 29 rue Vacon à l’angle de la rue Saint-Ferréol, aujourd’hui détruit, et l’été dans leur bastide de Bonneveine.
Le fils de Léandre, Gaston (Henri Charles Gaston), marquis de Panisse-Passis, né à Marseille le 3 mai 1807, mort au château de Lamanon (Bouches-du-Rhône), le 2 ou le 6 mars 1891, épousa le 2 mai 1836 à Nancy Athénaïs de Raigecourt, née à Nancy le 29 ou le 31 août 1812, morte à Nancy le 8 ou le 14 janvier 1848) dont postérité.
En 1856-1857 Gaston céda le domaine à Paulin Talabot, directeur des Chemins de fer de Lyon et de la Méditerranée, organisateur de la Compagnie des Docks pour un échange avec la ville de Marseille du Jardin des Plantes, au quartier des Chartreux afin d’y faire passer les rails de la ligne Marseille-Toulon.
Le château avait reçu les visites du roi Charles IV d’Espagne en exil, de la duchesse de Berry, d’Alfred de Vigny, d’Eugène Scribe…
André Suarès a écrit : « L’esprit de la vie provençale dans le plus aimable des siècles où les mœurs furent raffinées en ne laissant pas d’être plus simples, s’exprime ici avec une sorte de sérieux léger et de verdeur délicate qui se sont évanouis à tout jamais ».
Les armes des Borély qui sont sculptées au fronton du château sur la cour d’honneur se lisent : de gueules à trois pals d’or, au chef de gueules chargé de trois besants d’or.
La visite de cette splendide bastide ne peut qu’être conseillée en effet après cette restauration qui était très attendue, la chambre de la marquise a retrouvé son faste joyeux, la chapelle brille de tous ses feux, le salon doré avec sa radassière invite aux bonheurs familiaux et amicaux, les appartements de Mesdemoiselles présentent une partie des collections de l’ancien musée de la mode et les faïences resplendissent après leur transfert du château Pastré. On admire aussi quelques magnifiques sanguines de Jean-Baptiste Massé (1687-1767) de la collection Feuillet de Borsat qui ne sont pas toutes montrées par manque de place et en raison de leur fragilité.
Beaucoup de bastides marseillaises ont été sacrifiées à la promotion immobilière ou sont en ruine et il est heureux que la plus belle ait survécu.
COLETTE C.
30 avril 2014 @ 10:58
Quelle est l’origine de ce château ? Merci.
Francine du Canada
30 avril 2014 @ 14:33
Merci pour l’article Régine. À qui appartient ce château? FdC
Caroline
30 avril 2014 @ 16:02
Francine,à la ville de Marseille!
C’est intéressant de lire le site de ce chateau avec toutes les explications chez Tonton Google!
Aux Marseillais ou aux Provençaux de souche,la famille Borely s’est-elle éteinte?
Cyril-83
30 avril 2014 @ 19:04
Un blog est consacré à cette famille : http://gillesdubois.blogspot.fr/2008/08/la-famille-de-borly.html
Charlanges
30 avril 2014 @ 16:16
Le château a été construit au XVIIIème siècle par Louis Barely, riche négociant marseillais qui lui a donné son nom puis achevé par son fils, Louis Joseph. Il a été acheté en 1856 par la ville de Marseille après avoir appartenu à la famille de Panisse-Passis puis à l’industriel Paul Talabot. Il est musée depuis 1863.
COLETTE C.
30 avril 2014 @ 19:25
Merci, Charlanges !
Gérard
2 mai 2014 @ 07:59
La famille Borély est originaire du Queyras.
La branche dont nous parlons est éteinte dans les mâles. Elle s’établit à Marseille avec Antoine en 1571 qui fut fidèle à Henri IV lors de la guerre civile.
Son fils Antoine, capitaine de quartier du corps de ville, commerça avec les Échelles du Levant. L’un de ses fils, Joseph, fut premier échevin de la ville et eut trois garçons dont Nicolas, échevin en 1747 et premier échevin l’année suivante, anobli par lettres patentes de mars 1750, et Louis qui succéda à son oncle François (mort en 1703) dans sa charge anoblissante de conseiller secrétaire du roi près la Cour des Comptes de Provence, et épousa Anne Abeille née vers 1700.
Louis né en 1692 et mort en 1768, fit fortune dans le négoce à Alexandrie d’Egypte. C’est lui qui fit construire au quartier de Bonneveine cette bastide entre le petit fleuve Huveaune et la mer, qu’on appela le château Borély, sur les plans d’abord de Marie Joseph Peyre (1730-1785) puis d’Esprit Brun (1710-1804) avec des décors du peintre Louis Chaix, d’Aubagne, qu’il avait envoyé à Rome étudier l’art italien. Après la mort de Louis, le château, entre la cour et ses communs et le jardin qui s’étendait jusqu’à la mer, fut terminé par son fils Louis-Joseph-Denis Borély (1731-1784) avec l’aide de Charles-Louis Clérisseau (1721-1820), premier architecte de l’impératrice Catherine II de Russie.
La demeure fut connue pour ses collections dont 14 Parrocel, un bas- relief de Pierre Puget, des faïences…
Les Borély étaient alors immensément riches et l’on dit qu’ils payaient leurs grosses dépenses avec les intérêts des intérêts de leur capital.
Louis-Joseph-Denis ne se maria pas et son héritier fut son frère puîné Honoré de Borély, notaire, membre de l’Académie de Marseille (1732-1804), époux de Marie-Catherine de Surian née en 1746, puis leur fille Louise (Louise-Jeanne-Marie) de Borély, née à Marseille le 5 septembre 1774, morte à Fontainebleau le 5 mai 1831.
Elle épousa à Marseille le 19 mai 1800 Pierre-Léandre Mark-Tripoli de Panisse-Passis, né à Aix le 19 février 1770, mort en son château de Villeneuve-Loubet (toujours dans la famille près de Nice), le 16 mai 1842, fils d’Henri (famille provençale anoblie en 1510) et de Jeanne Charlotte d’Albertas.
Léandre fut connu comme comte de Panisse-Passis, pair héréditaire le 5 novembre 1827, baron pair héréditaire sur institution de majorat par lettres du 16 juin 1829, il siégea à droite et était modéré. Il fut exclu de la Chambre des pairs comme pair de Charles X n’ayant pas voulu prêter serment à Louis-Philippe en 1830.
Il était maréchal de camp, fut conseiller d’arrondissement, commandant de la Garde nationale des Bouches-du-Rhône. Il fut le seul titulaire de cette pairie toujours représentée par ses descendants. À sa mort il laissait 260 000 francs de créances. Parmi ses descendants figurent les ducs de Sabran et SAR Madame la duchesse d’Orléans par sa petite-fille Marie Caroline Philomène, comtesse de Sabran-Pontevès.
Les Panisse-Passis passaient l’hiver en ville en leur hôtel Borély au 29 rue Vacon à l’angle de la rue Saint-Ferréol, aujourd’hui détruit, et l’été dans leur bastide de Bonneveine.
Le fils de Léandre, Gaston (Henri Charles Gaston), marquis de Panisse-Passis, né à Marseille le 3 mai 1807, mort au château de Lamanon (Bouches-du-Rhône), le 2 ou le 6 mars 1891, épousa le 2 mai 1836 à Nancy Athénaïs de Raigecourt, née à Nancy le 29 ou le 31 août 1812, morte à Nancy le 8 ou le 14 janvier 1848) dont postérité.
En 1856-1857 Gaston céda le domaine à Paulin Talabot, directeur des Chemins de fer de Lyon et de la Méditerranée, organisateur de la Compagnie des Docks pour un échange avec la ville de Marseille du Jardin des Plantes, au quartier des Chartreux afin d’y faire passer les rails de la ligne Marseille-Toulon.
Le château avait reçu les visites du roi Charles IV d’Espagne en exil, de la duchesse de Berry, d’Alfred de Vigny, d’Eugène Scribe…
André Suarès a écrit : « L’esprit de la vie provençale dans le plus aimable des siècles où les mœurs furent raffinées en ne laissant pas d’être plus simples, s’exprime ici avec une sorte de sérieux léger et de verdeur délicate qui se sont évanouis à tout jamais ».
Les armes des Borély qui sont sculptées au fronton du château sur la cour d’honneur se lisent : de gueules à trois pals d’or, au chef de gueules chargé de trois besants d’or.
La visite de cette splendide bastide ne peut qu’être conseillée en effet après cette restauration qui était très attendue, la chambre de la marquise a retrouvé son faste joyeux, la chapelle brille de tous ses feux, le salon doré avec sa radassière invite aux bonheurs familiaux et amicaux, les appartements de Mesdemoiselles présentent une partie des collections de l’ancien musée de la mode et les faïences resplendissent après leur transfert du château Pastré. On admire aussi quelques magnifiques sanguines de Jean-Baptiste Massé (1687-1767) de la collection Feuillet de Borsat qui ne sont pas toutes montrées par manque de place et en raison de leur fragilité.
Beaucoup de bastides marseillaises ont été sacrifiées à la promotion immobilière ou sont en ruine et il est heureux que la plus belle ait survécu.
Francine du Canada
2 mai 2014 @ 17:59
Gérard, merci pour tous ces détails que je trouve passionnants. Amitiés, FdC
Gérard
3 mai 2014 @ 19:05
Merci Chère Amie.