Cinq châteaux se sont succédé en 2000 ans depuis l’antique castrum gallo-romain jusqu’au grand château construit par le duc d’Aumale. Aux XVI et XVII siècles, le château est la propriété de la famille de Montmorency qui fait élever le Petit Château actuel au milieu du XVIème siècle. Le connétable Anne de Montmorency le fait décorer par les meilleurs artistes de son temps. Ci-dessus la cour d’honneur et la statue du connétable Anne de Montmorency.
La mère du Grand Condé, Charlotte de Montmorency, hérite des lieux à l’extinction du dernier descendant du connétable. Le Grand Condé (1621-1686) se consacre à l’embellissement du château avec la fougue et la maîtrise qu’il apporte aux opérations militaires. Après 20 ans de travaux, il en sort une oeuvre splendide, dont une bonne partie subsiste encore aujourd’hui. Son arrière petit-fils, Louis-Henri de Bourbon, donne à Chantilly un très vif éclat. Il fait construire les Grandes écuries, chef d’oeuvre du XVIIIe siècle. Mais pendant la révolution, les étages du Grand Château sont rasés jusqu’à hauteur du rez-de-chaussée. Le Petit Château, ici sur la photo, échappe à la destruction.
A la mort du dernier des Condé, le duc de Bourbon, le château revient à son filleul le duc d’Aumale, cinquième fils du roi Louis-Philippe. C’est lui qui fait édifier de 1875 à 1881, le Grand Château actuel, dans un style Renaissance.
Chef d’oeuvre de Jean Aubert, les Grandes Ecuries sont le plus noble monument de Chantilly hérité du XVIIIe siècle. Leur plus belle façade s’ouvre sur la pelouse. Du temps des princes de Condé, cet ensemble de bâtiments réunissait 240 chevaux, 500 chiens et un personnel de près de 100 palefreniers, cochers, piqueurs,… C’est devant les Grandes Ecuries que se dresse la statue équestre d’Henri d’Orléans, duc d’Aumale.
Le Hameau aménagé dans le parc en 1775, a précédé celui de Trianon, plus célèbre. Sous l’influence de Jean-Jacques Rousseau, il était alors de bon ton pour les princes de rechercher le dépaysement dans des villages en miniature. On y trouve un moulin et quelques maisons à colombages. Toutes les fêtes données à Chantilly comportaient un souper dans ce joli coin de parc.
Le duc d’Aumale est le dernier prince à avoir habité Chantilly. Il meurt en 1897, léguant à l’Institut son domaine avec les magnifiques collections qui forment le musée Condé. L’escalier d’honneur donne accès aux appartements des Princes, dans le Petit Château et aux somptueuses collections rassemblées par le duc d’Aumale dans le Grand Château.
Le Grand Condé avait commandé sa propre galerie des batailles dont il ne devait pas voir l’achèvement. Elle comporte de nombreuses toiles faisant l’apologie des batailles de Louis XIV.
Le salon des singes est décoré d’un ensemble de « singeries » du début du XVIIIe siècle, chef d’oeuvre d’un peintre ornemaniste inconnu. Les scènes, pleines de finesse et d’humour, représentent les singes en train de jouer de différents instruments de musique.
Les salons XVIIIe. Les appartements du Grand Condé et de ses descendants ont été embellis au XVIIIe siècle de boiseries Régence et de rocaille.
Le Cabinet des Livres est un émerveillement tant par sa décoration que par la rareté des ouvrages qu’il contient. Parmi eux, les Très Riches Heures du duc de Berry enluminées par les frères de Limbourg, datent de XVe siècle.
Galerie de peinture et Rotonde du Grand Château. Moins soucieux de composer un musée éducatif que de réunir une belle collection, le duc d’Aumale groupait les oeuvres au hasard de ses acquisitions ou rassemblait dans une salle celles qu’il préférait. Les conservateurs ont respecté cette présentation. Suivant les termes du leg à l’Institut, celui-ci a l’obligation « de n’apporter aucun changement dans l’architecture extérieure et intérieure du château », et l’interdiction de prêter le sobjets conservés.
Les Trois Grâces de Raphaël et la Naissance de Vénus de Boticelli. (Un tout grand merci à Francky pour ses photos et ses recherches)
jul
7 décembre 2010 @ 06:13
Ahh le futur domaine de M. le Duc de Séville ou peut-être même pour le M. le Duc de Berry :D
June
7 décembre 2010 @ 06:23
Magnifique! Merci Francky!
Marguerite
7 décembre 2010 @ 07:23
Mille mercis à Francky pour ce magnifique et très complet reportage. Vous m’avez fait revivre ma visite en 2008 et découvrir des choses qui n’étaient à l’éopque pas encore accessibles. Ce domaine est une pure merveille, il est aujourd’hui rénové grâce au prince Aga Kan.
Damien B.
7 décembre 2010 @ 07:27
Francky, merci de votre magnifique reportage !
La galerie de peintures est, après Le Louvre, la seconde de maîtres anciens en terme d’importance en France.
L’accrochage typique du XIX ème nous donne à voir les plus grands : de Poussin à Corot, en passant par Nattier, Gérard ou Delacroix.
Et après une visite au hameau rousseauisant, pourquoi ne pas enrichir son esprit dans le magnifique cabinet des livres ?
Très bel univers …
Bonne journée,
Damien
Sophie
7 décembre 2010 @ 07:35
Quel plaisir de lire le site ce matin ! Merci à Francky pour ce splendide reportage. Quelle merveille !!!
Permettez-moi quelques questions :
1) à qui appartient concrètement aujourd’hui le château ?
2) c’ets bien à Chantilly qu’a eu lieu la fête de mariage du duc de Vendôme ?
3) est-ce que ce n’est pas aussi à Chantilly que l’Aga Khan s’est remarié ou à tout le moins que ses enfants se sont mariés ?
Merci pour vos réponses et encore merci pour ce reportage
Jean I
7 décembre 2010 @ 07:41
Alors là on en a plein les yeux de grand matin :-)
Un immense merci à Régine et Francky pour nous proposer ce sujet.
Je connais mal la situation actuelle du château. Vous évoquez un Institut qui gère le château à ce jour mais j’ai souvent entendu parler de l’action de l’Aga Khan pour le restaurer. Est-ce parce qu’il en est en partie propriétaire ou à titre de pur mécénat ?
La bibliothèque et la rotonde tout comme le hameau sont mes lieux préférés
carole
7 décembre 2010 @ 08:00
Pour m’y promener régulièrement en famille , j’avoue un coup de coeur pour ce chateau et son magnifique (et vaste) parc . Le musée vivant du cheval est aussi agréable à découvrir. Et pour les gourmand(e)s (comme moi ;-)) On peut se régaler de la fameuse crème chantilly au Hameau … merci Francky pour ce joli reportage .
d'Artagnan
7 décembre 2010 @ 08:20
C’est le Château des Princes de Bourbon-Condé dont les Armoiries avec les Fleurs de Lys et la Brisure sont sur la Grille à l’Entrée.
Les Orléans s’y sont installés après l’assassinat du Prince de Condé, au Château de Saint Leu où il s’était retiré, par la Baronne de Feuchères manipulée par Talleyrand.
La Baronne de Feuchères, sa maîtresse, l’avait obligé à rédiger un testament en sa propre faveur et surtout en faveur du Duc d’Aumale qu’il voulait annuler.
Au petit matin, le Comte de Choulot, son ami personnel, Gouverneur de Chantilly et Capitaine de ses chasses, l’a retrouvé pendu à une espagnolette à 1,5 M de hauteur . . .
La police de Louis-Philippe a mené une enquête qui a conclu à un suicide . . . Un des gardes a témoigné que, lors d’une chasse, la sulfureuse Baronne avait dit en désignant le Prince que le souffle de sa vie pendait au bout de ses doigts . . .
C’est le même Talleyrand qui a décidé Napoléon, comme il le reconnaît dans ses mémoires, à donner l’ordre à Fouché d’arrêter le fils du Prince de Condé, le Duc d’Enghien, Chef du Réseau légitimiste et de le faire faire fusiller, sans droit de grâce, dans les douves de Vincennes …
Après ces deux Crimes perpétrés contre la Branche aînée de la Famille Royale ajoutée au Massacre de la Famille Royale pendant la Révolution, le fils de Louis-Philippe, le Duc d’Aumale pouvait s’installer à Chantilly. . . en oubliant pas d’accrocher le cadre de son illustre ancêtre d’Orléans, Philippe Orléans-Egalité !!!
Dans son testament qu’il a changé en donnation à l’Institut de France, le Duc d’Aumale a stipulé que l’on ne pouvait pas toucher à aucun cadre (DONC Y COMPRIS PHILIPPE EGALITE SON ANCETRE) SOUS PEINE D’ANNULATION DE LA DONATION ET DE RESTITUTION !
Grâce aux Orléans, l’Assassin de la Monarchie, trône donc, ENCORE ET TOUJOURS, dans le Château de la Famille des Victimes . . . sous peine de restitution aux Orléans ??? . . .
On ne peut retirer le cadre de cet assassin qui a voté la mort du Roi puisque le Duc d’Aumale a stipulé dans son testament qu’il a changé en donation à l’Institut de France, que l’on ne peut toucher à aucun cadre sous peine d’annuler son testament . . .
Source: L’assassinat du dernier des Condé, démontré par l’abbé Pélier de la Croix, contre la baronne de Feuchères et ses avocats.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_Dawes
http://www.saint-leu-la-foret.fr/content/heading
109833/content261295.html
Cixi-Hélène
7 décembre 2010 @ 08:51
Le cabinet des livres est une pure merveille ! Merci à l’auteur du reportage photo
Catherine 1315
7 décembre 2010 @ 09:31
Un grand bravo et merci pour votre reportage. Ayant vécu longtemps dans cette région et ayant re-visité après de nombreuses années le Chateau de Chantilly il y a environ un an, j’apprécie d’autant plus ce reportage de grande qualité.
Lord Mickaël
7 décembre 2010 @ 09:33
Heureusement que le duc d’Aumale ait préféré légué ce patrimoine à l’Institut plutôt qu’à sa famille : le comte de Paris aurait dispersé ses trésors au quatre coins du monde en un temps record !
Marina
7 décembre 2010 @ 09:47
Merci à Fracnky et Régine pour ce reportage. Il faut absolument y aller.
Charles
7 décembre 2010 @ 09:50
Sophie,
La réception qui suiva le mariage religieux du duc de Vendôme à Senlis a bien eu lieu à Chantilly sur les terres de son arrière-grand-oncle le duc d’Aumale.
Une immense tente planté sur le champ de course permit au prince Jean de recevoir ses invités près des grandes écuries.
voir la photo 5 de ce reportage.
patricio
7 décembre 2010 @ 09:58
Merci à Régine et à Francky pour ce beau reportage,
je me suis régalé !
Eliane
7 décembre 2010 @ 10:09
Outre la collection de peinture, se trouve une collection de livres rares. Plus de 30 000 de livres, dont des livres écrit par les membres de la famille de Montmorency, de Bourbon Condé. Des livres très anciens. Bibliothèque en partie non ouverte au public, réserve aux chercheurs. Mais ou l’on peut consulter certains ouvrages sur demande. Parmi les livre se trouve un livre de plus de 1000 ans dont la couverture est faites de cheveux de femme.
Dans les collection se trouve aussi une superbe collection de diamants. N’est plus exposé au public.
Le parc est également une merveille. Avec son canal, ou l’on peut faire une promenade en bateau, nous permet d’accéder à des recoins ignorés du parc comme la cascade, le jardin chinois. Promenade à faire, durée presque 1h. Dans le parc, des arbres rares, des vestiges divers, des petites constructions au fil du chemin.
Les jardins à la française viennent d’être entièrement refait en 2009 et 2010.
A voir aussi le mini parc zoologique. Crée par le Duc D’Aumale, sert surtout aujourd’hui a la reproduction d’animaux en voie d’extinction.
Dans le hameau se trouve une auberge, ou l’on peut manger de la crème Chantilly (qui fut créer à cette endroit) battu à l’ancienne. Un régal.
En face du grand château se trouve le petit château. Suite à une querelle de famille au 19ème siècle ,
ils habitaient chacun dans un château et se tiraient dessus au fusil par les fenêtres. Ce qui n’était pas du goût des serviteurs ou visiteurs.
Dans les grandes écuries se tient plusieurs fois par jour, un spectacle équestre surperbe, presque toute l’année.
Également au château de Chantilly « les nuits de feux » concours international de feux d’artifice. Les feux des concurrents de plusieurs pays sont tirés sur le canal. Pour y avoir assisté plusieurs fois, le spectacle est grandiose.
Malheureusement le château souffre financièrement de querelles politiques entre le maire de Chantilly et le conseil général de l’Oise. Les nuits de feux, ainsi que plusieurs travaux d’aménagement sont en suspends, voir supprimer, faute d’argent, qui était en grande partie fournit par le département. Le conseil général refusant de subventionné.
Je ne rentrerais pas dans les détails de la querelle ici, le château en est la victime involontaire.
Aujourd’hui le domaine de Chantilly appartient complétement à la l’institut de France, depuis le leg du duc D’Aumale en 1897, dont il était membre.
Il a été créer une fondation de sauvegarde du domaine.
La Fondation pour la sauvegarde et le développement du domaine de Chantilly réunit le château de Chantilly, son parc et ses jardins, ainsi que les Grandes Écuries qui abritent le Musée Vivant du Cheval. Créée en 2005, à l’initiative de Son Altesse l’Aga Khan, la fondation s’est vu confier par l’Institut de France la gestion de ce patrimoine pour une durée de vingt ans.
Le château peut être loué pour des réceptions par tout le monde. Entre autre, l’Aga kan ou le duc de Vendôme y ont fait une réception. Des réception il y en a presque toutes les semaines. Entre la location, les assurances, les primes, les taxes : faut un bon compte en banque.
J’habite à côté de Chantilly, et travaille parfois pour le château.
Régine j’ai plusieurs photos personnelles du château et du parc, si vous le souhaité je vous les envoie.
palatine
7 décembre 2010 @ 10:23
impressionnant ! Merci Francky.
Je crois que le duc d’Aumale n’a jamais eu d’enfant. Quelle bonne idée de léguer ces trésors à la France et pas à des petits-neveux qui auraient sans doute fini par tout vendre aux enchères.
corentine
7 décembre 2010 @ 10:31
merci beaucoup Francky
encore une fois toutes mes felicitations pour votre reportage
vous nous invitez à une très agréable promenade
Padraig
7 décembre 2010 @ 10:31
Jean I
L’Institut, évoqué ici est le regroupement de 5 académies : l’Académie française, l’Académie des Sciences, l’Académie des Beaux Arts, l’Académie des Inscriptions et belles lettres et l’Académie des sciences morales et politiques.
l’Institut de France qui est son nom complet (appelé aussi « le Parlement des Savants » est situé Quai Conti à Paris VIème, face au Pont des Arts.
Le château de Chantilly a été légué, par Henri d’Orléans, duc d’Aumale, 5ème des fils du dernier de nos Rois à l’Institut qui en est maintenant propriétaire, ce leg était accompagné d’un certain nombre d’exigences concernant sa conservation par le duc d’Aumale.
Une Fondation créée en 2005, à l’initiative de Son Altesse l’Aga Khan, s’est vu confier par l’Institut de France la gestion de ce patrimoine pour une durée de vingt ans.
Sophie LbM
7 décembre 2010 @ 10:52
Bravo Francky, magnifique travail. Un vrai plaisir de lire cet article.
grégory
7 décembre 2010 @ 11:01
j’aurais tellement aimé voir à quoi ressemblait le grand château avant sa destruction.par ce que ce gros pâté XIXè…
Colette C.
7 décembre 2010 @ 11:01
Intéressante rétrospective et de belles photos. Merci Francky.
Caroline
7 décembre 2010 @ 11:31
A notre grand ‘reporter-photographe’Francky, un grand bravo pour ces belles photos qui nous donnent envie d’aller visiter ce beau chateau de Chantilly!D’autre part,je n’ai pas pu m’empecher de rever a la fameuse creme Chantilly,donc par curiosite,j’ai consulte’creme chantilly wikipedia’ par google! En effet,cette recette originale serait due a Francois Vatel au XVIIeme siecle qui l’aurait nomme ainsi en l’honneur du chateau de Cnantilly ou le duc de Conde,son maitre excercait!Quelle anecdote historique et amusante a la fois!
Carolibri
7 décembre 2010 @ 11:44
Je pense qu’il y a une erreur sur l’intitulé de la toile de Botticelli, il ne s’agit pas de la naissance de Vénus qui se trouve aux Offices à Florence .
Par contre je n’ai pas trouvé dans mes livres ce tableau je vais chercher sur internet .
Sinon très bel article , merci .
Carolibri
7 décembre 2010 @ 11:49
Il s’agit de l’automne ou allégorie contre l’abus du vin .
Anais
7 décembre 2010 @ 12:05
Quelle endroit superbe : le hameau magnifique, la richesse des décors intérieurs, le parc. Vraiment superbe. Comme Jean I (commentaire n°6), j’ai souvent entendu que l’Aga Khan était intervenu à propos de restauration à Chantilly. Qui en sait davantage ?
Et mille mercis à Francky et Régine. Je lis tous les jours N&R mais ce matin, vous avez fait fort !
Régine
7 décembre 2010 @ 12:10
Eliane,
Bien volontiers
marie louise
7 décembre 2010 @ 12:11
Quel bonheur ce matin…quand même…sur ce site!Une merveille!MERCI a tous ceux qui apportent leur âme et leur bonté ainsi que leur culture!MERCI a ceux qui ont l amabilité d ouvrir leur esprit et d élever le nôtre!MERCI et bienvenue a ceux qui élèvent le niveau…sans rabaisser ou se croire supérieurs…!
Gabrielle
7 décembre 2010 @ 12:13
A l’attention de Palatine : le duc d’Aumale a eu quatre fils tous décédés avant lui.
Courrez vite à Chantilly c’est un endroit merveilleux, le parc est plein de surprises
marie louise
7 décembre 2010 @ 12:16
…et MERCI,a tous ceux qui n ont pas la mesquinerie facile et petite…et heureusement ils sont les plus nombreux sur ce site!
palatine
7 décembre 2010 @ 12:28
Merci Gabrielle, et quelle tristesse de perdre 4 fils. Courir à Chantilly est un peu difficile pour moi en ce moment…
A propos d’enfant décédé, je pense à Nissim de Camondo qui légua à la France un magnifique hôtel particulier, plein de trésors du 18e siècle. Il avait fait tout cela pour son fils. Celui-ci mourut à la Guerre 14-18 et Nissim de Camondo qui avait pourtant une fille légua tout à la ville Paris.
Les amoureux du 18e siècle devraient voir ce musée, dans le 8e arrt. C est une merveille.
Francky, connaissez-vous cet endroit ? La fille de Nissim de Camondo mourut en déportation… Mais ça c’est une autre histoire.
Arielle
7 décembre 2010 @ 12:28
Superbe, superbe, superbe et passionnant. Grand merci.
Arielle
7 décembre 2010 @ 12:32
Carolibri a raison (msg 23).
Aliénor
7 décembre 2010 @ 12:45
A Palatine (30)
Tout à fait d’accord avec vous, le musée Nissim de Camondo est un régal. Quelle visite agréable que je répète de temps à autres !
cosmo
7 décembre 2010 @ 13:04
A d’Artagnan,
Ce long réquisitoire contre la famille d’Orléans a-t-il vraiment sa place à propos d’un reportage consacré non aux anciens propriétaires mais au château lui-même?
Le duc d’Aumale et son père Louis-Philippe ne devaient pas être en si mauvaise odeur auprès des familles souveraines de l’époque, les deux ayant épousé des princesses de Bourbon-Sicile,dont l’une au moins était la nièce de Marie-Antoinette et l’autre petite-fille de l’Empereur François Ier d’Autriche.
A Palatine,
D’accord avec vous sur le Musée Nissim de Camondo, exemple à la fois du grand art français du XVIIIème siècle et d’une folie fin XIXème d’un grand banquier. Triste destin que celui des enfants de Moïse de Camondo, fondateur du musée, Nissim mort en 1917 en combattant pour la France et Béatrice morte en déportation.
Michèle
7 décembre 2010 @ 13:37
Merci infiniment Francky et Régine de nous faire revivre l´Histoire et de nous montrer de si belles photos dans ce merveilleux reportage.
Sylvie
7 décembre 2010 @ 13:59
J’ai visité ce magnifique site du château de Chantilly en octobre et avais pris quelques photos différentes de celles de Francky , mais je n’avais pas osé les transmettre à Régine . Nous avions bénéficié d’un visite privée des appartements du Duc d’Aumale , dont j’ai pris qqs photos , malgré ma gêne de prendre des photos d’intérieur ,ayant l’impression de violer une intimité .
Michael
7 décembre 2010 @ 14:16
Ce reportage est très agréable. De mémoire, je crois que le duc de Chartres, grand-père du comte de Paris (Henri VI) avait, avec son épouse, l’usufruit du chateau de Saint-Firmin. Il avait d’ailleurs, un équipage de chasse très connu. Nous pouvons voir dans l’album du comte de Paris,une photos de Robert d’Orléans, duc de Chartres, en tenue de chasse, saluant sa petite-fille la princesse Marguerite de Dannemark (mère de la reine de Roumanie actuelle), ou une autre photos dans la forêt de Chantilly, de la duchesse de Chartres dans une voiture à cheval, juste avant la première guerre mondiale.
En outre, Feu Msgr le Comte de Paris avait repris en main la fondation Condé, notamment l’hospice crée par les princes de Condé eux même.
Francky
7 décembre 2010 @ 14:25
Carolibri
Vous avez parfaitement raison ! Trop ébloui par le peintre Boticelli, j’en ai mélangé les pinceaux ! Il est vrai que la naissance de Vénus est à Florence, juste à côté du Printemps.
Ici, nous avons « L’Automne ou l’Allégorie de l’abus du vin », par Boticelli.
Merci Régine, de rectifier, si vous le pouvez.
pierre-yves
7 décembre 2010 @ 14:26
Francky, c’est formidable!
J’admire le temps et le soin que vous consacrez à ces reportages dont vous nous faites très régulièrement bénéficier.
Comme aurait pu dire l’ami Actarus, ce reportage sur Chatilly, c’est de la crème.
padraig
7 décembre 2010 @ 14:33
Palatine
Henri d’Orléans duc d’Aumale et son épouse, Marie Caroline de Bourbon (1822-1869), princesse des Deux-Sicile ont eu 7 enfants dont 2 fils atteignant l’âge adulte :
– Louis-Philippe, titré prince de Condé (né à Saint-Cloud, le 15 novembre 1845-décédé à Sydney, Australie le 24 mai 1866),
– François, titré duc de Guise (né en exil à Twickenham Angleterre le 5 janvier 1854-mort à Paris, 25 juillet 1872).
Francky
7 décembre 2010 @ 14:41
Sophie 5
Éliane et Padraig ont répondu avant moi, et de manière très complète à vos questions.
Je les en remercie vivement, et espère découvrir aussi les photos d’Éliane qui a peut-être des lieux méconnus du domaine à nous faire admirer !
Francky
7 décembre 2010 @ 14:47
Lord Mickaël 11
Vous avez parfaitement raison: le leg de Chantilly a été salutaire car je ne sais pas si nous pourrions encore admirer tous ces trésors conservés en un même endroit…
Et peut-être le comte de Paris a-t-il ainsi évité de connaître la même fin que le dernier Prince de Condé, manipulé qu’il eut été, par une autre « Baronne de Feuchères » !…
Francky
7 décembre 2010 @ 14:55
palatine 30
Je connais et apprécie aussi beaucoup le musée Nissim de Camondo qui est, avec le Musée Jacquemart-André, une pure merveille !
Je connais aussi l’histoire de ce pauvre homme, qui, bien que fort riche, eut beaucoup de malheurs dans sa vie. Et je suis outré et peiné par le manque de reconnaissance de l’État français à l’égard de cette famille (et à l’égard de toutes celles qui l’ont fidèlement servi et aimé), en déportant leurs enfants entre 1940 et 1944…
Michael
7 décembre 2010 @ 15:06
http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0440/
m081005_028255_p.jpg
On y apercoit la duchesse de Chartres (né Françoise d’Orléans-Joinville, épouse de son cousin germain, Robert d’Orléans, ducd e Chatres, parents du duc de Guise, lui père du comte de Paris Henri VI) sur le cheval blanc dans la forêt de Chantilly.
http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0440/
m081005_028265_p.jpg Le duc de Chartres avec sa célèbre fourrure
http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0440/
m081005_028248_p.jpg
On y voit la duchesse de Chartres avec ses petits enfants, celui de gauche semble être le comte de Paris, les autres, peut-^tre les Magenta ou les Dannemark
http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0440/
m081005_028246_p.jpg
Marguerite d’Orléans, princesse Valdemar de Dannemark au centre, sa mère la duchesse de Chartres et ses enfants.
ces photos ont été prises entre 1910 et 1920.
sixtine
7 décembre 2010 @ 15:21
Palatine 3O
En effet , le musée Nissim de Camondo est un petit bijou tout à fait méconnu !
sixtine
7 décembre 2010 @ 15:23
Merci à Francky et à Régine pour ce reportage et ces magnifiques photos !
Philippe
7 décembre 2010 @ 15:44
Bonjour à tous,
D’abord, un grand bravo à Francky, et un grand merci pour cette balade dans un des plus beaux joyaux de notre passé.
Ensuite, deux réponses à nos amis hispanophiles…
@ d’Artagnan, il semble que votre haine des Orléans vous aveugle.
Jamais les Condés n’ont été leurs aînés ! Les Condés (et donc aussi les Contis), sont issus de Louis 1er Pce de Condé, et frère puiné
du père d’Henri IV, Antoine de Bourbon.
La branche des Condés était donc déjà séparée de la branche aînée des Bourbons lorsque celle ci a accédé à la fonction royale… On voit mal comment les Orléans, issus d’Henri IV et Louis XIII, pourraient
être leurs cadets…
Votre méconnaissance des arcanes de la généalogie capétienne
est étonnante… Ne vous êtes vous pas déjà demandé, cette
semaine, comment Mgr le comte de Paris pouvait bien descendre
de Louis XIV !…
On comprend mieux comment les « ratés » de l’hérédité espagnole
ont pu vous échapper.
@ Jul, qui sait bien que j’apprécie son humour et sa courtoisie (si rare chez les borbonistes !), je fais remarquer que sa proposition
de loger des princes (quels qu’ils soient, et fussent-il rétablis dans
leur statut..), dans des demeures qui figurent aujourd’hui à l’inventaire des grands musées nationaux, me parait complètement incongrue.
Si rétablissement monarchique il y avait, j’espère bien que les princes de France, à l’exception stricte du roi et de son héritier,
n’attendraient pas de la Nation qu’elle les loge et les entretienne !
Quant au logement royal lui même, et en dehors d’une reconstruction éventuelle (et souhaitable) du château des Tuileries,
on voit mal quelle demeure existante pourrait lui être allouée …
Versailles ? Impossible (et surtout, ridicule…). Le Palais Royal ?
Bien trop enchâssé dans le tissu urbain. L’Elysée ? Bien trop
connoté.
Non, décidément, comme leurs ancêtres le firent en leur temps (Charles V au Louvre, François 1er à Chambord, ou Louis XIV à Versailles), il faut plutôt souhaiter que les rois français du XXI° choisiraient de promouvoir l’architecture de leur époque. Les
talents ne manquent pas et un Jean Nouvel ou un Christian de Portzamparc, leur bâtiraient une nouvelle demeure… pas trop
mégalo, si possible.
Reste à déterminer où ? Et comme on parle tant, aujourd’hui, de
ce projet de « Grand Paris », pourquoi pas hors les murs ? Un peu
d’audace n’a jamais nui au prestige capétien. (… mais s’installer en
banlieue ouest n’aurait évidemment rien d’audacieux !)
Au plaisir de vous lire,
Phil.
Josey-Marie
7 décembre 2010 @ 16:14
Quel bonheur de découvrir ce château en ce matin très difficile sur ma région (avons grandes marées, qui détruisent tout)bas-laurentienne.
Bonne fin de journée à tous
Mayg
7 décembre 2010 @ 16:14
Tout a fait magnifique.
Merci à Francky pour ce merveilleux reportage.
A Palatine (30), pouvez-vous nous en dire plus sur Nissim de Camondo ?
Charlotte
7 décembre 2010 @ 17:12
Je me joins aux commentaires précédents pour remercier Francky et Régine pour ce reportage qui m’a donné envie de me rendre sur place à la belle saison.
La bibliothèque est magnifique, de même que le petit hameau. Mille fois mercis pour cet article
A.Lin
7 décembre 2010 @ 18:13
Merci Francky !
Pour avoir plusieurs fois visité ce château et le musée du cheval avec mes 3 filles qui pratiquaient l’équitation, je peux confirmer que c’est superbe à visiter.
On peut aller maintes et maintes fois voir les salles, les appartements et les galeries, on ne s’en lasse jamais…
*** Et cette année, je passe Noël à 5 kms du château. (Gouvieux)
Anecdote personnelle pour faire sourire (tant pis pour les raleurs) :
Quand mes filles étaient petites je leur avais dit qu’à Chantilly, les trottoirs étaient recouverts de crème. ;)
Je me souviens encore, et elles aussi, de leurs têtes quand on a traversé la ville. :(
marie-françois
7 décembre 2010 @ 18:38
Eliane (15)
Puisque vous habitez Chantilly et connaissez bien le chateau, savez vous ou se trouve la résidence de l’Aga Khan ?
Il y a une photo prise lors du mariage d’un des fils de ce dernier ,photo que l’on peut voir sur ce site, ou l’on voit le chateau derriere le groupe .
Merci par avance
arwen
7 décembre 2010 @ 18:47
Pour habiter pas trés loin et avoir assisté à un mariage au chateau de Chantilly je confirme qu’il est vraiment magnifique.
Pour tous ceux qui en auront l’occasion ne manquez pas le spectacle de Noël du musée vivant du cheval ainsi que les nuits de feu ( quand elles seront rétablies)c’est absolument grandiose.
petit page
7 décembre 2010 @ 19:04
merci Francky
Un petit Belge
7 décembre 2010 @ 19:05
Article très intéressant. En 2009, j’ai visité les châteaux de Compiègne et Chantilly qui ne sont qu’à 2h d’autoroute de la Belgique. J’ai préféré les très belles perspectives du parc de Chantilly à celui de Compiègne qui m’est apparu un peu touffu, tandis que l’architecture de Compiègne m’a mieux plu. Mais ce sont deux très beaux châteaux. A noter qu’une messe est célébrée chaque année dans la chapelle du château de Chantilly à la mémoire de Louise-Marie d’Orléans, première reine des Belges.
Helka
7 décembre 2010 @ 19:12
Un grand merci à Francky et Régine pour ce beau reportage ainsi qu’à tous ceux ou celles qui y ont apporté leur concours sur tel ou tel point.
Voilà comme on aime l’activité de votre site, Régine, au delà de tous les commentaires mesquins, voire même outrageants, lorsqu’il est question de personnalités royales ou princières.
shandila
7 décembre 2010 @ 19:20
Une fois de plus Franky vous nous faites un cadeau spendide. Un grand merci donc à vous et à Régine.
Merci également à d’Artagnan, Eliane, Padraig…et j’en oublie peut-être, qui très aimablement ont partagé leurs connaissances, ou leur vécu concernant le château de Chantilly.
Alix
7 décembre 2010 @ 19:32
Merci Francky pour l’ évocation de ce merveilleux domaine. Je suis une fana de courses hippiques et je fréquente Chantilly depuis mon enfance. Et me souviens fort bien des visites annuelles avec mon grand-père au Musée des Condé et des commentaires de deux de ses anciens conservateurs.
L’ensemble qui s’est construit à travers les siècles laisse cependant l’impression d’une grande cohérence et d’une grande grâce.
Certaines pièces et objets des collections sont admirables et révèlent un goût subtil et réfléchi. Loin du simple suivisme de la mode de chaque époque.
Le Hameau est bien plus beau, mais c’est mon goût perso, que celui de Versailles. Y flaner (comme dans le reste du domaine et dans le chateau) y est plus agréable qu’à Versailles. La volonté de se donner en spectacle, d’affirmer son luxe et son rang à la face du monde est moindre à Chantilly et laisse la préséance à la rêverie. On y est moins oppressé qu’à Versailles, il y a moins de fautes de goût.
Je suis tout à fait d’accord avec vous Lord Mickaël, et ici loin de l’avis de notre Jul, il est hors de question de laisser même un m2 de ce joyau aux Orléans ou aux Bourbons d’Espagne!
D’une part ils seraient incapables d’administrer et d’assumer financièrement le domaine même avec des rentrées (visites, hippodrome etc..). C’est l’Etat français, des subventions européennes et le mécénat privé qui règleraient les 95,999999% de la somme. Et en plus l’Etat français devrait se charger de rémunérer et d’appointer les conservateurs et les spécialistes.
D’autre part la jeune génération Orléans/Bourbon n’a jamais fait preuve d’un quelconque goût, ni même d’un dizième du goût (bon ou mauvais) et de l’éducation du dernier propriétaire le duc d’Aumale.
Organiser des évènements n’importe où dans les grandes écuries, dans la galerie des cerfs, au Hameau…c’est vraiment le rève!
marie-françois
7 décembre 2010 @ 19:37
Petit belge
Vous avez raison. Chantilly a plus de grace que Compiegne ne serait ce qu’à cause des pieces d’eau et de la beauté du parc.
Néanmoins, l’intérieur des deux chateaux est dans un état un peu tristounet, style conservation des années 50.
Heureusement que l’Aga Khan s’en mele depuis peu.
Aramis
7 décembre 2010 @ 19:40
En réponse à M. d’ARTAGNAN (intervention dans cette page et dans d’autres, que je découvre étant nouveau sur le site) :
En quoi le fait que Philippe Egalité, descendant d’un roi Bourbon, ait voté la mort de Louis XVI fait-il obstacle à ce que son portrait figure dans les collections de Chantilly ? quel type de portrait faut-il y laisser et sur quels critères établir ce choix ?
Sur quel principe de raison se fonde l’idée que l’on serait indéfiniment responsable des actes de ses ancêtres ? et qu’il conviendrait d’en tirer des conséquences sur le statut de la famille d’Orléans dans l’ordre de succession dynastique…(au demeurant purement théorique, car il est vain d’espérer comme de craindre qu’un roi puisse jamais régner de nouveau en France… heureusement d’ailleurs, vu l’incapacité de trois des quatre derniers à faire face aux évolutions de la société et à conserver leur pouvoir)
Merci par avance de ces précisions qui me permettraient de mieux comprendre..
palatine
7 décembre 2010 @ 20:02
Padraig (39), ce que vous racontez est épouvantable. Le duc d’Aumale aura donc vu mourir ses 7 enfants. Je l’ignorais.
Francky, (42), c’est vrai que le musée Jacquemard André fait penser au musée Nissim de Camondo. Vous évoquez l’arrestation de la fille de ce généreux donateur. Elle était juive comme son père et a été arrêtée par la police française pendant l’Occupation, et est morte dans un camp de concentration. Quand on entre au musée, un plaque commémorative explique cela. Je trouve bien que cette plaque montre à des générations de visiteurs l’ingratitude de la France.
L’ex-femme de Nissim de Camondo survécut à la guerre parce que, remariée à un Français et portant un nom français, personne n’eut l’idée d’enquêter à son sujet.
Mayg, Nissim de Camondo était un banquier très riche, juif et originaire d’Istanbul. Il s ‘installa à Paris dans la seconde moitié du 19e siècle et adorait le 18e S. Sa grande fortune lui permit de meubler son hôtel particulier avec des merveilles.
jul
7 décembre 2010 @ 20:13
Pauvres Ducs d’Aumale
Ils étaient cousins germains. La Duchesse d’Aumale était la fille et cousine germaine de sa propre mère, elle-même nièce de son époux.
Des croisements capétien-lorraine-capétien sur plusieurs générations, dévastateur comme d’hab.
Claudia
7 décembre 2010 @ 20:15
j’ajoute simplement un merci à Franky et à Régine pour ce magnifique reportage ; les photos sont magnifiques, vous nous avez vraiment gatés !
Claudia
7 décembre 2010 @ 20:16
je répète deux fois « magnifique » mais je ne trouve pas d’autre mot !
Eliane
7 décembre 2010 @ 21:05
A Marie François (15)
J’habite pas Chantilly même, à côté.
L’Aga Khan,n’habite pas Chantilly mais Gouvieux. C’est à côté. Tout le monde le connait.
Il est un bienfaiteur du château , mais aussi des villes de Chantilly et de Gouvieux. Comme la famille Rotschild, qui y ont aussi une demeure, également bienfaiteurs des deux villes.
L’Oise en général regorge de personnes connues,soit par l’histoire, soit par la politique, ou spectacle. Limite banal pour les habitants, nous les croisons facilement dans la rue et bonjour monsieur,madame.
Chantilly est une ville a la dimension de son château : impressionnante. A voir aussi dans la ville, le potager des princes.
Danielle
7 décembre 2010 @ 21:13
Merci Francky, pour connaître ce château, je peux affirmer qu’il est très beau, ainsi que son parc.
martine
7 décembre 2010 @ 21:39
Un grand bravo pour Francky de ce magnifique documentaire avec photos qui accompagnées de récits.
Avec vous,on visite les châteaux comme si vous étiez notre guide et on vous suit,on vous écoute avec plaisir et on vous quitte en attendant avec impatience la prochaine visite et nous sommes tous d’accord(pour une fois)que vous restez…notre guide préféré.
Tatami
7 décembre 2010 @ 21:51
Quelle bonne idée ces reportages sur les châteaux de France !
Je n’imaginais pas que Chantilly était si grand et si splendide, une vraie demeure royale.
Ce site est une vraie mine d’informations pour les passionnés d’histoire comme moi, grâce à Régine et ici Francky que je remercie particulièrement, mais aussi aux commentaires éclairés des internautes qui interviennent pour apporter des précisions utiles….
j21
7 décembre 2010 @ 22:12
Je conserve un souvenir ému de ma visite à l’hôtel particulier (musée aujourd’hui)de Nissim Camando et je me suis promis d’y retourner.
C’est surprenant de parler de ce musée aujourd’hui car mon livre de chevet en ce moment est justement » Le dernier des Camando » de Pierre Assouline qui retrace l’histoire de la dynastie Camando de ses origines à son extinction.
J’espère avoir l’opportunité un jour de visiter le château de Chantilly. Merci pour le reportage Franky!
martine
7 décembre 2010 @ 22:19
Carolibri(23)
Pour internet tapez uniquement:
tableau de Botticelli »l’Automne »
Le tableau s’affiche avec en haut le titre »l’Automne ou l’Allégorie contre l’abus de vin »
PS:Francky a fait une petite erreur,il a écrit »DE »l’abus de vin au lieu de »CONTRE »ce n’est pas grave.
On ne trouve pas ce tableau dans les livres,peut-être pour pas aussi intéressant que les autres de lui,d’ailleurs pour tous les peintres,on ne voit que ceux qui sont célèbres,car connus ….mondialement
néoclassique
7 décembre 2010 @ 23:24
il aurait eté intéressant d’évoquer dans ce très beau reportage dans quelles circonstances troubles ce beau domaine échut au neveu Aumale du dernier prince de Condé dont les sympathies penchaient beaucoup plus en faveur de la branche aînée des BOurbons (n’oublions pas que ce les Condés, en prenant la commandement de l’armée des Emigrés à Coblence, furent les plus fidèles soutiens du roi Louis XVI).
Mais l’insitance de la triste baronne de Feuchères veilla, dans des conditions plus qu’obscures, à ce que le testament du duc ne soit pas modifié après l’usurpation du trône par le duc d’Orléans qui avait bafoué les droits du duc de Bordeaux et provoqué l’indignation du vieux prince de Condé. Et la fin tragique et précipitée du prince, quelques jours à peine après la Révolution de Juillet 1830, soigneusement orchestrée par la sinistre sus-dite baronne, allait fort oppotunément et définitivement clore la question de cette lourde succession au profit des Orléans.
padraig
8 décembre 2010 @ 01:11
Philippe 47
Rien à ajouter à votre intervention. D’accord à 100/100 !
Mimich le Belge
8 décembre 2010 @ 07:47
Château de Chantilly :
* Site officiel
* Page sur le site officiel de l’Institut de France.
Marie Christine
8 décembre 2010 @ 08:01
A Lin: j’adore votre anecdote! :-)
Caroline
8 décembre 2010 @ 09:10
A J21[mess69],j’ai deja lu ce beau livre emouvant,il y a quelques annees.Que c’etait bien triste a la fin de ce livre!Meme si cette famille est en extinction,je suppose qu’il y ait des cousins eloignes!
palatine
8 décembre 2010 @ 09:43
Néoclassique, 70,
vous avez cent fois raison. L’enquête sur la mort du dernier Condé, fut bâclée parce que cela arrangeait trop bien les affaires du nouveau roi. Je suis persuadée que la baronne de Feuchères assassina son vieil amant pour qu’il ne change pas son testament. Une enquête bien menée l’aurait démontré.
Le pot de fer contre le pot de terre…
A.Lin
8 décembre 2010 @ 10:00
Chantilly, terre des princes :
Première collection de peintures anciennes (avant 1850) de France après le musée du Louvre, plus grand domaine princier de France.. les superlatifs ne manquent pas pour décrire le site de Chantilly. Il est vrai que l’endroit concentre en un même lieu une richesse extraordinaire. Son château tout d’abord dont les premières fortifications remontent au Moyen-Âge, qui fut sans cesse agrandi et restauré par des différentes lignées d’occupant, les Orgemont, Montmorency, Condé et surtout Henri d’Orléans le duc d’Aumale, dernier fils du roi Louis-Philippe.
C’est lui qui le reconstruisit au XIXe siècle et le dota d’inestimables collections d’œuvres d’art réunies aujourd’hui dans la partie « musée Condé » en référence à cette famille qui occupa le château de 1643 à 1830. En 1884, le duc d’Aumale, sans héritier direct, légua son domaine de Chantilly à l’Institut de France sous réserve d’ouvrir le musée Condé au public et de ne rien y modifier à l’intérieur.
C’est pourquoi aujourd’hui la visite du château permet de le découvrir dans sa configuration de la fin du XIXe avec les grands et petits appartements riches d’une décoration et d’un mobilier souvent royal, la chapelle et les fameuses galeries de peintures. « Il y a là une collection fabuleuse, souligne Nicole Garnier, conservateur général du patrimoine, chargé du musée Condé. On dispose d’œuvres de Raphaël (dont les fameuses Trois grâces), Poussin, Ingres, Delacroix, Corot, Watteau, Clouet, Géricault… » Au total les collections du musée ce sont plus de 800 peintures, près de 5 000 dessins et gravures, 1 700 photographies anciennes, 250 sculptures, le tout dans l’accrochage d’origine, cadre à cadre, en fonction des formats et sans logique chronologique, typique de la présentation des musées du XIXe siècle.
Aux côtés des objets d’arts du musée Condé, les livres, manuscrits et les archives sont l’autre visage des prestigieuses collections du château de Chantilly. Conservés au sein du Cabinet des libres, de la bibliothèque du théâtre et des dépôts d’archives, ces fonds anciens (près de 160 000 documents), ont été réunis au cours des siècles par les différents propriétaires de Chantilly, et considérablement enrichis au XIXe par le duc d’Aumale. L’une des pièces maîtresse est constituée par les célèbres enluminures des Très riches heures du duc de Berry (1413-1416).
Au fil des pièces du château, l’accumulation des objets et différents œuvres est impressionnante. On ne sait parfois où donner de la tête et l’on ne cesse de découvrir de véritables petits trésors comme la salle Clouet, 92 portraits de la Renaissance, ou encore ce tableau de Jean-François de Troy, le déjeuner d’huîtres, qui date de 1735 et est une des premières représentations d’un repas au champagne à la cour du roi…
Textes : Grégoire Amir-Tahmasseb
Source : http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/la-terre-des-princes
Padraig
8 décembre 2010 @ 10:27
Bravo et merci à Henri d’Orléans duc d’Aumale d’avoir non seulement enrichi le château de Chantilly par ses considérables collections de peintures, sculptures et littérature mais aussi, par son legs à l’Institut de France mis toutes ces richesses à la disposition de toute la Nation ainsi que des visiteurs étrangers. Ce qui nous permet d’en profiter aujourd’hui.
d'Artagnan
8 décembre 2010 @ 10:52
70 Merci Néoclassique de nous instruire ! Vous dites plus diplomatiquement ce que j’évoquais plus crûment dans mon commentaire N°8.
Il y avait au début du 20me siècle ! un feuilleton publié dans un magazine « touche-à-tout », très lu à Paris, qui republiait le drame de Chantilly décrit par Marcel Boulanger, l’auteur du livre:
Cela n’enlève pas le mérite du Duc d’Aumale d’avoir pu le sauvegarder et l’embellir de ses riches collections et surtout de l’avoir sauver de la dilapidation de ses descendants . . .
padraig
8 décembre 2010 @ 14:00
A.Lin 77
Merci pour votre documentation très complète sur les apports du duc d’Aumale au domaine de Chantilly, une rectification cependant, il n’était pas le dernier fils du roi Louis-Philippe, c’était Antoine (né le 31 juillet 1824), prince du sang et duc de Montpensier.
d'Artagnan
8 décembre 2010 @ 14:16
79 Livre: « LE PAVE DU ROI » auteur: Marcel Boulenger.
Ce livre publié en 1910 est centenaire !
http://mapage.noos.fr/shv2/choulot-roman.htm
Marie Claude
8 décembre 2010 @ 15:43
Je vous conseille le livre de Pierre Assouline concernant le vie de la famille Camondo
Daniel D
8 décembre 2010 @ 16:16
Merci à Henry d’Orléans Duc D’Aumale d’avoir sauver Chantilly et ses prestigieuses collections.
Merci aussi à Henry d’Orléans feu Comte de Paris d’avoir
créé la fondation ST Louis comprenant le château royal d’Amboise, le château royal de Dreux et sa chapelle ST Louis etc….
Par contre le Duc de Ségovie grand-père de Luis de Borbon a dilapider toute sa fortune avec ses conquêtes féminines au lieu de créer un patrimoine pour sa famille.
A.Lin
8 décembre 2010 @ 19:30
Merci à vous Padraig msg 80 d’avoir rectifié une erreur que je n’ai pas commise car je n’ai fait qu’un copié/collé d’un article dont j’ai cité la source et l’auteur.
Bien que j’ai lu 2 fois le texte, fort intéressant au demeurant, je ne suis pas assez bonne en histoire pour avoir repéré une anomalie généalogique :(
Mimich le Belge
8 décembre 2010 @ 20:53
On évoque aussi une théorie plus « terre-à-terre » pour le décès du Prince de Condé, dont la maitresse était une ancienne prostituée connaissant « tous les trucs érotiques ».
A l’époque où la « petite pilule bleue » n’existait pas, on employait la « strangulation contrôlée » pour provoquer l’érection chez les « vieux messieurs ».
Ce « jeu du foulard érotique » aurait pu simplement mal tourner un soir …
Et pour ne pas encourir la peine de mort, en vigueur à l’époque pour meurtre, Mme de Feuchères aurait maquillé le tout en une scène de pendaison accidentelle ou volontaire (la fameuse espagnolette …)
Sauternes
8 décembre 2010 @ 22:54
A Daniel D 83
Vous devez confondre le prince Jacques-Henri de Bourbon, duc d’Anjou et de Ségovie n’a jamais eu de fortune personnelle, son handicap l’empêchait de travailler convenablement et sa famille était en exil.Je ne vois pas donc ce qu’il aurait pû dilapider.
Ses enfants ont donc fait comme tous les Français : ils ont travaillé pour vivre, tout comme le fait actuellement Mgr le prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou et il n’y aucune honte à cela.
En revanche feu Henri d’Orléans, rentier, qui n’a jamais travaillé de sa vie et qui possedait un patrimoine foncier et mobilier très important en France a tout dilapidé pour ne laisser volontairement que des miettes à ses enfants, à tel point que son épouse a dû demander une séparation des biens.De plus la gestion des fondations de feu Henri d’Orléans laissait vraiment à désirer, voulez-vous qu’on vous parle d’une certaine madame Friese…
Les enfants de feu Henri d’Orléans contrairement à vous ne lui disent pas merci.
Sauternes
Mary
8 décembre 2010 @ 23:47
Superbe!Merci Franky!Les trois Grâces devraient plutôt s’appeler les trois…Grassouillettes…
d'Artagnan
9 décembre 2010 @ 01:46
J’espère que les Orléans ont tous un tableau de l’aventurière Sophie Dawes, Baronne de Feuchères grâce à qui ils ont pu bénéficier pour quelques générations de la Fortune détournée des Condés.
d'Artagnan
9 décembre 2010 @ 01:51
Mr DELORME
A quand un numéro spécial:
Les Orléans-Montespan, Bourbons endogamiques par les deux mains gauches?
Michael
9 décembre 2010 @ 12:12
Sauternes, les enfants de feu Monseigneur contestent surtout le fait qu’il y ait une confusion concernant le mobilier contenu dans les biens immobiliers cédés à la fondation saint-Louis. Msgr le comte de Paris (Henri VI) a voulu préserver le fleuron de l’héritage des Orléans en le cédant à la Fondation Saint-Louis, le préservant ainsi de la vente ou de la dispersion chez des familles étrangères par héritage.
Michael
9 décembre 2010 @ 12:15
Lisez Contre-Enquête sur le comte et la comtesse de Paris par Vincent Meylan
Padraig
9 décembre 2010 @ 13:24
Sauternes
Lisez aussi les auteurs qui ne vous conviennent pas ! Faites un effort, lisez pour ce faire l’ouvrage de Vincent Meylan « Contre enquête sur le comte et la comtesse de Paris », Pygmalion Éditeur, cela vous évitera de rapporter éternellement les mêmes ragots.
Décidément l’anti-orléanisme est une maladie qui risque (surtout après leurs derniers problèmes internes) d’être la seule façon d’exister pour les alphonsistes ! Mieux vaut en rire… ;-)
jean-marie
9 décembre 2010 @ 14:31
Sauternes.86
Une demande de mise sous tutelle de Jaime de Borbon duc de Ségovie,introduite par ses fils devant le tribunal de la Seine,aboutit,le 24 janvier 1962,à la nomination d’un conseil judiciaire pour l’administration de son patrimoine.
Si le duc de Cadix et son frère ont fait cette démarche,c’est bien que le duc de Ségovie avait de l’argent.
Alphonse XIII n’est pas parti sans rien en exil!
Sauternes
9 décembre 2010 @ 19:52
A Mickael 90,
Mon propos voulait répondre à Daniel D 83 qui avait attaqué injustement le prince Jacques-Henri de Bourbon, duc d’Anjou et de Ségovie.
Faire de l’anti-orléanisme primaire ne m’intéresse pas, je reconnais que cette branche cadette capétienne a ou a eu des princes de qualités et d’autres beaucoup moins (euphémisme) même si ces derniers ont laissé plus de traces historiques que les premiers. J’avais dit dans un autre fil de discussion que je répondrais coup par coup aux attaques injustes contre la branche ainée des Bourbons, et c’est là ce je que fit.
Mickaël vous voulez défendre l’indéfendable, c’est louable de votre part mais c’est surtout un combat perdu : il est un fait que feu Henri d’Orléans a dilapidé VOLONTAIREMENT toute sa fortune qui n’était pas mince. Je vous renvoie au livre de SAR le prince Jacques d’Orléans : « les affaires ténébreuses du comte de Paris » ce prince a sans doute par la suite regretté ce livre quand à son opportunité, mais ne l’a pas démenti quand à son contenu.
On y apprend des tas de choses intéressantes :
-Feu Henri d’Orléans a voulu passer en fraude la parure de Marie-Antoinette en Suisse pour la vendre secrètement 8 millions de francs français, s’étant fait pincer par les douanes, il dû la vendre suite à l’intervention de Mitterrand, au musée du Louvre pour 5 millions seulement, alors que selon le code des douanes, l’état français aurait pu confisquer le bijou tout simplement.
– Beaucoup de meubles, tableaux, souvenirs de la famille Orléans et non les moindres ont été éparpillés par une vente aux enchères par Sotheby’s en 1996.
– la gestion de la fondation Condé a été très douteuse, à un point tel que le commissaire aux comptes avait refusé de certifier les comptes.
– les dons et cadeaux somptueux qu’il a donné à sa « dame de compagnie »
Et j’en passe…
Feu Henri d’Orléans contrairement à ce que vous dites n’a jamais voulu préserver quoi que ce soit, il a voulu simplement déshériter ses propres enfants par le biais entre autres de ces fondations Condé et St Louis. S’il avait géré la France comme il l’a fait pour sa famille et son patrimoine, la France n’existerait plus.
Sauternes
Philippe Delorme
10 décembre 2010 @ 09:39
Padraig (93). Pour aller dans ton sens, j’ajouterai qu’il est faux de dire que feu le comte de Paris a « dilapidé » toute la fortune des d’Orléans.
Primo, il a placé l’essentiel du patrimoine historique (le château d’Amboise en particulier) dans une fondation (la fondation Saint-Louis) afin justement d’éviter la dispersion.
Secundo, ses 9 enfants survivants (et son petit-fils Robert comte de la Marche) ont touché chacun un coquet héritage de plusieurs millions d’euros. Son petit-fils Jean, privilégié par sa grand-mère, a obtenu 1/8e du total.
Et l’héritage n’est pas encore complètement liquidé.
PHD
Sauternes
10 décembre 2010 @ 11:39
A Padraig 92
Monsieur, vous m’accusez de colportrer des ragots, et de faire de l’anti-orléanisme : or il se trouve que les éléments que j’ai cités proviennent du livre de SAR le prince Jacques d’Orléans, duc d’Orléans (pour vous faire plaisir), fils de feu Henri d’Orléans, vous le voyez l’anti-orléanisme n’est pas forcément là où vous le croyez.
Accuser le prince d’écrire des ragots, lui qui a vécu tout cela de l’intérieur, est insultant envers sa personne.
Je ne suivrai pas votre conseil de lire l’ouvrage de M.Meylan qui a vécu ces évenements de l’extérieur, de façon indirecte, par témoinagnes donc forcémment( et peut-être involontairement) déformée, de plus sa qualité de journaliste de PdV lui enlève toute neutralité sur ce sujet, puisqu’il est connu que cette revue qui a charmé pour certains leur enfance par la qualité de ses photos avait un contenu très « henriniste ».
Sauternes
Etienne
10 décembre 2010 @ 11:51
Sauternes,
je ne vous félicite pas car vos propos sont souvent mensongers.
La famille de France existe bien. Mgr le comte de Paris est le seul prétendant officiel au trone de France.
Le Dauphin assume son role d’héritier de la couronne de France. Il est aimé et respecté par les Français pour ce qu’il est.
N’essayez pas d’induire en erreur les lecteurs de ce site car vos propos sont souvents inexacts.
padraig
10 décembre 2010 @ 13:10
Sauternes 96
Plusieurs des enfants du comte de Paris ont démentis ainsi que Madame la comtesse de Paris à l’époque les propos du duc d’Orléans. Vous choisissez de ne retenir que les écrits défavorables comme d’habitude !
La pathologie anti-orléaniste est d’autant plus vivace, sur ce site uniquement, que l’alfonsisme est en pleine crise (Cf IMB, Charles avait bien raison de la pronostiquer…) le seul élément fédérateur pour eux, est de donner libre cours à leur pathologie. ;-D
Reste la participation à quelques rares cérémonies dans telle ou telle église française avec leur « roi ».
padraig
10 décembre 2010 @ 13:34
Philippe Delorme 95
Mais ça leur fait tellement plaisir de colporter des racontars en l’absence de « leur roi » ! Pour eux, c’est fédérateur…
C’est la trop fameuse pathologie « anti-O ». ;-) qui s’exprime presque exclusivement sur N&R…
Bonne journée Philippe dans notre région bien enneigée encore.
marie-françois
10 décembre 2010 @ 14:05
Philippe Delorme
Que reste-t-il à liquider sur l’héritage ?
Le Comte de Paris est décédée en 1999 et la Comtesse de Paris en 2003.
Michael
10 décembre 2010 @ 17:37
Sotheby’s précise en 2005: »les joyaux devaient être vendus à Genève, un des plus importants marchés mondiaux pour les bijoux. Les procédures d’importation légales ont été respectées et les douanes françaises informées. Nous avions reçu l’autorisation officielle de sortir les bijoux du territoire français lorsque le musée du Louvre nous a très courtoisement informés qu’il souhaitait les acquérir. le comte de Paris avait parfaitement le droit de poursuivre son dessein initial et de vendre les bijoux à Genève, ou il aurait certainement obtenu un meilleur prix. Au contraire, il a décidé de céder les bijoux au Louvre pour le montant de l’estimation afin que cet ensemble reste dans le patrimoine national français. » cité p 402, Vincent Meyland, Contre enquête sur le comte et la comtesse de Paris
Michael
10 décembre 2010 @ 17:48
Don Jaime de Borbon, duc de Ségovie précise dans un e déclaration lorsque sa famille a introduit une instance à son encontre auprès du tribunal de la Seine en 1961: « .. je soulèverai l’incompétence du Tribunal de la Seine. En effet quelques soit mon estime pour la personne des juges qui le composent, je dénie à toute juridiction ETRANGERE A MON PAYS (il s’agit d’un tribunal français) le droit de statuer dans une question dynastique qui n’intéresse que l’ESPAGNE… ».
Sophie2
11 décembre 2010 @ 10:48
Magnifique chateau!
Sauternes
11 décembre 2010 @ 11:13
A Mickaël 98,
Merci d’avoir apporté des éléments de réponses, cela fera sans doute avancer la discussion contrairement à Etienne qui tient des propos stériles,enfantins et insultants.
Je prend acte de votre version des faits concernant la parure de bijou de la reine Marie-Antoinette (portée aussi par la reine Hortense et la reine Marie-Amélie)cependant je dois avouer que la version de M.Meylan apportée par vos soins contredit la version donnée par SAR le prince Jacques d’Orléans page 197 de son livre.
Alors qui croire ? un journaliste ou un prince de la Maison d’Orléans ?
Laissons parler SAR le prince Jacques :
« Tout cela pour qu’un soir d’hiver, notre père se fasse arrêter par les douanes comme n’importe quel trafiquant à la frontière suisse.Les douaniers furent assez surpris de truover dans la voiture de Monseigneur, entre deux couches de chaussettes un sac en velours mauve empli de verroteries étincelantes. Le Ministère des Finances eut quelques difficultés à croire que le comte de Paris avait oublié de déclarer cette petite valeur par étourderie.En réalité papa se rendait en Suisse pour vendre en secret la parure de Marie-Antoinette. Un joli coup qui aurait du rapporter plus de neuf millions de francs.Au regard du code des douanes, le comte de Paris aurait pû être arrêté et déféré devant un juge d’instruction. Dans ces conditions,il risquait outre un peu de prison, la confiscation de biens objets de la fraude et une mande du montant de leur valeur.Il n’en fut rien. L’amitié qui liait François Mitterrand à papa le sauva.(…)Les bijoux ne furent pas confisqués, il n’eut pas d’amende mais le prince fut obligé de vendre au Louvre à un prix très avantageux pour le musée, les bijoux qu’il souhaitait occulter des ses biens propres.
Je retiens que selon les deux versions contradictoires des faits, feu Henri d’Orléans avait bien l’intention de vendre cette parure historique à Genève aux enchères, et peut être aussi mettre l’argent de cette vente dans un compte en Suisse.
Cette parure aurait donc quitté la France, et aurait été sans doute portée par une des épouses des familles richissimes du Golfe Persique. Alors qu’on ne vienne pas me dire que feu Henri d’Orléans a voulu protéger son patrimoine par le biais des fondations Condé et St Louis.Je persiste à penser qu’il voulu laisser que des miettes à ses enfants, même si ces miettes sont beurées.
M.Philippe Delorme qui nous a fait l’honneur d’intervenir ne distingue pas dans l’héritage reçu des enfants : la part provenant du comte de Paris et celle de la comtesse de Paris qui n’était pas pauvre, loin s’en faut.
Cordialement
Sauternes
Philippe Delorme
12 décembre 2010 @ 10:13
Marie François (100). Il reste un nombre assez considérable d’objets artistiques et historiques que la Fondation Saint-Louis doit restituer aux héritiers du prince. L’accord sur ce point n’est pas encore finalisé.
PHD
Michael
12 décembre 2010 @ 11:59
Saunternes, je comprend bien ce que vous voulez dire. Il faudrait peut-être reposer la question au duc d’orléans face à la déclaration officielle de Sotheby’s. Peut-être que le duc d’orlénas est allé un peu vite dans son livre pamplétaire et que Sotheby’s n’a pas voulu se mêler d’intentions peu avouables du comte de Paris. Pourtant la version de Sothby’s est logique, c’est une constance chez le comte de Paris de vouloir donner l’essentiel à la France à travers ses institutions.
jean-marie
12 décembre 2010 @ 13:08
Sauternes.104
Le livre du prince Jacques duc d’Orléans a été condamné non seulement par la défunte comtesse de Paris sa mère mais aussi par l’actuel comte de Paris son frère.
Livre bourré de contre-vérité d’après Henri de France comte de Paris mais aussi par ses soeurs.
Pour la parure en question,il me semble que le comte de Paris avait bien le droit de la vendre en Suisse puisque celle ci lui appartenait,il a choisi de la vendre au musée du Louvre alors qu’il aurait pu la vendre plus chère à Genève en toute légalité.
Alors qui croire Jacques duc d’Orléans ou l’ensemble des frères et soeurs de celui ci.
Et oui le feu comte de Paris a fait don au travers de la fondation St-Louis d’un formidable patrimoine historique au peuple Français,un peu comme le prince Henri d’Orléans duc d’Aumale avec Chantilly.
Voulez vous me dire ce qu’ont laissé Jaime duc de Ségovie et son fils Alphonso duc de Cadix en héritage à la France.
Alphonso de Borbon-Dampierre n’avait-il pas affirmé qu’il avait donné son accord,avec les princes de Parme pour le retour des sépultures de la Famille de Charles X en France alors que cela n’était pas vrai,qu’il n’y a jamais eu de projet entre la France et la Slovénie concernant cette question.
Voyez vous il y a des princes qui racontent n’importe quoi et le duc de Cadix n’était pas le dernier.
Une chose est sure,c’est que le château Royal d’Amboise,le château de Dreux et la chapelle Royale Saint-Louis,le château de Bourbon-l’Archambault,de la chapelle Notre-Dame de la Compassion ainsi que divers monuments et immeubles font partie de la Fondation Saint-Louis qui fut crée par le défunt comte de Paris avec l’aval de son épouse Isabelle en 1974.
La vérité est celle ci.
Francky
12 décembre 2010 @ 13:57
Sauternes
N’avez-vous pas reconnu « Étienne » ? Cherchez bien !!!
C’est très facile !!! ;)
marie-françois
12 décembre 2010 @ 19:44
Philippe Delorme
Merci pour votre réponse à ma question.
d'Artagnan
13 décembre 2010 @ 09:42
Les Orléans qui vendent le patrimoine et qui prétendent à la couronne … Cherchez l’erreur …
padraig
13 décembre 2010 @ 18:24
Merci de nous avoir permis de voir ou revoir le superbe château de Chantilly, remis en état et enrichi par ses riches collections, Henri d’Orléans duc d’Aumale, mais souvenons nous aussi qu’après le passage de l’Empire et de la Restauration notre non moins superbe château de Versailles était à l’abandon.
C’est grâce à Louis-Philippe, roi des Français et père du duc d’Aumale, que des travaux de restauration (sans jeu de mots…) et de construction comme la superbe « Galerie des batailles », ont enfin été entrepris avant qu’il ne soit trop tard et que château de Versailles tombe en ruines dans l’oubli…
Les Orléans ont ainsi sauvé et mis en valeur deux trésors architecturaux de notre histoire !
padraig
14 décembre 2010 @ 01:45
Mon copier/coller m’a fait écrire une phrase incompréhensible, veuillez m’en excuser, je voulais écrire :
« Merci de nous avoir permis de voir ou revoir le superbe château de Chantilly, remis en état et enrichi par Henri d’Orléans duc d’Aumale qui y a accumulé ses riches collections »
d'Artagnan
15 décembre 2010 @ 02:20
La mort suspecte du dernier Condé (Source: Historia)
01/06/2006 – 714
Le 27 août 1830 au matin, on retrouve le corps de Louis Henri Joseph de Bourbon, prince de Condé, pendu à l’espagnolette de sa fenêtre. Suicide ou crime ? Seule certitude : son héritage ne laisse personne indifférent.
Ce jour-là, à huit heures du matin, le valet Lecomte frappe à la porte de la chambre du prince de Condé, au château de Saint-Leu-la-Forêt. N’obtenant pas de réponse, il donne l’alerte. On décide d’enfoncer la porte et l’on trouve, dans la pénombre, le corps du prince pendu par deux mouchoirs noués à l’espagnolette d’une fenêtre. La porte de la chambre étant fermée de l’intérieur, il semble évident qu’il s’agit d’un suicide. Pourtant, bien des choses paraissent étranges. Comment le prince qui, par suite d’une blessure et d’un accident de chasse, ne peut se servir correctement de ses doigts ni lever les bras, a-t-il pu monter sur une chaise, nouer solidement les mouchoirs et les suspendre au petit crochet du haut de l’espagnolette ? D’autres détails corroborent le fait qu’il ne peut s’agir d’un suicide : les pointes de pied touchent le sol, le mouchoir dans lequel la tête est passée ne forme pas un noeud coulant, le lit a été bougé de place, l’aspect physique du mort ne ressemble pas à celui d’un pendu – le teint est pâle, la langue à peine visible – et le prince a remonté sa montre comme à son habitude. En outre, on ne trouve aucun papier expliquant ce geste si contraire à ses convictions. Alors, un assassinat ? Mais il y a le verrou fermé. C’est Méry-Lafontaine, inspecteur des forêts, qui démontre bientôt qu’avec un lacet on peut facilement manoeuvrer le verrou de l’extérieur. Dès lors la thèse du crime prend corps et le bruit s’en répand dans tout Paris.
Retour vingt-cinq ans en arrière. La mort du duc d’Enghien, fusillé à Vincennes le 21 mars 1804, a laissé la maison de Condé sans héritier. Le duc de Bourbon, bien que séparé de sa femme depuis plus de vingt ans, est toujours marié et, comme la religion n’accepte pas le divorce, il ne peut convoler en de nouvelles noces et donc espérer un héritier. En 1812, se trouvant en Angleterre, le prince fait la connaissance, d’une jeune Anglaise d’origine très modeste, Sophie Dawes, qui devient sa maîtresse en dépit de leur différence d’âge. Jolie, vive, spirituelle, très intelligente, mais ambitieuse et autoritaire, elle fait tomber le duc sous son charme. Leur liaison se termine deux ans plus tard, mais se poursuit par une relation épistolaire marquée par une affectueuse amitié. Tout au moins le prince le prend-il ainsi. Au début, la jeune Sophie est, en effet, flattée d’avoir été remarquée par un si haut seigneur bien qu’il ne vive que modestement grâce aux secours que lui verse le gouvernement anglais. Mais après Waterloo, tout change. Le duc de Bourbon n’est plus un pauvre exilé, il est redevenu un des premiers princes du sang à la tête d’une fortune immense qui reprend possession de son Palais-Bourbon.
Sophie se trouve alors à Paris. Sans ressources, elle se tourne vers son ancien protecteur pour lui demander une aide financière. Bon et compatissant, le duc ne la lui refuse pas. Ainsi commence l’emprise que la jeune Anglaise va avoir sur cet homme vieillissant, riche et généreux. Mais pour vivre auprès de lui, elle doit être mariée. Ayant rencontré un militaire qui lui plaît, M. de Feuchères, elle se décide à l’épouser, en ayant soin de lui faire croire qu’elle est une fille naturelle du prince, afin d’expliquer ses relations avec lui. Une fois mariée, elle peut enfin entrer dans l’entourage du prince, dont elle est bien décidée à ne plus sortir. Très vite, elle va régner sur toute la maisonnée, obtenant, entre autres, le titre de baron pour son mari. Mais de vives discussions s’élèvent souvent dans le ménage Feuchères à propos des origines de Sophie. Au cours de l’une d’elles, celle-ci, dans sa colère, finit par lancer à son époux : « Non, je ne suis pas sa fille, mais j’ai été sa maîtresse. » Humilié, furieux, Feuchères rend toutes les charges qu’il a obtenues et quitte à jamais le Palais-Bourbon. L’esclandre a un retentissement énorme dans toute la bonne société, et les portes des Tuileries se ferment à la jeune femme.
La « pauvre Sophie », comme elle aime à se désigner, n’en a pas moins gardé toute son influence sur le prince de Condé. Elle sait que son bienfaiteur est prêt à lui donner tout ce qu’elle veut, jusqu’à, pourquoi pas, son fabuleux héritage. Mais elle se doute bien que celui-ci lui sera aussitôt contesté.
A ce moment entre en scène Talleyrand, dont elle a fait la connaissance lorsqu’il désirait renouer des relations avec le duc de Bourbon. Sur ses conseils et par son intermédiaire, elle se tourne vers les Orléans. Il s’agit de faire hériter un des fils de Louis-Philippe, le duc d’Aumale par exemple, dont le prince est le parrain, tout en gardant pour elle une part importante de la succession. Ainsi, grâce à la protection des Orléans, le testament ne pourra être attaqué. En s’attirant leur reconnaissance, Sophie pourra les faire intervenir auprès du roi pour être admise aux Tuileries.
Dès qu’il a connaissance du projet, Louis-Philippe l’accepte d’enthousiasme et entame une correspondance familière et suivie avec cette femme tant décriée. Reste encore à convaincre le prince de Condé de consentir à faire son testament. On est en 1827, il a 71 ans. Il vient de vendre à l’Etat le Palais-Bourbon et se rend compte qu’il doit trouver quelqu’un à qui léguer sa fortune. Il a bien songé à la laisser aux enfants du duc de Berry, mais la position de futur roi du duc de Bordeaux l’en empêche. Il est donc dans la plus grande incertitude et n’est pas pressé.
Il n’en est pas de même de la baronne de Feuchères, qui redoute de le voir mourir intestat. Le 1er mai 1829, elle se résout donc à lui écrire une longue lettre dont voici un extrait : « Il y a bien longtemps, my dearest friend [c’est ainsi qu’elle a l’habitude d’appeler le prince], qu’un objet important m’occupe, mais jusqu’à présent, je n’ai pas eu le courage de vous ouvrir mon coeur entièrement dans la crainte de vous affliger. […] Lorsque je vous ai vu, my dearest friend, si indisposé dernièrement à Chantilly, les réflexions les plus cruelles se sont emparées de moi et, en fait, si cette maladie était devenue plus grave, quelle aurait été ma position ? Moi qui, dans un tel moment, devait espérer de vous rendre les soins les plus tendres, j’aurais été la première qu’on eût éloignée de vous, et cela par suite des vues intéressées qu’on me suppose sur votre fortune. […] Après bien des réflexions, mon opinion est que c’est le jeune duc d’Aumale qui réunit le plus de titres à cette haute faveur. […] Si, malgré ce que je viens de vous dire, votre coeur trop froissé ne vous portait pas à faire cette adoption, j’ose dire que l’affection et désintéressement que je vous ai toujours montrés méritent que vous le fassiez pour moi. Vous assureriez par là, my dearest friend, la bienveillance de la famille royale et un avenir moins malheureux à votre Sophie. »
La lettre est habile, mais le dearest friend n’est pas décidé, d’autant qu’il n’aime guère les Orléans, dont il n’a jamais partagé aucune des idées. Il n’entretient avec eux que des relations de pure courtoisie. Or Sophie est très pressée de conclure. Des disputes éclatent qui dégénèrent parfois en scènes violentes. Un jour, le vieil homme déclare à son intendant, M. de Surval : « Je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit. Tous ces tourments-là m’enflamment le sang d’une manière horrible. Y a-t-il rien de plus affreux que de se voir pressé avec une telle violence pour faire un acte qui m’est aussi désagréable ! On n’a plus à me parler d’autre chose à présent : ma mort est le seul objet qu’on ait en vue ! »
Pour sortir de cette situation, le prince tente de s’adresser au duc d’Orléans afin qu’il calme son alliée. Le 20 août 1829, il lui écrit : « L’affaire qui nous occupe, entamée à mon insu et un peu légèrement par madame de Feuchères et dont elle s’est chargée de presser la conclusion auprès de moi, m’est infiniment pénible, comme vous avez pu le remarquer […]. Je viens aujourd’hui en appeler à votre générosité, à votre amitié pour moi et à la délicatesse de vos sentiments pour que je ne sois pas tourmenté et harcelé comme je le suis depuis quelque temps pour terminer une affaire qui se rattache à d’autres arrangements. […] Je compte donc sur votre amitié pour moi, je vous le répète, pour obtenir de madame de Feuchères qu’elle me laisse tranquille sur ce point… »
L’intervention de Louis-Philippe ne fait qu’aggraver les persécutions. Le 29 août 1829 éclate une épouvantable dispute dont le duc sort brisé. Le lendemain, il rédige son testament selon les volontés de la baronne. S’il fait du duc d’Aumale son légataire universel, il donne à la petite Anglaise un somptueux cadeau : le château de Boissy et ses terres, le château de Saint-Leu et son domaine, la forêt de Montmorency, le château de Mortefontaine, plus deux millions, le tout libre de droits.
La « pauvre Sophie » est comblée. Pourtant, afin de couronner sa victoire, il lui faut obtenir sa rentrée à la cour. C’est le prix que doivent payer maintenant les Orléans et, le 13 janvier 1830, après maintes démarches, Louis-Philippe lui annonce enfin qu’il a obtenu du roi que la mesure prise contre elle soit levée. La baronne triomphe, mais elle n’est pas encore entièrement satisfaite car, pour plus de sûreté, elle voudrait entrer tout de suite en possession de son legs. Cependant, devant l’importance des droits qu’elle aurait à payer, elle se voit obligée d’y renoncer.
La révolution de juillet 1830, si elle réjouit la baronne de Feuchères, qui voit le duc d’Orléans monter sur le trône, effraie et consterne le duc de Bourbon, qui songe à quitter la France. Plusieurs projets de départ sont même élaborés puis reportés. Sophie a beau sermonner le prince et lui répéter que tout va pour le mieux, celui-ci est assailli par la plupart des gentilshommes de sa maison qui l’incitent à rejoindre Charles X en exil. Toute cette agitation n’est pas sans inquiéter la baronne. Sa peur est qu’une fois parti, n’étant plus sous sa coupe, le prince ne veuille modifier son testament.
Si à Saint-Leu, madame de Feuchères est dans la crainte, au Palais-Royal, Louis-Philippe ne l’est pas moins. Le bel héritage de son fils va-t-il lui échapper ? Dans son affolement, il va commettre une grave imprudence en écrivant à sa comparse qu’il ne faut « à aucun prix » laisser partir le duc de Bourbon. Par ailleurs, pour convaincre son cousin de demeurer en France, il n’hésite pas à lui dépêcher sa femme, la nouvelle reine, Marie-Amélie, afin de lui porter le grand cordon de la Légion d’honneur et lui demander de siéger à la Chambre des pairs. Le résultat ne sera pas celui attendu, car le prince confiera au comte de Choulot : « Vous comprenez que c’est impossible. »
On est à la fin du mois d’août 1830. Le 25, jour de la Saint-Louis et de la fête du prince, tous les habitants du village de Saint-Leu viennent lui manifester leur attachement et leur reconnaissance, dont il est vivement touché. Le lendemain, le valet Manoury surprend dans le salon une vive altercation entre Condé et madame de Feuchères, au cours de laquelle il entend prononcer le nom de M. Choulot ; le prince a en effet rendez-vous avec le comte en vue d’évoquer un départ pour Chantilly. Le soir, toute la compagnie joue au whist. Condé perd et déclare qu’il paiera ses dettes le lendemain. A minuit, il monte se coucher, accompagné de son médecin, le docteur Bonnie, et du valet de service, Lecomte. Après s’être déshabillé avec leur aide – il a du mal à le faire seul -, il donne l’ordre à Lecomte de le réveiller comme d’habitude. C’est le corps sans vie du duc que le valet découvrira.
Louis-Philippe, informé de la macabre découverte, envoie aussitôt à Saint-Leu des personnes de son entourage, dont le chancelier Pasquier, pour lui rendre compte de ce qui s’est passé. Il connaît suffisamment madame de Feuchères pour ne pas avoir toutes les craintes. Pasquier, d’ailleurs, confirme que l’affaire est suffisamment bizarre pour qu’on ouvre une instruction. Etant donné l’importance qu’a prise cette mort suspecte, le gouvernement est obligé d’en confier le suivi à un magistrat instructeur, M. de La Huproye.
L’enquête se limite à l’audition successive des témoins, sans confrontation entre eux. Le magistrat, devant les déclarations qui accusent toutes madame de Feuchères, est sur le point de conclure à sa comparution en cour d’assises. Or il ne peut être question qu’un tel procès ait lieu, car il compromettrait le roi et sa famille. Il faut donc conclure à un suicide. M. de La Huproye voit en effet arriver le procureur général Persil, qui lui dit : « Votre rapport ne verra pas le jour » et ajoute : « Il s’agit bien de la culpabilité ou de l’innocence d’une femme flétrie ! Il y va de l’honneur et de la considération de la maison d’Orléans, engagée dans une compromission funeste, sur le coup d’une solidarité déplorable dont il faut qu’elle se tire. » M. de La Huproye est mis à la retraite et remplacé par M. Brière Valigny, qui va s’empresser de classer l’affaire en faisant conclure à la cour qu’« il n’était pas établi que la mort du prince de Condé fut le résultat d’un crime ».
Madame de Feuchères est sauvée. La petite Anglaise de l’île de Wight va donc conserver sa somptueuse part d’héritage de la maison de Condé. Cependant, les décisions de justice n’ont trompé personne et la société la délaisse. Même les Orléans lui ferment bientôt leur porte. Elle vend le château de Saint-Leu et, en 1837, rentre en Angleterre où elle mourra quatre ans plus tard.
Par Dominique Paladilhe
Francky
15 décembre 2010 @ 14:34
d’Artagnan
Merci pour cet article concernant les détails de la mort du prince de Condé que j’ignorais… La famille d’Orléans a donc joué un rôle bien sombre dans la disparition du dernier prince de sa lignée, après avoir joué un rôle encore plus sombre dans la mort de Louis XVI…
Tout cela est peu glorieux pour elle ! C’est le moins que l’on puisse dire…
C’est dommage que votre article soit arrivé si tard, car peu de lecteurs en auront connaissance…
jean-marie
16 décembre 2010 @ 16:37
Il n’aimait pas la famille d’Orléans le duc de Bourbon mais alors pourquoi avoir été le parrain du prince Henri d’Orléans duc d’Aumale et pour l’avoir couché dans son testament.
Enfin si la porte de la chambre du duc de Bourbon était fermée de l’intérieur et qu’il a fallu défoncée cette même porte.
Il n’y a pas d’énigme,il s’agit bien d’un suicide et pas d’un meurtre à moins que le meurtrier soit sorti par la cheminée comme le père Noel.
Il à toujours bon dos le roi Louis-Philippe 1er pour les légitimistes intégristes favorable d’un prince d’Espagne.
padraig
16 décembre 2010 @ 23:50
jean-marie 115
C’est toujours la (trop) fameuse « pathologie O. » qui a encore frappé !
Ils ne peuvent pas s’en empêcher…
Je pense qu’un jour, ils vont chercher à prouver que l’ancêtre de la Famille d’Orléans a cassé le vase de Soissons. ;-))
Bonne soirée
padraig
16 décembre 2010 @ 23:52
jean-marie
Oupss, je me suis trompé, c’est bien sûr « la pathologie anti-O. » dont il s’agit…
d'Artagnan
17 décembre 2010 @ 23:40
Une fois de plus aucun arguments historiques dans les commentaires orléaniste. C’est pitoyable !
francois
22 décembre 2010 @ 03:03
Un juriste ou une equipe de juristes ultra competents pourraient-ils negocier un contrat BETON en accord avec l’Institut et les Orleans permettant sans appel le retour dans des conditions (pret, ou autre) a determiner de la commode de la chambre de Louis XVI a Versailles? N’est-ce pas abusif de la part d’un individu (le duc d’Aumale en l’occurence) d’imposer son caprice a un objet qui devrait appartenir avant tout a la communaute nationale?
Padraig, plutot que manifester de la reconnaissance a Louis-Philippe pour avoir « sauve » Versailles ne devrait on pas etre conscients des degats qu’il y a commis. La destruction des appartements de l’
aile du Nord et surtout des appartements princiers de l’aile du Midi avec les milliers de boiseries arrachees (et brulees ensuite par le Prussiens en 1870). Les cheminees arrachees. LP a saccage le chateau de Versailles que les equipes responsables tentent de remettre en etat de nos jours. Certains degats sont reparables a grand frais, d’autres sont irreversibles et ce n’est pas la galerie des Batailles qui nous consolera du massacre. Ce qui interesse aujourd’hui c’est le chateau habitation et non pas les enfilades sans ame comme celle qui occupe l’aile du Nord.
Padraig
22 décembre 2010 @ 10:18
francois
Tout est affaire de goût, mais que valait il mieux faire, laisser Versailles à l’abandon comme cela avait été le cas sous la Restauration ? Ou effectuer des modifications dans le goût de son époque par Louis-Philippe et redonner ainsi vie au Palais comme à chaque étape de notre histoire.
Sans ses interventions, comme la construction de la fameuse Galerie des Batailles qui a un rôle éminemment symbolique, en effet, nous n’aurions peut être plus le loisir d’en parler aujourd’hui.
jean-marie
22 décembre 2010 @ 14:05
Bonjour à tous.
Félicitation au roi Louis-Philippe 1er pour le sauvetage du château de Versailles qui tombait en ruine et pour l’avoir dédié à toutes les gloires de la France(Royauté et Empire compris).
Initiative que n’ont pas prise Louis XVIII et Charles X durant leur règne mais le roi Louis-Philippe 1er avait déjà compris qu’il fallait rassembler le peuple et de ne pas désunir.
marina c
22 décembre 2010 @ 19:07
Ni Louis XVIII ni Charles X ne pouvait s’occuper de Versailles. Cela aurait provoqué un trop mauvais effet. Un « retour vers le passé » que personne ne voulait, un peu comme le couronnemnet de Charles X. Louis-Philippe et sa nouvelle monarchie pouvait bien s’en occuper, puisqu’il n’était pas héritier de l’ancienne. Du temps de Napoléon s’était encore trop top.
jean-marie
23 décembre 2010 @ 10:37
françois.119
Si le roi Louis-Philippe 1er n’avait pas été la,à l’heure actuelle le château de Versailles n’existerait plus et les touristes du monde entier n’y viendraient pas.
Le château de Chantilly fait bien parti du patrimoine national tout comme Versailles puisque le duc d’Aumale l’a légué à l’Institut de France,vous voudriez vider Chantilly pour pour remeubler Versailles,drôle d’idée que celle ci.
Cette commode a été racheté par le duc d’Aumale et de par son testament rien ne doit sortir ni être déplacer sauf pour des besoins de restauration.
Après tout,il pouvait bien être exigeant puisque tout le domaine lui appartenait,connaissez vous beaucoup de donateur tel que lui.
Connaissez-vous beaucoup de donateur tel que lui,moi je n’en connais pas.
Un grand merci à ce prince de France si généreux envers son pays.
Padraig
23 décembre 2010 @ 15:09
jean-marie 123
Toujours cette pensée des alfonsistes : « c’était mieux avant »…
Qui s’ajoute à la trop fameuse pathologie « anti-Orléans » qui, en l’occurrence ne leur permet pas de voir (ou d’avouer) les apports extrêmement positifs qu’ont eu Louis-Philippe 1er et son fils, Henri d’Orléans duc d’Aumale sur les Châteaux de Versailles et de Chantilly.
padraig
24 décembre 2010 @ 11:33
jean-marie 123
À la relecture, pour qu’il n’y ait pas d’équivoque, mon message 124 était bien entendu rédigé pour renforcer le contenu de votre message !
Je vous souhaite un joyeux Noël.
jean-marie
24 décembre 2010 @ 18:04
padraig.125
Bon Noel à vous et vos proches.