Pour le tournage du film « Spencer » et afin d’avoir un décor qui rappelle Sandringham, la production a jeté son dévolu sur le château de Friedrichshof près de Kronberg en Allemagne.
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framboiz 07
2 février 2021 @ 02:40
Cela a un côté HLM de luxe ! Kronberg , c’est-y-donc où, hein , Léonor ?
Stéphane G.
2 février 2021 @ 12:57
ça me rappelle ce soap indigeste de la ZDF « la clinique de la forêt noire »!
marianne
2 février 2021 @ 04:29
J’ aime beaucoup ces chiens assis ; très bien que ce beau château soit converti en hôtel .
Phil de Sarthe
2 février 2021 @ 06:41
Donc, on suppose un intérieur très… Sandringham !
Sympas les 3 niveaux de mansardes…
Olive
2 février 2021 @ 22:50
Pour utilité au choix un casino qui logeait ses employés ou maison de retraite de rentiers avec chambres individuelles.
Bambou
2 février 2021 @ 07:09
J’adore l’ architecture de joli château.
Bambou
2 février 2021 @ 07:10
On le dirait construit de lego…
Gatienne
2 février 2021 @ 10:22
Vont-ils le repeindre en rouge brique ?
S’il s’agit de tourner en extérieur, cela va s’avérer délicat, surtout en plan large !
Les deux bâtiments ne se ressemblent que très vaguement même s’ils mêlent allègrement les styles (Tudor, néogothique…) mais on sait bien qu’au cinéma tout est possible, surtout lorsque l’on a affaire à une clientèle plus soucieuse d’histoires de cœur que de véracité historique.
Teresa2424
2 février 2021 @ 23:49
Mezcla de estilos,interesante
Philppe Gain d'Enquin
2 février 2021 @ 11:30
Comme quoi « Hesse toi, le Ciel t’aidera » conserve toute sa pertinence…
Caroline
2 février 2021 @ 12:03
Je crous me rappeler qu’ il y avait un article sur ce château dans le land de Hess en Allemagne.
ciboulette
2 février 2021 @ 16:30
Très très allemand ( pâtisserie ) , doté de » chiens assis » ( mansardes ) sur toit pentu parce que beaucoup de neige , sans doute .
Gérard
2 février 2021 @ 17:40
Le palais Friedrichshof a été construit sur les plans de l’architecte Ernst von Ihne, entre 1889 et 1893 par l’impératrice Frederick, Victoria, princesse royale, et appelé ainsi en l’honneur de son défunt mari, l’empereur Frédéric III. Elle y passa beaucoup de temps dans ses dernières années avec ses filles cadettes et y mourut d’un cancer du sein en 1901. Elle avait tapissé les murs de portraits de sa famille. La bibliothèque où elle aimait passer beaucoup de temps était pleine de livres qui mentionnaient son mari. Une grande partie de ces livres a dû être stockée ailleurs. Au-dessus de la grande porte il est gravé « Frederici Memoriae » (À la mémoire de Frédéric).
Au moment de la mort de la reine Victoria sa mère, l’impératrice Victoria était alitée depuis six semaines. Le nouveau roi Édouard VII vint la visiter quelques semaines après les funérailles de la reine. En juin elle écrivait à sa fille Sophie alors princesse royale de Grèce : « J’ai été terriblement mal ces derniers jours. Les accès de douleur sont si violents, la lutte pour la respiration si épouvantable, au lit ou couchée, des plus pénibles… J’ai réussi à me débattre tout au long de la journée, je ne sais pas comment… »
Les sentinelles demandèrent à être déplacées pour ne pas entendre les cris de l’impératrice. À la toute fin, Victoria reçut de la morphine pour soulager la douleur, à sa demande. Elle a commencé à dicter ses dernières volontés à son chambellan. Son fils est arrivé à la maison juste à temps et il était avec elle quand elle est décédée en début de soirée du 5 août 1901. Elle avait déjà fait passer des lettres en contrebande d’Allemagne pour les protéger des mains indiscrètes dudit fils.
Le palais avec son contenu a été hérité par sa fille la princesse Marguerite de Prusse, épouse du prince Frédéric-Charles de Hesse-Cassel.
Friedrichshof a été rebaptisé Kronberg puisque nous sommes à Kronberg im Taunus, et c’est actuellement un hôtel cinq étoiles. Il a encore une partie du mobilier d’origine et la bibliothèque de Victoria.
En 1919, après la chute des monarchies allemande la maison de Hesse souhaita se protéger d’une éventuelle nationalisation, prévue en principe par la constitution de Weimar, et en 1928, elle se constitua en fondation, la Hessische Hausstiftung, qui permit de préserver l’intégrité de l’héritage. Cette fondation toujours active comprend entre autres le château de Kronberg, qui, contrairement à de nombreux biens de cette famille, n’a pas été vendu.
Après la Seconde Guerre mondiale, en novembre 1945, des soldats américains occupèrent le château, qui fut utilisé comme club d’officiers par les autorités militaires d’occupation. L’un des fils de la princesse Marguerite, le prince Wolfgang, aidé de son frère Richard au soir du 31 octobre 1944, creusa une fosse dans un cellier secret au sous-sol du château et y déposa une grande caisse de bois de deux pieds carrés et doublée de zinc pour y cacher bijoux et argenterie, puisqu’ils craignaient pour la sécurité du patrimoine familial, le tout évalué dit-on à 31 millions de dollars US d’aujourd’hui.
Le 5 novembre 1945, les bijoux furent volés par la directrice du club, le capitaine Kathleen B. Nash, avec deux complices, le colonel Jack W. Durant dit JW (son futur époux), et le major David Watson et ils parvinrent à revendre le tout en Suisse.
En 1946, en préparation de son remariage avec le prince Georges-Guillaume de Hanovre, la princesse Sophie de Grèce, sœur du prince Philip, et veuve du prince Christophe de Hesse-Cassel demanda à porter les bijoux de famille mais on ne les trouva pas.
La capitaine Nash fut interrogée sur leur localisation. Nash essaya de gagner du temps et réussit à quitter l’Allemagne. Elle retourna aux États-Unis, et épousa donc son complice le colonel Durant. Elle savait qu’elle ne pouvait pas être forcée de témoigner contre son mari que les autorités poursuivaient. Chacun des trois complices avait pris une partie des bijoux et a diversement vendu, donné ou caché le butin.
10 % des joyaux furent récupérés, les autres ont été démembrés, remontés, le métal fondu, les gemmes vendues à la pièce ou retaillées. Les trois officiers furent arrêtés en avril et condamnés par la Cour martiale de Francfort en 1946 à des peines de prison, allant de trois à quinze ans.
Les Durant tentèrent de prétendre que les bijoux étaient des butins de guerre légitimes et que l’armée n’avait aucune compétence sur statuer leur cas parce qu’ils étaient déjà en cours de libération de leurs obligations militaires. Mais Nash a été condamnée à cinq ans de prison, et Durant à quinze, Watson a été condamné à une peine de trois ans, mais libéré sous condition (on dit qu’il avait des relations haut placées).
L’essayiste Charles Higham rapporte que le roi George VI chargea Owen Morshead, responsable de la Royal Library au sein de la Royal Collection, de récupérer en mars 1945, dans les archives du château, la correspondance entre la reine Victoria et sa fille, l’impératrice douairière. Après avoir été conservées aux Royal Archives du château de Windsor, ces lettres ont finalement été rendues aux Hesse-Cassel en 1951.
Le frère de Durant, James, qui avait passé la majeure partie de sa vie professionnelle en tant qu’évaluateur de la taxe municipale, a laissé un domaine à sa mort en 1991 évalué à plus d’un million de dollars.
Menthe
3 février 2021 @ 16:29
Merci Gérard, très intéressant !
Donc la cachette a été trouvée et ce n’est que justice que ces malfrats aient été punis.
Butin de guerre ?! Trop facile ! Apparemment il suffisait de se servir et de n’avoir aucun scrupule !
Gérard
5 février 2021 @ 17:20
Merci Menthe.
Laurent
2 février 2021 @ 19:34
Très laid comme tout le style néogothique
Zulma
2 février 2021 @ 23:59
Bigre, il y en a du monde, sous le toit! Peut-être même plus qu’entre les murs de pierre ?