La reine Victoria était tombée sous le charme de cette vue lors d’une visite en 1858 au château de Glienicke près de Potsdam, résidence d’été du prince Charles de Prusse.
MoreLa reine Victoria était tombée sous le charme de cette vue lors d’une visite en 1858 au château de Glienicke près de Potsdam, résidence d’été du prince Charles de Prusse.
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Jean Pierre
19 mars 2020 @ 09:14
Pas loin, pour une ambiance plus Guerre Froide, on traversera le pont de Glienicke, le fameux « Bridge of Spies » de Spielberg.
Baboula
19 mars 2020 @ 09:16
Ne me dîtes pas que ceci est le bâtiment principal ! Plus discret dans le paysage que Windsor.
https://www.tripadvisor.fr/Attraction_Review-g187323-d2364272-Reviews-Schloss_Glienicke-Berlin.html
Baboula
19 mars 2020 @ 09:23
En temps normal je n’aurais pas relayé ces vues mais vous avez besoin de sortir .Voic donc des vues du lac qui a séduit la reine Victoria .
https://www.google.com/search?q=lac+de+gleinicke&rlz=1C9BKJA_enFR781FR781&oq=lac&aqs=chrome.2.69i57j0j69i59j0j69i60l2.3629j0j7&hl=fr&sourceid=chrome-mobile&ie=UTF-8#fid=0x47a8f605ce2abc5d:0xa1f2128be9fe40a&fpstate=luuv&imagekey=!1e10!2sAF1QipO2sQhZLFQNy-h-dsx6ZbZntKQFPOkGBafDBfr4&trex=m_t:lcl_akp,rc_f:rln,rc_ludocids:729338123537867786,ru_phdesc:zRTx6mblhJQ&viewerState=ga
Caroline
19 mars 2020 @ 12:14
Cette aquarelle me semble du déjà- vu !
Philippe Gain d'Enquin
20 mars 2020 @ 09:01
Parmi tous les châteaux de Potsdam, c’est un cas Glienicke…
Gérard
20 mars 2020 @ 19:29
Vue depuis la terrasse du Casino, Glienicke, est dans les collections royales britanniques. C’est une aquarelle de 22,2 x 31,7 cm qui montre au loin le Belvédère et c’est une œuvre signée de Carl Georg Anton Graeb (1816-1884).
Le palais était donc la résidence du prince et de la princesse Charles de Prusse qui eux-mêmes étaient l’oncle et la tante du prince Frédéric-Guillaume de Prusse époux de la princesse royale, Vicky, la fille aînée de Victoria et d’Albert. Vicky épousa Frédéric-Guillaume en janvier 1858 et elle n’avait que 17 ans. Ce mariage n’était pas forcé mais c’était un déchirement pour la mère et la fille. La reine Victoria lui manquait beaucoup et celle-ci lui écrivait des lettres presque quotidiennes. Puis la reine Victoria apprit que la princesse attendait son premier enfant, le futur Guillaume II, et elle décida d’aller lui faire une première visite en Allemagne. Le 21 août 1858 la reine Victoria se rendit au matin à Glienicke comme elle le note dans son journal, elle écrit qu’elle a déjeuné dans un endroit charmant juste à l’extérieur du casino au bord de l’eau avec une belle vue. Le prince Charles commanda cette aquarelle à Carl Graeb comme souvenir pour la reine qui avait tant apprécié cette vue mais elle ne fut remise qu’en décembre 1859 et le prince Charles attribua ce retard à l’absence, à la maladie, à la paresse de l’artiste.
La reine et le prince consort restèrent avec la princesse royale enceinte au palais de Babelsberg à Postdam jusqu’au 28 août où ils partirent pour Cologne.
Carl Graeb avait été connu de la reine Victoria et du prince Albert en 1845 au moment où le roi de Prusse leur avait offert six vues par cet artiste du château de Stolzenfels en Rhénanie, propriété de Frédéric-Guillaume IV. Un certain nombre d’autres aquarelles du château de Babelsberg, de style néogothique anglais,de San Souci et des alentours de Berlin lui furent commandées après la visite de 1858.
Graeb a peint une aquarelle plus grande à l’automne qu’il a traitée rapidement car le prince Albert voulait l’offrir pour la Noël 1858 à son épouse.
Cette aquarelle de Glienicke ici reproduite était à l’origine présentée dans un album de peintures, le septième d’une série de neuf et les albums contenaient des aquarelles et des dessins classés par ordre chronologique, puis au début du XXe siècle on les présenta dans des arrangements différents.
Cette aquarelle en tout cas fut bien remise à la reine en 1859.
La reine Victoria avait aussi une aquarelle du pont de Glienicke sur la rivière Havel d’août 1858 qui sera plus tard le célèbre pont des espions entre RDA et RFA.
Le prince Carl de Prusse était rentré de son premier voyage en Italie en 1823, il avait 21 ans, il décida alors de faire construire une villa italienne d’inspiration méditerranéenne au milieu du « Brandebourg sablonneux ».
Cet endroit était très agréable avec ses prairies en pente douce allant jusqu’à la rivière Havel, affluent de l’Elbe, entre des collines couvertes d’arbres. C’était la configuration qu’avait voulue l’architecte paysagiste Peter Joseph Lenné pour l’ancien propriétaire Karl August comte puis prince von Hardenberg, chancelier de Prusse, mais le prince Carl fit modifier l’aspect par l’architecte Karl Friedrich Schinkel dans le style de l’Antiquité avec le palais, le casino, les « grandes » et les « petites curiosités » néoclassiques.
Le prince Karl de Prusse (1801–1883) était le troisième fils du roi Frédéric Guillaume III et de la reine Louise. Et il était considéré comme le plus beau de leurs enfants. Il fit une belle carrière militaire, il fréquenta beaucoup la Russie dont sa sœur Charlotte était l’impératrice, l’épouse de Nicolas Ier. Il fut très ouvert pendant la révolution de 1848 à Berlin.
Mais ce qui est le passionnait c’était l’art qui le poussa jusqu’à faire recouvrir le sol du pavillon de Glienicke de mosaïques mosaïques antiques venues de Carthage. Il avait acheté le domaine en 1824. Il fut aussi le maître de l’Ordre de Saint-Jean auquel il légua 1 million de marks d’or. Il avait épousé la princesse Marie de Saxe-Weimar-Eisenach dont il eu un fils et deux filles ; pour son fils Friedrich Karl il acheta en 1859 le pavillon de chasse de Glienicke.