Le château de Madame du Barry se situe à Louveciennes dans les Yvelines. La demeure a été bâtie en 1684 et servait alors à loger Arnold de Ville, gouverneur de la machine de Marly.
Le site s’appelait alors « le Pavillon des Eaux ». Après être revenu à la Couronne, il eut divers occupants.
Le roi Louis XV l’utilise pour ses filles. En 1769, il confie à Ange-Jacques Gabriel, l’agrandissement du bâtiment pour la comtesse du Barry. A son tour, celle-ci fait construire par Claude-Nicolas Ledoux, un pavillon dominant la Seine, avec salle de réception, balcons et salons. Elle charge Fragonard de décorer l’un d’eux, mais capricieuse, elle refuse ses oeuvres.
Pendant la révolution, elle se rend plusieurs fois à Londres pour récupérer ses bijoux volés. Dénoncée par un habitant de Louveciennes, elle est sauvée par une pétition, puis de nouveau arrêtée.
Pensant sauver sa tête, elle révèle où sont cachés ses bijoux, mais elle finit guillotinée. Après la Terreur, le château sert un temps de salles de concerts intimistes.
Au XIXème siècle, le parc est remanié par Pierre Laffitte: un système complexe de mouvements des sols descend du château avec des promenades surélevées, des pelouses, des pièces d’eau et des boisements en périphérie.
Le parfumeur François Coti achète le pavillon de musique. Il met au point ses parfums dans les sous-sols qu’il fait aménager. A la fin du 20ème, un milliardaire japonais rachète le château. S’étant fait établir une fausse procuration au Consulat au Japon, sa fille entreprend de vendre le mobilier.
Un antiquaire anglais finit par alerter la gendarmerie. Le maire intervient et parvient à sauver les boiseries, déjà entreposées dans le parc pour être chargées.
Finalement, une famille franco-britannique rachète et restaure le château et son parc. Le château de Madame du Barry est une propriété privée ouverte que très exceptionnellement à la visite. L’ancien château, son parc, ses fabriques et sa bergerie sont classés au titre des Monuments historiques depuis le 1994. (Merci à Guizmo)
10 mai 2021 @ 05:34
Un bel endroit!
10 mai 2021 @ 07:44
La cachette des bijoux ne fut pas tout de suite découverte: elle se trouvait dans le sol des écuries, où la paille fréquemment remuée n’attirait pas trop vite l’attention.
Concernant le joli pavillon de musique, il était encore il y a peu la propriété d’une association culturelle qui le mit en vente il y a environ 2 ans.
10 mai 2021 @ 08:24
J’espère que la Japonaise est interdite de territoire !
10 mai 2021 @ 08:55
Une charmante petite « folie » ! A t’on récupéré le mobilier ? Je me demande s’il était d’époque car ce château a tout de même changé de mains un certain nombre de fois
10 mai 2021 @ 18:56
Le mobilier n’a jamais été récupéré, puisqu’au final son acquisition ne découlait pas d’un délit – ce pour quoi le couple de pilleurs a été mis en examen mais finalement, mis hors de cause (non lieu prononcé en 2003). Il y avait sans doute des meubles anciens, après je n’ai jamais entendu parler de meubles de l’époque de Mme du Barry. En revanche, les boiseries étaient de cette époque ; c’est ceci que le maire de Louveciennes a sauvé in extremis.
10 mai 2021 @ 21:47
Merci pour ces infos
10 mai 2021 @ 11:19
Comme quoi, l’amour des bijoux peut se révéler fatal !
10 mai 2021 @ 13:51
Bel endroit !
10 mai 2021 @ 12:58
Madame du Barry n’a pas eu de chance et la vente du mobilier bien triste.
10 mai 2021 @ 14:09
Bel ensemble de bâtiments.
10 mai 2021 @ 18:56
madame du Barry n’avait pas émigré en Angleterre , elle y alla pour ses affaires mais quand elle en revint , elle tomba sous la loi sur les « émigrés » et c’est pour cela , malgré ses dénégations , que le terrible tribunal révolutionnaire la condamna à la guillotine.Beaucoup de personnes croient encore qu’elle fut guillotinée parce qu’elle avait été la maitresse du roi Louis XV .
10 mai 2021 @ 19:46
Seconde photo.
La route de la Machine (qui longe le château) descend vers le mignon hameau de Voisins, dépendant de la commune de Louveciennes – un petit havre de verdure de 131 hectares – situé au-dessus de la Seine. La voie de circulation routière s’arrête dans le hameau mais elle est continuée par un chemin qui descend vers la Seine, jusqu’à la Machine de Marly et l’Île de la Loge.
C’est un beau spot pour préparer l’ascension du Galibier. 🚴♂️
En 1852, le domaine a été agrandi vers la Seine mais loti en deux parcelles : le Château (comprenant aussi le parc, les fabriques et la bergerie) et le Pavillon de Musique (comprenant aussi deux entrées dont celle des Lions) ; la première fut acquise par le banquier Salomon Goldschmidt, la seconde par Dominique Héloin qui le revendit deux ans plus tard à Charles Louis Diericks, directeur de la monnaie de Paris.
La seconde parcelle fut elle-même morcelée en deux : le Pavillon de Musique et le Domaine des Lions. Ce dernier a été acquis par une société immobilière qui y a construit un (affreux) immeuble mais en conservant l’entrée nord, dite des Lions en raison de sculptures qui y trônent. La montée vers Voisins se fait entre ce domaine et la Machine.
Le château est à 2 km du manoir du Cœur-Volant que l’on peut rejoindre à pieds (15 minutes) par les hauteurs de Louveciennes. Enfin, la bergerie du château est visible depuis la route de Versailles, sur la gauche dans le tournant en allant vers cette même ville.
10 mai 2021 @ 19:52
Belle cachette insoupçonnable !
Très beau château.
Ah ! Madame du Barry » comtesse »
C’est toute une période scolaire de ma jeune vie ……
10 mai 2021 @ 20:57
Ce château se situe t il près du manoir du coeur volant sur la route de Marly ? Merci
11 mai 2021 @ 09:20
J’ai eu l’occasion de le visiter avec les Amis de Malmaison, le château est une bien jolie demeure, qui a été admirablement restaurée. Ses propriétaires sont charmants !
Par contre, le pavillon de Musique a été complètement reconstruit dans les années 30, et ne présente plus que de mauvaises copies des éléments décoratifs d’origine… Une déception car on est loin de s’en rendre compte sur des photos.