C’est dans un cadre bucolique au coeur des prairies verdoyantes du Vexin français en bordure d’une boucle de la Seine que se dresse l’impossant château de Rosny-sur-Seine (ci-dessus vue de la façade du château du côté de l’avenue d’entrée). Edifié en briques et pierres selon la mode du temps, la demeure fut construite en 1595 par le célèbre ministre de Henri IV, Maximilien de Béthune qui n’était alors que baron de Rosny avant de devenir plus tard le fameux duc de Sully. Mais c’est surtout au début du XIXème siècle que le château de Rosny allait connaître son heure de gloire quand la jeune et charmante Marie Caroline de Naples, duchesse de Berry, vient s’y réfugier après le tragique assassinat de son époux en février 1820.
En 1818, en effet, le jeune couple avait acquis cette prestigieuse demeure qui, après 7 générations de Béthune-Sully, avait ensuite appartenu aux Sénozan puis au comte Joseph-Archambaud de Talleyrand Périgord, frère du célèbre homme politique et enfin à son fils Alexandre-Edmond, duc de Dino, époux de Dorothée de Biron, princesse de Courlande. C’est donc dans ce domaine que la jeune femme voulut d’abord se retirer du monde et se rémémorer les trop rares heures de bonheur conjugal qu’elle y avait vécues.
Son premier souci fut de construire à l’entrée du parc une chapelle pour y faire déposer le coeur de son époux, que par faveur exceptionnelle, le roi Louis XVIII venait de lui accorder. Mais la jeune Marie Caroline voulut que ce lieu de prière soit complété par les vastes bâtiment d’un hospice destiné aux pauvres et aux orphelins pour ainsi perpétuer les vertus de charité du duc, l’ensemble étant placé sous le vocable de Saint Charles Borromée, saint patron du prince.
Dès le printemps 1820, Marie Caroline se prit de passion pour Rosny et transforma totalement la demeure. Après une campagne de restauration des façades et la mise en place de fenêtres à grands carreaux pour mieux assurer la transparence avec les jardins, après l’achèvement des deux ailes laissées inachevées par Sully, l’intérieur de la demeure fut sobrement repeint dans des tons de camaïeux clairs et élégamment garni de meubles en marqueterie de bois clairs ou de style troubadour selon la mode du temps, tandis que les croisées étaient drapées de toile de Jouy donnant ainsi à la demeure l’esprit confortable d’une maison à l’anglaise largement ouverte sur la campagne environnante.
Passionnée de botanique, la duchesse de Berry remodela ensuite le parc dans le goût anglais par des plantations de milliers d’arbres et d’arbustes, et agrémenta les abords de la demeure par une cinquantaine d’orangers, citronniers et grenadiers en caisse qui lui rappelaient son Italie natale. Mais aussi par de nombreuses plantations fleuries et parfumées faites d’oeillets mignardises, renoncules, tulipes odorantes, camélias, anémones, chèvrefeuille ou marguerites aussi bien que lavandes, lilas, taramis ou genets.
Elle peupla également le parc de cerfs, de daims mais aussi de kangourous et de biches naines venues de Chine qui faisaient l’admiration de ses visiteurs et qui vivaient dans de petits enclos que la princesse avait fait construire dans l’esprit des fermes du pays de Caux. C’est dans ce cadre idyllique que fuyant les Tuileries et son protocole, la princesse passera dès lors le plus clair de son temps, vivant le plus souvent en simple robe de cotonnade blanche, à l’image de sa grand tante Marie Antoinette à Trianon en compagnie de ses deux enfants et d’une société d’amis choisis.
Elle y partagea son temps entre sa passion pour la botanique, l’aquarelle, la chasse au lapin, des promenades sur la Seine sur son yacht baptisé « La Louise » du nom de sa fille ou bien des excursions à cheval dans les prairies et forêts du Vexin. Mais cet âge d’or du château trouva sa fin avec la révolution de juillet 1830 qui vit le départ en exil de toute la famille royale. La duchesse de Berry ne devait plus jamais revoir son cher Rosny.
Après avoir été placé sous séquestre par Louis-Philippe, le domaine sombrera alors dans l’oubli, l’ensemble de ses collections (mobilier, tableaux, objets d’art et bibliothèque) fut dispersé au cours des années 1836 et 1837. Vendue à son tour, la demeure fut rachetée en 1840 par le comte Jules Le Marois qui fit aussitôt démolir les deux ailes. Il faudra ettendre 1869 et le rachat du domaine par Gustave Lebaudy, propriétaire de la célèbre raffinerie sucrière du même nom, pour que le château de Rosny retrouve son lustre.
Ce dernier va s’attacher avec passion à redonner à la demeure toute sa splendeur. Dans le parc, des arbres seront replantés, des allées redessinnées, un jardin de broderies à la française sera aménagé par le célèbre paysagiste Achille Duchêne. Quant aux appartements du château, ils seront restaurés avec soin et remeublés pour partie avec le mobilier historique de la duchesse de Berry patiemment retrouvé au hasard des ventes aux enchères. Ce sera ainsi le cas du grand salon de la princesse (photo ci-dessous).
Pendant près d’un siècle, cinq générations de Lebaudy vont ainsi se succéer et partager le même amour pour Rosny jusqu’à ce que Jean et Henriette Lebaudy soient contraints de s’en séparer en 1955 y laissant toutefois, par dispositions testamentaires, à perpétuelle demeure l’ensemble du mobilier et des tapisseries historiques qu’ils y avaient rassemblé.
Puis la demeure allait connaître des heures dramatiques avec l’acquisition en 1984 par une société japonaise qui n’hésitera pas à dépouiller le château de l’ensemble de ses collections en les vendant aux enchères en 1993, bafouant ainsi les dispositions testamentraires des Lebaudy.
Vidé de son mobilier et de ses tapisseries, le château souffrit alors pendant de longues années d’une absence totale d’entretien et de surveillance qui allait entraîner dégradations, vols et vandalisme avant d’aboutir à l’incendie de janvier 1997, consécutif sans doute à un squat de jeunes venus de Mantes. Le sinistre ravagera l’ensemble du pavillon du borde et l’eau se propagera jusqu’à la chambre historique d’Henri IV.
Du fait de la défaillance du propriétaire, l’Etat procèdera ensuite à la vente du château. Celui-ci sera alors racheté en 1999 par un homme d’affaires français qui depuis lors fait été de son intention de le restaurer pour l’aménager en château-hôtel de prestige.
Si la toiture a été partiellement refaite et si quelques travaux sont en cours, onze ans après, le pavillon détruit par l’incenie n’est toujours pas restauré… Quant aux intérieurs, ils témoignent d’une désolation totale même si subsistent ça et là queqlues vestiges de l’ancienne décoration de le demeure, comme certains décors polychromes du salon Henri IV ou des boiseries de la chmabre du roi.
Les salons aux murs dépouillés de leurs tentures, tapisseries et dessus-de-portes, aux croisées éventrées, aux cheminées brisées font peine à voir comme en témoigne ci-dessous l’état actuel du grand salon de la duchesse de Berry ou du salon donnant sur la Seine.
Le parc aussi conserve quelques émouvants vestiges comme ces restes d’un des enclos dans lesquels la duchesse de Berry apprivoisait ses biches naines ou des kangourous.
Mais à l’entrée du parc, le souvenir de la princesse demeure toujours présent avec la chapelle de l’hospice Saint Charles, témoignage d’amour éternel d’une jeune veuve pour son époux assassiné.
Souhaitons que bientôt, cette prestigieuse demeure puisse enfin connaître la restauration exemplaire et respectueuse de son passé qu’elle mérite et qu’elle attend depuis si longtemps afin de faire revivre le souvenir de cette princesse si charmante et si atatnche que fut Marie Caroline, duchesse de Berry. (Un grand merci à Neoclassique pour toutes ses recherches – Copyright photos : Collections particulières et DR)
palatine
20 décembre 2010 @ 07:48
Quelle tristesse. C’est surement la meme société japonaise qui massacra le magnifique petit chateau de Madame du Barry à Louveciennes.
Charlotte
20 décembre 2010 @ 07:57
Neoclassique, tout simplement un énorme merci !
Merci pour nous faire découvrir un château probablement méconnu de la plupart d’entre nous et de nous narrer son histoire mouvementée.
Bon début de semaine à tous
Claudia
20 décembre 2010 @ 08:25
Merci beaucoup pour ce reportage et les photos je ne connais pas ce château, mais quand on voit son état actuel c’est vraiment lamentable.
jul
20 décembre 2010 @ 08:47
Magnifique reportage !
je suis scotché devant les photos et le texte qui sont très riches.
un grand merci à Néoclassique. C’était un bonheur de lire cet article.
Le Duc et la Duchesse de Berry formaient un couple exceptionnel. La Restauration dans ce qu’elle a de mieux. Ils s’aimaient, malgré leur différence d’âge,
vivaient avec leur temps (suivaient la mode de leur temps que ce soit pour la décoration intérieure, l’architecture de la chapelle et de l’hospice, l’aménagement du parc)
Je me rappelle d’un passage de la biographie d’Alain Decaux je crois, dans laquelle il racontait que le couple se promenait sur un boulevard en plein Paris, comme de simples particuliers.
Toute la vie et même la mort du prince fut admirable. Pareil pour les filles nées de la première relation du prince en Angleterre. La Duchesse de Berry s’est occupée d’elle jusqu’à leur établissement.
Quand je pense au mal qu’a fait Louis Philippe d’Orléans à la Duchesse de Berry : mise sous séquestre de ses biens (quel ingrât!, les Bourbons avaient tant fait pour lui), campagne de calomnie à son encontre parce qu’elle était enceinte de son nouvel amoureux, emprisonnement à Blaye…
Elle avait bien le droit de refaire sa vie, elle était encore jeune ! Elle n’allait pas vivre comme une nonne pour se faire passer pour une « Sainte Vierge »…
La Duchesse de Parme et le Comte de Chambord n’ont jamais reproché à leurs parents les demi-soeurs et frère qu’ils avaient des « deux côtés ». Ce fut une famille recomposée avant l’heure lol.
Peut-être un jour le domaine sera remis en état. Ce serait une magnifique résidence pour l’actuel Duc de Berry ;)
pierre-yves
20 décembre 2010 @ 09:07
Grandeur et décadence !!!!
Merci à Néoclassique pour son reportage.
J’avais lu dans la presse toutes les avanies subies par ce bel édifice et il faut espérer que ces heures sombres enfin s’éloignent.
Pour ceux qui l’ignoreraient, Rosny est situé juste après Mantes quand on vient de Paris par l’autoroute A 13 et qu’on se dirige vers la Normandie.
Marguerite
20 décembre 2010 @ 09:09
Mille mercis à vous, Néolassique, pour ce merveilleux reportage. Il est très triste de voir ce morceau d’histoire dépécé et abandonné. C’est hélàs le sort d’autres belles demeures tant en France qu’ailleurs, des « faiseurs d’argent » agissent comme des charognards, et de nouveaux riches étrangers veulent s’inventer et s’approprier un passé. Nos gouvernements devraient pouvoir prendre des mesures sévères pour la défense de notre patrimoine et nous devrions rester vigilants et ne pas avoir peur, dans la mesure de nos possibilités, de faire valoir nos droits sur notre passé.
Sophie
20 décembre 2010 @ 09:22
Merci à Neoclassique pour ce magnifique article. Près de quelle grande ville se situe le château ?
Quelle désolation de le voir dépérir au fil des ans.
Autre question : où est enterrée Marie Caroline, duchesse de Berry ?
Arielle
20 décembre 2010 @ 10:00
Très intéressant dossier. J’ignorais l’existence de cette jolie demeure.
Anais
20 décembre 2010 @ 10:01
Merci à Neoclassique pour ce travail de recherches sur ce sujet. Je ne connaissais pas du tout l’existence de ce château.
On parle du départ en exil de la duchesse de Berry. Qu’est-elle devenue par après ?
G de G
20 décembre 2010 @ 10:03
Quel magnifique reportage mais quelle tristesse d’assister ainsi impuissants à l’agonie de ce château!
d'Artagnan
20 décembre 2010 @ 10:31
Y a-t-il un plan et une date pour la rénovation ?
francois
20 décembre 2010 @ 10:59
Puisque le mobilier de Rosny ne devait pas etre legalement vendu comment sa vente a-t-elle ete possible au vu et su de tous a l’hotel Drouot. Je suis alle a l’exposition de ce mobilier a l’hotel Drouot. Le mobilier du grand salon au complet occupait une grande salle. Quelqu’un peut-il m’expliquer comment cela a pu se faire? Qui est responsable?
aggie
20 décembre 2010 @ 11:03
Incroyable que la France ne puisse protéger son patrimoine de ces voyous !
marie louise
20 décembre 2010 @ 12:23
Merci pour cet excellent document sur ce château!
corentine
20 décembre 2010 @ 12:28
splendide et très interressant reportage
merci Neoclassique et félicitations
je ne connaissais pas ce chateau
Chant
20 décembre 2010 @ 12:41
Merci pour ce beau reportage et honte à la France qui n’a pas su empêcher le vandalisme japonais et la délinquance de sa jeunesse. Nos impôts sont bien mal utilisés.
patricio
20 décembre 2010 @ 12:49
merci Neoclassique, je ne connaissais pas ce chateau, ni son histoire
amities
patricio
judex
20 décembre 2010 @ 12:54
Même chose avec le très beau château de Sourches en Sarthe, domaine des du Bouchet de Sourches puis des Des Cars il fut racheté dans les années 80 par une Japonaise qui l’ a dépouillé… il est aujourd’hui je pense en de bonnes mains
néoclassique
20 décembre 2010 @ 13:09
Réponse à François 5
Le célèbre mobilier de la duchesse de Berry n’aurait effectivement jamais dû être vendu, protégé qu’il était par le testament des Lebaudy. Mais cette clause testamentaire disparut mystérieusement lors de la cession du château à la société japonaise en 1984. Ce qui fait que le mobilier, dès lors non protégé, put légalement être vendu par cette dernière à Drouot en 1993.
Par bonheur, l’ensemble de ce mobilier, avant dispersion, avait pu être classé monument historique et donc frappé d’interdiction de sortie du territoire français grâce au zèle de l’association de défense du château de Rosny créée pour l’occasion.
Ce qui fait qu’aujourd’hui l’intégralité de ce prestigieux mobilier (sièges, meubles, tapisseries, lustres et objets d’art) est conservé dans de grandes collections françaises connues du ministère de la culture
Charles
20 décembre 2010 @ 13:10
Il est interessant à noter que trois des petis-enfants du comte de Paris défunt ont épousé des descendants de la duchesse de Berry et de son second époux.
La princesse Bianca de Savoie a épousé le comte Arivabene Valenti Gonzaga, la comtesse Lorraine von Schonborn-Buchheim a épousé le comte Wilhelm von Spee et le duc d’Anjou a épousé la duchesse de Cadaval.
Bong sang ne saurait mentir!
Damien B.
20 décembre 2010 @ 13:15
Je ne peux que joindre mes remerciements à ceux déjà exprimés pour ce magnifique reportage présenté avec talent par Néoclassique.
Ce sujet est aussi propice à l’évocation plaisante de la Duchesse de Berry, amie des arbres et des livres, férue d’architecture et de photographie …
guizmo
20 décembre 2010 @ 13:38
Merci pour ce reportage. Je ne connaissais pas ce château ni sa triste histoire. C’est honteux de massacrer de la sorte une telle demeure. Espérons qu’il sera un jour correctement restauré.
Colette C.
20 décembre 2010 @ 14:01
Merci à Néoclassique pour cette histoire de ce château. J’ignorais cet épisode dans la vie de la duchesse de Berry. Espérons qu’il retrouvera un jour sa splendeur!
francois
20 décembre 2010 @ 14:32
Sauf erreur, le chateau de Sourches a appartenu a Madame de Tourzel et le grand salon est maintenant au Louvre. Je ne suis pas en France et je n’ai pas les moyens de verifier.
Le patrimoine est bien mal garde. J’espere que j’aurai une reponse a ma question pour la vente du salon de Rosny. Cela ravive les plaies et me rappelle le vol de l’epee du sacre de Charles X dans la galerie d’Apollon au Louvre. Les responsables du patrimoine sont des amateurs qui n’ont pas a etre fiers.
agnes
20 décembre 2010 @ 14:48
Passionnant cet article.
Audouin
20 décembre 2010 @ 14:55
Sophie (7)
Tout d’abord, merci et félicitations à Néoclassique pour ce texte très bien écrit et magnifiquement illustré. Merci aussi à Régine de l’avoir publié. Ce qui démontre que N&R peut être autre chose que le réceptacle des aigreurs et ragots de quelques uns…
Je réponds à votre question, Sophie: la duchesse de Berry est inhumée dans le mausolée des Lucchesi-Palli, construit dans le cimetière de Müreck, province de Styrie (Autriche), non loin du château de Brünnsee où Marie-Caroline de Bourbon, princesse de Deux-Siciles, duchesse de Berry termina sa vie en 1870.
Audouin
TROTIN
20 décembre 2010 @ 16:06
ROGER:
Histoire lamentable !Comment cette « Société Japonaise » a-t-elle pu ,en toute impunité ,exécuter un tel massacre ? Les autorités compétentes (Le Ministère de le Culture ?)sont -elles intervenues avec ardeur pour faire rendre gorge à ces malfaiteurs?? C’est purement et simplement du VOL du notre patrimoine !! Que font exactement le propriétaire actuelet les autorités??? C’est du gachis à tous les échelons ….!
Actarus
20 décembre 2010 @ 18:00
Voilà bien la triste conséquence de deux siècles de république (qui mérite sa minuscule !)…
Marina
20 décembre 2010 @ 18:09
Magnifique! Merci Régine et Neoclassique. J’avais lu sur PdV il y a quelques années l’histoire de la vente à la societé japonaise, désolée d’apprendre que le lieu est encore loins de ses fastes.
Jean I
20 décembre 2010 @ 19:20
Néoclassique, merci pour cet article richement illustré et documenté
Danielle
20 décembre 2010 @ 19:44
Jamais je n’aurais imaginé un château à Rosny, merci pour ce reportage.
néoclassique
20 décembre 2010 @ 20:58
A Sophie 7
et pour compléter la réponse parfaite d’Audouin
Après avoir été libérée par Louis-Philippe qui, pour l’humulier, la fit accoucher en public à Blaye, la duchesse de Berry alla se fixer en Autriche avec son second époux Hector Lucchesi Palli, issu de l’illustre famille sicilienne des princes de Campo Franco, ducs della Grazia, d’abord à Gratz, puis au château de Brunsee dont elle fera l’acquisition en 1838 avec le produit de la vente du Rosny.
C’est là qu’elle installa 3O caisses de tableaux, mobilier et objets d’art qui provenaient de son cher Rosny. L’ensemble du château et de ses collections est toujours aujourd’hui jalousement gardé par ses descendants Lucchesi Palli qui n’ouvrent que très rarement leur demeure.
a François 24
le mobilier de Rosny, étant classé Monument historique, est interdit de sortie du territoire national. Il est aujourd’hui fort heureusement conservé dans deux grandes collections françaises parfaitement connues de la Direction du Patrimoine.
Quant aux tapisseries, elles ont été pour partie rachetées par l’Etat et réinstallées avec bonheur au château de Sully, ancienne autre demeure de Maximilien de Béthune, baron puis marquis de Rosny, avant de devenir duc de Sully.
Sylvie-Laure
20 décembre 2010 @ 21:19
Compliments à Néoclassique, pour ce magnifique reportage sur le château, et l’histoire de sa bienfaitrice.
J’aime toujours, quand on parle aussi des jardins, et des fleurs. Ici en plus, il y avait un petit « zoo ». Les documents, portraits, dessins sont un moment d’histoire et de découvertes, toujours très intéressantes.
Merci aussi à Régine, qui a publié le reportage sans doute, intégral, et bien instructif.
Beaucoup ont aimé, cette oeuvre de renouveau, de la duchesse, et bien sur, l’abandon de cette demeure,et son dépecage, sont sujets à beaucoup d’indignation. Il y a tjrs des misérables, qui profitent de toutes les belles choses, sans vergogne, qui les mettent en vente, pour s’enrichir, au mépris de toutes les sauvegardes déjà prises, et qui savent mieux que personne déjouer toutes les lois.. C’est un vrai drame.
Le site Châteaux, est très plaisant, tout le monde s’y prête, volontiers, et c’est un vrai régal quand le sujet est bien rendu, avec photos, comme celui-ci. Merci
shandila
20 décembre 2010 @ 22:44
Merci à Néoclassique et Régine pour ce très beau reportage. Je ne connaissais pas du tout cette demeure, en bien triste état.
L’état ne devrait pas permettre que notre patrimoine soit dilapidé et/ou détruit de la sorte.
Th
21 décembre 2010 @ 00:24
Un grand merci : c’est un très beau reportage, avec des photos autres que celles que l’on voit habituellement et un contenu en tous points instructif.
Peut-être est-ce l’occasion l’excellente et novatrice biographie de la Duchesse de Berry par Laurence Hillerin parue cet été chez Flammarion: votre reportage permet d’associer des images aux textes, soyez en remercie, ainsi que Régine.
petit page
21 décembre 2010 @ 01:21
Tres intéressant, mais quelle tristesse de voir l’histoire se séparer de son patrimoine …
Donatienne
21 décembre 2010 @ 01:35
Puis-je rajouter que le film « le masque de fer » de Henri Decoin avec Jean Marais et Jean-François Poron, a été tourné dans ce joli château !
Je revisionnerai le film pour voir dans quel état il se trouvait en 1962 !
Donatienne
R-N
21 décembre 2010 @ 02:40
Merci Neoclassique pour cet excellent article !
francois
21 décembre 2010 @ 03:21
Neeoclassique. Je vous remercie vivement d’avoir pris la peine de me repondre. Me voici rassure quant au sort du mobilier que j’avais longuement admire a Drouot. Il pourra peut-etre reprendre sa place a Rosny un jour apres tant d’epreuves. Aucun espoir par contre pour l’epee de Charles X.
Puisque vous avez tant de lumieres sur beaucoup de sujets, nouvelle question: j’ai recemment vu sur internet que l’armoire a bijoux de Marie-Antoinette etait absente de cette chambre. Je soupconne qu’il a ete
retire pour permettre de lui restituer la couronne qui le surmontait. Serait-ce exact?
Pierre Lemoine, ancien conservateur en chef, m’avait dit qu’il avait fait venir une couronne conservee a Saint-Denis pour voir l’effet et qu’elle s’y ajustait parfaitement. Mais rien ne s’en est ensuivi. Il a pris sa retraite depuis. Aura-t-on la surprise de revoir bientot ce meuble gueri de cette amputation. Derniere question pour aujourd’hui: un accord avec la famille d’Orleans et l’Institut permettra-t-il un jour de trouver une accommodation juridique permettant de replacer la commode de la chambre de Louis XVI a Versailles, qui se trouve encore a Chantilly.
néoclassique
21 décembre 2010 @ 09:27
Cher François
Merci pour l’intérêt que vous avez manifesté pour mon reportage. J’ai toujours été passionné par le personnage de la duchesse de Berry à laquelle j’ai d’ailleurs consacré une exposition il y a 3 ans au château de Sceaux. Et le sort du château de Rosny me préoccupe beuacoup et je me tiens régulièrment informé de la situation.
Pour ce qui est de la couronne et les fleurs-de-lys manquants sommant le célèbre serre-bijoux de Marie-Antoinette, je suis tout comme vous très intéressé par leur restitution et j’espère qu’elle pourra prochainement être conduite à bien comme efectivement Pierre Lemoine en avait l’intention.
Enfin, autre point commun avec vous, je souhaiterais également que la célèbre commode de la chambre Louis XVI
puisse faire retout à Versailles. Mais sachez que le testament du duc d’Aumale s’y oppose formellement et, si un quelconque accord permettait le dépôt à Versailles de ce meuble insigne, sachez que les Orléans, considérant que les clauses testamentaires n’auraient pas été respectées, pourraient légitimement revendiquer l’héritage pour eux. Vous imaginez alors quel serait le désastre. Tout serait aussitôt mis en vente comme cela a été le cas de tout leur patrimoine depuis 20 ans et encore, cela n’est pas fini!
alors, à tout prendre, la célèbre commode est mieux et protégée à Chantilly.
bien à vous
Juliette
21 décembre 2010 @ 13:11
Neoclassique,
Merci beaucoup pour ce dossier passionnant, fouillé, et illustré.
J’avaus entendu parlé des ravages sur le Patrimoine français de sociétés japonaises, mais je ne me souvenais plus des lieux exacts, ni de la gravité des dégradations
Tout cela m’inspire une réflexion: en France, en Aménagement du Territoire, un des préceptes majeurs est de « patrimonialiser sans muséifier » (les villes en général). Pourtant, muséifier (dans le sens de reconstruire à l’identique, comme la vieille ville de Varsovie, ou les maisons de la Hanse à Bergen) peut s’avérer nécessaire afin de ne pas voir des pans entiers de notre histoire disparaitre.
J’espère que les travaux pourront se faire au plus vite, sans trop trahir l’esprit des lieux (cf notre réflexion précedente au sujet de l’Hotel particulier de Roland Bonaparte, devenu un hotel 5*).
Cela me fait aussi réagier, et m’insurger face à un mode trpp répandue en Architecture actuellement: celle du « façadisme », c’est-à-dire l’achat d’un bâtiment d’un certain intérêt architectural, puis la seule conservation de la façade, tout le reste (l’intérieur), et quels que soient les trésors patrimoniaux recensés, étant purement et simplement détruit, pour être reconstruit dans un style contemporain.
Les modes sont parfois destructrices pour le Patrimoine et la Culture…
néoclassique
21 décembre 2010 @ 14:16
merci Juliette 41 pour votre intervention.
je partage votre point de vue sur la patrimonilisation, la muséification et le façadisme.
Qur le restauration du château de Rosny, j’ai les plus grands craintes car je crois savoir que le nouveau propriétaire aurait l’intention d’installer un ascenseur et de créer dans les sous-sols un fitness center avec swimming pool!
Par ailleurs, c’est un homme d’affaires sans véritable intérêt pour l’histoire et ses préoccupations obéissent beaucoup plus à des considérations lucratives qu’à de réels souci d’ordre historique.
Quoi qu’il en soit nous restons très vigilants quand à cette restauration si tant elle qu’elle se fasse car cela fait maintenant 11 ans que le château a été racheté et hormis la toiture refaite en partie, il est toujours dans l’état de l’incendie de 1997.
JAY
21 décembre 2010 @ 15:30
Neoclassique: merci de nous informer de l infortune de ce chateau …
Margueritte: les nouveaux riches comme vous dites si bien ont parfoit le bon gout et le courage de renover des vieilles masures que des heritiers souvent peu brillants et peu scrupulents leur vendent a vil prix !
L etat intervient suffisement dans le domaine privé !!
Il faut plutot se demander pourquoi les francais n achetent pas ces chateaux et surtout pourquoi les heritiers s en debarrassent si facilement !!
palatine
21 décembre 2010 @ 20:02
Donatienne 37
merci chère cinéphile. Grâce à vous je viens de commander le film « le masque de fer », un peu pour Rosny, beaucoup pour Jean Francois Poron et pas du tout pr Jean Maris qui signait là un de ses nanards, dont il avait l’habitude (le pauvre, il fallait bien qu’il gagne sa vie) après Cocteau.
J ai aussi pu commander « Ivanhoe » dont je parle à Caroline sur la rubrique « le prince Charles au musée juif « .
J’accueille à bras ouverts votre initiative de cinéphile. Le cinema pourrait être une facette de N&R quand il nous fait admirer de beaux châteaux de France. Vous avez éveillé ma curiosité et soyez-en remerciée. Les livres, le cinema, les souvenirs perso, les magazines, les photos et les bijoux, tout cela orne l’arbre de Noel permanent qu’est pour nous Noblesse et Royautés.
Pour en revenir à votre hobby, un film campe immediatement le décor d’une époque ou d’un drame.
Il y a eu récemment une offre speciale d un coffret regroupant les 11 épisodes de Secrets d’Histoire. J’y ai souscrit et je ne vous dis pas mon plaisir en observant les lieux où avaient vécu des personnages de l’histoire. Les descendants de ces personnages, nous observons leurs faits et gestes mais sincerement, et cela n’engage que moi, c’est à cause ou grâce à leurs ancêtres qu’ils m’intéressent.
Et puis ce sont des hommes et des femmes comme nous, et par cela même, d’un point de vue purement psychologique, ils nous intéressent aussi.
Merci de nous avoir parlé du film où apparaît le château de Rosny. Vous et Néoclassique, vous êtes complémentaires.
P.S. Jean François Poron est le duc de Nemours dans « la princesse de Clèves » de Jean Cocteau. Je ne comprends pas pourquoi cet acteur, très beau et talentueux, n’a jamais plus rien fait de valable par la suite, et s est cantonné dans des rôles secondaires de series tv.
Juliette
21 décembre 2010 @ 20:22
Neoclassique,
Surtout, si vous avez de nouvelles informations, n’hésitez pas à nous en faire part. Il pourrait s’avérer nécessaire que nous nous associons tous afin de prése »rver, au mieux, ce chateau.
Bonne soirée.
d'Artagnan
21 décembre 2010 @ 21:24
Beaucoup de choses assez choquantes pour Un Grand Admirateur de Marie-Caroline mais si la carcasse est déjà sauvée et que la vie y reprend ses droits c’est déjà pas mal. Pourvu que les rénovations ne tardent pas !
Charles
21 décembre 2010 @ 23:23
Un mobilier de salon de Jacob d’epoque Louis XVI provenant du theatre des Tuileries comprenant deux canapes, quatre fauteuils et six chaises en bois sculpte laque bronze et or et rechampi a ete vendu a l’hotel Drouot le 17 novembre dernier. Ce mobilier fut certainement offert a la duchesse de Berry par Charles X.
Ce mobilier fut transporte par la duchesse de Berry au chateau de Rosny et y demeura jusqu’en 1993. De ce fait ce salon echappa a l’incendie des Tuileries de 1871. Ce mobilier historique fut vendu une premiere fois aux encheres le 18 octobre 1993 puis revendu aux encheres le 17 novembre 2010.
Cet ensemble a ete interdit de sortie du Territoire Francais par la Direction des Musees de France.
Le salon a ete vendu 96.000 euros plus 24% de frais de vente.
francois
22 décembre 2010 @ 02:35
Neoclassique, j’ai scrupule a ouvrir les vannes de toutes les questions que j’aimerais poser et pour lesquelles je n’ai jamais trouve de reponse. Permettez-moi d’en liberer une. Fermant la cour du Carrousel aux Tuileries il y avait trois passages. L’un, bien sur etait l’arc de triomphe. Deux autres chacun entre deux guerites servant de socles a deux statues. Deux, quoique deplacees sont toujours en place. Que sont devenues les deux autres statues?
néoclassique
22 décembre 2010 @ 09:23
réponse à François
je crois savoir que les deux statues effectivement manquantes sont conservées au louvre de même que tous les bas reliefs commémorant la campagne d’Espagne du duc d’Angoulême qui figuraient autrefois sur l’arc de triomphe et dont certains sont d’ailleurs exposés.
réponse à Charles
bravo pour suivre aussi précisément l’historique de la dispersion du mobilier de Rosny et pour l’adjudication que j’ignorais. Effectivement ce salon d’un style louis XVI très tardif et un peu lourd a bel et bien figuré à Rosny.
Mais ce mobilier ne fut pas offert par Charles X à la duchesse de Berry mais échangé par cette dernière au Garde-meuble contre deux commodes Boulle que la princesse jugeait démodée. Lors d’une exposition que j’avais consacrée à la duchesse de Berry à Sceaux en 2007, j’en avais d’ailleurs exposé deux chaises.
Enfin, ce mobilier n’est pas demeuré à Rosny jusqu’en 1993 puisque l’intégralité des collections du château furent vendues en 1836 et 37.
Charles
22 décembre 2010 @ 12:17
Néoclassique,
Merci pour vos informations précises.
J’avais apprécié l’exposition consacrée à la duchesse de Berry à Sceaux en 2007. Je vous avais aussi parlé à cette occasion.
néoclassique
22 décembre 2010 @ 12:20
A Juliette 45
merci pour vos mails et sachez que si la cause de ce château vous intéresse, il existe une association intitulée Association de Sauvegarde du Patrimoine de Rosny dont le siège est à Rosny et que vous pouvez. Je vous en communiquerai les coordonnées si vous le souhaitez.
bien à vous
faye michel
8 juin 2014 @ 11:53
Mon pere a ete le dernier regisseur du domaine et j’y ai habité jusque en 1971 .Ce n’est pas sans emotions que je constate l’etat de delabrement du domaine.Les japonais se sont comportés comme des sagouins.Je ne pense pas qu’au japon on laisserai faire une chose
pareille.L’interieur etait magnifique.J’y pense toujours avec emotions.
Alexandre BLONDEAU
9 avril 2015 @ 11:26
Bonjour,
tout d’abord, bravo pour votre article.
Je souhaiterai entrer en contact avec l’Association de Sauvegarde du Patrimoine de Rosny sur ce sujet. J’ai déjà œuvré en bénévolat pour le patrimoine historique de la ville de Mantes et je souhaiterai proposer un projet très intéressant.
Pouvez-vous m’aider ?
Bien à vous,
Alexandre
francois
22 décembre 2010 @ 13:42
J’ai pose la question au Louvre. Je n’ai pas eu de reponse. Les bas-reliefs de l’arc de triomphe, ceux qui datent de la Restauration, sont conserves face aux statues du fronton du pavillon central des Tuileries Mais pas de trace de ces grosses statues de femmes assises. Je suppose qu’elles n’ont pas ete perdues pour tout le monde. Et pourtant il y en a des choses conservees au Louvre, ne serait-ce que la balustrade de l’escalier des Tuileries avec ses lampadaires d’ou emane toujours apres 140 ans leur odeur de petrole.
Rosny: si toutes les collections du chateau furent vendues en 1836 et 37, quels etaient ces meubles, tapis, vases d’albatre que j’ai vus a l’hotel Drouot en 93? C’etait un mobilier Restauration de taille enorme.
Pourquoi pas deterrer la hache de guerre sur la question de la reconstruction des Tuileries? A vos arbaletes! Mais je crois que de serait encore plus sanglant que le traite d’Utrecht! C’est la vie…
Caroline
22 décembre 2010 @ 19:24
A Neoclassique,un grand merci pour votre beau reportage-photo sur le chateau de Rosny-sur-Seine!J’ignorais totalement l’existence de ce beau chateau,je croyais que c’etait une station de train! Si je suis cinephile comme Donatienne,je me rappelle qu’on a filme ‘Peau d’Ane’avec Catherine Deneuve aux alentours d’un chateau,mais savez-vous le nom de cet endroit?Bien merci d’avance!
Denis
23 octobre 2016 @ 14:42
Film Peau d’Ane tourné au Château de Neuville à GAMBAIS dans les Yvelines (78)
néoclassique
22 décembre 2010 @ 19:25
François,
bravo pour votre fougue et votre passion!
pour ce qui est du mobilier de Rosny vendu en 1993, il s’agissait de fragments du mobilier d’origine patiemment rachetés par G. Lebaudy et portant la marque d’inventaire du château. L’imposant mobilier d’acajou de Jacob composé de 23 pièces que vous avez vu à Drouot provenant en fait du mobilier de la duchesse de Dino qui se trouvait au château lors du rachat par le duc de Berry. Son intérêt résidait surtout dans les tapisseries au petit point qui le recouvraient et qui étaient l’oeuvre de la duchesse de Berry et ses dames d’honneur. Les vases d’albâtre étaient un cadeau du roi des Deux-Siciles, père de la duchesse de Berry. Le somptueux lustre de Thomire venait lui de l’Elysée, c’était un cadeau de la corporation des lampistes lors du mariage des princes, il est aujourd’hui, par bonheur, dans une des plus grandes collections parisiennes où j’ai souvent le plaisir de l’admirer. Si vous souhaitez que nous discutions davantage ensemble, demandez mon mail personnel à Régine, ce sera plus facile.
Charles,
je suis ravi que vous ayez vu, et j’espère apprécié,mon exposition sur Marie-Caroline. L’inauguration en fut superbe, il y avait 600 invités et j’avais pu reconstituer un quadrille de la duchesse de Berry aux Tuileries en costume d’époque qui fut, je crois, très apprécié. de nombreux Bourbons étaient là, Parme, Siciles, Anjou. Le duc de Parme a eu l’honneur de parler le premier avant le duc d’Anjou qui voulait parler le premier mais je mis suis opposé. J’ai commis un seul impair, je l’avoue: ne pas avoir invité le duc de Vendôme mais j’ignorais à l’époque, je l’avoue, que par sa mère il descendait aussi de la duchesse de Berry. Mea culpa! Mais je l’ai ensuite invité et lui ai réservé une visite particulière de l’expo. Et je l’associe à une autre importante exposition que je prépare pour 2013.
Bien à vous
Charles
Juliette
22 décembre 2010 @ 21:28
A Néoclassique 51,
Oui très volontiers.
Bonne soirée.
Charles
23 décembre 2010 @ 00:32
Neoclassique,
Vous ne pouvez pas imaginer a quel point j’avais apprecie votre exposition. J’en garde encore un excellent souvenir. Je me souviens tres bien du berceau du duc de Bordeaux, le siege pour enfant immortalise sur une peinture que vous aviez replace au meme endroit, les sieges Jacob en acajou avec la tapisserie au petit point jaune, les portraits, les souvenirs intimes de Marie-Caroline, au premier etage le bureau en acajou Jacob lui aussi, provenant de la duchesse de Gontaut-Biron…
Je vous remercie aussi d’avoir organise une visite speciale pour le prince Jean, duc de Vendome.
Je serais aussi tres desireux de connaitre le theme de votre prochaine exposition.
Bien a vous,
Charles
néoclassique
23 décembre 2010 @ 09:21
merci Charles, des éloges que vous faites de mon exposition sur Marie-Caroline qui m’a démandé 4 ans de travail et de passion et qui a connu un énorme succès. J’y suis très sensible. Je suis seulement navré que le manque de place m’a contraint à ne pas pouvoir présenter 42 pièces (tableaux, mobiliers, bustes, porcelaines, souvenirs historiques…).
La prochaine exposition que je prépare sera consacrée au dernier roi de la branche aînée des Bourbons, je veux parler d’Henri d’Artois, duc de Bordeaux, comte de Chambord.
Dernier point, Charles. Vous êtes un fidèle inconditionnel du prince Jean d’Orléans. C’est d’ailleurs un garçon sympathique, droit et profondément chrétien que j’estime et qui est tellement affecté par les relations si difficiles qu’il entretient avec son père et l’impuissance qui est la sienne face à l’hémoragie patrimoniale continue et qui n’est pas achevée, vous le savez, de la maison d’Orléans…
Mais ce qui m’a mis hors de moi à votre encontre, c’est lorsque vous avez affirmé, et avec quelle force, que le duc de Parme avait reconnu les prétentions des Orléans à la couronne de France. Cela est faux, archi faux et que vous ayez pu proférer pareil mensonge m’a littéralement offusqué contre vous. Vous savez mieux que quiconque qu’il y a toujours eu un antagonimse dynastique profond entre feu le comte de Paris et le prince Xavier de Bourbon Parme. Et que celui si perdure bien sûr aujourd’hui. Alors échangeons avec vigueur mais courtoisement et simplement en utilisant des arguments vrais et probants mais sans utiliser de contre vérités aussi choquantes que celle que vous avez là utilisées.
Bien à vous
Aramis
23 décembre 2010 @ 18:19
Neoclasssique, tous mes encouragements pour cette exposition sur le comte de chambord. Puisse-t-elle être aussi passionante que celle sur la duchesse de Berry que j’avais visitée avec grand plaisir. Puisse aussi la soirée inaugurale être ouverte a toutes les branches de la grande famille Bourbon, pour en manifester la permanence, la fécondité (paradoxale alors qu’ on celebrera un homme sans descendance) et la vitalité, fut- ce sous la forme d’une grande querelle qui enflamme les fidèles des unes et des autres … Quelle est la date prévue ?
Charles
23 décembre 2010 @ 20:10
Le prince Jean, duc de Vendome est un garçon charmant, droit et integre. Si je le defends ici souvent c’est parce que j’ai la chance de le connaitre depuis plus de vingt ans et je suis souvent surpris de lire des propos mensongers a son encontre. Je crois que nos contemporains jugent tres mal ceux qui osent parler publiquement de leur foi. Prince Jean assume son role avec rigueur et bienveillance. Il est desormais aide pas la princesse Philomena. Cette derniere est une jeune femme active, drole et volontaire.
Je suis heureux d’apprendre que vous preparez une exposition sur le dernier Bourbon de la branche ainee. Je suis touché aussi que vous souhaitiez associer le duc de Vendome a cette exposition. Avez-vous trouver un lieu pour accueillir une telle exposition?
Bien a vous,
Charles
Charles
23 décembre 2010 @ 20:12
Mon precedent message s’adresse a Neoclassique.
d'Artagnan
24 décembre 2010 @ 02:47
Néoclassique
Nous souhaitons que votre exposition aura le succès royal de celle de la Duchesse !
Chambord serait le lieu idéal . . .
francois
24 décembre 2010 @ 02:55
Regine,
Voudriez-vous avoir l’obligeance de communiquer mon
adresse e-mail a « Neoclassique ». Je vous en remercie a l’avance. Merci aussi pour votre site qui permet des echanges si interessants.
Francois
néoclassique
24 décembre 2010 @ 09:39
à Charles 59 et Aramis 58
L’importante exposition que je coorganise aura lieu au printemps 2013 dans un lieu prestigieux puisqu’il s’agira du château de Chambord lui-même. Elle présentera de très nombreux objets ( mobilier, tableaux, céramiques, livres, souvenirs historiques), nombre d’entre eux provenant de grandes collestions privées et étant présentés pour la première fois. Je précise que si le prince Jean d’Orléans, duc de Vendôme sera bien invité, il ne sera évidemment pas le seul. Le duc de Parme, héritier direct du comte de Chambord, que je connais bien le sera aussi bien entendu.
Enfin Charles, j’observe que vous ne répondez pas au reproche que je vous ai pas d’avoir proféré un mensonge insigne en affirmant avec un aplomb inouï que le duc de Parme reconnaissait les droits du comte de Paris à la couronne de France. Ceci est FAUX, ARCHIFAUX et j’aimerais que vous le reconnaissiez si vous souhaitez rétablir des relations normales avec moi.
Je vous remercie donc de bien vouloir me répondre sur ce point.
Francky
24 décembre 2010 @ 10:28
Neoclassique
Ce n’est qu’aujourd’hui que j’interviens car je rentre de déplacement, mais je tiens à vous remercier pour ce beau reportage, très émouvant, sur la grandeur passée et la décadence actuelle de ce superbe château.
Cela fait longtemps que je n’en avais plus de nouvelles, et je suis désolé de voir que son état n’a guère évolué depuis les vandalismes successifs qu’il a subis. Si seulement votre article pouvait toucher le cœur d’un « mécène éclairé », ce serait un bien beau cadeau de Noël pour Rosny, et pour nous !
Très joyeux Noël à vous, et n’hésitez pas à nous gratifier de beaux reportages comme celui-ci (bon, d’accord, je préfère tout de même que l’exemple de Rosny à moitié ruiné soit une exception…).
marie-françois
24 décembre 2010 @ 14:24
Neoclassique
Merci de votre reportage tres documenté sur Rosny.
Il vaut mieux s’occuper quand il en est encore temps, de conserver un témoignage du passé que de songer et oeuvrer à reconstruire ce qui n’existe plus. Je veux parler des initiatives concernant Les Tuileries et St Cloud.
L’exposition de Sceaux sur la duchesse de Berry était d’un tres grand interet par le nombre et la qualité des pieces exposées, la plupart pour la premiere fois. Le mobilier et les arts décoratifs de cette époque sont plein de charme.Dommage que la place vous ait manquée pour tout exposer.
Chambord se pretera parfaitement a votre prochaine exposition.
Je souhaiterais pour ma part avoir des informations sur le chateau de Neuilly. Les pieces de mobilier comme les tableaux le représentant sont rares de meme que les livres écrits dessus.On se heurte toujours au meme petit ouvrage ecrit par Leroux Cesbron en 1923.
Si vous avez quelques informations sur ce sujet à me communiquer, j’en serais tres heureux. Vous pouvez demander mon adresse mail a Regine.
Cordialement . Bon Noel.
néoclassique
24 décembre 2010 @ 15:00
Merci Francky pour votre sympathique mail.
Rosny est actuellement entre les mains d’un propriétaire qui l’a acquis dans d’excellentes conditions financières et déclare vouloir en faire un château-hôtel de prestige. Mais, depuis plus de 1O ans, les lieux n’ont pratiquement pas changé. L’acquéreur n’entend rien a l’histoire du lieu et ne s’en préoccupe guère. Son seul objectif est d’en faire un centre de profit à destination des nombreux étrangers, notamment américains et japonais qui vont parcourir la route très touristique des impressionistes normands (Giverny est a 10 kms de Rosny). Donc il n ‘ a pas grand chose à atendre de ce monsieur saud à ce qu’il revende le château et ses 29 hectares de parc.
C’est pourquoi je reste très vigilant.
bien à vous
néoclassique
26 décembre 2010 @ 10:57
a Charles 59
Alors que, comme à l’habitude, vous multipliez vos commentaires dithyrambiques sur la moindre information concernant Jean d’Orléans, je note votre profond silence à la réponse que j’attendais pourtant de vous avec insitance rétractant vos propos mensongers quant à la soit-disant reconnaissance par le duc de Parme des droits du comte de Paris à la couronne de France.
Mais il n’en est rien. Votre éloquent silence me semble être à la fois un aveu mais surtout témoigner d’un singulier manque de courage.
En tout cas les lecteurs en jugeront.
Audouin
26 décembre 2010 @ 13:46
néoclassique (67)
Je suis dans la même attente…Charles qui-sait-tout avait affirmé sur un ton sans réplique qu’un prince de la Maison de Bourbon se serait vanté publiquement de descendre de Manuel Godoy. Je l’ai prié à plusieurs reprises de citer ce prince. Mais Charles persiste dans un silence assourdissant qui m’oblige à conclure qu’il dit n’importe quoi…
Audouin
francois
28 décembre 2010 @ 12:13
Neoclassique,
J’ai retrouve dans une de vos recentes interventions le terme « facadisme », conduite que vous deplorez a juste titre et qui est de plus en plus pratiquee de nos jours, en particulier dans des immeubles haussmanniens. C’est exactement ce que Louis-Philippe a fait a Versailles. En cela il etait un precurseur en effet!
Quand je pense qu’il y a encore aujourd’hui qui poussent leur idolatrie automatique jusqu’a lui en faire des compliments!
Francois legitimiste.
Michel Vanhalst
13 février 2011 @ 11:38
Le hasard m’a fait découvrir votre site et je me réjouis de voir autant d’intelligences au service de l’histoire y apporter leurs connaissances. Quant à moi, je partage l’avis de Néoclassique à qui je rends hommage pour l’excellence de son reportage. En effet les intentions du propriétaire et de toute évidence l’aboutissement des travaux urgents, couverture, menuiserie ne sont pas la priorité absolue de monsieur Anthonioz l’actuel propriétaire du château. Les travaux réalisés et entrepris : la coupe des arbres, le mur d’enceinte rue de Guernes ainsi que la réfection en cours des pavillons situés à l’entrée de la terrasse du château, quoique nécessaires parce qu’ils ont tardé à venir, ne sont pas, à mon sens les premiers qui auraient du être diligentés, mais sont les plus remarquables si l’on souhaite qu’ils soient vus; dans quel but : peut être pour calmer le mécontentement de certains rosnéens. Ils sont aussi les moins coûteux et surtout, permettent-ils de continuer à percevoir la manne qui est attribuée aux possesseurs de monuments historiques, qui, pour la plupart, sont des passionnés et à qui on octroie des subventions tout à fait justifiées et méritées. Il n’en est pas de même pour notre homme, peut-être ne perçoit-il même pas ce genre d’aide, ce qui le rend non redevable dans la justification de la réelle opportunité des ses entreprises. Je suis pour ma part convaincu du fait que ce monsieur est tout autre chose qu’un passionné : un opportuniste affairiste certainement qui a trouvé avec l’aide de ses conseils, l’opportunité de soustraire de façon non arbitraire des gains vis-à-vis du trésor public si l’on en juge par la lenteur et le manque de logique dans le choix des travaux accomplis. Sa force est de donner toujours l’impression que des taches sont en cours sans que celles-ci n’avancent réellement ou alors pour des échéances imposées. Il lui aura fallu 14 ans, car c’est en 97 qu’il s’est rendu acquéreur du lieu pour accomplir ce qu’il a fait, c’est-à-dire peu de chose si l’on considère l’état de décrépitude avancé de l’édifice. S’il avait été désireux de mettre une échéance à son projet avoué, il est évident qu’il aurait conduit son dessein différemment. Ceux qui comme moi ont eu l’opportunité de visiter le domaine le 16 mai dernier sous l’égide de l’Association pour la Sauvegarde et la Mise en Valeur du Patrimoine de Sully à Rosny, en ont aussi la certitude.
Ceci étant dit, je souhaite profiter de votre noble savoir. Ma conduite pourra vous paraître d’un opportunisme exagéré, néanmoins il me semble difficile de m’y soustraire. L’actualité qui nous amène sur ce site est pour moi une incroyable chance de trouver réponse à mes interrogations qui sont depuis si longtemps restées sans réplique. Les circonstances m’ont permis de visiter le château dans les années 80 et ma mémoire vacillante n’a pas conservé le souvenir intact du mobilier qui parait les pièces du château à cette époque. Je suis donc à la recherche de documents, inventaires et photos concernant ce mobilier, présent dans les salons, S à M, cabinet, bibliothèque, chambres à tous niveaux, agencement cuisine du château, au règne de Madame Tatischeff jusqu’en1984, ceci dans le cadre de l’écriture d’un journal par un amateur passionné.
Bien à vous
neoclassique
14 février 2011 @ 23:28
Michel Vanhalst
cher Monsieur, j’ai lu votre message avec un extrême intérêt car le sort de Rosny m’intéresse au plus haut point.
C’est d’ailleurs moi qui vous ai fait visiter Rosny l’an dernier avec l’association du patrimoine .
Si vous en êtes d’accord, je vais donc demander votre mail au modérateur du site. Nous pourrons ainsi discuter plus longuement et j’ai effctivment des documents qui peuvent vous intéresser car les Lebaudy m’ont confié des photos de leurs albums
Bien à vous
Michel Vanhalst
15 février 2011 @ 16:45
Néoclassique
La passion qui vous anime et la justesse de vos interventions et propos m’ont fait vous reconnaître, c’est aussi à vos cotés que j’ai eu l’immense satisfaction d’explorer l’exposition « Entre Cour Et Jardin » admirable thématique que vous avez consacré à la duchesse de Berry au musée de Sceau. C’est donc avec toute l’admiration que je vous porte et la satisfaction d’avoir retenu votre attention, que je vous engage à prendre connaissance de mon email auprès du modérateur
Bien à vous
Jacqueline Golfand
27 juillet 2011 @ 09:10
Merci de vous intéresser au château de Rosny sur Seine. Il y a vingt châteaux en France qui ont été dépecés par la mafia japonaise, avant le procès terminé par un non-lieu… L’église de Rosny sur Seine contient un tableau de Corot, « La Fuite en Egypte », avec la barque du passeur de Rosny et la fille d’un tailleur de pierre pour modèles… Un tableau plein de charme, selon les nombreux guides qui l’indiquent. L’église est actuellement ouverte, mais plus de Corot ! Savez-vous s’il a été déplacé ou bien tout simplement volé ?
Cordialement
De rosny quentin
7 août 2015 @ 03:05
Merci pour ce reportage
Christine de kermadec
19 mars 2019 @ 11:36
Comment se fait il que personne ne parle du centre de rééducation qui y fut installé dans les années 50 j’y suis restée 9 mois à partir de janvier 58 . A l’époque le château appartenait à un certain Oscar Hertz (je ne suis pas très sure de l’orthographe).je n’avais que 15 ans à l’époque .Le personnel de rééducation était extraordinaire.
Faye Michel
9 août 2019 @ 13:14
Bonjour
Avec mes parents j’ai eu la chance d’habiter le chateau jusque en 1970 et je suis
catastrophé de voir ce que des japonais en ont fait.En urbex une sequence sur
l’interieur a ete faite et mes craintes ont ete confirmees.Meme les porte monumentales
en bas du grand escalier ont disparues,ces portes provenaient de la tres ancienne vieille
eglise de Rosny demolie au debut du siecle.Je souhaite bon courage a Mr Courtois pour
la suite des travaux ,la remise en etat de la partie incendiee est un bon debut