Le Château de Saint-Jean de Beauregard, haut lieu de la Fête des Plantes, une des manifestions horticoles les plus importantes de France reporte la manifestation fin mai 2021.
Le Château de Saint-Jean de Beauregard est situé dans le Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse.
Très bien préservé, le château de Saint-Jean de Beauregard est riche de 400 ans d’histoire. Il a conservé intact tout le charme et l’élégance de son environnement classique du XVIIe siècle.
François Dupoux, seigneur des lieux, conseiller privé du Roi Louis XII est à l’origine de la construction de cet imposant monument dont les travaux ont débuté en 1612, afin de remplacer le manoir médiéval de Montfaucon en ruines. Le château fut construit en grès clairs et pierres de taille. Il s’agit d’une grande composition à la française avec château, communs et parc dominant le site de Montlhéry. Le corps principal en grès est entouré de chaque côté d’un pavillon élevé et saillant.
De nombreux occupants vont se succéder dans cette vaste demeure. Au XVIIIe, c’est un fermier général, qui acquiert la propriété. Sa femme a le goût des belles choses et en fera un agréable lieu de vie.
Les importants travaux de remise en état exécutés à partir de 1760 par Laurent II Charron conservent au domaine sa vocation agricole. Une partie du parc a été redessinée à l’anglaise au 19e siècle.
En 1879, le comte puis duc de Caraman achète le domaine. Les propriétaires actuels font partie de la famille de Caraman.
Les écuries peuvent accueillir une quarantaine de chevaux. Même la petite cour au milieu des communs, a été pensée pour que les calèches puissent faire demi-tour. On aperçoit encore les noyers, plantés le long des écuries pour éloigner les mouches, histoire de ne pas importuner les quadrupèdes.
Entièrement clos de murs, typique des potagers du XVIIe siècle, d’une superficie de deux hectares, le potager fleuri de Saint-Jean de Beauregard est l’un des rares potagers de château à avoir survécu jusqu’à nos jours. Il a gardé l’essentiel de son tracé d’origine.
Il est formé d’un quadrilatère divisé par deux allées se coupant perpendiculairement, avec un bassin pour l’arrosage dans le rond point central. Cette division délimite les quatre carrés principaux, bordés de contre-espaliers de poiriers et de pommiers, eux-mêmes divisés en quatre par des allées en gazon bordées de fleurs, les légumes se trouvant à l’intérieur de ces carrés. Les carrés de légumes rares ou oubliés, permettent à chacun, petits et grands, de découvrir des variétés insolites telles les petits pois carrés, le jambon du jardinier, les épinards fraises, les chenilles végétales et toute la gamme des cucurbitacées.
Un jardin de fleurs à couper entourées de buis fait la transition entre la partie potager et la partie verger du jardin.
Le potager « à la française » créé au milieu du XVIIème siècle lorsque s’achevait la construction du château, est une partie importante de son environnement car il devait fournir fleurs, fruits et légumes en quantité suffisante pour permettre la vie en autarcie presque complète des 40 personnes vivant sur le domaine à l’époque. La restauration de ce jardin effectuée d’après les plans conservés dans les archives, fut entreprise en 1984, et le jardin classé « Monument Historique » en 1993.
Classé Jardin Remarquable en 2005, ce véritable jardin des délices fait partie aujourd’hui des destinations préférées des amateurs de jardin du monde entier. On peut aussi y découvrir des poiriers plus que centenaires. Des arbres fruitiers taillés dans de jolies formes géométriques. « La taille des arbres était une façon pour le jardinier de montrer son savoir-faire », raconte la maîtresse des lieux.
Plus insolite encore : une étonnante chambre de conservation du raisin, constituée de petites fioles en verre, alignées dans une armoire selon le système en vigueur à Thomery. « On trempait la tige dans de l’eau, avec un peu de charbon au fond, la grappe en dehors, et le raisin restait frais jusqu’à six mois. On pouvait épater ses convives en leur proposant du raisin même en plein hiver ! » explique la propriétaire.
Le château compte sept cours. L’une d’entre elles, entourée de magnifiques communs, mène vers un pigeonnier. Avec ses quatre mille cinq cent boulins, le pigeonnier de Saint-Jean de Beauregard est l’un des plus grands d’Ile-de France.
Sa double échelle pivotante, haute de 12 mètres et sa charpente spectaculaire en font un point essentiel de la visite du domaine. Complément indispensable du potager, il fournissait viande et œufs mais également la précieuse colombine comme engrais pour le potager.
La chapelle (également dans l’enceinte du château) a été construite au 19ème siècle à l’entrée du parc, sur les ruines d’une chapelle du 14ème siècle.
Classé Monument Historique, le Domaine de Saint-Jean de Beauregard n’en demeure pas moins avant tout une demeure familiale, habitée toute l’année, que les propriétaires actuels ont à cœur d’animer et de partager.
Leur passion pour les plantes et le jardin s’est exprimée dans la restauration exemplaire du potager et dans la création en 1984, de l’une des toutes premières Fête des Plantes, devenue au fil des ans l’une des manifestions horticoles les plus importantes de France.
La Grande fête horticole se déroule deux fois par an, au printemps, cette année les 28, 29 et 30 mais 2021 et à l’automne les 24, 25 et 26 septembre 2021. Près de 200 exposants (pépiniéristes, producteurs, aménagement de jardin, outillage, graines, bulbes, etc…) se donnent rendez-vous pour vous présenter leur savoir-faire.
Le Domaine de Saint-Jean de Beauregard donne ainsi la possibilité à tous les jardiniers, experts et amateurs, de trouver des plantes merveilleuses !
Conférences, ateliers et animations viennent compléter la visite . La traditionnelle remise des Prix et Trophées récompensera l’excellence et le savoir-faire des pépiniéristes les plus méritants.(Merci à Guizmo)
Château de Saint-Jean de Beauregard – Rue du Château – 91940 Saint-Jean-de-Beauregard
Baboula
8 avril 2021 @ 02:19
Courson et Chantilly ont reporté à l’automne .si les dates sont maintenues le succès est assuré .
Rossella
8 avril 2021 @ 20:17
Bella Chantilly ❤️
Michelle M
8 avril 2021 @ 02:26
Magnifique endroit degageant calme et serenite, dommage que nous ne puissions avoir les parfums. Trop loin pour une visite et c est regrettable.
Pascal
8 avril 2021 @ 05:45
Merci.
C’est par un livre que j’ai connu ce jardin qui a beaucoup contribué à ma vision du potager ”de château ” idéal.
Il manquait le complément des bâtiments.
Un domaine conçu pour l’art de vivre et l’autarcie qui pourrait de nos jours être considéré comme un trésor inestimable.
Pascal
9 avril 2021 @ 10:23
C’est par ce livre que j’ai appris le lien entre le nombre de boulins (trous dans le mur servant à la nidification d’un couple de pigeons) et la superficie d’un domaine ; bien que cela ne semble pas toujours rigoureusement le cas , un boulin équivaudrait à une superficie d’un demi hectare .
Toutefois cela semble clairement indiquer que les pigeons devaient « vivre sur le pays » sans lui nuire .
Avec ces 4500 boulins ce pigeonnier semble en effet particulièrement important.
Les pigeonniers sont une partie parfois méconnue du patrimoine mais qui commence à être prise en compte .
Par ailleurs je serais curieux de tout renseignement précis relatif au privilège nobiliaire qu’aurait constitué la possession de pigeons avant la révolution .
Il me semble que c’est soit une invention ou que les choses variaient selon les régions ?
Claude
8 avril 2021 @ 07:32
Les propriétaires ont, de longue date, toujours refusé de vendre quelque parcelle agricole que ce soit, et ce à deux pas de la tentaculaire ville des Ulis.
Y compris un centre équestre aux bâtiments anciens, la campagne jouxtant la ville nouvelle.
Pascal
8 avril 2021 @ 11:51
Je me demandais justement ce qu’il était advenu des terres agricoles qui ne pouvaient manquer avec un tel domaine .
Cette nouvelle me fait plaisir.
Elsi
8 avril 2021 @ 07:44
A premiere vue, ce batiment me rappellle celui de l’ancienne Poste au centre de Luxembourg-Ville, comme dit, a premiere vue.
aubépine
8 avril 2021 @ 10:04
Magnifique domaine !
Annmaule
8 avril 2021 @ 10:35
Je regrette de vivre si loin, je serais bien aller me perdre tout un apres midi dans les allees de ce magnifique potager…
Quand une famille vit sur ses terres c est vraiment le gage d un endroit qui reste interessant.
Bravo pour leur implication..dont j espere beaucoup pourront profiter dans quelques semaines?
Ciboulette
8 avril 2021 @ 13:33
Bravo à la famille qui a su partager les beautés du domaine , les faisant connaître , les entretenant . Je suis admirative des détails ( les noyers pour empêcher les mouches d’importuner les chevaux . . .) . C’est vraiment l’endroit où j’aimerais vivre !
Pascal M
8 avril 2021 @ 13:12
A la mi-juin se tient aussi au Château de Saint Jean de Beauregard, un salon des métiers d’art.
Celui-ci se déroule dans, et autour des communs.
Ce château, si près de la banlieue, est un bel endroit à découvrir!!!
Après le deconfinement, une excellente idée de sortie; C notre fille qui nous a fait connaître ce lieu très agréable.
Danielle
8 avril 2021 @ 13:45
Ce château et son environnement sont beaux et il doit y faire bon vivre, merci Guizmo.
Vieillebranche
8 avril 2021 @ 14:29
Je me sens bien coupable de vivre en région parisienne et d’avoir totalement ignore ce lieu et ses dépendances admirables !! Merci d’ avoir ouvert mes horizons et mes envies de futures promenades grâce à cet article
Muscate-Valeska de Lisabé
8 avril 2021 @ 17:53
Je préfère la dépendance et son pigeonnier que le château en lui-même,trop classique et immense.
Koko
9 avril 2021 @ 08:49
j’habite une ville non loin de Saint Jean de Beauregard, j’ai déjà assisté à la fête des plantes, le village est charmant, le maire adorable, il est juste dommage que cet endroit si sympathique soit à côté d’une ville aussi moche que Les Ulis, ça fait un sacré contraste lorsqu’on passe de l’un à l’autre
Loffy
9 avril 2021 @ 11:02
Merci beaucoup pour ce reportage sur le château de Saint-Jean de Beauregard que je ne connaissais pas situé trop loin de ma région.
Ciboulette
9 avril 2021 @ 15:19
Tout comme moi !