En Alsace, pas très loin de Strasbourg, ce château-fort du 12e siècle, modifié à la Renaissance puis au 18e et 19e siècles, servit de cadre à …un mariage princier. Ainsi, en novembre 1953, Giovanni (plus connu sous le nom de Gianni) Agnelli (1921-2003), dirigeant du groupe FIAT y épousa en effet la princesse Marella Caracciolo di Castagneto.
Le père de la mariée, le prince Filipo occupait à cette époque le poste de Premier Secrétaire général du nouveau Conseil de l’Europe à Strasbourg. Il loua donc à ce moment un appartement au sein du château d’Osthoffen où il résida 3 ans.
Le mariage de Gianni Agnelli et de la princesse Marella eut lieu en l’église du village et le château d’Osthoffen fut loué à son propriétaire le baron Grouvel.
Aujourd’hui encore, le château est resté dans la même famille depuis deux siècles et est le cadre de réceptions de mariage tout en proposant désormais aussi des chambres d’hôtes. (Merci à Caroline VM)
Vicky
5 janvier 2017 @ 09:31
C’est encore l’un des rares château appartenant à la même famille, dans la région.
Leonor
6 janvier 2017 @ 00:03
Il n’y a de toutes façons quasiment pas de châteaux en Alsace, hormis les châteaux-forts médiévaux, en ruines.
Osthoffen, Pourtalès à Strasbourg-Robertsau, et les Palais Rohan de Strasbourg et Saverne.
Des hôtels particuliers à Strasbourg, oui, mais pas de châteaux.
Vicky
6 janvier 2017 @ 10:43
Bonjour Léonor,
Dans le Sundgau, il en existe encore deux habités par la même famille depuis des siècles. Quant au château de Bergheim, il a changé de mains. Pour le reste, je suis d’accord, nous n’avons quasiment plus de châteaux, hormis des ruines. Et pour cause…
Jean Pierre
6 janvier 2017 @ 15:17
Et le chateau d’Anthes quand même à Soultz. Le château de celui qui tua Pouchkine en duel.
Et le château de Dietrich à Reichshoffen. Ce n’est pas rien.
Leonor
6 janvier 2017 @ 19:06
Bonjour tous deux,
Oui, mais le Reichenberg à Bergheim n’est pas vraiment un château. La bâtisse qui tâche d’en prendre l’allure date du tournant du siècle ( entre 19e et 20e).
A Soultz, le » château » d’Anthès est certes plus ancien ( essentiellement XVIIe s. sur base ~1580). Mais il est actuellement un centre de formation hôtelière.
Au départ, les deux branches de la famille d’Anthès étaient des dynasties industrielles. L’une, calviniste, dans le textile à Mulhouse. L’autre, devenue catholique, fut active dans les mines, hauts-fourneaux etc, puis textile aussi.
Le « château » de Reichshoffen, c’est vrai que je ne le » voyais » pas. Pourtant, je connais bien la maison De Dietrich, pour diverses raisons – curieux. Mais ce bâtiment , monté pour l’essentiel en 1770, a subi tant de démolitions, reconstructions, modifications, que seuls restent un peu intéressants la façade et la toiture, seuls éléments classés d’ailleurs.
Ne croyez pas que je mésestime le patrimoine alsacien, bien au contraire.
Mais j’ai toujours trouvé étonnant qu’il n’y ait pas , comme dans les autres contrées actuellement françaises, cette même pléthore de châteaux, gentilhommières, castelets, maisons-fortes, etc etc.
Comme dit, des châteaux-forts médiévaux en veux-tu en voilà, mais de ces demeures aristocratiques des siècles suivants, non. Ou si peu.
Il faudrait en creuser la raison.
Vais en parler avec une mienne copine, qui fut chargée de classer tout ça et le reste.
alain
6 janvier 2017 @ 21:05
IL est dommage de dire autant de sottises …
vous oubliez , pour me limiter aux châteaux de plaine ayant encore un lien avec la noblesse :
– ittenwiller , habité par la famille d’Andlau-Hombourg depuis plus de 2 siècles
– Mulhausen, habité par les barons de Gail depuis des siècles
– Reischoffen , pour les de Dietrich
– Grundstein, pour les comtes de Mullenheim, depuis des temps immémoriaux
– idem pour le château d’Osthouse qui est resté dans la famille des Zorn de Bulach, et après la mort du dernier Baron, Stanislas, vient de passer aux de Sonnenberg ( lointains héritiers de noblesse allemande )
– Dachstein, Truttenhausen , entre autre pour les barons de Turckheim
– Osthoffen pour les barons Grouvel
– Niedernai pour les Pays du Teilleul, descendants d’une branche des Reinach
– Kolbsheim pour les Grunelius depuis plus d’un siècle
– Birkenwald pour la famille de la Brunière
– Scharrarbergheim , où avait résidé la peintre Hélène de Beauvoir, entre autre …
– Diedendorf, ayant appartenu à Mme N.K. Schlumberger et qui fut racheté par un couple de passionnés : Mr et Mme Ludmann
d’autres descendants de la noblesse, résidant encore dans la région, habitent dans des lieux plus modestes,
sinon tous les guides répertorient plus d’une centaine de chateaux de plaine ( certains appartiennent à des privés, d’autres sont devenus des hotels ou des propriétés des collectivités
… sans oublier des noms prestigieux qui possédaient de grandes propriétés ( les Weiller, le comte de Beaumont …)
… vous avez aussi des familles comme les de Turckheim, les d’Andlau, les Waldner de Freundstein , entre autre, qui possèdent encoire leurs ruines
je trouve que l’Alsace s’en sort bien, et ayant pris le temps d’apprendre à connaitre certains de leurs propriétaires et historiens, je ne pouvais pas laisser dire celà.
Vicky
7 janvier 2017 @ 10:38
Monsieur,
Le fait de savoir ou de connaître n’a jamais dispensé personne d’un minimum de politesse.
En attendant, je vous laisse sur votre estrade, d’où je vous souhaite tout de même de ne pas tomber de trop haut !
Leonor
7 janvier 2017 @ 12:26
Je n’appelle pas cela des châteaux.
Désolée, mais c’est visiblement une question de définition.
Entre autres :
J’ai largement assez dit que les châteaux-forts, architecture castrale, c’était autre chose. Je veux bien que quelques personnes soient les propriétaires de ces ruines – que j’aime et adore et … connais plus que bien – , mais ça n’en reste pas moins des ruines à l’heure actuelle. Dont les propriétaires peinent à assumer la responsabilité !
Vous confondez familles, résidences de types divers, ruines castrales, et » châteaux », au sens habituel du terme.
Mais bien sûr, cela se comprend, si vous fréquentez ces personnes, comme vous vous plaisdez à le dire.
NB :Nous savons parfaitement qui est Monsieur Jean-Daniel Ludmann… entre autres. Un peu la folie des grandeurs, Jean-Daniel, quoique pas méchant. …. Le Palais Rohan l’a forcément marqué , Madame aussi …
Ce juste pour vous signaler que vous n’avez pas affaire à une imbécile. ;-)
Et, alsacienne je suis, alsacienne je resterai. Mais pas aveugle.
.Antoine
6 janvier 2017 @ 11:14
Qu’importe les châteaux, Leonor : les vieilles maisons particulières, en ville comme à la campagne, sont si vastes et si belles que nombre d’entre elles pourraient en tenir lieu.
Leonor
6 janvier 2017 @ 19:08
Oui, bien sûr, ami Antoine.
D’ailleurs, faut qu’j’aille faire le ménage ….
Non, je plaisante.
Mais j’ai une vieille maison alsacienne.
Eh bien, vous savez quoi ? C’est pas du gâteau que d’en nettoyer les coins et recoins ! :-)
alain
8 janvier 2017 @ 00:11
Chère Léonor,
lorsque j’avais posté une carte postale sur ce site, sur la trace des Nassau, j’avais été époustouflé, à travers vos messages, par vos connaissances et j’avais bien compris que nous habitons la même région…
en parlant de « sottises » ici, je ne m’attendais à rien de moins de votre part qu’un complément de précisions … et c’est ce que vous avez fait, par intelligence …
il est vrai que pour moi un château qui n’est pas dans les reliefs est un château de plaine, aussi vaste et diverse soit cette catégorie … vous, vous êtes un peu plus précise dans les définitions … en tout cas nous sommes d’accord sur le fait qu’il n’y ait pas que des ruines en Alsace
Leonor
15 janvier 2017 @ 18:26
Bon, virage sur l’aile; admettons, Alain. Me voilà croulant sous les laudations…. dont je me dois de vous remercier
Oui, j’habite l’Alsace une partie du temps et suis une Alsacienne pur jus.
Et comme, justement, j’habite l’autre partie du temps ailleurs , la différence me frappe concernant les » châteaux ».
Ce sans aucune mésestime de » notre » Alsace .
Hormis quelques rares exceptions, il ne faut pas se laisser emporter par le terme » château », en Alsace, à part les châteaux-forts.
Tenez, Itterswiller, commune de Saint-Pierre, par exemple, que vous citez.
Itterswiller ne peut pas être qualifié de château; le bâtiment n’a » acquis » ce terme que par le désir de se hausser du col de ses propriétaires successifs.
Itterswiller était à l’origine un prieuté augustin, bâtiment conventuel donc. dévasté lors de la guerre des Paysans, reconstruit sous divers avatars, avec ajouts » médiévalisants » etc. Vendu en 1793, racheté en 1798 par un certain Coëhorn, général et baron d’Empire.
Ensuite …
» L’aspect actuel remonte à 1838, lorsque L.J. de Coëhorn confie à l’architecte Jehu le soin de donner à l’ensemble une allure castrale (…) »;
et encore :
« L’aspect actuel du château d’Ittenwiller résulte d’une » médiévalisation romantique » destinée à donner une allure plus castrale à deux bâtisses disparates d’origine conventuelle » ( légende de photo).
et aussi :
» (…) quelques balcons et une logette triangulaire parachèvent l’illusion d’un manoir néo-Renaissance. »
On voit que ce texte d’une spécialiste n’est pas particulièrement admiratif. (*)
Voilà pour ce qui est du » château ».
En ce qui concerne les Andlau :
Ils ne feront que succéder aux Coehorn plus tard, et seulement par le jeu des alliances. Ce n’est qu’alors que leurs armoiries seront installées , afin que nul n’en ignore, au-dessus d »un portail ( même source que supra).
Alain, toute bâtisse n’est pas un château, même quand ses actuels propriétaires se prévalent de noms, titres, et d’une ancienneté souvent toute relative.
Allons, cordialement, entre amoureux de » notre » belle province.
L.
(*) Source : Alsace, Dictionnaire des Monuments Historiques, 1995; textes concernant le Bas-Rhin de Dominique Toursel-Harster, conservatrice des Monuments Historiques.
Framboise
5 janvier 2017 @ 11:20
Le Baron Philippe et sa femme la Baronne Lalage GROUVEL ont merveilleusement restauré et réaménagé le château.
Caroline
5 janvier 2017 @ 22:31
Si vous souhaitez voir d’autres beaux chateaux en Alsace dans de mini-vidéos, je vous conseille de consulter le très beau blog alsacien via Facebook ‘ Made in Alsace’. On peut visionner actuellement le chateau de Lichtenberg, l’un des plus beaux et des plus intéressants d’Alsace!
Merci à CarolineVM !
Leonor
7 janvier 2017 @ 12:35
Oui, mais Lichtenberg est lui aussi un château-fort ( début XIIIe siècle) , entouré de fortifications supplémentaires au XVIe siècle.
C’est actuellement un Centre d’interprétation du patrimoine, + lieu d’activités culturelles diverses.
Pour rendre les restes du bâtiment utilisables, il a fallu procéder à une » restauration », à des niveaux divers, à l’ ajout de parties contemporaines, etc. C’est un choix politique des collectivités propriétaires.
Leonor
6 janvier 2017 @ 19:24
Après, tout dépend de ce qu’on appelle château ….
Les châteaux alsaciens sont essentiellement des châteaux-forts médiévaux , càd. des bâtiments d’abord et essentiellement à vocation militaire . Ce sont des sentinelles, des postes de garde, petits ou grands. Ce qu’on appelle l’architecture castrale, qui n’a rien à voir avec l’architecture des châteaux d’habitation ou de plaisance.
On pouvait certes y loger, sommairement, mais c’était plus souvent une mini-garnison d’hommes d’armes qui y avait ses quartiers que des familles nobles, lesquelels habitaient plus confortablement en plaine.
Un château-fort ( = fortifié ) au débouché d’une vallée, c’est une sentinelle, pas un château d’agrément sur la douce Loire par exemple.
Là, oui, il est en quelque chose comme … cent cinquante !
Tout Alsacien digne de ce nom a un jour crapahuté sur les pentes menant à un château-fort. Parce que, ben oui, un château-FORT, c’est sur un escarpement qu’il est bâti, sinon ce ne serait pas drôle.
Qu’est-ce qu’on a fait trotter nos fistons, épées de bois en main, à l’assaut des Windstein, du Hoh-Andlau, du Guirbaden, du Spesbourg, du Fleckenstein, du Ramstein, du Bernstein, du Saint-Ulrich !
Un château-fort, c’est idéal comme appât pour faire gambader la troupe .
Vicky
7 janvier 2017 @ 10:31
En effet…
Marc
5 avril 2017 @ 21:55
J’ai lu vos échanges avec beaucoup d’intérêt. J’ai recensé les châteaux privés d’Alsace sur la base de la liste officielle / Mérimée. il y en a environ 115 dont 1/3 de ruines, un tiers de gros édifices transformés en écoles maisons de retraites etc. et 1/3 de châteaux habités. C’est très nettement moins que d’autres départements en raison 1) du nombre de ruines, 2) de la pression du foncier 3) de l’emprise importante des châteaux publics et 4) d’un nombre manifestement inférieur de constructions