Le château d’Ussé est un château de la Loire. Il est situé sur la commune de Rigny Ussé dans le département de l’Indre et Loire et surplombe l’Indre. Il a la particularité d’être privé et appartient depuis plusieurs générations à la famille de Blacas d’Aulps. L’actuel propriétaire est le 7eme duc de Blacas.
Le site est habitué depuis la préhistoire. A Ussé, le premier seigneur connu est Guesduin Ier de Saumur, chef viking qui a vécu dans les années 1005. Mais c’est son fils Guesduin II qui commande la construction du premier château en pierres.
A la fin de la guerre de cent ans, vers 1420, Jean de Bueil, comte de Sancerre (1406-1477), seigneur d’Ussé, commence la construction du château actuel. Son fils Antoine de Bueil épouse en 1462 Jeanne de Valois (1448-1467), fille du roi Charles VII et d’Agnès Sorel. Le frère de Jeanne, le roi Louis XI fait don à sa sœur d’une dot de 40 000 écus d’or, ce qui va bien aider pour terminer la construction du château. Malgré cet apport, Antoine de Bueil est très endetté et doit se résoudre à vendre Ussé. Jacques d’Espinay, fils de Richard, chambellan du duc de Bretagne et de Beatrix de Montauban, se porte acquéreur. Le fils de Jacques, Charles d’Espinay, marié à Lucrèce de Pons, fait construire la chapelle collégiale.
Il y sera inhumé en 1535. René d’Espinay (fils de Charles) hérite à son tour du château mais lui aussi, va se trouver endetté et il sera donc obligé de vendre Ussé. C’est Suzanne de Bourbon qui achète le château d’Ussé. Suzanne de Bourbon (1509-1570) est la fille de Louis de Bourbon, duc de Montpensier et de Louise de Bourbon ; c’est une descendante de Saint Louis. Elle est mariée à Claude de Rieux, comte d’Harcourt (1497-1532). Elle transmet le château d’Ussé à sa fille Louise de Rieux (1531-1570), dame d’honneur de la reine Marie Stuart et épouse de René de Lorraine, marquis d’Elbeuf (1536-1566). Puis le château passe à Anne, petite-fille de Louise et de René, mariée à Henri de Savoie (1591-1632).
En 1659, le château est acheté par Thomas Bernin de Valentinay. Le petit-fils de Thomas, Louis Bernin de Valentinay, né en 1663, contrôleur général de la Maison du roi et filleul du roi Louis XIV devient marquis d’Ussé. Ce premier marquis d’Ussé est aussi un ami de Charles Perrault qui séjournera souvent au château d’Ussé. D ‘après la tradition , le château a servi de cadre à son célèbre conte : la Belle au Bois Dormant. En 1691, Louis marquis d’Ussé épouse Jeanne Françoise la Prestre de Vauban (1678-1713), fille du célèbre marquis de Vauban. Vauban viendra plusieurs fois à Ussé. C’est lui qui a fait construire les terrasses du château. La tradition dit aussi que Voltaire aurait séjourné au château. (Un énorme merci à Corentine pour cet article)
Le fils de Louis et de Jeanne-Françoise Bernin de Valentinay, Louis-Sébastien, 2ème marquis d’Ussé, colonel des Dragons, décède sans descendance. Ses héritiers vendent le château.
En 1807, la famille de Duras acquiert le château. Et en 1885, la comtesse de la Rochejacquelein née Félicie de Durfort (1798-1883), fille du duc de Duras, décède sans descendance et lègue le château d’Ussé à son petit neveu le comte Bertrand de Blacas d’Aulps, petit-fils de sa sœur Clara.
L’actuel propriétaire du château d’Ussé est Casimir, Marie, Bertrand, Michel de Blacas d’Aulps , 7eme duc de Blacas, né à Ussé le 15 février 1943. Il est le fils de Pierre de Blacas d’Aulps, 6eme duc de Blacas (1913-1997) et de Hélène de Blacas d’Aulps (1921-2005), fille du comte Louis et petite-fille du comte Bertrand de Blacas d’Aulps.
Le duc de Blacas a épousé Caroline de Fourton. Ils ont trois enfants et une petit-fille: Beatrix (1979) mariée au comte Alexis de Limburg Stirum, et maman d’une petite Aliénor née en 2011 ; Louis-Stanislas (1982) et Hortense (1986). Alexis de Limburg Stirum est né à Ixelles en 1973, il est le fils du comte Henri et le petit-fils du comte Guillaume de Limburg Stirum et de la princesse Elisabeth de Ligne.
Le duc de Blacas avait un frère cadet Alexandre (1944-2003) qui avait épousé Yseult Boulay de la Meurthe, petite-fille de la princesse Isabelle de France, (sœur du précédent comte de Paris), ils ont eu deux filles Marguerite (1980) et Diane (1981).
Les Blacas d’Aulps sont une famille originaire de Provence, le titre de duc leur a été octroyé par le roi Louis XVIII en 1821. Casimir, Pierre, Louis, Jean, premier duc de Blacas était un fidèle du roi Louis XVIII, il était diplomate (ambassadeur à Rome), membre de l’Institut de France. C’est lui qui négocia le mariage entre le duc de Berry et la princesse Marie-Caroline de Bourbon Siciles.
PHOTO 3 numero 1831
Ils ont hérité du château d’Ussé par les Durfort. Hélène de Blacas d’Aulps, mère de l’actuel duc est l’arrière petite-fille du comte Xavier de Blacas d’Aulps (frère du 2ème duc de Blacas)et de Felicie de Chastellux. Cette dernière était la petite-fille d’Amédée de Durfort, duc de Duras (1771-1838) et de Claire de Coetnempren de Kersaint (1777-1818), duchesse de Duras. La duchesse de Duras a eu deux filles : Félicie (1798-1883), comtesse de la Rochejacquelein, restée sans descendance et Clara (1799-1863) mariée à Henri de Chastellux, duc de Rouzon Duras, mère de quatre enfants dont Félicie mariée à Xavier de Blacas d’Aulps.
Claire de Kersaint, duchesse de Duras est connue comme femme de lettres, amie de René de Chateaubriand qu’elle avait rencontré en exil à Londres ainsi que de Madame de Stael. La duchesse de Duras est une femme écrivain, auteur de romans dont « Ourika » publié en 1823 et « Edouard ».
Quand on arrive au pied du château d’Ussé, on est saisi par la beauté de cette majestueuse demeure accrochée à la forêt de Chinon et qui semble sortir tout droit d’un conte de fée. Ussé est féerique.
L’allée monte légèrement et nous arrivons dans la cour d’honneur du château. De là, on distingue les différentes périodes de constructions : à gauche le XVe (gothique), de face le XVIe (renaissance) et à droite le XVIIe (classique). L’unité des trois styles est donnée par la pierre blanche régionale : le tuffeau.
La visite commence par la gauche. Nous pénétrons dans le hall : c’est la partie du XVème siècle avec au fond un joli escalier construit au temps de la comtesse de la Rochejacquelein. Ensuite la salle des gardes : c’était l’ancienne entrée du château, un pont-levis remplaçait la fenêtre. Les vitrines présentent des souvenirs de la famille, au centre une maquette du château.
La visite se poursuit par le salon Vauban : c’était une chapelle au temps du château fort. On y trouve des souvenirs de famille notamment de la duchesse de Duras et de Casimir de Blacas d’Aulps (1771-1939), premier duc de Blacas, diplomate, proche de Louis XVIII . On peut aussi admirer de belles tapisseries (dont une représentant David et Goliath), un portrait de Madame de Maintenon et un mobilier style Régence entièrement démontable…afin de changer le tissu en fonction des saisons.
Le visiteur est ensuite invité à pénétrer dans une petite salle qui est la pièce la plus ancienne du château. Et nous découvrons ces magnifiques mannequins en tenue d’époque, qui est une particularité du château d’Ussé et qui anime la visite de façon si plaisante. Un magnifique coffre gothique du XVème siècle orne un des mur. Un peu plus loin une petite porte nous conduit dans un souterrain refuge qui servait pendant les périodes troublées et qui ressortait au milieu de la forêt.
La visite continue par la grande galerie : au XVème siècle c’était un passage ouvert sur la cour et qui fut transformé en logis d’habitation. De magnifiques tapisseries provenant de Bruxelles couvrent le mur du fond.
Nous arrivons dans le grand escalier : c’est un escalier droit à rampe en fer forgé d’inspiration italienne du XVIIème siècle. Au pied de cet imposant escalier, on trouve une chaise à porteurs du XVIIIème siècle et une magnifique paire de bottes de 2kg chacune qui servaient à la protection du cavalier contre les chocs et les intempéries. Il les chaussait sur ses propres bottes. Un postillon effectuait le trajet entre deux relais de postes distants entre eux de 28km soit 7 lieues, Ces bottes ont également inspiré Charles Perrault.
La visite des appartements se termine par l’antichambre et la chambre du roi. Sous le règne de Louis XIV, les grands châteaux se devaient de réserver une chambre pour le Roi. Les soieries d’époque aux motifs d’inspiration chinoise ont été réalisées dans les manufactures de Tours au XVIIIème siècle. L’ensemble du mobilier date de 1770.
Juste avant la sortie, une magnifique salle à manger s’offre à la vue des visiteurs, le couvert est mis, le valet prêt à servir….
Le visiteur est ensuite invité à se rendre dans la tourelle extérieure pour découvrir le chemin de ronde et rencontrer la Belle au Bois Dormant. Le conte est admirablement mis en scène : les décors sont minutieux, les costumes très beaux.
Voici à présent quelques photos du vieux château et de la charpente.
A l’extérieur, on peut voir la chapelle renaissance construite en 1521 et dédiée à Sainte Anne, la mère de la Vierge Marie, les écuries et la sellerie, les caves creusées dans le rocher (les anciennes et les nouvelles avec un autel dédié à Saint Vincent) et qui datent du XVème siècle, les jardins dessinés par Le Nôtre aménagés sur les terrasses construites par Vauban, l’orangerie construite en 1664, le parc avec les magnifiques cèdres du Liban, ramenés en 1817 par Chateaubriand de Terre sainte pour son amie la duchesse de Duras.
La sellerie et les écuries du château
Ci-dessous, les caves du château d’Ussé
Vue sur les jardins du château
Voici la partie privée du château habitée par la famille du duc de Blacas
Ci-dessous l’orangerie du château d’Ussé
L’endroit où sont plantés les cèdres du Liban
HRC
8 novembre 2012 @ 10:01
superbe et passionnant.
merci, Corentine
Clémentine1
8 novembre 2012 @ 20:25
Oui et on en redemande ! Quel travail magnifique !
grégory
8 novembre 2012 @ 11:01
c’est château qui m’a toujours fasciné de par son architecture,son histoire etc…merci pour les photos,bon nombre d’entre elles étant totalement inédites pour moi (on voit toujours les mêmes sur internet)
Pierre-Yves
8 novembre 2012 @ 11:02
Très joli lieu et apparemment, très beaux jardins.
Merci à vous Corentine de nous offrir cette promenade sous ce radieux ciel d’été.
G de G
8 novembre 2012 @ 11:11
Tout simplement magnifique, merci pour ce reportage.
Lisa L.
8 novembre 2012 @ 12:06
Une merveille de château, une merveille de reportage !
ROSE2
8 novembre 2012 @ 12:29
Un immense merci pour ce magnifique reportage d’un château de rêve sans oublier la beauté des jardins.
Cela fait réellement plaisir à voir.
COLETTE C.
8 novembre 2012 @ 12:47
Merci, CORENTINE, pour cette belle visite, j’aime beaucoup la cour intérieure, et,admiratrice de Chateaubriand j’ai été très émue de voir l’arbre offert par ce dernier !
chaton
8 novembre 2012 @ 12:51
Sympa , je n’ai pu lire ce qui est écrit sur l’arbre quelqu’un peut me le dire s’il vous plaît ? Merci
corentine
8 novembre 2012 @ 13:43
chaton
voici ce qu’il est écrit sur le petit panneau :
« Cedres du Liban (il y en a plusieurs) offerts en 1808 à la duchesse de DURAS par CHATEAUBRIAND »
je vous remercie beaucoup pour vos posts, j’ai pris beaucoup de plaisir à visiter ce chateau et à faire ce petit reportage
merci surtout à Régine qui nous offre cette possibilité de partager les uns avec les autres
Leonor
8 novembre 2012 @ 15:28
Mais comment savez-vous tous que c’est » Corentine » qui a réalisé ce reportage ?
Où est-ce mentionné ?
J’ai cherché, je dois être aveugle.
Pourtant, elle existe bien, Corentine, puisqu’elle répond ici !
Alors …. ?
Hubert
9 novembre 2012 @ 12:57
ma chère léonore cela est indiqué à la fin du text e après la première phot o entre parenthèse s avec les remerciements de régine selon son usag e.
Michèle
9 novembre 2012 @ 17:09
Juste en dessus de la deuxième photo.
Michèle
Leonor
10 novembre 2012 @ 01:50
Merci, Michèle,
Ca m’apprendra à lire encore plus précisément ! ;-)
Palatine
8 novembre 2012 @ 13:02
C’est exactement ainsi qu’on s’imagine un château de contes de fées. Donc la référence à la Belle au Bois Dormant est opportune.
Caroline
8 novembre 2012 @ 13:13
Chére Corentine,bravissimo pour votre article sensationnel et romantique a la fois!! C’est sur que je visiterai ce chateau tot ou tard!!!
J’ai cru que Walt Disney s’est inspiré du chateau de Neuschwanstein de Louis II de Bavière pour l’architecture du ‘chateau de la belle au bois dormant’!
emy
8 novembre 2012 @ 15:31
Caroline, vous avez raison, c’est bien le cas !
Mayg
8 novembre 2012 @ 13:15
Un grand merci à Corentine pour cet article, c’était un régal
Renée
8 novembre 2012 @ 13:28
Outre la « Belle au bois dormant », ils ont une très jolie collection de jouets anciens pour la collectionneuse de poupées que je suis. Le château est une très belle représentation du conte de fées tel qu’on l’imagine.
Danielle
8 novembre 2012 @ 13:38
Merci Corentine.
J’ai visité ce château il y a une vingtaine d’années et l’avais bien aimé.
*gustave de montréal
8 novembre 2012 @ 13:55
C’est une merveille. Mais, pour être terre-à-terre, combien de pièces sont occupées par le duc et sa famille ? Inconcevable qu’il doive chauffer et éclairer tout ça.
Caroline
8 novembre 2012 @ 18:35
Gustave,ne souvenez-vous pas que la reine d’Angleterre avait demandé des fonds de pauvreté pour chauffer son palais?Bien sur,en vain,loool!
Alors,ce duc chauffe uniquement les pièces ‘utilisées’ de son chateau!
gabrielle
9 novembre 2012 @ 14:14
Mille mercis chère Corentine et bravo pour ce magnifique reportage
Hubert
8 novembre 2012 @ 19:14
Le château par excel lence qui prête aux rêves…je n’ai pas trouvé la bel le au bois dormant mais j’ai le temp s: je vis à quelque s pas de là :)
Palatine
9 novembre 2012 @ 17:38
Moi j’ai une citrouille dans mon potager, peut-être que si vous étiez ici elle se transformerait en carosse.
Hubert
9 novembre 2012 @ 20:39
sait on jamai s…
un bon coup de baguet te de mélusine ma bon ne fée et hop :)
quel rajeunis sement pour uberto chère palatina :)
JAusten
8 novembre 2012 @ 19:17
Merci Corentine pour ce reportage qui me rapelle de merveilleux souvenirs. La vue du château sur l’Indre est splendide … ainsi que celle du château quand on arrive du pont
patricio
8 novembre 2012 @ 19:39
Merci Corentine, ce château est magnifique et votre reportage est très intéressant
amitiés
patricio
aubert
8 novembre 2012 @ 20:40
Petites précisions:
la duchesse de Blacas est FORTON.
les Chastellux sont ducs (courtoisie)de RAUZAN-Duras.
R-N
8 novembre 2012 @ 21:00
Devant l’exhaustivité de cet article, je ne ferai pas la fine bouche car il est bien fait et il plaira à vos lecteurs.
Je dois souligner que la maison de Blacas appartient à l’histoire du Légitimisme et en particulier de la Restauration. Le duc de Blacas fut un des principaux collaborateurs du futur Louis XVIII pendant la Révolution puis pendant la restauration.
Zeugma
10 novembre 2012 @ 18:20
« R-N »
Après avoir eu la bonté de qualifier cet article consacré au chateau d’Ussé de « bien fait », vous ajoutez curieusement qu' »il plaira à vos lecteurs ».
« à vos lecteurs » (sic)
Vous vous excluez donc des lecteurs de « Noblesse et royautés » tout en y intervenant, et avec talent !
Dans le deuxième paragraphe, vous embarquez la maison de Blacas dans ce que vous appelez l' »histoire du Légitimisme », peut-être à son corps défendant, je n’en sais rien.
Si l’on vous comprend bien, toutes les familles qui ont eu la faveur du roi (avant Louis-Philippe, bien sûr)seraient ipso facto « Légitimistes » (pour reprendre votre expression).
Avez-vous demandé son opinion au duc actuel ?
Je suppose que par « Légitimiste », vous sous-entendez une opinion en faveur de don Luis, ce qui est parfaitement votre droit.
R-N
11 novembre 2012 @ 22:55
Zeugma,
De fait, la maison de Blacas appartient à l’histoire du Légitimisme. Et il était nécessaire de le préciser dans un article qui évoque l’histoire de cette demeure mais surtout qui abonde de détails généalogiques.
Et encore, je n’avais pas lu complètement l’article, que je viens de relire pour vous répondre, j’y trouve un détail qui ne sera pas « innocent », (mariage d’Alexandre) car tout est prétexte d’habitude pour parler des Orléans. N’y voyez pas d’ailleurs une pique contre les Orléans eux-mêmes. Leurs liens de famille sont, et ne font pas matière de ma remarque.
Pour éviter justement, de voir des familles embarquées vers une sorte d’évidence qui laisserait entendre un soutien naturel de leur part pour la famille d’Orléans. Cela s’est déjà produit.
Sur le point particulier de la faveur du roi, elle a existé pour beaucoup de monde, mais il n’y avait qu’un nombre plus réduit, de serviteurs très proches des Bourbons et Blacas était de ceux-là.
Le Légitimisme que j’évoquais est bien celui du soutien appuyé à Louis XVIII et à Charles X.
Zeugma
12 novembre 2012 @ 20:55
Quand Louis XVIII restaure le trône des Bourbon et quand son frère, Charles X, lui succède en 1825, toutes les cours d’Europe les reconnaissent comme rois légitimes.
La question de la légitimité se pose quand Louis-Philippe devient roi des Français en 1830, Charles X partant en exil où il mourra six ans plus tard.
Elle semble réglée à la mort du comte de Chambord en 1883 quand tous les monarchistes se rallient au comte de Paris alors que beaucoup s’imaginaient qu’une monarchie constitutionnelle était sur le point de s’installer sur les ruines du second empire. Erreur !
Contrairement à son frère ainé, Louis XVIII qui a jeté les bases de la démocratie parlementaire en France, Charles X n’a jamais rien compris à l’évolution du cours des choses et son aveuglement politique l’a conduit à perdre son trône.
Louis-Philippe – c’est mon analyse – n’a pas su , quant à lui, choisir clairement la voie de la monarchie constitutionnelle où le roi n’a pratiquement aucun rôle rôle politique. « Le trône n’est pas un fauteuil vide » est sans doute la phrase la plus stupide qu’il ait prononcée.
En définitive, la France est solidement installée dans la République depuis 1875 et personne n’envisage d’instaurer une monarchie en France, sauf deux pelés et trois tondus, fort honorables par ailleurs.
La querelle picrocoline entre les Orléans, dont la légitimité est reconnue par toutes les cours d’Europe, et l’aîné des Bourbon, dont le groupe de partisans me semblen surtout composé de gens qui n’acceptent pas la philosophie des Lumières (me semble-t-il) ni la famille Bonaparte ne sont de nature à menacer la République. Heureusement !
R-N
13 novembre 2012 @ 07:14
Lorsque les Bourbons se réinstallent, ils disposent d’un petit nombre de fidèles qui leur sont dévoués, je dirais à titre personnel, et ils sont une conscience Légitimiste déjà. Cette conscience existe depuis la révolution, et ces proches fidèles ont soutenu les Bourbons durant toute la période révolutionnaire, puis sous les régimes intermédiaires et sous l’Empire, et donc bien avant la coalition. C’est-à-eux que je faisais allusion.
Votre analyse est juste, mais sur le point particulier du ralliement aux Orléans, il s’agit d’une invention. Les Orléans n’ont jamais recueilli l’adhésion de tous les monarchistes. Mais en disant cela j’ai conscience que cela pourra entraîner un nouvel épisode des débats, auquel je ne participerai pas, et je suggère qu’il se passe sous un article consacré aux deux branches et non sous celui-ci.
Marie-Josépha
8 novembre 2012 @ 21:27
Superbe château! Ca me donne envie d’aller le visiter! :)
Jean I
8 novembre 2012 @ 22:49
Corentine, un très grand merci pour cette merveilleuse promenade historique comme si nous y étions
pivoine
9 novembre 2012 @ 02:44
Merci Corentine pour ce reportage particulièrement complet et fort bien illustré. Le château d’Ussé et ses jardins sont très beaux et pour les adeptes des châteaux de la Loire mérite une visite.
guizmo
9 novembre 2012 @ 09:03
Maginifique château que j’ai eu l’occasion de visiter l’an passé. Les photos reflètent bien l’ambiance du château. Les jardins aussi sont superbes. A ne pas rater si vous aller dans la Région. Merci pour ce reportage.
Patricia C
9 novembre 2012 @ 09:44
Magnifique château que l’on peut voir uniquement jusqu’au 11 novembre. Ensuite, il faut attendre jusqu’au 12 février. J’aurais bien aimé le visiter au moment de Noël.Dommage !
Hubert
9 novembre 2012 @ 13:05
à noël Patricia si je puis me permet tre de vous donner un conseil ce n’est pa s dans le val de loire mais il y a un château divine ment mis en scène par ses propriétaire s c’est celui de Vaux Le Vicomte tant le jour qu’à la tombé e de la nuit(une fé erie)et il y a des anima tions pour les enfants qui sont très bien pensée s…
aggie
9 novembre 2012 @ 10:21
Merci à Corentine et à Régine pour ce magnifique reportage sur le château d’Ussé ; à l’automne prochain je dois séjourner une semaine dans la région des châteaux de la Loire ; je crois qu’Ussé figurera au programme.
Zeugma
9 novembre 2012 @ 17:27
Monsieur le duc,
Quel courage, quelle force et quelle abnégation il faut – j’imagine – pour tenir à bout de bras une telle merveille.
Bravo et merci !
Arielle
9 novembre 2012 @ 23:15
Mille mercis pour ce beau reportage et ces magnifiques photos.
Tonton Soupic
13 novembre 2012 @ 10:16
Cette adolattrie légitimiste est insuppottable. Toutes les cours d’Europe, royales comme de récréation, savent que les Orléans sont la chefs de la Maison de France depuis la Révolution. Doit-on lire à chaque fois l’éloge des usurpateurs Louis XVIII et Charles X sous prétexte qu’ils ont régné quelques années avant Louis-Philippe ? Même les grandes familles françaises, comme les Blaccass, dont la fille était la directrice du célèbre et infaillible magazine Point de Vue, ont reconnu que seuls les Orléans ont droit au trône.
Hubert
13 novembre 2012 @ 20:38
adolattrie? kesako?