C’est le dernier cloître médiéval de Paris, classé patrimoine historique de la Ville de Paris. Il a été construit au 15e siècle au coeur du quartier du Marais. Il n’est ouvert que lors d’expositions temporaires
C’est au cœur du Marais, bien caché derrière une petite porte en arc à côté de l’Église du même nom, qu’est installé le Cloître des Billettes, la plus ancienne galerie ecclésiastique de la capitale avec une jolie cour médiévale.
La chapelle du 24 rue des Archives, puis du cloître qui lui est associé, tient son origine d’une affaire pour le moins rocambolesque et qui a défrayé la chronique en son temps.
L’histoire raconte qu’un jour de 1290, une pieuse mais pauvre femme chrétienne doit se résigner à donner ses vêtements à un usurier juif, Jonathas, en échange de 30 sous. Quelques temps plus tard, la femme retourne voir l’usurier afin de récupérer ses habits pour Pâques. N’ayant pas d’argent, elle lui propose d’apporter l’hostie consacrée qu’elle recevrait le jour de Pâques en échange.
Mais tout ne se passe pas comme prévu… Après avoir récupéré l’hostie, Jonathas sort un couteau pour percer le pain de communion, puis le jette au feu et enfin dans une chaudière d’eau bouillante.
Contre toute attente, nous dit la légende, l’hostie ne subit aucun dégât, mais s’élève dans les airs, tandis que l’eau bouillante se change immédiatement en sang.
Le sacrilège de “Jonathas le Juif” se transforme en miracle chrétien. Rappelons que nous sommes en 1290 et que les mesures anti-juives et les expulsions des juifs sont fréquentes dans toute l’Europe. La population ne tarde donc pas à jeter son mécontentement sur l’usurier.
Donné en pâture, l’homme est jugé en hâte, puis condamné à mort. Comme tous les exécutions à l’époque, sa mise à mort est effectuée sur la place de Grève, actuelle place de l’Hôtel de Ville. D’aucuns diront que cette exécution fait le bonheur de tous ceux qui devaient de l’argent à ce célèbre usurier parisien…
De son côté, le roi de France Philippe le Bel décide de confisquer la maison du juif, rebaptisée la « maison des miracles ».
Quelques années plus tard, un « bourgeois de Paris », Régnier Flaming obtient du roi, puis du Pape, l’autorisation de bâtir, sur l’emplacement de la maison de Jonathas, une première chapelle, afin de célébrer le « miracle » de « l’hostie qui saigne ».
L’édifice devient vite populaire ; on s’y rend en pèlerinage, les dons affluent, la voie qui borde la chapelle change même de nom : l’ancienne « rue des Jardins » (actuelle rue des Archives) devient la « rue du Dieu-Bouilli ».
Ce n’est qu’en 1427 qu’un cloître lui est ajouté. La fondation religieuse primitive prend vite de l’ampleur, si bien qu’une communauté s’installe à demeure au tournant du siècle : les frères Hospitaliers de la Charité-Notre-Dame. C’est à eux sans doute qu’il faut attribuer le surnom de « Billettes » donné à la chapelle miraculeuse.
On dit en effet que ces moines portaient par-dessus leur habit un scapulaire en drap, de forme rectangulaire (dit aussi « billette » car rappelant la figure héraldique du même nom). Avec eux, « la chapelle des moines Billettes » prospère et s’agrandit. Ainsi, dans le 1er quart du XVe siècle, l’église est reconstruite et un cimetière pour les frères défunts et les bienfaiteurs de l’ordre.
Aux Hospitaliers succèdent, en 1633, les « Carmes-Billettes ». L’église, elle, est alors en piteux état et menace même de s’écrouler, au point qu’une reconstruction complète est décidée dans les années 1750. Les plans sont probablement fournis par Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, à qui l’on doit la cathédrale Saint-Louis de Versailles (mais d’autres sources mentionnent également le frère Claude, un dominicain, comme architecte du nouveau projet).
L’édifice est achevé en 1758 : c’est l’église actuelle, telle qu’on peut encore l’admirer, avec sa façade décorée de pilastres et de pots-à-feu ; l’intérieur est sobre : une nef courte, sans transept, bordée de deux bas-côtés, terminée par un chœur en demi-cercle.
Confisqués et vendus comme biens nationaux sous la Révolution, les bâtiments religieux sont rachetés par la ville de Paris sous Napoléon Ier et affectés au culte protestant (luthérien).
C’est toujours le cas. C’est à cette époque, au XIXe siècle, que les bas-côtés sont divisés dans leur hauteur, par l’adjonction de tribunes avec balustrades en bois. Le cloître, lui, demeure à peu près dans son état d’origine ; à part l’aile Nord, refaite également au XIXe siècle et quelques aménagements dans les étages, le lieu a peu changé depuis 1427.
Si l’église connaîtra de nombreuses modifications, reconstructions et restaurations, le cloître sera conservé à l’identique au fil des siècles. Malgré ses dimensions modestes, il présente l’exceptionnel intérêt d’être le seul exemple de cloître médiéval conservé à Paris dans son « entier ». Plus long que large, il dessine un rectangle autour d’une courette, avec de jolies arches gothiques, dont les clefs, pour certaines, sont ornées (dans l’aile sud, on remarquera notamment deux anges délicatement sculptés portant un écu autrefois semé de fleurs de lys). En retrait de la très vivante rue des Archives, les galeries voûtées ont su garder un charme apaisant
Restaurée dans son état d’origine en 1968, cette jolie cour carrée, composée de quatre galeries à arcades et surmontée de maisons, est aujourd’hui un petit centre culturel qui accueille de nombreux concerts ainsi que des expositions temporaires qui mettent à l’honneur de jeunes artistes. Un lieu atypique où la sérénité continue de régner et l’art de s’épanouir.
Un festival international de musique classique se déroule chaque année dans le lieu enchanteur du Cloître des Billettes.
Depuis 2019, la façade de l’église des Billettes et celle du cloître éponyme qui la jouxte 22 au 26 rue des Archives sont en pleine restauration. Les travaux portent sur les façades et les toitures mais aussi sur les charpentes, l’isolation de combles, la remise en état et la protection de plusieurs vitraux. La fin des travaux programmée en 2022. (merci à Guizmo)
Cloître des Billettes – 22/24 rue des Archives, 75004 -Métro : Hôtel de Ville (lignes 1 et 11)
Charlotte (de Brie)
12 janvier 2021 @ 07:03
Une magnifique découverte ce matin grâce à Guizmo ! merci.
Paris recèle ainsi des trésors derrière des façades qui ne paient pas de mine;
Etrange histoire : lieu occupé par un usurier juif, témoin d’une profanation d’hostie ( fait souvent exploité au Moyen Age pour nourrir l’anti sémitisme et s’approprier les biens des juifs), cloître puis affecté au culte luthérien sous l’Empire.
Il est remarquable qu’il soit aujourd’hui toujours vivant grâce à ces manifestations culturelles un peu confidentielles, certes, mais ce lieu se mérite.
Merci encore Guizmo et bonne journée à tous.
Arielle de T
12 janvier 2021 @ 07:06
L’histoire, celle d’une église ou d’un château, est toujours intéressante.
Mais là, je suis mal à l’aise avec la façon dont vous avez rédigé, relaté, cette histoire.
Je sais que nous sommes sur internet, que vous n’êtes ni historien, ni journaliste, pas plus qu’écrivain.
Cependant lorsqu’on présente une histoire fondée sur un mensonge, en l’occurence l’acte de Jonathas Ben Haym, victime du plus pur anti-judaïsme médiéval, il convient de présenter les évènements avec plus de recul.
Lorsque vous écrivez » rappelons que nous sommes… » , c’est justement par cela qu’il fallait commencer;
Lorsque vous écrivez » l’histoire raconte… » puis … la légende… » puis enfin » le sacrilège… ».
Il faut mettre plus de mesure dans tout ça, d’autant qu’au final, même s’il ne fait aucun doute que jamais cet homme n’a jamais réalisé cet acte, ce qui est lamentable c’est de présenter cette « pieuse mais pauvre femme chrétienne résignée » comme une victime alors qu’elle est allée mettre en gage une chose si sacrée pour des yeux chrétiens.
Cette histoire est ressortie 4 fois en 10 ans dans le quotidien CNEWS imprimé à plus de 800000 exemplaires chaque jour.
Il est regrettable de ressortir de telles histoires sans plus d’égards.
D’autant que le site internet de cette chapelle présente, lui, l’histoire telle que j’aurais aimé la lire ici.
https://eglise-billettes.org/la-paroisse/le-temple/le-pretendu-miracle-des-billettes/
Bonne journée.
HRC
12 janvier 2021 @ 13:10
Bien sûr que cette légende est une manipulation, notre époque n’a pas inventé ce type de ‘fake news ».
Je n’ai pas pensé une seconde que Guizmo adhérait à cette histoire ! Son topo reste clair pour moi à la relecture. Il y en a des tas de similaires. Je n’arrive même pas à penser qu’un lecteur ici ne comprenne pas de quoi il s’agit.
Corsica
13 janvier 2021 @ 22:38
HRC, je partage l’entièreté de votre commentaire. Ce type d’histoire de profanation de l’hostie, ainsi que les supposés récits de crimes rituels commis par les juifs sur des enfants, font partie de l’anti judaïsme de l’époque. Je ne peux imaginer un seul instant qu’un lecteur du site pense que Guizmo ( que je remercie pour son article et tous ceux que j’ai eu le plaisir de lire sans commenter) cautionne l’archétype de la pauvre chrétienne victime du méchant juif.
HRC
14 janvier 2021 @ 17:33
Si vouliez bien lire dans les derniers posts, Corsica.
J’ai lu un peu sur le rôle complexe de ce « récit ».
Robespierre
12 janvier 2021 @ 13:26
Merci Arielle T. Cette histoire d’hostie n’est pas crédible et elle a tout de l’affabulation calomnieuse.
Gatienne
12 janvier 2021 @ 14:34
Le texte, dans son intégralité, provient d’un magazine touristique en ligne « Paris Zizag ». Il aurait été bon de citer la source:
https://www.pariszigzag.fr/secret/lieux-insolites/le-dernier-cloitre-medieval-de-paris
Marnie
13 janvier 2021 @ 14:34
Merci Gatienne ! j’avais déjà, il y a quelques mois, relevé que le texte d’un article était en fait issu mot pour mot d’une source du net qui n’était pas mentionnée, et l’avais signalé, sans retour… je crois que c’était au sujet de Versailles. Je ne sais plus si Guizmo en était « l’auteur ». C’est bien dommage et très limite cet « oubli » des sources…
A moins que Guizmo ne soit l’auteur de l’article de Pariszigzag…
Gatienne
14 janvier 2021 @ 13:01
Les signatures photos et texte sont mentionnées dans l’article de Paris Zigzag. Il aurait été élégant de citer les auteurs, mais surtout conforme au droit de la propriété intellectuelle.
Sur un autre article de la même personne, l’auteur d’une photo prise dans son blog avait signalé à Régine qu’elle ne voyait pas d’inconvénient à ce que l’on reprenne ses photos dès lors qu’on mentionnait l’origine du cliché.
Cela me paraît tellement évident….Clair et loyal !
Guizmo
12 janvier 2021 @ 14:45
Bonjour Arielle, c’est le cloitre que j’ai visité, pas la chapelle. Tous les endroits dont je parle sur le site sont des lieux que j’ai réellement visités soit avec l’université que je fréquente, soit avec des guides privés. Je ne fais que relater ce qu’ils nous ont conté et/ou ce qui nous a été présenté lors du cours sur le sujet. Mon but n’est pas de recopier ce qu’il y a sur le site internet du lieu, juste de vous faire partager la chance que j’ai d’avoir accès à certains endroits souvent fermés au grand public.Désolée que ma présentation vous ait « chiffonné ». Bonne fin de journée
ML
13 janvier 2021 @ 13:29
Je vous remercie pour cet article , je ne connaissez pas ce lieu et je ne crois pas pouvoir le visiter un jour. Et ne vous mettez pas martel en tête concernant les propos d’Arielle de T . Cette personne me donne la désagréable pensée qu’elle croit que les lecteurs de ce site sont des imbéciles incapables d’analyse et de jugeote !
ML
13 janvier 2021 @ 14:45
Aïe ! Connaissais !
Baboula
15 janvier 2021 @ 19:38
Mais ils n’aiment pas qu’on leur raconte des histoires sans les guillemets qui s’imposent ici .
Karabakh
12 janvier 2021 @ 21:08
Merci à vous, cette affaire sent le soufre dès l’origine. Glorifier une femme menteuse et pêcheresse (car l’on ne donne jamais l’hostie au premier venu) est cocasse et procède, dans le texte ci-dessus, d’un manque de rigueur intellectuelle et morale.
Au demeurant, le cloître se visite sur rendez-vous mais assez aisément.
HRC
12 janvier 2021 @ 23:34
pour Arielle, le cas de la responsabilité de la femme est traité dans la version d’Urbino peinte par Uccello. Elle est condamnée et exécutée, mais un ange vient prendre son âme, et cela fait partie effectivement du « récit » proposé.
je l’avais un peu oublié, ce qui en dit long sur moi, qui me suis focalisée sur le fait qu’Uccello a fait une sorte d’adaptation des peintures médiévales.il s’y est amusé par ailleurs.
Charlotte (de Brie)
13 janvier 2021 @ 00:11
Bonsoir Arielle,
Je trouve dommage que vous interpelliez Guizmo sur le sujet en question.
Il ou elle, je vais opter pour il, car je ne me vois pas adopter l’écriture inclusive, je suis fainéante.
Certes, il ne cite pas ses sources, mais s’est documenté de par son expérience personnelle, comme dit plus haut.
Ici, il me semble, comme pour beaucoup d’autres témoignages qu’il faille considérer qu’il y eut un travail de recherche, pioché dans un ou beaucoup de documents, alors peut-être effectivement aurait-il dû faire référence aux dits documents, mais combien de contributeurs le font ?
En qualité d’enseignante, je pense que l’essentiel n’est pas là, mais bien dans un éveil à la curiosité, au désir d’en savoir plus sur le sujet, de chercher à savoir.
Et c’est bien ce qu’a fait Guizmo ici, nous inciter à en savoir plus.
Aucun d’entre nous, je pense, n’a adhéré à cette histoire de profanation d’hostie, comme je l’ai dit dans mon post. Il s’agissait à l’époque de récupérer le plus d’argent possible pour la Couronne, la filière Templière étant épuisée.
Il serait dommage de nous priver de découvertes de lieux sous prétexte que l’auteur de leur récit se soit inspiré de documents; car désolée, mais nous ne connaissons l’histoire et les histoires, hormis les nôtres, qu’à travers les récits qui nous en sont faits.
Alors, il y a récit et contre récit, certes, mais j’en reviens à mon propos d’enseignante, à nous de faire la part des choses, de nous faire notre propre opinion, et merci à celui ou celle qui nous permet de le faire.
Gatienne
13 janvier 2021 @ 13:57
Lors d’un jury de concours, tout enseignant se doit de relever les entorses qui se font lors des soutenances. Ici nous ne sommes pas dans le même cas de figure, évidement, mais la nécessité de citer ses sources en raison du copyright est évidente.
Gatienne
13 janvier 2021 @ 14:06
*evidemment (veiller à ne pas écrire trop vite aussi pour éviter les fautes de frappe ! ) 😉
Charlotte (de Brie)
14 janvier 2021 @ 14:05
Oui, Gatienne, vous avez parfaitement raison. Mais ici Guizmo ne se présentait pas devant le Jury de l’agrégation.
Je suis tout à fait d’accord avec vous, lors de présentation d’un sujet de quelle que nature qu’il soit, il est toujours bon, voire indispensable de citer ses sources.
Il m’est arrivé en d’autre temps de le signaler.
Nombre d’entre nous en réagissant à un article, donne des informations qui bien évidemment (pourquoi vous être corrigée ? ) vont se documenter et nous livre le fruit de leurs recherches, citant parfois mot pour mot ce qu’ils ont lu., on peut le déplorer.
Mais je maintiens ma position, ce post de Guizmo a conduit beaucoup de lecteurs à chercher, à compléter, à corriger ce qui pour ma part est un signe de bonne santé intellectuelle.
Merci à tous et bonne journée Gatienne.
Charlotte (de Brie)
14 janvier 2021 @ 14:19
Ah oui, pardon, les « deux m », j’étais sur l’accent du « e » initial, que je trouvais parfaitement à sa place, lecture en diagonale… Une faute de frappe arrive à chacun d’entre nous, une faute d’orthographe également, une faute de raisonnement l’est parfois moins, et ce n’est pas ici le cas.
Gatienne
15 janvier 2021 @ 14:06
Oui, Charlotte, ou peut-être un simple méconnaissance des règles en vigueur sur Internet et plus généralement dans l’écriture d’un récit.
Bonne continuation à vous.
Philippe H.
12 janvier 2021 @ 07:08
Passionnante histoire, merci Guizmo!!
En effet très beau lieu à découvrir lors d’expositions ou de concerts…
Val
12 janvier 2021 @ 07:27
Merci Guizmo !!
Philippe le Bel seul roi de France né et mort à Fontainebleau, trouvait tous les prétextes pour enrichir son trésor royal qui était sec les Templiers, les juifs tout le monde y passait !!!! Cela ne lui a pas porté bonheur.
A Paris nous avons des merveilles cachées , il faut se perdre dans les rues et lever la tête !!!!
Rose
12 janvier 2021 @ 08:15
Merci merci Guizmo, je ne connaissais rien de tout ce que vous nous apprenez! Ni l’endroit ni l’histoire!
C’est tellement généreux de partager votre érudition et de prendre le temps d’écrire cet article si détaillé.
Belle journée
Rose
Robespierre
12 janvier 2021 @ 08:31
merci Guizmo, ces endroits « confidentiels » m’enchantent.
Gatienne
12 janvier 2021 @ 14:48
Il serait bon aussi, lorsqu’on reprend les détails d’un article déjà paru dans une autre publication, de citer ses sources d’information (voir le lien que j’ai donné précédemment.)
Karabakh
12 janvier 2021 @ 21:09
Oui, aussi.
Pierre-Yves
12 janvier 2021 @ 09:27
Le guide de nos balades parisiennes (cette fois, un lieu que je connais) ! Merci à vous Guizmo.
Baboula
12 janvier 2021 @ 09:36
Je n’aime pas du tout la légende de l’usurier ,elle dessert plus cette femme impie qui se sert de l’hostie comme monnaie que l’usurier qui fait un des seuls métiers autorisés .
Merci pour le reste de cet intéressant reportage .
HRC
12 janvier 2021 @ 13:16
c’est toujours une femme pauvre, qui se repend après, car le message est bien double, il cible et la religion et l’activité de prêt.
Ce qu’il faut pour déclencher une émeute populaire, quoi,
HRC
12 janvier 2021 @ 13:16
ou un homme, mais pauvre toujours.
Baboula
13 janvier 2021 @ 22:44
Comment peut on encore relater cette misérable histoire .
Guizmo est toujours neutre dans ses textes,celui-ci n’en est que plus choquant .
HRC
14 janvier 2021 @ 13:07
le post d’Alice m’a alertée.
J’aimerais bien que vous lisiez mon dernier message sur le sujet, Baboula.
Claudia
12 janvier 2021 @ 09:42
Je ne connaissais pas du tout ce cloître ni cette histoire d’hostie, c’est intéressant, merci Guizmo.
Teresa2424
12 janvier 2021 @ 21:23
Gracias Guizmo siempre aportas:si obtienes la información conviene
citar la fuente¡!gracias Arielle de T, gracias REGINE
Kaloutine
12 janvier 2021 @ 11:11
Merci Guizmo pour ce reportage fort intéressant … Moi qui ne suis pas Parisienne (ça me gêne, ça me gêne …), je découvre grâce à vous des endroits méconnus du grand public et qui ont fait la « petite » Histoire. Si un jour je vais à Paris, j’irai les visiter, c’est sûr ! Merci encore et bonne journée.
Phil de Sarthe
12 janvier 2021 @ 11:57
Guizmo, on ne sait plus quoi dire..👏
Severina
12 janvier 2021 @ 14:32
Merci Guizmo et merci Arielle de T, pour me faire connaître un lieu et une histoire que je connaissais pas. Pour la prochaine visite à Paris, lorsqu’il sera possible.
tristan
12 janvier 2021 @ 12:27
Encore un très beau reportage, merci Guizmo et merci à Régine pour cette série si intéressante.
Claude
12 janvier 2021 @ 12:27
Qu’elle n’a pas été ma surprise, après des décennies de fermeture quasi-totale, de le voir un jour ouvert à tous les vents, il y a une bonne vingtaine d’années!
Surtout qu’il servait d’éventaire à un marchand de tapis (assez peu chrétien semblait-il) et qui y avait trouvé là un support commode pour ses marchandises!
HRC
12 janvier 2021 @ 12:32
ah, cette histoire de l’hostie miraculeuse qu’on ne peut pas profaner…. on la trouve partout. Dans les mêmes conjonctures. et avec la même fin.
En Italie, Paolo Uccello en a fait un petit polyptyque comme une sorte de bande dessinée, dans un style de peinture bien différent de sa fresque sur le déluge et Noé au Cloître Vert à Florence, ou de ses 3 grands tableau sur la Bataille de San Geminiano.
Je ne trouve rien de plus reposant qu’un cloître, pourtant.
Merci à Guizmo
Olivier Kell
12 janvier 2021 @ 12:56
Le cloître a été pendant des années un lieu d’expositions en tout genre …
Muscate-Valeska de Lisabé
12 janvier 2021 @ 12:59
Je me doutais que ce récit captivant émanait de notre Guizmo…merci Ami😘.
Quant au thème de l’histoire,on n’en retiendra que la sottise de toutes formes de crédulité,religieuse ici.
Jean Pierre
12 janvier 2021 @ 13:43
Et si Guizmo était Laurent Deutsch que j’ai découvert récemment en zappant dernièrement ?
Merci, pour avoir arpenté la rue des Archives, je ne connaissais pas.
Baia
12 janvier 2021 @ 14:10
Merci Guizmo pour ce bel article. Continuez à nous donner des idées de visites elles sont toujours les bienvenues.
Je vous souhaite une très belle année 2021.
Clémentine/Lola 1
12 janvier 2021 @ 14:41
Merci Guizmo pour ce récit, cette légende qui nous fait connaître cet endroit secret.Je savais que ce cloître existait et qu’il n’était ouvert que très rarement. Ma curiosité n’a pas été plus loin. je vais ce soir lire le texte à mon mari à qui cela plaira sûrement.
Iris Iris
12 janvier 2021 @ 16:21
Vous êtes unique, Guizmo ! D’ ailleurs, on en redemande.
(Je n’ aimerais pas habiter rue du Dieu-Bouilli ! )
COLETTE C.
12 janvier 2021 @ 16:45
Très beau, je découvre !
Ciboulette
12 janvier 2021 @ 17:51
Merci , Guizmo , c’est toujours très agréable de vous lire . Vous nous faites découvrir , ici encore , un lieu que je ne connaissais pas . Le cloître est vraiment beau , et je suis heureuse aussi que l’on rénove cet endroit .
Les histoires d’usuriers soi-disant blasphémateurs sont courantes pendant tout le Moyen-Age , c’est évidemment une légende pour discréditer les Juifs . Et ce n’est pas Philippe le Bel qui allait arranger les choses , son avidité est connue .
Je n’ai pas pensé un instant que Guizmo pouvait croire à cette invention et la cautionner .Il ( ou elle ) rapporte l’histoire telle qu’elle (il ) l’ a entendue .
Claude
12 janvier 2021 @ 16:58
Quelle
HRC
12 janvier 2021 @ 17:37
Je m’inquiète un peu.
Cette légende de l’hostie profanée qui ne se laisse pas détruire, c’est une des plus répandue au moyen âge et Uccello à fait un tableau sur commande, bien sûr.
Je suis presque certaine d’avoir vu ou lu un truc identique dans la trame et le but en Espagne.
Un ou une médiéviste, à l’aide !
Nb. : je prends très au sérieux les bobards très orientés dits fake news. Par exemple que ni Trump ni Boris Johnson ni Macron ni Charles n’ont eux le covid, je l’ai entendu de mes oreilles il y a quoi…. 4 jours. Dans ma rue paisible.
HRC
12 janvier 2021 @ 17:38
Répandues.
Karabakh
12 janvier 2021 @ 21:14
L’église des Billettes est le lieu du dernier concert donné avec mon groupe choral, avant mon départ de la région parisienne. Quelques mois plus tard, je tournais les talons vers le Nord (mais pas grand).
Le cloître se visite assez facilement, sur rendez-vous et moyennant contribution. Quant à l’église, c’est un lieu plus fermé car très actif (la priorité est donc donnée aux activités de la paroisse) mais tout reste négociable. Les églises luthériennes se visitent assez peu en général.
Caroline
12 janvier 2021 @ 22:46
Je connaissais très bien la rue des Archives et je passais régulièrement devant cette église lors de mon adolescence.
Cet article est captivant et assez effrayant à lire, je ne crois pas trop à la légende de l’ hostie, vu les nombreuses histoires de sorcellerie et de miracles à l’ époque du Moyen-Age !
HRC
12 janvier 2021 @ 23:21
un petit tour de 2 heures sur l’ordi.
En Espagne c’est un « récit » différent, l’hostie se soulève ou saigne pour convaincre le chrétien qui doute de la présence réelle du Christ. ce qu’on trouve aussi sur la base Persée.
L’article de wikipédia se centre sur les pays de langues germaniques, et le contexte de l’installation de la Réforme au nord.
J’ai connu ce « récit » à Urbino ( en… j’avais 26 ans ) en découvrant cette oeuvre si surprenante de Uccello que je connaissais par Florence et découvert aujourd’hui que le « récit » des Billettes était antérieur et avait sans doute servi de modèle.
C’est au crédit de N§R et merci à Guizmo.
guillemets rajoutés pour Arielle, mais le terme récit est employé comme shéma narratif, sans comporter, bien évidemment la moindre affirmation de véracité. Cela permet de raconter en n’employant ni le terme de miracle qu’emploient les uns ni le terme de manipulation qu’emploient d’autres.
HRC
12 janvier 2021 @ 23:37
et on peut oublier en regardant les oeuvres, pas si nombreuses, de mon très cher Paolo Uccello
HRC
12 janvier 2021 @ 23:43
oh la mémoire… c’est la bataille de San Romano;
San Geminiano, outre les tours, une oeuvre de Leonardo da Vinci dans une église à fresques, c’est aussi un lieu où on boit du vin blanc. Les plaisirs se confondent dans la mémoire.
Charlotte (de Brie)
14 janvier 2021 @ 20:50
Merci beaucoup HRC, pour votre apport.
Ce post de Guizmo aura vraiment eu le mérite outre son intérêt, de nous pousser à réagir, chercher à en savoir davantage, nous documenter, nous souvenir, développer aussi notre esprit critique et ce fut fait dans un bel esprit.
Je lève un verre de vin blanc virtuel à votre santé et à celle des autres intervenants,
Bonne journée.
Alice
13 janvier 2021 @ 03:56
Merci Guizmo pour cet article passionnant qui donne envie de visiter les coins secrets de Paris et notamment ce ravissant cloître.
Je me permets de mentionner que le miracle de l’hostie consacrée est parfaitement possible même si l’histoire qui est autour a dû évoluer au cours des siècles et les personnages concernés étaient peut-être très différents. Le miracle de l’hostie consacrée existe en d’autres endroits du monde, cela ne veut pas dire que c’est faux. Ce n’est pas si étonnant puisque l’hostie consacrée lors du sacrement de l’Eucharistie est le Corps du Christ. Les non-croyants évidemment refusent cela et, en outre, nous vivons dans un monde materialiste qui est malà l’aise avec ces signes ou même l’histoire de ces signes.
Cosmo
13 janvier 2021 @ 22:44
On peut être croyant sans croire aux miracles, surtout ceux avec une certaine connotation qui n’a rien à voir avec la religion.
HRC
14 janvier 2021 @ 13:18
c’est une fracture entre croyants qui est réelle, Cosmo. Je l’ai constatée et j’ai fui. A plusieurs reprises, même si, sur l’affaire, ma tête avait préféré fuguer sur Uccello en priorité !
Corsica
15 janvier 2021 @ 23:22
Cosmo, excellente réponse. Merci.
Silvia 2
13 janvier 2021 @ 10:45
Merci Guizmo pour cette découverte pour certains . Cet endroit est magnifique et bien caché . Le marais recèle de merveilleux endroits et trésors que je connais bien. Continuez à nous faire voyager. Chacun est grand et capable de se faire son propre jugement, de rechercher. Merci à vous et Régine.
HRC
13 janvier 2021 @ 21:18
Le texte d’Alice confirme ce que j’ai lu sur le site Persée, c’est à dire que le thème central et discuté d’ailleurs de ce « récit » était la présence réelle dans l’hostie. L’attaque antisémite nette aux Billettes et à Urbino, présente ailleurs sous d’autres formes mais pas partout et de loin.
Un passage sur un site catholique qui recense les cas de sang qui coule d’une hostie prise ou brisée par un croyant en doute sur la présence réelle tendrait à prouver que la présence réelle est bien en jeu en priorité, puisqu’elle est partout;
On peut dire aussi que le nombre de ces récits montre aussi, si on ne voulait pas le voir avant, que la présence réelle ou pas, moteur de la Réforme protestante, était une question forte pour les croyants 2 ou 3 siècles avant Luther et bien sûr Calvin.
La question est toujours sensible pour Alice, et Gérard aussi qui a écrit ici il y a peu, mais elle n’est pas envisagée par les autres sur ce sujet Billettes, ou moins distinctement.
Ciboulette
14 janvier 2021 @ 18:27
Maintenant que tout le monde s’est exprimé , on pourrait suggérer à Arielle de T. qui a la critique si venimeuse d’écrire à son tour d’aussi beaux reportages que Guizmo , qui n’a jamais démérité . Et ce sera difficile , sinon impossible , de faire aussi bien !
Merci encore , Guizmo , pour ce reportage et pour tous les autres !
HRC
15 janvier 2021 @ 13:32
bonne conclusion !
Baboula
15 janvier 2021 @ 19:55
Désolée Ciboulette,Guizmo n’a pas écrit mais recopié mot pour mot sans citer ses sources un article un peu difficile .
Gatienne
16 janvier 2021 @ 12:02
Et personnellement, Baboula, je remercierais plutôt les intervenants de ce fil qui ont nuancé la reprise de ces propos et recontextualisé l’ensemble.
Corsica
15 janvier 2021 @ 23:21
Tout à fait HRC, ces récits permettaient notamment de consolider la transsubstantiation érigée en dogme par le concile de Latran (début du XIIIe siècle) et confirmé par le concile de Trente convoqué pour répondre à la Réforme de Luther et Calvin. Cordialement.
HRC
16 janvier 2021 @ 11:26
….. La barrière entre les 2 est maintenant entre les mains de François et je comprends que les réformés et les luthériens se soient réunis en France.