Ce reportage permet de découvrir la prince (1902-1953) et la princesse Chichibu (1909-1995) dont la biographie est notamment disponible sur le site de l’agence impérial.
Le prince était le second fils de l’empereur Taishō (1879 – 1926) cent vingt troisième empereur du Japon.
Son fils aîné, Hirohito (1901-1989), fut empereur et le père du souverain actuel Akihito.
Merci pour l’information, Zeugma !!! ( Et merci à Patricio aussi!)
Le diadème estr très fin et d’une beauté qui convient parfaitement à l’impératrice….
Cordialement,
Selon un article de National Research Institute for Culture Properties of Tokyo, la Princesse Chichibu a fait don de 6 200 000 euros environ (huit cents millions yens) à l’Etat et aux établissements publics. C’est son testament.
C’est presque la moitié de ses biens héréditaires sans compter ses biens immobiliers.
De plus, il a fait don de ses 1 050 objets d’art au musée de l’Agence impérial.
A mon avis, les palmettes n’ont pas de signification spéciale au Japon, car ce n’est pas la plante japonaise. Par contre les palmettes, c’est un motif très courant pour les diadèmes dans le monde entier.
Le palmier japonais existe et il est rarement utilisé dans les mons, les blasons japonais. La palmette est un motif antique et européen mais que l’on trouve aussi dans les mons à l’occasion. Rien de tel cependant pour la maison impériale ou les Matsudaira la famille de la princesse et sa famille adoptive avec son oncle le vicomte Matsudaira.
Très beau diadème porté avec un collier et des boucles d’oreilles de grande finesse par l’impératrice qui, comme beaucoup de femmes de ce pays ont toujours su lier élégance, discrétion et distinction. Bianca.
Au japon, on ne voit jamais de pierres de couleurs… Toujours des perles et des diamants pour les parures… C’est certainement par tradition et pour une raison ???
La famille impériale japonaise est la famille qui dirige la religion Shintoïsme, religion la plus importante du Japon.
Je ne sais pas pourquoi on porte toujours des perles et des diamants, mais la couleur blanche est la couleur qui représente la pureté et la sainteté dans le Shintoïsme.
Donc l’empereur et l’impératrice sont en blanc lors de la cérémonie importante.
Diadème : The Japanese « Honeysuckle Tiara » – Tiare chèvrefeuille.
Princesse Chichibu née Setsuko Matsudaira (1909-1995) que l on compare à l impératrice Michiko et à la princesse Masako quand elles ont rejoint la famille impériale.
À l’âge de 18 ans, elle était à l improviste « exhortée » à épouser le prince Chichibu, frère cadet de l’empereur Hirohito.
Princesse Chichibu a accepté avec réticence la proposition qu’elle devrait épouser le jeune prince, elle a été soutenue par ses parents, mais la pression de l’impératrice douairière a forcé son acceptation. ils se sont mariés dans l’année et elle était «renaître» dans la vie isolée et archaïque de la Cour impériale japonaise.
Étonnamment, le prince et la princesse sont devenus un couple inséparable, seulement pour être séparé par la mort prématurée du prince en 1953.
Une fois qu’elle est devenue princesse, elle n’a pas été autorisée avant la guerre de faire quelque chose pour elle-même, mais elle a dû suivre tout le protocole désuet. Elle rappelle avec embarras certaines de ses «gaffes» découlant de son ignorance des règles absurdes,
en 2009
Prince and Princesse Chichibu: (2nd Revised edition): Dorothy Britton,
Ce volume offre de nouveaux éclairages précieux dans la vie controversée et l’histoire du Prince et la Princesse Chichibu – Au cœur de l’ouvrage est une traduction complète de l’autobiographie originale de la princesse Chichibu,
Ce charmant mémoire montre clairement pourquoi la Princesse Chichibu est devenu membre préféré de la famille royale britannique et de la famille impériale japonaise. Le Prince Charles l a apparemment toujours appelé sa grand-mère japonaise
Selon cette biographie, on peut considérer la princesse comme une héroïne tragique. Mais les japonais ne la considèrent pas comme une princesse triste.
On sait bien que la princesse Chichibu était une des princesses qui était fortement contre le mariage entre l’empereur et l’impératrice actuels.
Cette biographie explique la tragédie de la princesse Chichibu, mais en vrai elle voulais bien conserver la tradition « désuète » et « absurde ».
Selon moi, l’auteur de cette biographie a changé la vraie histoire pour créer l’histoire tragique de la famille impériale japonaise.
Pour moi, il y a beaucoup de choses à critiquer dans cette biographie.
Merci Michèle, un personnage très intéressant que je ne connaissais pas, j’aimerai lire le livre, mais ma connaissance de l’anglais n’est pas suffisante.
Il semble que ce diadème soit également appelé : «Imperial Honeysuckle Tiara», c’est-à-dire le diadème chèvrefeuille. Dans la représentation stylisée qui en est faite il est souvent difficile de distinguer les palmettes et le chèvrefeuille.
« L’impératrice pleure. Successivement les trois tantes du prince héritier Akihito sont interrogées. La princesse Chichibu, l’aînée des trois belles-sœurs de l’empereur Hirohito, parle la première : « Je suis contre. C’est une vie trop dure pour une roturière », dit-elle. La princesse Takamatsu, la plus belle, la plus noble aussi des princesses, elle descend de la famille des Tokugawa, les shogouns (maires du palais) du Japon pendant trois siècles [fille du prince Yoshihisa Tokugawa et de Miyeko Arisugawa et petite-fille du prince Yoshinobu Tokugawa le dernier shogun, d’une part, et d’autre part du prince Takehito Arisugawa, issu de la famille impériale] : « Non, je ne puis accepter une impératrice roturière ». La princesse Mikasa [fille du vicomte Masanori Takagi, dernière survivante de sa génération, avec son époux, elle a aujourd’hui 92 ans] se tait. Les deux frères de l’empereur, les princes Takamatsu et Mikasa ne disent rien. Tous regardent le prince héritier Akihito. Akihito a 25 ans, il est beau, sportif, excellent cavalier, bon joueur de tennis. D’ordinaire il se soumet toujours à l’avis de sa mère, mais aujourd’hui il est buté. Il attend un moment, regarde son père, ses oncles, ses tantes, sa mère en larmes, et puis il dit lentement : « Ma décision est prise, si l’on m’empêche d’épouser qui je veux, je refuse tout autre mariage ». Ceci signifiait que la lignée ininterrompue des cent vingt-cinq générations d’empereurs qui, avant la guerre, étaient réputés descendre en ligne droite de la déesse du soleil, s’arrêterait là, autant dire « je préfère démissionner ». D’ailleurs le prince ne cache pas ce qu’il pense profondément : « Depuis plus d’une année, je me suis engagé à épouser Michiko, je ne peux me récuser ». C’est pire que tout, c’est le spectre du duc de Windsor qui plane dans ce salon du palais impérial de Tokyo où toute la famille impériale est aujourd’hui réunie. L’impératrice pleure encore plus fort, les princesses baissent la tête. La décision reste à l’empereur. « S’il en est ainsi » dit-il, et c’est tout. Le prince a gagné. Quelques heures plus tard, un télégramme part pour Paris : « Rentrez au plus tôt ».
Michiko était à Paris.
Voilà notamment ce qu’écrivait Marcel Giuglaris, correspondant à Tokyo de la Feuille d’avis de Neuchâtel dans l’édition du mercredi 26 novembre 1958, avant de rapporter par le menu l’idylle princière. Pour la première fois depuis longtemps l’empereur ne se marierait pas dans l’une des « cinq familles ». Et de plus il épouserait une roturière, issue certes d’une famille connue depuis des siècles, de marchands et de samouraïs devenus de riches minotiers, mais une roturière et de surcroît d’une famille catholique même si elle-même ne l’était pas. Elle n’a pas été baptisée mais elle a été élevée dans des institutions catholiques et a toujours paru partager la foi de ses parents et de ses camarades de classe. Il aurait été plus facile de refuser si elle avait été baptisée mais le prince n’aurait peut-être pas changé d’avis.
La princesse Chichibu elle-même était née en Angleterre et son père y était ambassadeur. Tsuneo Matsudaira fut plus tard ministre de la Maison impériale. Sa mère était née Nobuko Nabeshima.
Néanmoins l’honorable Setsuko Matsudaira était formellement née roturière (commoner comme disent les Anglais) dans un Japon où la noblesse existait encore officiellement. En France elle aurait été considérée comme noble. Elle venait de deux familles aristocratiques ayant toutes les deux des liens avec la famille impériale. Son grand-père paternel Katamori Matsudaira avait été le dernier daimyo (seigneur féodal) d’Aizu dans le centre du Japon, et il était d’une branche cadette de la dynastie shogunale des Tokugawa. Son grand-père maternel était le marquis Naohiro Nabeshima, ancien daimyo de Saga. La sœur aînée de sa mère Itsuko (1882-1976), avait épousé le prince Morimasa Nashimoto, oncle de l’impératrice Kōjun (Nagako) la mère d’Akihito.
Mais pour que le mariage ait lieu il fallut que l’oncle de Setsuko, le vicomte Morio Matsudaira l’adopte.
La princesse Setsuko naquit à Walton-on-Thames quand son père était troisième secrétaire de l’ambassade à Londres. C’est à Washington où il était alors ambassadeur qu’elle rencontra quand elle avait 17 ans son futur époux et les premiers contacts ne furent pas enthousiasmants. Mais sa mère Madame Matsudaira (Nabeshima Nobuko) était la meilleure amie de l’impératrice douairière Sadako. À l’époque Setsuko entre l’Europe et les États-Unis menait la vie cosmopolite et raffinée de la haute société et était très heureuse. Elle souhaitait intégrer une université américaine. Elle n’envisageait pas de se marier si jeune.
Son grand-père paternel avait été un révolté, il était demeuré loyal à l’empereur mais il avait espéré une alliance entre l’empereur et le shogun. C’était une famille originale.
Le père et la mère de Setsuko ne souhaitaient pas ce mariage impérial. Certes l’union était très inespérée mais les parents aimaient leur fille et ils se voyaient mal coupés d’elle et surtout ils n’imaginaient pas pour elle la vie de la Cour. Elle était jusqu’alors la reine de la maison et elle serait bientôt une princesse de second ordre soumise aux directives de la Maison impériale. Ils ne pourraient plus la voir sans rendez-vous et devraient s’adresser à elle dans la langue impériale. La princesse ne pourrait plus sortir normalement. Elle serait « au-dessus des nuages ». Ils firent valoir alors à l’impératrice qu’ils n’étaient pas dignes de donner une princesse au Japon, ils n’étaient pas formellement nobles malgré l’illustration de leur famille car l’ambassadeur lui-même n’avait pas de titre, ils avaient connu ces problèmes lors de la Restauration impériale, ils firent valoir aussi l’éducation sans contrainte que Setsuko avait reçue et qui ne l’avait pas préparée à la vie de la Cour impériale. Mais l’impératrice ne voulait rien entendre et Setsuko était si jolie et intelligente. Le prince en avait gardé un souvenir impérissable. En définitive les parents s’en remirent au choix de leur fille et lui demandèrent si elle accepterait d’épouser le prince. Setsuko pleura trois jours et trois nuits et après cela elle capitula devant le destin. Le mariage fut somptueux et le carrosse fut attelé de six chevaux, alors que pour le mariage de l’empereur il n’y avait eu que quatre chevaux, ce qui mit fort en colère l’impératrice régnante. Après le mariage une foule nombreuse s’était pressée devant le palais pour féliciter les jeunes époux. Chichibu fit alors une chose inattendue. Il prit la parole pour remercier le peuple, ce qui n’avait jamais été fait. Et tout le peuple se répandit dans des « Banzai ! » tonitruants.
En définitive la vie fut moins dure pour la princesse qu’elle ne l’avait imaginé. L’impératrice douairière était très gentille pour elle et elle n’avait que de très rares contacts avec l’empereur Hirohito et l’impératrice Nagako. Et puis Setsuko savait y faire avec l’étiquette et elle s’en accommoda ; surtout son mari l’adorait. On avait demandé à la princesse quand elle s’était mariée de ne pas emporter de disques occidentaux et notamment de jazz, elle s’y conforma mais heureusement Chichibu adorait le jazz et avait une collection magnifique. Et ils voyagèrent beaucoup en Europe, en Amérique ou partout ils étaient reçus avec joie car ils étaient tout à fait charmants et très élégants de toutes les manières. Elle aimait parler aussi quand sa belle-sœur et son beau-frère étaient si discrets. Bref elle fut très heureuse jusqu’à la mort prématurée de son mari et après cela elle continua de servir la Couronne et à voyager et elle multiplia les activités caritatives.
La mère de la princesse, Madame Matsudaira Tsuneo, après le mariage, fut membre du Comité du prince d’Orient (Togushoku) qui gérait les affaires du prince héritier Akihiko. Elle fut très opposée à son mariage avec Michiko. À l’époque les affaires de la famille de Michiko étaient très florissantes et une de leurs sociétés la Nisshin Flour Missing Company, une fabrique de pâtes alimentaires, avait un chiffre d’affaires annuel de 93 millions de dollars US. Une partie de la Cour pensait aussi que ce mariage servirait les intérêts de la famille impériale en montrant son ouverture au peuple même si c’était un peuple privilégié. Michiko une fois mariée put toujours compter sur son mari et sur l’empereur Hirohito qui fut toujours très gentil avec elle.
Le prince Chichibu fut appelé « le Prince rouge » parce qu’il avait soutenu les officiers réformistes dans les années 30. Il aidait aussi les opprimés. Ce fut certainement le plus énergique prince de la famille et il fut discrètement à la tête de l’opération Lys d’or qui visa avec succès à redresser l’économie japonaise après la guerre.
Son frère cadet le prince Mikasa, qui est toujours vivant aujourd’hui, fit scandale en 1951 en déclarant, bouleversé, à la presse japonaise : « Les soldats japonais se sont servis de prisonniers chinois pour s’entraîner à la baïonnette ». Il fut très critiqué pour avoir révélé ce fait. Et dans une deuxième interview il déclara : « Je suis très content de lire les critiques suscitées par ma déclaration. Je suis content, parce que c’est la première fois que je suis l’objet de critiques aussi sincères. Je suis habitué aux flatteurs […] C’est vraiment extraordinaire, pour moi, d’être critiqué. »
On lira avec profit sur toute l’histoire impériale japonaise au XXe siècle l’ouvrage de Sterling et Peggy Seagrave : La Dynastie du Yamoto, Histoires secrètes de la famille impériale japonaise, éditions Michalon, Paris 1999.
Merci Caroline.
Zeugma
29 juin 2015 @ 05:44
Ce reportage permet de découvrir la prince (1902-1953) et la princesse Chichibu (1909-1995) dont la biographie est notamment disponible sur le site de l’agence impérial.
Le prince était le second fils de l’empereur Taishō (1879 – 1926) cent vingt troisième empereur du Japon.
Son fils aîné, Hirohito (1901-1989), fut empereur et le père du souverain actuel Akihito.
Nania
29 juin 2015 @ 15:37
Merci pour l’information, Zeugma !!! ( Et merci à Patricio aussi!)
Le diadème estr très fin et d’une beauté qui convient parfaitement à l’impératrice….
Cordialement,
Marie de Cessy
29 juin 2015 @ 06:24
Joli diadème !
Shandila
29 juin 2015 @ 07:23
Un beau diadème tout en finesse qui convient bien à l’impératrice, une femme raffinée et qui semble très douce. Zeugma, merci pour ces renseignements.
Gibbs
29 juin 2015 @ 08:10
L’ensemble de la parue est très joli car discret et aussi fort bien porté.
Nous sommes loin du « too much » de Claire de Luxembourg !
Numérobis.
29 juin 2015 @ 12:51
Bien d’accord avec vous, Gibbs!
Bonne semaine à vous et à tous !
Gibbs
30 juin 2015 @ 08:03
Merci Numérobis.
Excellente semaine à vous aussi et à tous !
Gibbs
29 juin 2015 @ 08:10
Merci Patricio.
Gérard
29 juin 2015 @ 10:15
La princesse Chichibu n’eut pas d’enfant et fit une fausse couche. Il est donc bien possible qu’elle ait laissé ses biens à son neveu par alliance.
Miki
29 juin 2015 @ 13:10
Selon un article de National Research Institute for Culture Properties of Tokyo, la Princesse Chichibu a fait don de 6 200 000 euros environ (huit cents millions yens) à l’Etat et aux établissements publics. C’est son testament.
C’est presque la moitié de ses biens héréditaires sans compter ses biens immobiliers.
De plus, il a fait don de ses 1 050 objets d’art au musée de l’Agence impérial.
Miki
29 juin 2015 @ 13:26
De plus, elle a fait don*
Gibbs
30 juin 2015 @ 08:04
Merci Gérard et Miki.
Gérard
30 juin 2015 @ 23:28
Merci Miki en effet.
Caroline
29 juin 2015 @ 11:12
Zeugma,merci pour vos explications!
A part les cerisiers en fleurs et les chrysanthèmes,les palmettes ont-elles une signification symbolique au Japon?
Gibbs
29 juin 2015 @ 12:14
Caroline,
En toute sympathie : faites une fois la recherche.
Ceci m’évitera d’en faire trop ! LOL
Miki
29 juin 2015 @ 13:20
A mon avis, les palmettes n’ont pas de signification spéciale au Japon, car ce n’est pas la plante japonaise. Par contre les palmettes, c’est un motif très courant pour les diadèmes dans le monde entier.
Gérard
1 juillet 2015 @ 00:04
Le palmier japonais existe et il est rarement utilisé dans les mons, les blasons japonais. La palmette est un motif antique et européen mais que l’on trouve aussi dans les mons à l’occasion. Rien de tel cependant pour la maison impériale ou les Matsudaira la famille de la princesse et sa famille adoptive avec son oncle le vicomte Matsudaira.
Gibbs
29 juin 2015 @ 12:15
faite !!
bianca
29 juin 2015 @ 12:48
Très beau diadème porté avec un collier et des boucles d’oreilles de grande finesse par l’impératrice qui, comme beaucoup de femmes de ce pays ont toujours su lier élégance, discrétion et distinction. Bianca.
clement
29 juin 2015 @ 14:05
très jolis bijoux dans la famille impériale, surtout les perles ….
flabemont8
29 juin 2015 @ 16:06
J’aime aussi beaucoup le collier, précieux tout en restant discret .
COLETTE C.
29 juin 2015 @ 17:47
Diadème très fin !
ladot Fabian
29 juin 2015 @ 18:55
Au japon, on ne voit jamais de pierres de couleurs… Toujours des perles et des diamants pour les parures… C’est certainement par tradition et pour une raison ???
Miki
1 juillet 2015 @ 04:17
La famille impériale japonaise est la famille qui dirige la religion Shintoïsme, religion la plus importante du Japon.
Je ne sais pas pourquoi on porte toujours des perles et des diamants, mais la couleur blanche est la couleur qui représente la pureté et la sainteté dans le Shintoïsme.
Donc l’empereur et l’impératrice sont en blanc lors de la cérémonie importante.
http://rapt-neo.com/wp-content/uploads/2015/04/img20070521072227.jpg
http://blogs.yahoo.co.jp/wood72046/GALLERY/show_image_v2.html?id=http%3A%2F%2Fblogs.c.yimg.jp%2Fres%2Fblog-91-20%2Fwood72046%2Ffolder%2F951153%2F46%2F35135246%2Fimg_2%3F1374077178&i=1
Michèle
29 juin 2015 @ 21:24
Diadème : The Japanese « Honeysuckle Tiara » – Tiare chèvrefeuille.
Princesse Chichibu née Setsuko Matsudaira (1909-1995) que l on compare à l impératrice Michiko et à la princesse Masako quand elles ont rejoint la famille impériale.
À l’âge de 18 ans, elle était à l improviste « exhortée » à épouser le prince Chichibu, frère cadet de l’empereur Hirohito.
Princesse Chichibu a accepté avec réticence la proposition qu’elle devrait épouser le jeune prince, elle a été soutenue par ses parents, mais la pression de l’impératrice douairière a forcé son acceptation. ils se sont mariés dans l’année et elle était «renaître» dans la vie isolée et archaïque de la Cour impériale japonaise.
Étonnamment, le prince et la princesse sont devenus un couple inséparable, seulement pour être séparé par la mort prématurée du prince en 1953.
Une fois qu’elle est devenue princesse, elle n’a pas été autorisée avant la guerre de faire quelque chose pour elle-même, mais elle a dû suivre tout le protocole désuet. Elle rappelle avec embarras certaines de ses «gaffes» découlant de son ignorance des règles absurdes,
En 1996, la traduction d’une partie des mémoires de la princesse Chichibu de Dorothy Britton ont été publiées sous le titre The Silver Drum, autobiographie, écrite lorsque la princesse avait plus de 80 ans, la première autobiographie par un membre de la famille impériale japonaise à être publié en anglais.
http://www.japansociety.org.uk/13803/prince-and-princess-chichibu-two-lives-lived-above-and-below-the-clouds/
en 2009
Prince and Princesse Chichibu: (2nd Revised edition): Dorothy Britton,
Ce volume offre de nouveaux éclairages précieux dans la vie controversée et l’histoire du Prince et la Princesse Chichibu – Au cœur de l’ouvrage est une traduction complète de l’autobiographie originale de la princesse Chichibu,
Ce charmant mémoire montre clairement pourquoi la Princesse Chichibu est devenu membre préféré de la famille royale britannique et de la famille impériale japonaise. Le Prince Charles l a apparemment toujours appelé sa grand-mère japonaise
Prince & Princesse Chichibu de Dorothy Bouchier – Dorothy Britton
http://www.amazon.de/Prince-Princess-Chichibu-Japanese-Imperial/dp/1905246242
Michèle
Miki
30 juin 2015 @ 07:28
Selon cette biographie, on peut considérer la princesse comme une héroïne tragique. Mais les japonais ne la considèrent pas comme une princesse triste.
On sait bien que la princesse Chichibu était une des princesses qui était fortement contre le mariage entre l’empereur et l’impératrice actuels.
Cette biographie explique la tragédie de la princesse Chichibu, mais en vrai elle voulais bien conserver la tradition « désuète » et « absurde ».
Selon moi, l’auteur de cette biographie a changé la vraie histoire pour créer l’histoire tragique de la famille impériale japonaise.
Pour moi, il y a beaucoup de choses à critiquer dans cette biographie.
Gibbs
30 juin 2015 @ 08:06
Merci infiniment Michèle.
On retrouve certains points communs avec le parcours de Masako …
Severina
30 juin 2015 @ 08:07
Merci Michèle, un personnage très intéressant que je ne connaissais pas, j’aimerai lire le livre, mais ma connaissance de l’anglais n’est pas suffisante.
Gérard
2 juillet 2015 @ 10:56
Merci Michèle de ces informations.
Maguelone
30 juin 2015 @ 00:28
Cette merveille de finesse et de raffinement est admirablement porté et mis en valeur par l’impératrice Michi bien mieux que par la princesse Chichi.
Gérard
1 juillet 2015 @ 17:38
Il semble que ce diadème soit également appelé : «Imperial Honeysuckle Tiara», c’est-à-dire le diadème chèvrefeuille. Dans la représentation stylisée qui en est faite il est souvent difficile de distinguer les palmettes et le chèvrefeuille.
« L’impératrice pleure. Successivement les trois tantes du prince héritier Akihito sont interrogées. La princesse Chichibu, l’aînée des trois belles-sœurs de l’empereur Hirohito, parle la première : « Je suis contre. C’est une vie trop dure pour une roturière », dit-elle. La princesse Takamatsu, la plus belle, la plus noble aussi des princesses, elle descend de la famille des Tokugawa, les shogouns (maires du palais) du Japon pendant trois siècles [fille du prince Yoshihisa Tokugawa et de Miyeko Arisugawa et petite-fille du prince Yoshinobu Tokugawa le dernier shogun, d’une part, et d’autre part du prince Takehito Arisugawa, issu de la famille impériale] : « Non, je ne puis accepter une impératrice roturière ». La princesse Mikasa [fille du vicomte Masanori Takagi, dernière survivante de sa génération, avec son époux, elle a aujourd’hui 92 ans] se tait. Les deux frères de l’empereur, les princes Takamatsu et Mikasa ne disent rien. Tous regardent le prince héritier Akihito. Akihito a 25 ans, il est beau, sportif, excellent cavalier, bon joueur de tennis. D’ordinaire il se soumet toujours à l’avis de sa mère, mais aujourd’hui il est buté. Il attend un moment, regarde son père, ses oncles, ses tantes, sa mère en larmes, et puis il dit lentement : « Ma décision est prise, si l’on m’empêche d’épouser qui je veux, je refuse tout autre mariage ». Ceci signifiait que la lignée ininterrompue des cent vingt-cinq générations d’empereurs qui, avant la guerre, étaient réputés descendre en ligne droite de la déesse du soleil, s’arrêterait là, autant dire « je préfère démissionner ». D’ailleurs le prince ne cache pas ce qu’il pense profondément : « Depuis plus d’une année, je me suis engagé à épouser Michiko, je ne peux me récuser ». C’est pire que tout, c’est le spectre du duc de Windsor qui plane dans ce salon du palais impérial de Tokyo où toute la famille impériale est aujourd’hui réunie. L’impératrice pleure encore plus fort, les princesses baissent la tête. La décision reste à l’empereur. « S’il en est ainsi » dit-il, et c’est tout. Le prince a gagné. Quelques heures plus tard, un télégramme part pour Paris : « Rentrez au plus tôt ».
Michiko était à Paris.
Voilà notamment ce qu’écrivait Marcel Giuglaris, correspondant à Tokyo de la Feuille d’avis de Neuchâtel dans l’édition du mercredi 26 novembre 1958, avant de rapporter par le menu l’idylle princière. Pour la première fois depuis longtemps l’empereur ne se marierait pas dans l’une des « cinq familles ». Et de plus il épouserait une roturière, issue certes d’une famille connue depuis des siècles, de marchands et de samouraïs devenus de riches minotiers, mais une roturière et de surcroît d’une famille catholique même si elle-même ne l’était pas. Elle n’a pas été baptisée mais elle a été élevée dans des institutions catholiques et a toujours paru partager la foi de ses parents et de ses camarades de classe. Il aurait été plus facile de refuser si elle avait été baptisée mais le prince n’aurait peut-être pas changé d’avis.
La princesse Chichibu elle-même était née en Angleterre et son père y était ambassadeur. Tsuneo Matsudaira fut plus tard ministre de la Maison impériale. Sa mère était née Nobuko Nabeshima.
Néanmoins l’honorable Setsuko Matsudaira était formellement née roturière (commoner comme disent les Anglais) dans un Japon où la noblesse existait encore officiellement. En France elle aurait été considérée comme noble. Elle venait de deux familles aristocratiques ayant toutes les deux des liens avec la famille impériale. Son grand-père paternel Katamori Matsudaira avait été le dernier daimyo (seigneur féodal) d’Aizu dans le centre du Japon, et il était d’une branche cadette de la dynastie shogunale des Tokugawa. Son grand-père maternel était le marquis Naohiro Nabeshima, ancien daimyo de Saga. La sœur aînée de sa mère Itsuko (1882-1976), avait épousé le prince Morimasa Nashimoto, oncle de l’impératrice Kōjun (Nagako) la mère d’Akihito.
Mais pour que le mariage ait lieu il fallut que l’oncle de Setsuko, le vicomte Morio Matsudaira l’adopte.
Caroline
1 juillet 2015 @ 20:34
Gérard,vous etes une véritable encyclopédie!!!
Un grand merci de ma part!
Gérard
5 juillet 2015 @ 22:00
Trop aimable Caroline.
Caroline
1 juillet 2015 @ 20:36
Michèle et Miki,
Un grand merci pour vos explications complémentaires!
Gérard
2 juillet 2015 @ 10:55
La princesse Setsuko naquit à Walton-on-Thames quand son père était troisième secrétaire de l’ambassade à Londres. C’est à Washington où il était alors ambassadeur qu’elle rencontra quand elle avait 17 ans son futur époux et les premiers contacts ne furent pas enthousiasmants. Mais sa mère Madame Matsudaira (Nabeshima Nobuko) était la meilleure amie de l’impératrice douairière Sadako. À l’époque Setsuko entre l’Europe et les États-Unis menait la vie cosmopolite et raffinée de la haute société et était très heureuse. Elle souhaitait intégrer une université américaine. Elle n’envisageait pas de se marier si jeune.
Son grand-père paternel avait été un révolté, il était demeuré loyal à l’empereur mais il avait espéré une alliance entre l’empereur et le shogun. C’était une famille originale.
Le père et la mère de Setsuko ne souhaitaient pas ce mariage impérial. Certes l’union était très inespérée mais les parents aimaient leur fille et ils se voyaient mal coupés d’elle et surtout ils n’imaginaient pas pour elle la vie de la Cour. Elle était jusqu’alors la reine de la maison et elle serait bientôt une princesse de second ordre soumise aux directives de la Maison impériale. Ils ne pourraient plus la voir sans rendez-vous et devraient s’adresser à elle dans la langue impériale. La princesse ne pourrait plus sortir normalement. Elle serait « au-dessus des nuages ». Ils firent valoir alors à l’impératrice qu’ils n’étaient pas dignes de donner une princesse au Japon, ils n’étaient pas formellement nobles malgré l’illustration de leur famille car l’ambassadeur lui-même n’avait pas de titre, ils avaient connu ces problèmes lors de la Restauration impériale, ils firent valoir aussi l’éducation sans contrainte que Setsuko avait reçue et qui ne l’avait pas préparée à la vie de la Cour impériale. Mais l’impératrice ne voulait rien entendre et Setsuko était si jolie et intelligente. Le prince en avait gardé un souvenir impérissable. En définitive les parents s’en remirent au choix de leur fille et lui demandèrent si elle accepterait d’épouser le prince. Setsuko pleura trois jours et trois nuits et après cela elle capitula devant le destin. Le mariage fut somptueux et le carrosse fut attelé de six chevaux, alors que pour le mariage de l’empereur il n’y avait eu que quatre chevaux, ce qui mit fort en colère l’impératrice régnante. Après le mariage une foule nombreuse s’était pressée devant le palais pour féliciter les jeunes époux. Chichibu fit alors une chose inattendue. Il prit la parole pour remercier le peuple, ce qui n’avait jamais été fait. Et tout le peuple se répandit dans des « Banzai ! » tonitruants.
En définitive la vie fut moins dure pour la princesse qu’elle ne l’avait imaginé. L’impératrice douairière était très gentille pour elle et elle n’avait que de très rares contacts avec l’empereur Hirohito et l’impératrice Nagako. Et puis Setsuko savait y faire avec l’étiquette et elle s’en accommoda ; surtout son mari l’adorait. On avait demandé à la princesse quand elle s’était mariée de ne pas emporter de disques occidentaux et notamment de jazz, elle s’y conforma mais heureusement Chichibu adorait le jazz et avait une collection magnifique. Et ils voyagèrent beaucoup en Europe, en Amérique ou partout ils étaient reçus avec joie car ils étaient tout à fait charmants et très élégants de toutes les manières. Elle aimait parler aussi quand sa belle-sœur et son beau-frère étaient si discrets. Bref elle fut très heureuse jusqu’à la mort prématurée de son mari et après cela elle continua de servir la Couronne et à voyager et elle multiplia les activités caritatives.
La mère de la princesse, Madame Matsudaira Tsuneo, après le mariage, fut membre du Comité du prince d’Orient (Togushoku) qui gérait les affaires du prince héritier Akihiko. Elle fut très opposée à son mariage avec Michiko. À l’époque les affaires de la famille de Michiko étaient très florissantes et une de leurs sociétés la Nisshin Flour Missing Company, une fabrique de pâtes alimentaires, avait un chiffre d’affaires annuel de 93 millions de dollars US. Une partie de la Cour pensait aussi que ce mariage servirait les intérêts de la famille impériale en montrant son ouverture au peuple même si c’était un peuple privilégié. Michiko une fois mariée put toujours compter sur son mari et sur l’empereur Hirohito qui fut toujours très gentil avec elle.
Le prince Chichibu fut appelé « le Prince rouge » parce qu’il avait soutenu les officiers réformistes dans les années 30. Il aidait aussi les opprimés. Ce fut certainement le plus énergique prince de la famille et il fut discrètement à la tête de l’opération Lys d’or qui visa avec succès à redresser l’économie japonaise après la guerre.
Son frère cadet le prince Mikasa, qui est toujours vivant aujourd’hui, fit scandale en 1951 en déclarant, bouleversé, à la presse japonaise : « Les soldats japonais se sont servis de prisonniers chinois pour s’entraîner à la baïonnette ». Il fut très critiqué pour avoir révélé ce fait. Et dans une deuxième interview il déclara : « Je suis très content de lire les critiques suscitées par ma déclaration. Je suis content, parce que c’est la première fois que je suis l’objet de critiques aussi sincères. Je suis habitué aux flatteurs […] C’est vraiment extraordinaire, pour moi, d’être critiqué. »
On lira avec profit sur toute l’histoire impériale japonaise au XXe siècle l’ouvrage de Sterling et Peggy Seagrave : La Dynastie du Yamoto, Histoires secrètes de la famille impériale japonaise, éditions Michalon, Paris 1999.
Merci Caroline.