A l’occasion de son mariage en 1953 avec le grand-duc héritier Jean de Luxembourg, la princesse Joséphine-Charlotte de Belgique reçoit plusieurs bijoux en cadeau de fiançailles. La Société générale de Belgique commande un diadème entièrement composé de diamants provenant du Congo chez le joaillier Coosemans. Le bijou est monté sur platine et compte 854 brillants totalisant 46.42 carats. La pièce centrale du diadème est détachable et peut être portée sous forme de broche.
Devenue grande-duchesse héritière puis grande-duchesse, Joséphine-Charlotte portera fréquemment ce diadème que ce soit lors de voyages d’Etat, réceptions ou photos officielles. Peu après son décès, il fera partie du lot d’objets que ses héritiers souhaiteront voir mettre en vente dans le cadre d’une vente aux enchères. Heureusement, suite à l’émoi que ce projet soulèvera au Grand-Duché, le grand-duc Henri fera publier un communiqué annonçant l’annulation de la vente.
Le diadème est à ce jour toujours en possession de la famille grand-ducale, la grande-duchesse Maria Teresa l’a d’ailleurs arboré à quelques reprises ces derniers mois, histoire peut-être de prouver qu’il n’a pas été vendu… (Source : Christophe Vachaudez, « Bijoux des reines et princesses de Belgique », Editions Racine, 2004, 192 p.)
pierre-jean
16 février 2009 @ 08:59
Quelle idée de vouloir vendre un diadème pareil! A la limite il aurait pû être donné à la famille royale de Belgique qui n’est très bien fournie, c’est le moins que l’on puisse dire.
Laurent D
16 février 2009 @ 11:29
Je suis allé voir l’exposition à Paris des bijoux avant que la vente soit annulé. J’ai des photos si vous le souhaitez je peux vous les envoyer.
http://s104.photobucket.com/albums/m190/laurentparis5e/?action=view¤t=HPIM2235.jpg
http://s104.photobucket.com/albums/m190/laurentparis5e/?action=view¤t=lux1a.gif
Claude-Patricia
16 février 2009 @ 12:18
Je me souviens de cette vente de bijoux qui devait avoir lieu, mais sous la pression populaire effectivemennt avait été abandonnée. Et oui, pourquoi ne pas en faire profiter d’autres Cours « cousines »?
Claude-Patricia
16 février 2009 @ 12:19
Et il est très joli, en plus, ce diadème… Je suis certaine que bien des princesses aimeraient s’en parer.
Danielle
16 février 2009 @ 12:58
Je me souviens de la rumeur concernant cette vente, heureusement qu’elle n’a pas eu lieue.
J’espère qu’il plaira à la prochaine princesse héritière et qu’elle le portera.
Alix
16 février 2009 @ 14:00
Ce diadème n’est pas tant un cadeau personnel à une jeune fille qui se marie, qu’une publicité éclatante d’une grosse société belge (les riches corporations sont traditionnellement sollicitées pour « doter » le prince ou la princesse donnée en union à une puissance étrangère) auprès des Luxembourgeois. En faisant cela, les Belges perdent tout droit sur les bijoux donnés en dotation. La princesse par sa future position de conjoint d’un chef d’état régnant renonce à sa nationalité et à tout soutien ou intervention dans son pays d’origine comme tout ce qui se trouve dans ses malles. Le bijoux est aux Luxembourgeois et a servi de « dot » moderne à verser dans la tirelire grande-ducale. Je vois mal Mathilde redonner les parures fournies aux anciennes souveraines belges par leur pays et famille respectif ou faire des prix d’amis aux anciens donateurs en cas de coup dur.
Je ne crois pas que ce bijoux (excepté qu’il est composé de pierres venant du tristement célèbre Congo belge) est fait l’objet de polémiques. C’est plutôt la proposition d’autres lots de la fameuse vente, considérés comme des biens d’Etat et non des biens personnels des Nassau qui ont soulevé le coeur du peuple luxembourgeois.
Laurent D
16 février 2009 @ 15:10
Bonjour Danielle et Claude-Patricia, vous allez bien ? Le week-end fut bon ?
amicalement
Laurent
Laurent D
16 février 2009 @ 15:15
Alix,
Il est clair que des pièces offertes officiellement sont d’une certaine façon des objets appartenant à l’Etat : comme ce diadème ou le bracelet en saphir et diamants. En revanche, la vente comprenait aussi des bijoux offerts personnellement par le Grand Duc Jean à son épouse comme notamment les boucles d’oreilles et la broche Van Cleff en diamants et rubis (cadeau de fiancialle) ou encore des pièces achetés par le couple sur leurs propres deniers et là ce sont biens privés.
minou
16 février 2009 @ 15:57
Merçi Laurent D, de l’aperçu de ces fameux bijoux …..
A la vue de ce superbe trésor, je comprends l’importance de l’émoi que cela a pu apporter aux royaumes belges et Luxembourgeois ….C’est quand même un patrimoine que le Luxembourg devrait garder néammoins ,en hommage à la Grande Duchesse Charlotte , malgré son tempérament…..
Marina
16 février 2009 @ 17:44
Laurent D merci, sur vos photos le diadème est magnifique!
Un petit Belge
16 février 2009 @ 18:17
Réponse à Danielle : ce n’était pas une rumeur. Cette vente avait été décidée par les cinq enfants de la grande-duchesse et a été annulée à la dernière minute, suite aux nombreuses critiques des Luxembourgeois.
Réponse à Alix : tous les bijoux de la famille grand-ducale avaient été cédés en 2000 par la grande-duchesse Joséphine-Charlotte à sa belle-fille Maria-Teresa, devenue la nouvelle Première Dame. La vente de 2006 ne comprenait que les bijoux personnels de la grande-duchesse Joséphine-Charlotte : cadeaux de mariage, héritages (une paire de boucles d’oreilles de la reine Astrid, une broche de sa grand-mère maternelle la princesse Ingebord du Danemark, un collier avec une émeraude de la reine Elisabeth, p.ex.) et achats personnels. Ce qui a choqué les Luxembourgeois, c’est qu’on mette en vente ses bijoux alors qu’il y avait cinq héritiers et qu’à part le diadème dont parle Régine ci-dessus, tous les autres bijoux étaient plus modestes (broches, boucles d’oreilles, colliers, p.ex.) et pouvaient donc être utilisés facilement par les princesses. On ne peut que se réjouir de cette sage décision.
Que sont devenus ces bijoux? La grande-duchesse Maria-Teresa a repris le diadème, la broche de la princesse Ingeborg du Danemark et le collier de la reine Elisabeth. J’ai vu la princesse Margaretha avec un petit diadème de sa mère (avec un saphir je crois) lors du voyage d’Etat des grands-ducs de Luxembourg en Belgique au printemps 2007. Pour le reste, je n’en sais rien.
Par ailleurs, Alix, je vous rassure, la princesse Mathilde ne devra jamais rendre aucune parure. Elle ne dispose que d’un seul diadème offert par la noblesse belge. Sa belle-mère la reine Paola n’a que deux diadèmes : celui offert par la Belgique à la reine Astrid et un autre acheté personnellement par la reine Elisabeth.
Laurent D
16 février 2009 @ 18:54
Petit Belge, vous jugez ces joyaux privés modestes, mais j’aimerai bien les avoir dans mon coffre ! Ils sont loin d’être de petites tailles.
http://s104.photobucket.com/albums/m190/laurentparis5e/?action=view¤t=lux1-1.gif
http://s104.photobucket.com/albums/m190/laurentparis5e/?action=view¤t=lux2-1.gif
Danielle
16 février 2009 @ 19:19
Laurent D, le week end fut excellent et comme tous, trop court.
Vendredi, je vous ai répondu à votre bureau.
Merci pour ces belles photos.
Je suis encore sidérée que la famille luxembourgeoise ait eu l’idée de vendre de tels trésors !
Un petit Belge
16 février 2009 @ 19:22
Réponse à Laurent D. : ce que j’ai voulu dire, c’est qu’il n’y avait pas dans cette vente dix diadèmes dont seule la grande-duchesse Maria-Teresa aurait l’utilité. La seule « grosse pièce » (mais bien entendu que tout est relatif) est le diadème dont parle Régine et qui ne pouvait servir qu’à la grande-duchesse Maria-Teresa. Tous les autres bijoux (montres, broches, colliers, etc.) pouvaient être portés par les princesses Margaretha, Marie-Astrid et Sybilla qu’on voit régulièrement à des soirées de gala ou bals du Gotha européen. D’ailleurs, la princesse Margaretha a porté à un dîner de gala à Laeken en 2007 le bandeau avec un saphir qu’on voit sur votre photo.
Bref, ce que j’ai voulu dire, c’est que cette vente aurait été nécessaire s’il y avait 10 diadèmes à partager alors qu’une seule personne en porte. Mais ici, ce qui a choqué les Luxembourgeois, c’est qu’il y avait moyen de s’arranger à l’amiable entre les cinq héritiers. Et ils avaient raison car suite à leurs protestations, c’est ce qu’ils ont fait! Même si certains ont peut-être été vendus discrètement, on ne peut que se réjouir de voir les bijoux personnels de la grande-duchesse Joséphine-Charlotte portés par la génération suivante (quelle que soit la personne).
Laurent D
16 février 2009 @ 20:23
Petit Belge,
Pour avoir vu de visu le collier en diamant porté en diadème par les princesse du Luxembourg lors de leurs mariages je peux vous dire qu’il est beaucoup plus spectaculaire que le diadème. Les diamants sont fabuleux et énormes.
Ce que j’ai trouvé très triste, c’est que la famille royale du Luxembourg qui ne doit pas manquer d’argent (tenons compte du statut de « paradis fiscale du Luxembourg »), avait décidé de vendre des pièces historiques comme le bracelet/collier de la Reine Astrid, le collier de chien en perle offert par la Reine Elisabeth de Belgique ou encore la broche et les boucles d’oreilles en rubis et diamants offerts par le grand-Duc à sa futur femme en cadeau avant leur mariage ; ce sont des pièces historiques.
Ils auraient mieux fait de créer une fondation comme en Suède pour garder ce fabuleux écrin intact et que les membres de la famille puissent en disposer à leur guise.
Alix
17 février 2009 @ 01:03
Merci Petit Belge. Vous me rassurez. Le peu de bijoux de la cassette royale ne s’évaporera pas. En plus les principes affichés par la princesse Mathilde la rend imperméable à toute tentative de pleurnicherie parce qu’elle est moins bien couronnée que ses consoeurs héritières.
Ne désespérons pas après la crise passée et d’ici 50 ans, de généreux donateurs reprendront ces libéralités à l’égard de Mathilde de Brabant et de ses descendantes.
Un petit Belge
17 février 2009 @ 14:42
Réponse à Laurent D : cette fondation existe au Luxembourg comme en Suède. Les bijoux d’Etat des Nassau (je ne sais pas l’appelation officielle) passent d’un souverain à un autre. Vu son état de santé précaire, la grande-duchesse Joséphine-Charlotte aurait pu de son vivant léguer une partie de ses bijoux personnels à cette fondation, mais voulait-elle étoffer l’écrin de sa belle-fille Maria-Teresa? C’est une autre question… Maintenant, rien n’empêche cette dernière d’ajouter les bijoux dont elle a hérités aux « bijoux d’Etat ».
Réponse à Alix : lorsque son époux montera sur le trône, la princesse/reine Mathilde recevra le diadème de diamants de la reine Astrid porté par toutes les Premières Dames depuis son décès (la princesse Lilian jusqu’en 1960, la reine Fabiola de 1960 à 1993, la reine Paola depuis 1993). Il est fort probable également que la reine Fabiola lègue certains de ses bijoux personnels à la princesse Mathilde. Enfin, il faut savoir que le joailler fournisseur breveté de la Cour prête parfois certaines parures à la princesse pour une soirée.
Karen
17 février 2009 @ 16:18
Je crois que les bijoux de la Grande Duchesse Josephine Charlotte, sont l’illustration meme que l’ancienne et la nouvelle grande duchesse se detestaient et que la premiere aurait preferé « detruire » les joyaux plutot que de les transmetre à sa belle fille.
Karen
17 février 2009 @ 16:44
J’ai une anecdote, qui m’a ete racontée par le fils d’un officier de l’armée luxembourgeoise.
Chaque année, lors de la fete nationale, les membres de la societe civile et militaire luxembourgeoise sont conviés au palais pour un coktail apres le defilé militaire.
Il ne faut pas oublier que le Grand Duché est un tout petit pays ou chacun se connait.
Ce jour là, comme chaque année depuis 1981, le couple Grand Ducal et ses heritiers recevaient leurs invités de façon conviviale au Palais de Luxembourg. Soudain, des cris de femmes en colére, retentirent dans la salle des fetes du palais en provenance d’un petit salon ouvert sur le coté de la piece.
Il y eu un silence total, les gens arreterent leurs conversation pour ecouter, bien malgres eux, la dispute qui s’intensifiait.
Il sagissait de la Grande Duchesse heritiere Maria Teresa qui se defendait comme elle le pouvait de la Grande Duchesse Josephine Charlotte qui l’avait agressé au sujet d’un mal entendu sur une visite d’Etat qui avait eu lieu quelques jours auparavant.
Le prince Henri, livide, alla chercher sa femme et la ramena parmi les invités, suivi de la Grande Duchesse Josephine Charlotte et tout repris sa place comme si rien n’etait.
La societe bien pensante luxembourgeoise, les gardiens du pouvoir politique, religieux et economique surent aussitot que l’affaire devait rester uniquement une affaire de « famille » et l’incident ne s’ebruita pas.
Les autorités, fidels à l’épouse du Chef de l’Etat penserent que Maria Teresa avait gravement manqué à son devoir protocolaire, et le prince Henri fut convoqué la semaine suivante par le premier ministre.
Mais lorsque Maria Teresa raconta l’etat de ses relations avec sa belle mére à la presse en 2002, l’histoire de 1984 avait fait le tour de toutes les familles du Grand Duché et l’annonce de Maria Teresa ne fit donc aucun scandal. Les gens le savait deja et la presse people n’existe pas au Luxembourg.
cisca
17 février 2009 @ 19:59
Il se peut aussi que certains héritiers aient préferé de l’argent plutot que des bijoux difficilement portables et bein sur chers à assurer? Ceci dit, il vaut mieux garder les écrins intacts plutot que les disperser comme l’ont ete les joyaux belges.
Laurent D
17 février 2009 @ 21:41
Il est vrai que la Grande Duchesse Joséphine-Charlotte se qualifiant elle-même de fille de Roi, de soeur de Roi et de femme de souverain n’a rien fait pour rendre la vie facile à sa belle-fille qu’elle détestait.
Il semble que l’actuel Grande-Duchesse remplisse son rôle parfaitement malgré ses origines qui ne sont ni aristocratiques, ni royales et que sa proximité, sa simplicité et sa convivialité avec le peuple soit un atout pour la monarchie luxembourgeoise.
Et sans être pessimiste, elle a du « passer de mauvais quart d’heures et nombres d’humiliations avec feu sa belle-mère » ; saluons son courage et sa dignité.
Karen
17 février 2009 @ 22:57
Pour faire suite à l’anecdote que j’ai raconté ci dessus, il est interessant de se souvenir qu’a la meme epoque, le gouvernement luxembourgeois commandait tres souvent pour son service de presse, à destination de la presse des photos ou les deux Grandes Duchesses plaisantaient ensemble, regardaient les albums de photos familiaux, jardinaient ensemble etc etc..
Le gouvernement voulait contenir à tout prix les rumeurs qui se propageaient à travers le Grand Duché. Pour le salut de la monarchie, le gouvernement voulait proteger le petit paradis fiscal d’un effet « Lady Di » desastreux pour l’image de la couronne et du pays.
Sur la meme periode la pauvre Maria Teresa ne cessait de grossir, preuve d’un mal etre, et peut etre meme la preuve d’une consommation d’anxiolitiques.
Franchement, les luxembourgeois peuvent etre certains de l’amour que se portent leurs souverains, beaucoup de couples n’auraient pas resisté à une telle pression.