Voici le diadème de diamants porté par Auguste Viktoria de Hohenzollern, épouse du roi du Portugal. A Sigmaringen, le 4 septembre 1913, le roi Manoel II de Portugal, fils du défunt roi Carlos et de la reine Amélie, née princesse d’Orléans, épousait la princesse Auguste Viktoria de Hohenzollern, fille du prince Wilhelm de Hohenzollern et de la princesse Maria Teresa de Bourbon-Deux-Siciles.
Le roi Manoel avait perdu son père le roi Carlos et son frère aîné le prince héritier Luiz tués lors d’un attentat en 1908 à Lisbonne. Devenu roi, il fut contraint à l’exil en 1910. Le roi Manoel est décédé en 1932. La reine Auguste Viktoria s’est remariée en 1939 avec le comte Robert Douglas. (Copyright photo : DR)
Huguette
5 mai 2014 @ 06:02
Le diadème aux motifs de muguet est une création de Boucheron
http://31.media.tumblr.com/55ae5d0a06305dc79e658e8bae1e35a2/tumblr_mn1aaoaIP21rjkeyio1_500.jpg
Clémence
5 mai 2014 @ 08:15
Qu’est devenue cette petite merveille? Toujours dans l’écrin de la famille royale portugaise ou volatilisée au gré de ventes aux enchères?
Francine du Canada
5 mai 2014 @ 15:18
Merci Régine; la reine est très belle sur cette photo (des yeux magnifiques). J’ai lu dans un reportage précédent qu’elle n’avait jamais eu d’enfants, ni du roi Manoel, ni de son second mariage qu’elle avait contracté sur le tard (49 ans). Dommage! FdC
COLETTE C.
5 mai 2014 @ 19:09
Même question que CLEMENCE !
Claude-Patricia
5 mai 2014 @ 19:13
Sympa, du muguet!!
Zeugma
5 mai 2014 @ 19:46
Cette princesse semble rigolote.
Anne-Cécile
5 mai 2014 @ 20:27
Oh un lémurien!
Caroline
5 mai 2014 @ 22:06
Cette reine a-t-elle une descendance de ses deux maris?Merci d’avance!
gabrielle
6 mai 2014 @ 07:43
Non, Caroline,la Princesse n’a pas eu d’enfants.
Caroline
6 mai 2014 @ 08:10
Gabrielle,merci pour votre réponse!
émilie
8 mai 2014 @ 15:36
je suis toujours éblouie par ce genre de pièce unique ,tellement bien faite,au moindre détail du travail de perfection en y ajoutant la rareté et la valeur des piéres précieuses http://www.47carat.com/15734/bijoux-rares-indiens-exposes-au-musee-du-kremlin/
Claude Patricia
18 mai 2014 @ 20:36
Bonsoir à tous,
Et voilà en ce qui me concerne, à tourner les pages Portugal de mon livre sur quelques chapitres. Je vais le faire avec émotion. Je vais, comme d’habitude, retranscrire des textes d’époque, et je peux vous assurer que ce n’est pas évident pour moi sur le plan psychologique. Mais j’ai décidé de le faire quand même, parce qu’il fallait que je comprenne ce qui c’était passé entre une famille royale et son peuple. Je n’évoque pas ma vérité. Mais je le fais aussi pour la jeune génération de deux pays, et j’y associe les brésiliens par là-même. Comme un devoir de mémoire.
J’ai acheté un petit hors-série qui pourra aussi avoir son utilité.
La crise portugaise (30 novembre 1907)
Dans la semaine écoulée, la crise portugaise a passé au premier plan de l’actualité.
Que s’est-il passé à Lisbonne? On savait que la dictature régnait en Portugal depuis le mois de mai dernier. Le chef du Gouvernement , M. Joâo Franco, à la suite de violents tumultes à la Chambre, avait fermé d’abord, dissous ensuite les Cortès. Il y avait en Portugal deux partis qui se succédaient au pouvoir et qu’on appelait, par cela même, les partis « rotatifs » : le parti générateur et le parti progressiste. M. Joâo Franco n’appartient à aucun des deux : il a fondé en 1901 le parti générateur libéral. C’est, comme on voit un dissident. Mais lorsque le roi fit appeler en mais 1906 pour lui confier le soin de former un ministère, il réussi à s’assurer à la Chambre une majorité composée de ses partisans politiques et des progressistes. Ceux-ci, après la dissolution, ayant refusé de s’associer à sa politique, M. Joâo Franco, mis en minorité, présenta sa démission au roi. Dom Carlos Ier la refusa, pria son premier ministre de rester, et lui donna les moyens de gouverner. Ainsi s’établit la dictature. Elle fut marquée, au début, par une violente campagne de presse et par des troubles à Porto et à Lisbonne.
A Lisbonne, la nuit du 18 juin, il y eut une manifestation, une façon d’émeute : le sang coula, deux hommes furent tués. La tourmente passa ; l’ordre revint. Ce calme, au moins apparent, durait depuis quelque mois, lorsque tout à coup s’est déchaînée une nouvelle tempête. Pourquoi cette nouvelle agitation? C’est que le roi, dont on ignorait les projets, venait de déclarer qu’il entendait maintenir M. Franco, qu’il était très content de son président du Conseil, et qu’il voulait que la dictature durât, jusqu’à ce que les élections, qu’il ferait à son heure, permissent d’avoir une majorité capable de ramener « la normalité ».
L’attentat de Lisbonne (8 février 1908). De Villaviçosa à la rue de l’Arsenal.
C’est en rentrant de Villaçosa que le roi Carlos et son fils aîné, le prince Louis-Philippe, duc de Bragance, ont trouvé samedi dernier, la fin la plus tragique.
Tout le monde connait par les journaux quotidiens les détails de cette catastrophe, mais il n’est peut-être pas sans intérêt de retracer le suprême itinéraire parcouru par les deux malheureux princes.
On dit : le « palais » de Villaviçosa ; on dit : le « pavillon de chasse ». Ce n’est ni l’un ni l’autre. C’est un grand château seigneurial, à peine royal, qui est la maison paternelle des Bragance et qu’ils habitaient lorsque la dynastie d’Aviz régnait encore.
(Une branche des Capétiens. Dans mon deuxième livre, j’ai retrouvé une grande synthèse de toute l’histoire du Portugal).A chaque fois que je le jugerai nécessaire ou qu’une question me sera posée, j’essaierai d’y faire référence afin de « moderniser » l’écrit. Encore une fois je citerai un autre auteur, parce que je ne suis ni « juge ni partie » directe dans ces deux revues historiques. Je trouve seulement intéressant de comparer ces travaux journalistiques.)
La façade renaissance en est régulière et noble, mais il y faudrait bien des réparations. Du reste, en dépit des dimensions monumentales, tout, à Villaviçosa, témoigne d’une grande simplicité. Les corridors sont blanchis à la chaux et les fils électriques courent à même le mur. Les appartements royaux sont plus luxueux, notamment le salon des ducs, dont le plafond est une sorte de coupole à vaste facettes. Dans chacune de celles-ci est peint un duc de Bragance ; et comme il n’y avait plus de place pour y mettre la jeune victime du 1er février, on a placé son portrait dans un cadre magnifique qui tient tout le mur du fond. C’était alors – il n’y a pas bien longtemps -un doux et joli bébé blond.
Le roi Carlos avait à côté sa petite bibliothèque, bien simple aussi, avec des livres alignés sur des rayons, livres presque tous de chez nous. Solennels ou pas. Brochés dans leur papier jaune, souvent feuilletés.
Simple encore le jardin, dont les champs d’avoine viennent sous les fenêtres.
Le parc, la forêt plutôt, close de murs, avec ses arbres énormes, ses étangs, ses ruisseaux et ses pavillons est le luxe du domaine. On peut y courir et chasser longtemps sans revenir sur ses pas.
Tout à côté, une petite ville blanche et alentour, le calme, la fraîcheur d’une campagne reposante sans être solitaire, d’une nature infiniment riante et douce.
Autrefois, du temps où les Bragance n’étaient pas encore rois, Villaviçosa vivait d’un train royal dont le cardinal Valentin, légat du pape, a laissé une enthousiaste peinture.
Depuis qu’ils étaient roi, ils y allaient pour y vivre en simples ducs et y trouver le calme, malgré que la » poste et le télégraphe existassent là-bas », comme disait mélancolique le feu roi.
Je m’arrête pour ce soir, et reprendrait un peu plus tard dans le temps. Comme l’on dit : suite au prochain numéro!!!
Bon début de semaine.