Voici le discours du roi Juan Carlos d’Espagne à l’occasion de la Noël. Cliquez ici pour prendre connaissance du discours royal.
Voici le discours du roi Juan Carlos d’Espagne à l’occasion de la Noël. Cliquez ici pour prendre connaissance du discours royal.
milena
25 décembre 2011 @ 16:47
Grand discours …l’allusion à son gendre est discrète mais bien présente:tout citoyen doit etre jugé de la meme façon,dit-il,entre autres, en substance.Discret hommage aussi à son fils.On retrouve un peu de cet homme qui avait su déjouer un coup d’Etat ,qqs années après son avènement.On dirait qu’il n’est jamais aussi »bon » que dans l’adversité.
francesca
25 décembre 2011 @ 17:54
Bof, style ampoulé, bien à côté de la plaque. Je suis déçue.
Cosmo
25 décembre 2011 @ 19:03
Juan-Carlos est un grand roi. Il l’a pprouvé et il le prouvera encore si besoin est. Le Prince des Asturies depuis deux ou trois ans prend « de la bouteille » et le moment venu sera sans doute aussi un grand monarque. Et n’en déplaise aux détracteurs de la princesse, elle saura elle-aussi être dignement aux côtés de son mari, comme la Reine Sophie.
Anne-Cécile
25 décembre 2011 @ 23:47
Nul n’ose lui souhaiter de bonnes fêtes.
Puisse cet homme au crépuscule de sa vie puiser un peu de réconfort sentimental et moral dans la relation avec son fils, dont le caractère a longtemps été en retrait par rapport à ceux de ses soeurs mais qui a le mérité de n’avoir jamais faibli face aux exigences morales et intellectuelles de son devoir.
HRC
26 décembre 2011 @ 00:00
la lecture des commentaires de Anne-Cécile et Cosmo me fait très plaisir. Ouf..
Caroline
26 décembre 2011 @ 12:31
Oui,en effet! C’est plutot un grand discours modere pour tout le monde! Esperons que l’affaire Inaki soit classee le plus vite possible avec le remboursement complet des 16 millions d’euros ‘detournes’ pour le soulagement de toute la maison royale d’Espagne!!!
OURS
26 décembre 2011 @ 10:46
Régine,
Serait-il possible d’avoir la traduction en français du discours du Roi Juan Carlos ?
Mon espagnol étant nul.
Merci beaucoup
Régine
26 décembre 2011 @ 11:01
Essayez peut-être via un moteur de tarduction (cela vaut ce que cela vaut) mais vous aurez déjà un bon aperçu
OURS
26 décembre 2011 @ 17:38
Merci Régine,
C’est ce que j’ai fait. Ce n’est pas parfait mais cela donne un bon aprerçu.
Grand merci.
lucile
26 décembre 2011 @ 12:04
OURS, je vous traduis les deux paragraphes faisant une allusion discrète à l’affaire Inaki :
– Lorsque se produisent des situations irrégulières, contraires à la loi et à l’éthique, il est normal que la Société réagisse. Fort heureusement, nous vivons dans un Etat de Droit, et toute situation censurable devra être jugée et sanctionnée conformément à la loi. La justice est la même pour tous.
– Par contre, nous ne devons pas généraliser les comportements individuels, sous peine de commettre une grande injustice avec l’immense majorité des services publics, ainsi que des travailleurs du secteur privé, qui font leur travail de façon exemplaire et honnête…
Caroline
26 décembre 2011 @ 22:29
Lucile,bravo pour votre traduction!
OURS
27 décembre 2011 @ 11:08
Lucile,
Un immense merci. C’est très gentil à vous.
Honorade
26 décembre 2011 @ 12:39
Traduction du discours de Sa Majesté, au mieux de mes connaissances…
PREMIERE PARTIE
Bonsoir.
Lors de la veillée de Noël, comme chaque année, je m’adresse à vous tous pour vous transmettre mes meilleurs vœux de paix et de bonheur.
Au terme de cette année difficile et compliquée pour tous, je veux vous parler avec sincérité et réalisme, sans fuir les problèmes qui nous interpellent en tant que société.
Je veux le faire avec la confiance et l’optimisme que m’inspirent les qualités du peuple espagnol, que j’aime de tout mon cœur et que, tout au long de ces trente-six ans de règne, j’ai appris à connaître en profondeur et à admirer avec fierté.
Nous nous trouvons depuis plusieurs années au sein d’une crise économique et financière dont les causes complexes ne sont pas toujours faciles à comprendre, mais dont les effets négatifs sont évidents pour tous. Pour beaucoup, malheureusement trop évidents de par leur dureté.
C’est une crise qui est appelée, sûrement, à modifier les habitudes et les comportements économiques et sociaux.
Si l’Espagne, lors des dernières décennies, a atteint les plus hautes cotes de progrès et de bien-être de son Histoire, nous devons maintenant reconnaître avec humilité, en tant qu’individus ou groupes, quels sont les comportements qui ont été des erreurs.
Pour cela, il sera nécessaire d’effectuer une approche globale, de se focaliser de concert sur les grandes lignes et mesures concrètes qu’il convient de dessiner, développer et appliquer aux responsables politiques et aux agents économiques et sociaux.
Dans ce contexte, c’est mon rôle, en tant que Chef d’Etat, d’animer ces instances à travailler en rassemblant les bonnes volontés et non de les soustraire, de rapprocher les positions et ne pas les distancer, recherchant les ententes en ne les repoussant pas. De les encourager à travailler avec dialogue et d’un point de vue élevé, avec rigueur et conviction.
Je sais, nous le savons tous, que le chemin de la guérison ne sera ni court, ni facile, qu’il exigera des sacrifices.
Pour cela, il est très important que la société, dans son ensemble, réalise l’importance du moment et sache répondre aux défis d’une situation aussi difficile que celle que nous vivons avec le réalisme nécessaire mais aussi avec beaucoup de générosité, avec beaucoup de solidarité envers ceux qui, pour des circonstances économiques ou familiales, sont plus vulnérables.
Nous vivons une crise de nature globale, qui a mis en évidence la difficulté, pour chaque pays, de l’affronter de manière isolée. Les solutions exigent d’établir des moyens efficaces de manière coordonnée.
L’Union Européenne se trouve dans ce défi et, en son sein, l’Europe trouvera l’Espagne à l’avant-garde, en tant qu’acteur qui se détache du lot (?) et désire continuer à jouer un rôle important. La vocation européenne de l’Espagne se fond dans les racines de l’Histoire de notre continent et notre engagement est aussi fort et intense pour son avenir qu’il l’est, aujourd’hui, pour son présent.
Une vocation européenne qui gagne de la valeur et du poids de par la solidité des liens qui nous unissent avec les nations ibéro-américaines et avec nos voisins de l’arc sud de la Méditerranée.
Honorade
26 décembre 2011 @ 14:30
DEUXIEME PARTIE
Si la crise est internationale, elle n’en présente pas moins des profils nationaux qui lui sont propres. Le plus douloureux de tous est, de loin, le taux élevé de chômage dont nous souffrons, moralement impossible à assumer pour un pays développé (articulé), moderne et solidaire comme le nôtre.
Il est certain que, dans une conjoncture comme celle dans laquelle nous nous trouvons, les sujets qui requièrent une solution prioritaire se bousculent à notre porte mais, si nous devions détacher la priorité maximale, je crois qu’aucun de nous n’hésiterait à mettre en évidence la lutte contre le chômage comme objectif premier et certain.
Citoyens, institutions et administrations publiques, nous devons mettre nos meilleurs efforts et énergies à soutenir les chômeurs et leurs familles.
Avec un nombre de chômeurs inacceptable, et en particulier parmi les jeunes qui recherchent leur premier emploi, j’aimerais rendre un vibrant hommage de remerciement et d’admiration aux familles, dont la générosité et le dévouement sont une clé pour que notre pays maintienne son niveau actuel de stabilité sociale.
Toutes les mesures qui sont adoptée doivent avoir, comme objectif final, le retour à l’emploi, puisqu’il s’agit du principal levier qui peut donner à chaque individu un horizon de dignité et stabilité et, en même temps, à la Société, une perspective de prospérité.
Dans le cadre de notre Constitution, stabilité et prospérité sont ce que cette grande Nation espagnole a su construire en paix et en liberté tout au long des dernières décennies, de même qu’un Etat de Bien-Etre, nécessaire pour maintenir l’indispensable cohésion sociale que réclame la justice de répartition.
Ce sont, également, nos défis d’aujourd’hui. Les outils pour y faire face avec succès sont les valeurs qui ont toujours fait les grands peuples : éducation, travail, effort, initiative, engagement, solidarité, pour n’en citer que quelques uns.
Ce sont ceux que nous devons développer, tant collectivement qu’individuellement, plus que jamais dans la conjoncture actuelle.
En marge de la crise économique, je suis également très préoccupé par la perte de confiance qui paraît s’étendre dans certains secteurs de l’opinion publique quant à la crédibilité et au prestige de certaines de nos Institutions. Dans tous les sens, nous avons besoin de rigueur, de sérieux et d’exemplarité.
Tous, et en particulier les personnes dont les responsabilités sont publiques, nous avons le devoir d’observer un comportement adéquat, un comportement exemplaire.
Quand se produisent des conduites irrégulières, qui se s’ajustent pas à la légalité ou à l’éthique, il est normal que la Société réagisse. Heureusement, nous vivons dans un Etat de Droit, et tout acte censurable (ici dans le sens d’acte répréhensible) devra être jugé et sanctionné conformément à la loi. La justice est égale pour tous.
Il ne fait aucun doute que nous ne devons pas généraliser les comportement individuels, sous peine de commettre une grande injustice contre l’immense majorité des services publics, tout comme envers les entrepreneurs et travailleurs du secteur privé, qui développent leur travail de manière exemplaire et honnête.
Le contraire pourrait causer un grave dommage aux institutions et organisations qui sont nécessaires à l’articulation de notre Société.
L’unité des forces démocratiques et la fermeté des Espagnols en la défense de notre Etat de Droit face au terrorisme ont démontré que les projets totalitaires n’ont pas leur place dans une Espagne démocratique.
Face à l’intolérable prétention des terroristes d’essayer de réussir des objectifs politiques au moyen de la violence, de la menace, de l’intimidation ou de l’extorsion, la Société basque et l’ensemble de la Société espagnole ont défendu leur liberté et leurs institutions en toute légalité, avec le sacrifice et l’efficacité des Forces de Sécurité, l’engagement permanent et décidé de la Justice et la généreuse coopération internationale.
Maintenant, il est temps que les terroristes rendent leurs armes assassines et disparaissent pour toujours de nos vies.
OURS
27 décembre 2011 @ 11:10
Encore un fois : MERCI !
Honorade
26 décembre 2011 @ 15:13
TROISIEME ET DERNIERE PARTIE
Notre Société a contracté une dette permanente de gratitude envers le sacrifice et la douleur de toutes les personnes qui ont perdu la vie, sont restées mutilées, ont souffert d’extorsion ou se sont vues obligées d’abandonner leur terre. En évoquant leur mémoire, nous voulons mettre en évidence leur dignité et partager leur souffrance et celle de leurs familles, qui pourront toujours compter sur notre appui, solidarité et affection.
Ceci est notre ferme engagement pour nous souvenir que leur sacrifice n’a pas été vain. C’est l’engagement d’une Société libre, qui ne se laisse pas intimider, qui exige justice et réparation pour ceux qui furent victimes de la violence pour n’avoir pas voulu se soumettre à la dictature de la terreur.
Voici cinq semaines, les Espagnols, en tant que propriétaires de leur destin et dans l’exercice de leurs droits souverains, ont élu leurs représentants au niveau national, lors d’élections générales qui ont donné comme résultat une alternance politique.
Dans le nouveau scénario qui s’ouvre, la Couronne, en tant que symbole de l’unité et de la permanence de l’Etat, continuera d’effectuer tous les efforts nécessaires en faveur d’une cohabitation intégrative.
Les temps actuels sont des temps de grande exigence. Beaucoup de difficultés nous attendent, mais de solides valeurs qui nous font nous sentir fiers d’être Espagnols nous soutiennent, et un récent passé de dépassement (à comprendre dans le sens de « victoire ») nous sert de stimulant.
Comme je vous l’ai dit lors du Noël passé « Nous ne sommes pas arrivés jusqu’ici pour nous laisser vaincre par les difficultés, pour renoncer à nos ambitions de construire un pays toujours plus juste et meilleur ».
Nous avons démontré, par des croissances, que lorsque nous sommes unis et sûrs de ce que nous voulons, nous savons répondre aux défis les plus complexes. Ceux auxquels nous faisons face le sont, mais je ne doute pas que les Espagnols sauront être à la hauteur des temps et en ceci, vous pourrez toujours compter avec la plus grande et la meilleure volonté de la Couronne.
Les messages que j’aimerais envoyer à tous, et à chacun des secteurs et collectivités qui composent notre Société, sont nombreux. Sachez que vous êtes tous dans mon cœur et dans mes pensées.
En cette nuit, je tiens à remercier spécialement les nombreux Espagnols qui se sont intéressés à ma santé, heureusement retrouvée.
En ces moments, j’ai pu apprécier, si tant est plus que possible, la rigueur et le discernement avec lesquels mon fils, le Prince des Asturies, m’a accompagné en tant qu’héritier de la Couronne dans le service aux Espagnols et à l’Espagne, à sa démocratie, à son Etat de Droit, à ses libertés, à son unité et sa diversité et à la défense de ses intérêts dans le monde entier.
Je vous réitère mes meilleurs vœux en ce Noël et pour l’année qui débutera bientôt.
Nous sommes unis. L’Espagne le mérite et en a besoin. Bonne nuit.
Caroline
26 décembre 2011 @ 22:32
Honorade,je suis pleine d’admiration envers vous pour tous vos efforts pour nous presenter la traduction du bien long discours du roi d’Espagne!Bravissimo!
agnes
27 décembre 2011 @ 10:14
Quel altruisme Honorade!
Wouahh.
Jean Pierre
27 décembre 2011 @ 10:28
Bravo Honorade….il fallait prendre le temps de le faire. Merci!
Martin
27 décembre 2011 @ 18:00
J’adresse 2012 remerciements et mes meilleurs voeux à Honorade !
JAusten
26 décembre 2011 @ 21:44
Les rois et reines ont tous fait de très beaux discours ce Noel.
Celui de Juan Carlos est très réaliste et réconfortant. Nul doute que de nombreux Espagnols y ont été sensibles.
HRC
27 décembre 2011 @ 00:42
grand merci à Honorade, on ne se contente pas de photos sur ce site !
son point final, sur le soutien que lui apporte son fils dément un peu-beaucoup celles et celui qui jugent le Prince des Asturies faible, manipulé par son épouse, et j’en passe !
Jean Pierre
27 décembre 2011 @ 10:33
Cette année l’ETA a enfin abandonné la lutte armée et je suis surpris que le roi ne l’évoque pas – ou ai je mal lu ?
HRC
27 décembre 2011 @ 15:36
mal lu ! même s’il reste à récupérer toutes les armes, ce qui sera difficile.
marianne
27 décembre 2011 @ 21:21
Si , le terrorisme basque est évoqué à la fin de la deuxième partie .
MERCI Honorade .
Honorade
28 décembre 2011 @ 11:45
Avec grand plaisir, merci à tous !